Alors que l’absence prolongée du gouverneur Jacques Kyabula suscitait rumeurs et inquiétudes dans le Haut-Katanga, le président de l’Assemblée provinciale, Michel Kabwe, a tenu à rassurer la population ce mercredi 20 août, à son arrivée à Lubumbashi en provenance de Kinshasa. « Le Gouverneur Jacques Kyabula Katwe, après ses consultations avec la hiérarchie, regagnera très bientôt la province », a déclaré le président de l’Assemblée provinciale, évoquant les entretiens tenus avec le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani. Une communication qui vise à clarifier une situation devenue source de spéculations et de tensions dans la province minière. Depuis plusieurs semaines, le gouverneur Kyabula, officiellement suspendu de ses fonctions, se trouvait à Kinshasa dans le cadre de consultations politiques. Son silence et l’absence d’information officielle sur son avenir avaient renforcé le sentiment d’incertitude chez les habitants et les acteurs politiques locaux. Emmanuel Kalasa, correspondant à Lubumbashi
Category: actualité
RDC – Tokyo : Judith Suminwa mobilise le HCR pour un rapatriement sécurisé des réfugiés congolais et rwandais
En marge de la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), la Première ministre congolaise Judith Suminwa a plaidé, ce mardi 20 août, pour une coopération renforcée avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en vue du rapatriement ordonné et sécurisé des réfugiés congolais et rwandais. Judith Suminwa a accordé une audience à Raoul Mazou, Haut Commissaire adjoint chargé des opérations du HCR. La cheffe du gouvernement congolais a exprimé la nécessité d’une action structurée pour identifier de manière fiable les réfugiés concernés, notamment ceux ayant fui les violences liées à l’agression rwandaise dans l’Est de la RDC. Elle a insisté sur l’importance d’un retour dans la dignité et dans le respect des droits fondamentaux. Le HCR, de son côté, a salué l’engagement de Kinshasa dans les efforts de paix régionaux et s’est félicité de l’accord tripartite signé récemment à Addis-Abeba, qui constitue un cadre essentiel pour faciliter le retour volontaire et sécurisé des populations déplacées. Alors que la crise humanitaire s’aggrave dans le Nord-Kivu, sous la pression du M23 soutenu par Kigali, Kinshasa entend intensifier sa collaboration avec les partenaires internationaux pour faire respecter les droits humains, restaurer la souveraineté de l’État et garantir la stabilité régionale. Ali Biayi
RDC – M23 : Patrick Muyaya dément les rumeurs autour des négociations de Doha et réaffirme les « lignes rouges » de Kinshasa
Alors que les spéculations se multiplient autour des négociations en cours entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23/AFC à Doha, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, est monté au créneau pour clarifier la position officielle de Kinshasa. Dans une sortie médiatique récente, le porte-parole du gouvernement a tenu à balayer les rumeurs selon lesquelles un accord prévoyant une cogestion des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu jusqu’en 2027, ainsi qu’un partage de contrôle sécuritaire entre les FARDC et les rebelles, aurait été conclu. « Cette manière régulière de passer par les médias pour manipuler l’opinion par des déclarations intempestives n’a aucun sens », a fustigé Patrick Muyaya, dénonçant une stratégie de désinformation orchestrée via les réseaux sociaux et certaines sources proches des rebelles. Le ministre a réaffirmé les principes non négociables du gouvernement dans ce processus de paix : le respect strict de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale de la RDC. « Il y a des lignes rouges qui ne seront jamais franchies », a-t-il insisté. Alors que la communauté internationale reste attentive à l’évolution des pourparlers de Doha, la pression monte sur Kinshasa, engagé dans une course contre la montre pour restaurer la paix dans l’Est, où l’insécurité persistante continue de coûter des vies et de provoquer des déplacements massifs. L’accord final avec le M23/AFC – soutenu par Kigali selon plusieurs sources onusiennes est toujours en discussion, mais le gouvernement congolais martèle qu’aucune solution ne se fera au prix de la souveraineté nationale. Ali Biayi
RDC : Adolphe Muzito fixe le cap d’un budget ambitieux à 13 milliards USD pour 2026
