RDC : André Wameso quitte la Présidence pour la BCC, André Nyembwe prend le relais aux Finances

Au Palais de la Nation, ce lundi 28 juillet 2025, s’est tenue une cérémonie solennelle de passation de pouvoirs entre André Wameso, désormais Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), et André Nyembwe Musungaie, son successeur en tant que Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État en charge des questions économiques et financières. Cette transition s’inscrit dans le cadre d’une réorganisation du cabinet présidentiel, suite à la nomination de M. Wameso à la tête de la BCC par ordonnance présidentielle.   La cérémonie, présidée par Anthony Nkinzo Kamole, Directeur de cabinet du Chef de l’État, s’est déroulée en présence de hauts cadres de la Présidence, témoignant de l’importance accordée à cette transition. André Wameso a exprimé sa gratitude envers le Chef de l’État pour la confiance accordée et a salué les compétences de son successeur : “Le Directeur adjoint Nyembwe est quelqu’un de très compétent, un professionnel, complètement dévoué à sa tâche ; je crois qu’il continuera de faire de manière excellente le travail qui lui est confié.”   André Nyembwe, ancien Conseiller principal à la tête du Collège Économie, Finances, Commerce extérieur et Reconstruction (ECOFIRE) à la Présidence, a quant à lui réaffirmé son engagement à poursuivre les missions confiées par le Président de la République, dans la continuité des efforts déployés par son prédécesseur. “Les personnels avec lesquels nous allons travailler devraient s’attendre qu’à une chose : une meilleure disposition pour être efficace et servir la nation”, a-t-il déclaré.   Cette passation de pouvoirs intervient dans un contexte de renforcement des institutions économiques du pays. La nomination d’André Wameso à la tête de la BCC est perçue comme une volonté du Président de la République d’insuffler un nouveau dynamisme à cette institution stratégique, tandis que l’arrivée d’André Nyembwe à la Direction de cabinet adjoint en charge des finances confirme la priorité accordée aux questions économiques pour le développement de la RDC.   S. Tenplar Ngwadi

Sud-Ubangi : Lancement de l’Exetat 2025, l’éducation enjeu majeur de la province

La province éducationnelle du Sud-Ubangi 1 a officiellement lancé, le lundi 28 juillet 2025, la 58e édition de l’Examen d’État (Exetat) à l’école primaire Boboto de Gemena. Plus de 14 000 élèves, dont une part importante de jeunes filles, sont en lice pour décrocher leur diplôme dans cette région rurale du nord-ouest de la République Démocratique du Congo (RDC).   Répartis dans 40 centres d’examen à travers les dix sous-divisions de la province, les candidats s’affronteront dans 22 options pour le cycle long et 4 pour le cycle court. Le coup d’envoi a été donné avec l’épreuve de culture générale, une étape déterminante pour leur avenir.   “Travaillez sérieusement et visez l’excellence pour votre région”, a exhorté le gouverneur de province, le pasteur Michée Mobonga, lors de la cérémonie d’ouverture. Constantin Kabasele, Directeur Provincial de l’Éducation, a quant à lui insisté sur le respect scrupuleux des règles afin de garantir la crédibilité de cet examen national.   L’Exetat représente un enjeu crucial pour la province du Sud-Ubangi, qui mise sur la formation de sa jeunesse pour son développement futur.     Folguy Isanga

RDC-Rwanda : Tina Salama décrypte l’accord de Washington, “un acte de souveraineté maîtrisée”

