La situation au Moyen-Orient est au bord du précipice. Alors que les échanges de tirs entre Israël et l’Iran se multiplient, la Chine a exprimé sa “très vive préoccupation” quant à une escalade incontrôlable du conflit. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a fait part de cette inquiétude à son homologue égyptien, soulignant que “les actes d’Israël ignorant le droit international” ont engendré une tension “soudaine” dans la région.
Dans un revirement pour le moins inattendu, le président américain Donald Trump a affirmé mercredi que l’Iran avait pris contact avec les États-Unis pour entamer des négociations. “Oui”, a répondu Trump, interrogé sur la question. “J’ai dit que c’était très tard pour discuter (…) Il y a une grosse différence entre maintenant et il y a une semaine, n’est-ce pas ?”, a-t-il ajouté, allant jusqu’à évoquer une proposition “courageuse” de la part de Téhéran de se rendre à la Maison Blanche.
Pendant ce temps, sur le terrain, la situation continue de s’embraser. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé que l’armée de l’air avait détruit “le quartier général de la sécurité intérieure” iranienne à Téhéran. Cette frappe, revendiquée après des attaques contre des “cibles militaires” dans la capitale iranienne, vise selon Katz “le principal organe de répression du dictateur iranien”. Le ministre a promis de continuer à “frapper les symboles de la gouvernance et à frapper le régime de l’ayatollah [Ali Khamenei], où qu’il se trouve”.
Ces annonces contradictoires – inquiétudes de Pékin, ouverture de Trump et escalade militaire d’Israël – témoignent de la volatilité extrême de la situation et soulignent l’urgence d’une désescalade diplomatique pour éviter un embrasement généralisé au Moyen-Orient.