La République démocratique du Congo et le Brésil s’apprêtent à franchir une nouvelle étape majeure dans leur partenariat économique. Un accord commercial bilatéral actualisé, intégrant des dispositions sur la facilitation des investissements, sera signé en novembre prochain à Belém, au Brésil, en marge de la COP 30. Cette nouvelle entente vise à renforcer significativement les échanges économiques et commerciaux entre les deux pays, modernisant un cadre datant de 1973. L’annonce a été faite ce mercredi 13 août à l’issue d’une réunion stratégique à Brasilia entre Julien Paluku Kahongya, ministre congolais du Commerce extérieur, et Gerardo Alckmin, vice-président brésilien et ministre du Commerce extérieur, du développement, de l’industrie et des services. Ce rendez-vous officiel marque un tournant dans la dynamique de diplomatie commerciale portée par la RDC sous la conduite de Julien Paluku. Avant la signature de l’accord, une mission économique brésilienne est attendue à Kinshasa, prélude au Forum économique RDC–Brésil. Ce forum précédera une visite officielle de la délégation congolaise au Brésil, renforçant ainsi les liens bilatéraux. Par ailleurs, les deux pays ont officialisé un accord d’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, facilitant la mobilité des responsables et dignitaires. La rédaction
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Ituri : plus de 200 véhicules bloqués à Mahagi, la crise sécuritaire paralyse l’approvisionnement de Bunia
Plus de 200 véhicules transportant carburant et marchandises sont actuellement immobilisés à Mahagi-centre, à environ 185 kilomètres au nord de Bunia, en Ituri, en raison de la forte insécurité sur la route nationale n°27. Les transporteurs refusent désormais d’emprunter cet axe devenu trop dangereux à cause des attaques répétées perpétrées par des groupes armés qui tendent des embuscades, dépouillent les passagers et procèdent parfois à des enlèvements. Cette paralysie a un impact direct et grave sur l’approvisionnement de Bunia, capitale provinciale de l’Ituri. Le prix du litre d’essence a flambé, passant de 3 300 à 4 000 francs congolais, contre 2 500 francs il y a quelques jours. Les prix d’autres produits de première nécessité ont également connu une forte hausse, selon des sources locales. Le tronçon Bunia–Mahagi, artère principale de la province, est devenu un parcours périlleux, notamment dans le territoire de Djugu, où embuscades et rackets sont monnaie courante. Le 12 août dernier, une attaque près du village de Matete a fait un mort parmi les chauffeurs, tandis que plusieurs voyageurs ont été dépouillés. Par ailleurs, des passagers partis de Butembo vers Bunia sont toujours portés disparus après une embuscade imputée aux rebelles ADF sur l’axe Eringeti–Kainama, dans le territoire de Beni. Outre les attaques, les transporteurs doivent souvent verser d’importantes sommes sous la menace à des miliciens qui ont installé des barrières illégales le long de la route, alourdissant le coût et les risques du transport. Face à cette situation, de nombreux commerçants ont choisi d’immobiliser leurs camions à Mahagi-centre, dans l’attente d’une intervention des autorités pour restaurer la sécurité sur cet axe vital. Jusqu’à présent, toutes les tentatives d’obtenir une réaction des autorités militaires sont restées sans réponse, accentuant l’inquiétude des populations locales et des acteurs économiques. La rédaction
Kinshasa : 70 % du budget annuel déjà exécuté, priorité aux routes et à la sécurité
À mi-parcours de l’exercice budgétaire 2025, le gouvernement provincial de Kinshasa annonce avoir déjà exécuté 70 % de son budget annuel, estimé à 1,29 milliard de dollars américains. Une large part de ces fonds est dédiée aux infrastructures, en particulier aux travaux de réhabilitation routière. L’information a été livrée ce mercredi 13 août à l’issue du Conseil des ministres provinciaux, qui s’est tenu à l’Hôtel de ville de Kinshasa. Le porte-parole de l’exécutif a précisé que les projets en cours incluent l’aménagement de la place de la gare de Kintambo, la construction d’un immeuble parking à la place Mapenza, ainsi que la modernisation des voiries dans les communes de Barumbu, Kinshasa et Kintambo. Le bilan présenté au conseil fait état de 69 kilomètres de routes désormais asphaltées en béton armé, un chiffre salué par l’administration Bumba comme un jalon majeur dans l’amélioration de la mobilité urbaine. Le gouverneur de la capitale, Daniel Bumba, a exhorté son équipe à maintenir une vigilance accrue dans le suivi des chantiers, mais également dans les secteurs sensibles de l’assainissement et de la sécurité. Il a notamment ordonné au ministre provincial de l’Intérieur de renforcer les dispositifs de collaboration entre la police de proximité et les communautés locales, face à la recrudescence du banditisme urbain. Enfin, à l’approche de la rentrée scolaire, le Conseil a plaidé pour une coordination étroite entre les ministères sectoriels afin d’assurer un environnement sain et sécurisé dans les établissements scolaires de la capitale. S. Tenplar Ngwadi