Face aux interrogations suscitées au sein de l’opinion publique congolaise, la porte-parole du Chef de l’État, Tina Salama, s’est confiée en exclusivité aux Défis-Congolais pour éclairer les tenants et aboutissants de l’accord signé à Washington entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Dans un contexte de tensions persistantes à l’Est et d’attente d’un apaisement durable, elle revient point par point sur les motivations, les garanties et les limites de cet accord controversé.   Pourquoi cet accord ?   Selon Tina Salama, cet accord s’inscrit dans la continuité de l’approche du Président Tshisekedi, qui consiste à “traiter la question de manière durable” en dialoguant avec les “vrais responsables” de la crise, à savoir le Rwanda. Elle réfute toute idée de pression diplomatique et insiste sur le fait qu’il s’agit d’un “exercice d’autorité étatique pleinement assumé”.   “Toute tentative de dépeindre cet accord comme une atteinte à la souveraineté nationale ou comme un compromis imposé est juridiquement et politiquement infondée. Il s’agit, au contraire, d’un acte de souveraineté maîtrisée, relevant de l’affirmation responsable de l’autorité de l’État dans la recherche d’une paix durable”, affirme la porte-parole. Elle rappelle également l’engagement du Président à placer la RDC “au cœur des agendas des institutions internationales” et à “aller partout où l’intérêt du Congo serait en jeu”.   Quelles sont les lignes rouges ?   Tina Salama est claire : “Pour la RDC, le Rwanda ne peut pas revendiquer une révision des frontières héritées de la colonisation. Il ne peut pas refuser de retirer ses forces de la RDC.” Elle précise que les 90 premiers jours de l’accord sont “exclusivement dédiés à la mise en œuvre des volets sécuritaires” et que “ce n’est qu’après cette période, et sous réserve de résultats tangibles, qu’un dialogue économique régional pourra être envisagé”.   Elle insiste sur le fait qu’”aucune concession de ressources, directe ou indirecte, n’a été négociée en échange de la paix” et que “la souveraineté économique de la RDC n’a jamais été sur la table”.   Une nouvelle doctrine diplomatique ?   Tina Salama réfute l’idée d’un “virage diplomatique” ou d’une “nouvelle doctrine présidentielle”. Elle souligne que “le Président Tshisekedi a toujours proposé une collaboration franche avec les pays de la sous-région”.     S. Tenplar Ngwadi

Kinshasa : Réhabilitation de la route Koweït compromise par des abus policiers dénoncés par les motocyclistes

La réhabilitation de la route Koweït, un axe stratégique censé désengorger Kinshasa, est compromise par des dénonciations de bavures policières à l’encontre des motocyclistes. Alors que les travaux progressent vers l’asphaltage après une interruption due à un détournement de fonds, les conducteurs dénoncent des interpellations arbitraires et des extorsions de la part de policiers chargés de sécuriser la zone.   “Cela fait plus de cinq jours que je travaille dans des conditions très difficiles. Depuis la reprise des travaux, les courses ont fortement diminué. L’autre jour, des policiers m’ont arrêté sans raison valable. Pour qu’ils me relâchent, j’ai dû payer 10.000 FC”, déplore un motocycliste, témoignant des difficultés rencontrées depuis le début du chantier.   Ces abus, bien que ponctuels, jettent une ombre sur un projet gouvernemental ambitieux visant à fluidifier le trafic dans la capitale, exécuté par la société chinoise SCI sous l’égide du ministère des Transports et Voies de Communication de Jean-Pierre Bemba.   La route Koweït, reliant la station TP à l’arrêt de bus “Point Chaud”, demeure une alternative essentielle pour réduire les embouteillages, mais son impact positif est freiné par les agissements de certains policiers.     Henock Kandolo

Haut-Katanga : Plus de 94 000 élèves lancés dans l’Examen d’État sous le regard du gouverneur Martin Kazembe

Le gouverneur intérimaire Martin Kazembe a donné le coup d’envoi de la 58e session de l’Examen d’État au lycée Twendelee de Lubumbashi, marquant le début d’une épreuve décisive pour 94 745 finalistes de la province éducationnelle du Haut-Katanga 1.   Accompagnés de 52 815 garçons, 41 930 jeunes filles se présentent dans 178 centres d’examen, témoignant d’une participation féminine encourageante et d’une progression vers l’égalité d’accès à l’éducation.   Le gouverneur Kazembe a exhorté les élèves à la concentration et à la discipline, tout en saluant le rôle crucial des enseignants et des parents. Les autorités éducatives ont quant à elles mis l’accent sur la nécessité de lutter contre la fraude, afin de préserver l’intégrité du diplôme d’État. Les résultats de cet examen crucial sont attendus à la fin du mois d’août.     Emmanuel Kalasa, correspondant à Lubumbashi

Ituri : Plus de 18 000 élèves aux épreuves de l’Examen d’État, un centre délocalisé pour cause d’insécurité

Malgré un contexte sécuritaire fragile, 18 062 finalistes de la province éducationnelle Ituri 1 ont débuté ce lundi 28 juillet 2025 les épreuves de l’Examen d’État, marquant une étape cruciale pour leur avenir.   Parmi eux, 9 692 sont des filles, soulignant l’importance de l’accès à l’éducation pour les jeunes femmes dans cette région.   Selon l’inspecteur principal provincial, Sébastien Mbakaka, le centre de la sous-division de Nizi a été exceptionnellement délocalisé vers la ville de Bunia en raison de l’insécurité persistante dans cette zone.   Un autre centre d’examen a également été mis en place en Ouganda pour accueillir les élèves réfugiés, témoignant des efforts déployés pour garantir l’accès à l’éducation malgré les défis logistiques et sécuritaires.     Élie Makati

