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RDC: Dernières nominations aux FARDC, Béton a-t-il réellement bétonné ? 

Par Giscard Havril

Lundi octobre dernier tard dans la soirée, les congolais d’ici et d’ailleurs ont, chacun appris, via le journal télévisé de 23 heures sur les antennes de la télévision publique (RTNC), le chamboulement qui vient d’avoir lieu au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). 

Notre Fatshi national a bel et bien opéré des nouvelles nominations au sein des forces de défense nationale. Un acte salué par nombre d’observateurs, dans le contexte où le pays fait face à un nombre de défis sécuritaires, mettant en mal son existence, soutiennent-ils, évoquant pour ce faire, le conflit intercommunautaire Teke-Yaka, au territoire de Kwamouth, en province du Maï-Ndombe.

Cette dernière située à plusieurs dizaines de kilomètres à l’Ouest de Kinshasa, la ville Haute et centre des institutions nationales et internationales, quoi de plus normal que cela préoccupe la Haute hiérarchie de la fatshisphère. Surtout, lorsqu’on sait qu’au-delà mystère autour de ce conflit, dans la capitale congolaise, le commun de mortel (Ndlr: mieux, la rue, elle), lui, ne cesse de voir l’ombre du sanguinaire Rwanda. Les nouvelles relayées il y a peu, par des médias confrères d’Outremer , signalant la présence du M23 à la lisière de la frontière congolo-centrafricaine, voilà qui justifierait telle perception.

Et ce n’est pas tout. Au Nord-Kivu, la légendaire cité de Bunagana est toujours sous occupation rwandaise via le Mouvement du 23 mars (M23), alors cette partie du pays et la province voisine de l’Ituri sont depuis plus d’une année sous le fameux état de siège. Cette administration spéciale est depuis, décriée par nombre de congolais qui, plus d’une fois ont appelé à sa levée, au regard de son bilan mitigé, affirment-on.

Face à cette situation, et aussi, s’en tenant aux joutes électorales qui profilent à l’horizon (en 2023), Tshisekedi, à l’instar d’un médecin soignant, devait changer sa prescription médicale, alors que la première ordonnance n’a su éradiquer la pathologie diagnostiquée.

Cependant, la question qui taraude les esprits de congolais, c’est celle de savoir si Fatshi dit Béton “a réellement bétonné les FARDC?”.

Ces dernières, on le sait, du soldat de rang aux officiers subalternes et supérieurs sont appelés au devoir du silence. Comme qui dirait: “l’armée c’est la grande muette”. Par ricochet, des analystes eux, sont unanimes: “que les hauts gradés de l’armée s’expriment ou pas, le problème au sein des FARDC est connu”. Il se nomme “logistique”. Il ne suffit pas de changer les hommes. Ces derniers ont besoin des moyens pour mener à bien leurs missions”, martèle-t-on.

Ailleurs, sous d’autres cieux, nombreux pays mettent des grosses d’argent pour la formation de leurs armées. Cas de la Chine. À la veille du 1er août dernier, le président chinois, Xi Jinping, lors de sa visite à l’Université de l’aviation de l’armée de l’air à Changchun, en province du Jilin, avait martelé sur le besoin pour la Chine de poursuivre les réformes et l’innovation ainsi que de mener des efforts continus pour améliorer la formation des soldats, mettre à leur disposition des moyens pour mener à bien les missions qui sont les leurs. Voilà qu’il faut aussi pour nos FARDC.

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