Le Vice-Premier ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, accélère la cadence dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances 2026. Le mardi 19 août 2025, il a présidé une importante réunion technique au Centre financier de Kinshasa avec les responsables des régies financières, en présence du ministre des Finances, Doudou Fwamba, et du vice-ministre du Budget, Elysée Bokumwana. Objectif affiché : faire passer les recettes budgétaires nationales à 13 milliards USD, contre les 9,9 milliards prévus dans la loi de finances rectificative en cours. À court terme, le cap intermédiaire est fixé à 11,7 milliards USD. Le directeur de la Direction générale de la politique et de la programmation budgétaire a indiqué que cette ambition s’inscrit dans la vision du VPM Muzito de doter le pays de ressources suffisantes pour répondre aux attentes sociales croissantes de la population. Face aux régies, le patron du Budget a donné des instructions claires pour optimiser la mobilisation des recettes fiscales, parafiscales et douanières. Il a également lancé un appel à la citoyenneté fiscale : « Chaque Congolais doit contribuer, à son niveau, à la construction de la nation en s’acquittant de ses devoirs fiscaux, tant envers le pouvoir central qu’envers les entités territoriales décentralisées ». Avec cette dynamique, le gouvernement veut faire du budget un véritable levier de développement national. Ali Biayi
RDC-Belgique : Maxime Prévot plaide pour un engagement renforcé autour des processus de paix de Washington et Doha
En visite officielle à Kinshasa, le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Royaume de Belgique, Maxime Prévot, a été reçu ce mardi 19 août 2025 par le Bureau de l’Assemblée nationale congolaise, après un entretien préalable avec le président Félix Antoine Tshisekedi. Au cœur des discussions : la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la RDC et l’accompagnement des processus de paix en cours, notamment ceux engagés dans les cadres diplomatiques de Washington et Doha. Le chef de la diplomatie belge a réaffirmé le soutien « indéfectible » de Bruxelles à ces démarches multilatérales, saluant les efforts du gouvernement congolais pour y parvenir. « L’objectif de ma visite est clair : éviter que ces initiatives ne rejoignent la longue liste des accords sans lendemain », a déclaré Maxime Prévot, appelant les institutions congolaises à jouer un rôle moteur dans leur concrétisation. Il a notamment exhorté le Parlement à s’impliquer davantage dans l’élaboration de réformes législatives stratégiques, en matière de sécurité, de gouvernance et de développement. Le diplomate a également assuré que la Belgique se tient prête à fournir un appui technique aux réformes structurelles en cours, et à renforcer la coopération parlementaire. Il a en outre souligné que son gouvernement mène un plaidoyer actif pour que la situation humanitaire et sécuritaire en RDC reste au centre de l’agenda diplomatique européen. Par ailleurs, Maxime Prévot a exprimé son inquiétude face à la crise humanitaire persistante et aux violations massives des droits humains dans les zones sous occupation, au moment où les regards des Congolais et de la communauté internationale convergent vers les processus de Washington et de Doha. Il a exhorté les autorités congolaises à instaurer un climat de confiance, notamment en assainissant l’environnement des affaires, condition essentielle pour favoriser le retour des investisseurs et la relance économique dans les zones touchées. En réponse, le Président de l’Assemblée nationale, le Professeur Vital Kamerhe, a salué le soutien constant de la Belgique, partenaire historique de la RDC, aux efforts de paix en cours. Il a mis en avant le rôle proactif du Parlement congolais dans l’accompagnement de ces processus, à travers une diplomatie parlementaire engagée. Celle-ci vise à sensibiliser les parlements du monde entier sur l’urgence d’un soutien accru à la stabilité de la RDC. Vital Kamerhe a également évoqué les démarches de plaidoyer déjà entreprises auprès de l’Union interparlementaire, de l’Union européenne, de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, ainsi que de l’Union parlementaire africaine. Il a réitéré l’engagement de l’Assemblée nationale à accompagner toutes les initiatives du gouvernement visant à restaurer la paix, l’unité nationale et la sécurité sur l’ensemble du territoire. Cette convergence de vues entre Kinshasa et Bruxelles ouvre la voie à une coopération parlementaire renforcée, en soutien aux efforts diplomatiques et humanitaires en cours dans la région des Grands Lacs. La rédaction