Bunia : Amélioration des conditions de détention à la prison centrale, le directeur fait le bilan

Sous l’impulsion de son directeur, le lieutenant-colonel Camille Zonzi, la prison centrale de Bunia connaît une amélioration notable des conditions de détention. Des infrastructures nouvelles et des initiatives ciblées visent à humaniser l’environnement carcéral, malgré les défis persistants liés à la surpopulation.   Dans une interview accordée à Congo presse, le lieutenant-colonel Zonzi a souligné que ces changements sont le fruit d’un travail d’équipe et d’une volonté d’améliorer l’existant. “Nous avons voulu ajouter ce qui n’existait pas auparavant, c’est dans ce sens que vous voyez tous ces changements”, a-t-il déclaré, précisant que “les trois quarts des travaux ont été exécutés par les détenus eux-mêmes, qui soutiennent nos initiatives”, mettant ainsi en avant le potentiel des prisonniers.   Bien que les progrès soient significatifs, l’autorité pénitentiaire reconnaît que beaucoup reste à faire pour répondre aux besoins essentiels des détenus et leur offrir un environnement sain et propice à la réinsertion.   Construite en 1948 pour une capacité de 500 détenus, la prison centrale de Bunia abrite actuellement 2192 personnes, selon un article de Radio Okapi publié en avril 2025. Cette surpopulation engendre des problèmes de promiscuité et de gestion des ressources, rendant d’autant plus cruciales les initiatives visant à améliorer les conditions de vie des prisonniers.     Élie Makati

Karaté : Le Congolais Nathan Kaniki décroche l’or, une première historique pour la RDC

La République Démocratique du Congo (RDC) a gravé son nom dans l’histoire des Championnats d’Afrique de Karaté grâce à Nathan Kaniki, qui a remporté la toute première médaille d’or du pays dans cette discipline (catégorie -55 kg). Une performance saluée par le ministre des Sports et Loisirs, Didier Budimbu, comme un “moment historique”.   “L’histoire a été écrite à Abuja ! Grâce à notre jeune prodige Nathan Kaniki, la RDC remporte sa première médaille d’or africaine en Karaté”, s’est enthousiasmé Didier Budimbu. Il a également tenu à féliciter la Fédération Congolaise de Karaté Do, qu’il considère comme un moteur essentiel de cette réussite, et a qualifié Nathan Kaniki d’ambassadeur du Karaté congolais.   Ce triomphe marque une étape significative pour le sport congolais et confirme le Karaté comme l’une des disciplines les plus prometteuses du pays, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour les jeunes talents.     Nathan Kumba

RDC : Formation du gouvernement imminente, l’opposition Fayulu pose ses conditions

L’annonce d’un nouveau gouvernement en République démocratique du Congo (RDC) serait imminente, selon des sources proches de la majorité. Une échéance qui ravive les espoirs de relance du second mandat du président Félix Tshisekedi, mais se heurte aux exigences d’une partie de l’opposition.   Alors que le dialogue politique inclusif réclamé par diverses voix, y compris des plateformes religieuses et citoyennes, tarde à se concrétiser, la participation du camp de Martin Fayulu à ce futur gouvernement est conditionnée à sa tenue. “Cela ne nous concerne pas pour l’instant. La participation de notre camp à un nouveau gouvernement reste conditionnée par un dialogue sincère et inclusif”, a déclaré Prince Epenge, un proche de Fayulu. “Ce que nous attendons en priorité, c’est le dialogue. On ne peut pas l’ignorer et prétendre entrer directement dans un gouvernement.”   Cette position ferme met en lumière les défis auxquels est confronté le président Tshisekedi dans sa tentative de former un gouvernement d’union nationale. L’inclusivité politique, au cœur des préoccupations, reste un point de blocage majeur. La tenue d’un dialogue national pourrait redonner espoir à ceux qui estiment que la réconciliation nationale ne peut se construire sans un consensus minimal.   En attendant, le futur gouvernement sera scruté de près, tant sur sa composition que sur sa capacité à traduire les promesses électorales en actions concrètes. La RDC, à l’aube d’un nouveau cycle politique, se trouve donc à la croisée des chemins, entre espoir de stabilité et risques de divisions persistantes.   Nathan Kumba