Diplomatie régionale : Félix Tshisekedi prend part au sommet virtuel conjoint EAC–SADC sur la paix et la stabilité dans l’Est de la RDC
Ce mercredi 13 août 2025, depuis ses bureaux de la Cité de l’Union africaine à Kinshasa, le Président congolais Félix Tshisekedi a participé à un sommet virtuel conjoint entre la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), consacré au processus de facilitation de la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo. Aux côtés de Tshisekedi, plusieurs chefs d’État ont pris part à cette session virtuelle, dont les présidents du Kenya, du Rwanda, de la Zambie et du Zimbabwe. L’Ouganda et le Burundi étaient représentés par leurs vice-présidents respectifs, tandis que l’Angola, Madagascar et la Somalie ont délégué leurs ministres des Affaires étrangères. Cette rencontre s’inscrivait dans la continuité du sommet du 1er août, qui avait acté la création d’un groupe de cinq facilitateurs chargés d’accompagner le processus politique dans l’Est congolais, en proie à une crise sécuritaire complexe. Le sommet de ce jour a notamment entériné les termes de référence de ce groupe, avec la cooptation de l’ancien président botswanais Mokgweetsi Éric Masisi, venu compléter la liste des quatre autres co-facilitateurs déjà désignés. Ce groupe aura pour mission de soutenir les efforts diplomatiques régionaux en vue de favoriser un dialogue politique inclusif et un retour durable à la paix dans les provinces orientales de la RDC. S. Tenplar Ngwadi
CHAN 2024 – RDC : « Nos joueurs sont enfin prêts physiquement », assure Daouda Lupembe avant le choc contre l’Angola
À la veille d’un duel décisif contre l’Angola dans le cadre de la 3e journée du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN 2024), l’adjoint du sélectionneur des Léopards A’ de la RDC, Daouda Lupembe, s’est voulu rassurant sur la condition physique et mentale de ses joueurs. S’exprimant en conférence de presse ce mercredi 13 août, le technicien congolais a salué les efforts déployés par le staff pour remettre le groupe au niveau : « On a travaillé dur pour sortir les joueurs de leur déficit physique. Aujourd’hui, ils sont capables de réellement jouer au football ». Malgré la victoire face à la Zambie lors de la précédente journée, Lupembe n’exclut pas des ajustements dans son onze de départ : « Une équipe qui gagne peut être modifiée. Ce qui compte, c’est d’avoir onze guerriers prêts à répondre à l’intensité de l’Angola, une équipe très physique ». Ce match, prévu jeudi à 17h00 GMT, s’annonce comme un véritable test pour les Léopards, qui joueront leur qualification face aux redoutables Palancas Negras. Une rencontre sous haute tension, où la RDC tentera de confirmer ses ambitions dans ce tournoi continental. Emmanuel Kalasa
RDC – Haut-Katanga : L’armée décrète l’alerte maximale face à une menace imminente
Climat de tension extrême dans le Haut-Katanga. La 22e région militaire des FARDC a placé toutes ses unités en alerte maximale, selon un télégramme daté du 12 août 2025 et signé par le général de brigade Kapend Yrung Eddy, son commandant. L’ordre est clair : vigilance absolue et mobilisation immédiate des troupes face à une menace non précisée mais jugée sérieuse. Dans ce message classé « extrêmement urgent », les forces armées ordonnent la sécurisation renforcée de tous les sites sensibles de la province, dont les prisons, banques, postes de commandement, institutions publiques, l’aéroport international de Luano, ainsi que la RTNC. Les axes frontaliers stratégiques Kasumbalesa, Kipushi et Likasi sont également sous étroite surveillance. Les déplacements militaires sont désormais strictement encadrés. Si la nature exacte de la menace reste confidentielle, l’intensité de la mobilisation suggère une crainte d’attaque organisée ou de déstabilisation d’envergure. Dans un contexte marqué par des tensions politiques et des menaces sécuritaires récurrentes dans le Grand Katanga, cette mesure exceptionnelle ravive les inquiétudes. L’armée appelle la population à la prudence et assure que des dispositifs de sécurité renforcés sont en place pour faire face à toute tentative de perturbation de l’ordre public. Emmanuel Kalasa
