D’après une déclaration parvenue à la rédaction de congopresse.net ce mardi 27 février 2024, Thierry Monsenepwo considère que le groupe rebelle créé par Corneille Nangaa ainsi que l’adhésion de certains acteurs politiques congolais à ce mouvement rebelle relève de la stratégie de Paul Kagame, Président Rwandais, en vue de déstabiliser la partie Est de la République Démocratique du Congo. Pour dire que même le recrutement de Jean Jacques Mamba est l’œuvre de Kagama afin de prendre en otage le grand Kivu.
“L’opinion devrait retenir que la création de l’AFC et le recrutement de ses membres participent d’une stratégie de Paul Kagame en personne, très occupé en ce moment à donner un visage congolais à son entreprise de pillage de nos ressources naturelles en se servant des proxies congolais. Les mouvements citoyens, la société civile ainsi que les partis et acteurs politiques ayant mordu la poussière aux dernières élections, font partie du terreau fertile pour les agents rwandais à l’œuvre dans le microcosme politique national”, a-t-il déclaré.
“Il y a de quoi s’attendre à ce que d’autres promoteurs politiques aux abois puissent rejoindre les agresseurs rwandais en quête de béquille et de blanchisserie. En effet, l’action diplomatique appuyée par la puissance de feu de nos forces de défense et par la vigilance de nos forces de sécurité ont fini par faire tomber le masque du M23, désormais perçu par tous comme ce qu’il a toujours été, à savoir un conglomérat de supplétifs de l’armée de Paul Kagame. Face à l’avalanche de condamnations internationales des élans expansionnistes du Rwanda à l’Est de la RDC et au refus catégorique du Président de la République de dialoguer avec le M23, le Rwanda a trouvé en Corneille Nangaa et ses affidés le nouveau visage de son plan d’annexion des zones minières, agricoles et pastorales limitrophes”, a-t-il renchéri.
Par ailleurs, Thierry Monsenepwo souligne que les services d’intelligence de la RDC ont les yeux sur la situation sécuritaire dans l’Est du pays. Il en veut pour preuve, l’allusion faite par le Chef de l’État “à des tentatives de déstabilisation des institutions financées notamment par la rente de situation obtenue de la négociation léonine des contrats chinois par l’ancien régime”.
“Le Président de la République, poursuit-il, avait alors indiqué de manière furtive et sibylline que les services d’intelligence étaient à pied d’œuvre pour démanteler ce réseau de nostalgiques de l’ordre ancien”.
En outre, Thierry Monsenepwo suggère aux autorités compétentes la fermeture de l’ambassade rwandaise qui continue à fonctionner à plein régime depuis l’expulsion de l’ambassadeur Karega. Pour lui, cet ambassade “pourrait être le haut lieu des stratégies d’infiltration de l’ennemi et de recrutement des marionnettes congolaises”. Il propose également “le retrait pur et simple de la nationalité congolaise et des droits politiques à tout compatriote qui servirait de cheval de Troie à Paul Kagame aussi bien au sein du M23 qu’à l’AFC du traître Corneille Nangaa”. Thierry Monsenepwo demande au CSAC d’interdire aux médias traditionnels, ainsi qu’aux utilisateurs congolais des réseaux sociaux de “relayer la communication du M23 et de l’AFC sous quelque prétexte que ce soit”.
Toutefois, il estime que la fermeture de la frontière RDC-RWANDA pourrait aussi servir d’une mesure importante, hormis “la mise au ban de tous les acteurs et officines internationaux qui prêtent le flanc à l’agression rwandaise pour faciliter l’approvisionnement de leurs firmes industrielles en matières premières pillées par les tueurs à gage aux ordres de Kagame, à l’instar du blanc-seing accordé dernièrement au sanguinaire de Kigali par l’Union Européenne à travers un mémorandum d’entente relatif aux minerais de sang volés à l’Est de notre pays”.
