Ce voyage est le troisième qu’il aura effectué au pays de l’Oncle Sam depuis son accession au pouvoir, revêt une importance particulière au regard de l’agenda présidentiel très chargé qui prévoit, entre autres, des entretiens avec des officiels américains. Ces derniers qui attendent du président congolais des signaux forts dans la lutte contre la corruption voudraient sans doute obtenir de ce dernier un engagement ferme. Là-dessus, il y a lieu de noter le satisfécit exprimé par l’Envoyé spécial de Trump dans la région des Grands lacs lors de son dernier passage en RDC.
J. Peter Pham avait, à l’occasion, saisit l’opportunité de son séjour congolais pour booster le partenariat privilégié américano-congolais pour la paix et la prospérité scellées en avril 2019 lors de la première visite de FÉLIX TSHISEKEDI aux États-Unis. Ce contrat, pour rappel, met une emphase particulière sur l’amélioration de la gouvernance, la promotion de la paix et de la sécurité, la lutte contre la corruption, la promotion des droits de l’homme et la création de conditions permettant des investissements américains plus accrus et la prospérité du peuple congolais.
L’occasion est offerte aux deux parties, à la faveur du nouveau voyage de FELIX TSHISEKEDI aux Etats-Unis d’ici fin semaine, de faire une évaluation à mi-parcours dudit partenariat visiblement sur la bonne voie comme en témoigne le récent accord conclu entre le gouvernement congolais et la firme américaine General Electric Conglomérat. Il s’agit d’un accord préliminaire pour le développement des projets dans les secteurs de l’énergie et de la santé. Les projets pris en compte par l’accord pourraient valoir jusqu’à 1,8 milliard, indique-t-on.
Ceci témoigne de l’intérêt que les Etats-Unis accordent à la RDC au plan économique, l’objectif étant d’appuyer le gouvernement congolais dans les différents secteurs d’activités. Pour ce faire, la restauration de la paix, la lutte contre la corruption et l’amélioration du climat des affaires en constituent des préalables pour lesquels l’administration Trump ne transige pas. En opération -séduction aux Etats-Unis, FÉLIX TSHISEKEDI se doit donc de convaincre les officiels américains sur la nécessité de renforcer ce partenariat privilégié en surfant sur une avalanche des investissements en RDC.
Félix-Antoine ne manquera pas non plus de prendre contact avec le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) pour l’accélération de l’accord formel avec la RDC en gestation, surtout qu’une délégation de cette institution financière internationale vient de boucler sa mission à Kinshasa.
Le gouvernement, qui s’est engagé à rencontrer les préoccupations soulevées par le FMI en multipliant notamment les efforts dans la mobilisation des recettes pour répondre aux recommandations de cette institution financière internationale, attend beaucoup du voyage de Félix-Antoine aux Etats-Unis. L’enjeu principal est d’arracher un accord formel avec le FMI en vue de faciliter l’octroi des crédits.
Freddy Kayeye