RDC – Aménagement du territoire : Jean-Lucien Bussa prend ses fonctions avec un cap clair et des ambitions renouvelées
C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour Jean-Lucien Bussa Tongba. Ancien ministre au parcours salué, il a officiellement pris ses fonctions ce mercredi 13 août 2025 à la tête du ministère de l’Aménagement du Territoire, lors d’une cérémonie marquée par un discours résolument tourné vers les résultats et l’efficacité. « Je m’inscris dans une dynamique de continuité de gestion axée sur les résultats », a affirmé le nouveau ministre, promettant loyauté, rigueur et coopération active avec les principales structures du secteur – l’ONAT, l’ANAT et le FONAT. Objectif : traduire les politiques publiques en actions concrètes pour structurer durablement le territoire congolais. Réputé pour sa rigueur et son sens du travail, Bussa entend faire de l’Aménagement du Territoire un levier central du développement national. En prônant une approche alliant continuité, innovation et collaboration interinstitutionnelle, il ambitionne de rendre visible l’action publique dans la vie des citoyens. Folguy ISANGA
RDC – Kinshasa : Après des affrontements entre kulunas en pleine Gombe, Jacquemin Shabani exige des comptes
La violence urbaine gagne du terrain à Kinshasa. Des affrontements entre bandes de kulunas ont éclaté en début de semaine en plein cœur de la commune huppée de la Gombe, à proximité de la Galerie de la Fontaine, semant la panique dans ce quartier qui abrite plusieurs institutions de l’État. Face à ce dérapage sécuritaire, le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemin Shabani, a réagi fermement. Dans une correspondance adressée au gouverneur de la capitale, Daniel Bumba, il exige l’ouverture immédiate d’une enquête et réclame un rapport circonstancié dans un délai de 24 heures. Cette sortie musclée témoigne de l’inquiétude grandissante au sein de la population face à la recrudescence du banditisme urbain à Kinshasa, y compris dans les zones autrefois considérées comme sécurisées. Pour les autorités, l’incident de la Gombe marque un seuil critique qu’il devient urgent de contenir. Ali Biayi
RDC : Après l’assassinat d’un pasteur à Bukavu, Martin Fayulu dénonce l’indifférence face aux crimes du M23
Martin Fayulu, leader de l’opposition et président du parti ECiDé, a vivement réagi à l’assassinat du pasteur Kelly Bahati Kazibaziba à Bukavu, attribué aux rebelles du M23/AFC soutenus par l’armée rwandaise. Profondément consterné, il dénonce un nouvel acte de barbarie dans l’est de la RDC. « Jusqu’à quand la communauté internationale va-t-elle rester silencieuse face aux crimes contre l’humanité commis dans notre pays ? », s’est interrogé Fayulu, appelant les Congolais à l’unité face à l’agression : « Unissons-nous, Congo ekolo moko ». Selon un rapport récent du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, plus de 300 civils ont été massacrés en l’espace de deux mois dans des zones sous contrôle du M23 et de ses alliés, aggravant une crise sécuritaire déjà dramatique. Ali Biayi
RDC – Détournement présumé de 19 millions de dollars : 10 ans de travaux forcés et exclusion de toute fonction publique à vie requis contre Constant Mutamba
Le procès de l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, entre dans une phase décisive. Ce mercredi 13 août 2025, la Cour de cassation à Kinshasa a tenu une audience publique marquée par les réquisitions du ministère public, qui a demandé 10 ans de travaux forcés contre le prévenu, soupçonné de détournement de 19 millions de dollars américains initialement prévus pour la construction d’une prison à Kisangani. Selon l’accusation, l’ancien ministre aurait contourné les procédures légales en recourant à un gré à gré illégal, en écartant les institutions compétentes, et en attribuant le contrat à Zion Construct, une société déclarée fictive : sans existence juridique, sans siège social, ni personnel, et sans garantie bancaire. Pour le ministère public, le détournement est constitué dès le transfert des fonds depuis le compte du ministère (FRIVAO) vers celui de cette entreprise douteuse. Le procureur a insisté sur la connaissance juridique du prévenu, qui aurait agi en toute conscience, sans l’accord du Conseil des ministres ni celui du Premier ministre, et sans obtenir l’avis de non-objection requis par les textes sur les marchés publics. Le parquet requis en plus de la peine principale : – Une interdiction de vote et d’éligibilité pendant 10 ans après l’exécution de la peine, – La privation du droit à la libération conditionnelle, – L’exclusion de toute fonction publique à vie. La défense de Constant Mutamba a désormais la parole pour sa plaidoirie. S. Tenplar Ngwadi