AfroBasket 2025 : La RDC s’arrête en barrages face au Cameroun, les rêves de quarts s’envolent
Nouvelle déception pour la RDC à l’AfroBasket. Opposés au Cameroun ce mardi 19 août à Luanda, les Léopards ont été éliminés dès les barrages qualificatifs pour les quarts de finale, s’inclinant 77-68 face à des Lions Indomptables plus constants et mieux structurés. Malgré une belle réaction d’orgueil, notamment dans les deuxième et quatrième quart-temps remportés avec intensité, les Congolais ont payé cher leurs temps faibles dans les autres périodes. L’écart creusé en début de match n’a jamais pu être complètement comblé. Le Cameroun, emmené par un collectif solide et des cadres efficaces, a su gérer les temps forts et faire preuve de sang-froid dans les moments cruciaux. La RDC, de son côté, a manqué de régularité et d’une véritable stratégie de gestion de match pour espérer créer l’exploit. Cette élimination, quatre ans après une sortie précoce à Kigali en 2021, relance les interrogations autour de la préparation de l’équipe, de la vision du staff technique et de la structuration du basket national. Si des individualités talentueuses émergent, le collectif peine toujours à convaincre. Emmanuel Kalasa
RDC : la FECOFA endeuillée rend hommage aux victimes de l’accident tragique du FCF Gilette à Beni
La Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA) a exprimé sa profonde tristesse suite à l’accident de circulation survenu le 17 août 2025 à Beni, dans le Nord-Kivu, ayant coûté la vie à six joueuses et à un entraîneur du Football Club Féminin Gilette. Dans un communiqué officiel publié le 19 août, le Comité de normalisation (CONOR), dirigé par Belinda Luntadila Nzuzi, a présenté ses condoléances les plus émues aux familles endeuillées, à la Ligue Nationale de Football Féminin (LINAFF) ainsi qu’à l’ensemble du monde sportif congolais. « Ce drame nous touche profondément. Nos pensées accompagnent les victimes et leurs proches », a déclaré Jean Marie Mbuyi Kalonji, secrétaire général du CONOR. Ce tragique accident a bouleversé la communauté du football féminin congolais, notamment à Beni, déjà marquée par des années d’insécurité. Le club FCF Gilette perd ainsi une part précieuse de son effectif, frappé en plein élan. La FECOFA a, par ailleurs, réaffirmé sa solidarité avec les familles et son engagement à soutenir le football féminin, durement éprouvé. Un appel à la compassion et à la mobilisation a été lancé afin d’accompagner les victimes dans cette douloureuse épreuve. La rédaction
RDC – Belgique : Maxime Prévot chez Félix Tshisekedi pour remettre la crise congolaise au cœur de l’agenda européen
En tournée diplomatique et humanitaire en Afrique centrale et orientale, le vice-Premier ministre belge, Maxime Prévot, a été reçu ce mardi 19 août 2025 par le président congolais Félix Antoine Tshisekedi à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa. Un échange dense de près de deux heures, marqué par une convergence de vues sur la gravité de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement, Maxime Prévot a exprimé, avec gravité, la volonté de la Belgique de replacer la crise congolaise au centre des préoccupations européennes. « La Belgique reste extrêmement préoccupée par les atrocités qui se déroulent dans l’Est du Congo. Nous avons salué, comme il se doit, les efforts réalisés par Washington et Doha pour pouvoir esquisser les pourtours d’une paix potentielle dont la population a urgemment besoin », a-t-il déclaré. Le diplomate belge a salué les efforts diplomatiques entrepris par Washington et Doha, mais s’est montré lucide sur le décalage persistant entre les engagements politiques et la réalité du terrain. « Le mois qui s’est écoulé depuis la signature est probablement l’un des plus meurtriers. Il y a encore trop de violences, trop de viols, trop de tueries », a-t-il déploré. Plus inquiétant encore, Maxime Prévot a pointé du doigt l’ancrage territorial du M23, qu’il accuse de « se comporter comme un État parallèle » : justice, administration, pouvoir coutumier, tout serait en train d’être systématiquement remplacé dans les zones sous contrôle rebelle. « Ce n’est pas acceptable », a-t-il martelé. Le ministre Maxime Prévot a réaffirmé la volonté de la Belgique de jouer un rôle actif, tant sur le plan diplomatique qu’humanitaire, dans la recherche d’une solution durable à la crise qui sévit dans l’Est de la RDC. À ses yeux, l’inaction ou l’indifférence ne sont plus une option, au regard des souffrances infligées aux populations civiles. « Il est de notre responsabilité collective de ne pas détourner le regard. Il faut accompagner les initiatives existantes, mais aussi rappeler que sans engagement sincère de toutes les parties concernées, aucune paix ne sera viable », a-t-il ajouté, appelant à une mobilisation conjointe des partenaires européens autour de cette urgence humanitaire et sécuritaire. En parallèle à ses échanges avec les autorités congolaises, Maxime Prévot s’est entretenu avec plusieurs acteurs humanitaires et représentants de la société civile congolaise, afin de mieux cerner les besoins immédiats sur le terrain et renforcer les mécanismes de soutien international. Son passage en RDC illustre donc la volonté belge de maintenir une diplomatie active dans la région des Grands Lacs, en phase avec les principes de solidarité, de justice internationale et de respect des droits humains. S. Tenplar Ngwadi
RDC : Tina Salama, marraine de la 1ère Semaine de l’Étudiant, salue la vision du Chef de l’État pour une jeunesse entreprenante
Le Musée National de la RDC a accueilli le lancement officiel de la toute première édition de la Semaine de l’Étudiant, un événement majeur placé sous le signe de l’innovation, de l’engagement et de la réflexion sur l’avenir des jeunes Congolais. Marraine de cette édition inaugurale, Tina Salama, porte-parole du Président de la République, a exprimé sa fierté et son engagement à travers une déclaration publiée sur son compte X : « Un honneur d’être la marraine de la 1ère édition de la Semaine de l’Étudiant. Monde académique et vie professionnelle : deux univers interconnectés », a-t-elle affirmé, soulignant l’urgence de bâtir des ponts solides entre la formation universitaire et les réalités du marché de l’emploi. Tina Salama a également salué les efforts du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi, pour dynamiser l’entrepreneuriat des jeunes, notamment à travers la création de structures d’appui à l’écosystème entrepreneurial, un pilier essentiel de sa politique en faveur de l’émergence d’une jeunesse active, responsable et actrice du développement national. Cette Semaine de l’Étudiant, organisée par TBC Academia, vise à valoriser le rôle stratégique des étudiants dans la construction du Congo de demain. Conférences, ateliers pratiques, expositions de projets et panels sur le leadership et l’innovation rythmeront cette série d’activités. À travers cette initiative, le gouvernement réaffirme son ambition de faire de la jeunesse congolaise un moteur de changement et un levier du progrès socio-économique du pays. S. Tenplar Ngwadi
RDC : Rappatriement à Kinshasa de la dépouille mortelle d’Héritier Kabwiku, cadre du Fonds Forestier National victime d’une fusillade en Ituri
Trois semaines après l’attaque meurtrière qui a coûté la vie à Kabwiku Menayame Héritier, cadre du Fonds Forestier National (FFN), la dépouille de ce dernier a été rapatriée à Kinshasa ce mardi 19 août 2025. Le corps, arrivé de Kisangani, repose désormais à la morgue de l’hôpital du Cinquantenaire. Chef de bureau au recouvrement, Héritier Kabwiku était en mission officielle à Bunia, dans la province de l’Ituri, lorsqu’il a été pris pour cible dans une embuscade tendue par des hommes armés le 30 juillet dernier. L’attaque a fait trois morts, dont le défunt, et plusieurs blessés, parmi lesquels Jean Paul Ngiti Singoma, chef de bureau à la direction des finances du FFN. Le reste de la délégation a pu être évacué sain et sauf. Dans un communiqué, la direction du FFN a exprimé ses condoléances à la famille du disparu et à l’ensemble de son personnel, saluant également l’implication des autorités provinciales et de la hiérarchie du Fonds dans le processus de rapatriement. « Nous faisons confiance à la justice congolaise, les suspects sont déjà aux arrêts. Le FFN suit de près le déroulement de l’enquête », a déclaré Arnold Mbolekuni, chargé de communication de l’institution. Elohim Mfinda