CAF Interclubs 2025-2026 : la FECOFA sous pression entre ultimatum du TAS et crise de gouvernance

À l’approche du coup d’envoi des compétitions interclubs de la CAF, la Fédération congolaise de football association (FECOFA) est confrontée à une équation complexe mêlant enjeux juridiques et incertitudes sportives. En cause : la suspension prématurée du championnat national et l’injonction du Tribunal arbitral du sport (TAS), qui exige soit la reprise effective du championnat, soit la désignation officielle des clubs qualifiés.   Le tirage au sort des tournois continentaux a déjà attribué des adversaires aux représentants congolais, mais sans qu’aucun nom ne soit validé. Cette situation inédite fragilise la préparation des équipes et alimente le flou autour de la gouvernance du football national, déjà fragilisée par des crises internes.   Une réunion décisive est annoncée pour ce lundi 25 août. Elle devra trancher sur les modalités de désignation des représentants congolais à la Ligue des champions et à la Coupe de la CAF. Dans les coulisses, clubs, encadrements techniques et supporteurs retiennent leur souffle, redoutant une exclusion pure et simple du pays des joutes continentales.   Nathan Kumba

RDC : LAMUKA dénonce une justice « théâtralisée » après les réquisitions contre Joseph Kabila

Alors que la Haute Cour militaire a requis la peine capitale contre l’ancien président Joseph Kabila pour son implication présumée dans les exactions du M23, la coalition d’opposition LAMUKA monte au créneau et met en cause l’indépendance du système judiciaire congolais.   Prince Epenge, président de l’ADDCONGO et porte-parole de LAMUKA, a vivement critiqué une procédure qu’il qualifie de « politisée et théâtralisée ». Selon lui, ce procès aurait pu marquer un tournant dans la lutte contre l’impunité et l’édification d’un État de droit. « Au lieu d’éclairer, il obscurcit ; au lieu d’élever, il décrédibilise », a-t-il déclaré, estimant que la justice est utilisée comme un outil de règlement de comptes politiques.   Pour LAMUKA, cette affaire renforce la méfiance envers les institutions et détourne l’attention des vrais enjeux du pays, notamment la paix à l’Est et la cohésion nationale. Le mouvement réitère son appel à un dialogue politique inclusif, seul cadre selon lui capable d’apaiser les tensions et de refonder une gouvernance respectueuse des principes démocratiques.   Nathan Kumba

RDC : Rabbi Kadakala exhorte la jeunesse à sortir du fanatisme politique pour devenir actrice de la reconstruction nationale

Face à l’instabilité politico-sécuritaire persistante en République démocratique du Congo, Rabbi Bisimwa Kadakala, président de l’association Jeunesse Idéal (IDÉAL J), appelle les jeunes à rompre avec le fanatisme des figures politiques et à s’engager activement dans la transformation du pays.   Invité sur les ondes de la chaîne Antenne A, Rabbi Kadakala a insisté sur l’urgence d’un sursaut générationnel : « La jeunesse congolaise doit cesser d’être spectatrice. Elle a un rôle à jouer, ici et maintenant, face aux enjeux qui menacent notre nation. »   À travers sa plateforme IDÉAL J, Kadakala organise régulièrement des conférences citoyennes rassemblant jeunes et figures publiques pour réfléchir aux grandes questions nationales. La dernière en date, tenue sous le thème “RDC, pays solution : entre illusion, appauvrissement et développement”, a vu la participation d’acteurs influents tels qu’Alexis Thambwe Mwamba, Jean-Claude Katende (ASADHO), Jérémie Kabambi (ITIE), et Moïse Makuta (NRGI). Objectif : identifier des pistes concrètes pour une meilleure gestion des ressources du pays.   À l’issue de chaque rencontre, l’association s’engage à produire et diffuser un condensé des propositions les plus pertinentes. Fidèle à son slogan *« Aucune civilisation ne se fera sans nous »*, IDÉAL J ambitionne de placer la jeunesse au cœur des solutions durables pour la RDC.   Elohim Mfinda

Ituri : plus de 470 armes remises à l’armée congolaise par des miliciens Autodéfense dans un élan vers la paix

En Ituri, province longtemps meurtrie par des violences armées, un nouveau signe d’espoir vient éclairer le processus de pacification. Plus de 470 armes de guerre ont été volontairement remises aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) par des miliciens du groupe « Autodéfense », désormais engagés dans une démarche de reddition et de réintégration.   Deux cérémonies officielles se sont tenues les 21 et 23 août, respectivement à Jailo et à Mabanga, dans la chefferie de Mambisa, territoire de Djugu. Ces événements, marqués par la présence des autorités civiles, militaires et coutumières, ont symbolisé une volonté commune de tourner la page des conflits communautaires.   Parmi les armes restituées figuraient 45 fusils AK-47, deux mitrailleuses PKM, ainsi qu’un nombre important de chargeurs, selon les sources sécuritaires sur place. Cette opération est le résultat de plusieurs mois de campagnes de sensibilisation menées par les leaders communautaires, les autorités locales et les acteurs de la société civile.   Michel Meta, président des 21 communautés de l’Ituri, a salué une avancée significative : « C’est une lueur d’espoir. Cela prouve que les efforts conjugués, notamment la pression militaire exercée sur les groupes armés, portent leurs fruits. »   Il a cependant rappelé que la menace persiste, notamment avec la milice Codeco, encore active dans la chefferie de Ndo-Okebo. Il appelle à une action militaire équilibrée : « Il ne doit pas y avoir de deux poids, deux mesures. La traque doit se poursuivre contre toutes les milices, sans exception ».   S. Tenplar Ngwadi

RDC : Augustin Kabuya somme les cadres de l’UDPS de verser 10 % de leur rémunération au parti

L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi), parti présidentiel en République démocratique du Congo, hausse le ton à l’égard de ses membres investis de responsabilités politiques. Dans une circulaire datée du 24 août 2025, signée par son président ad intérim, Augustin Kabuya, le parti rappelle à l’ordre tous les cadres nommés par ordonnance présidentielle à verser leur cotisation statutaire de 10 % de leur rémunération.   Cette mesure, ancrée dans les textes fondateurs de l’UDPS, vise spécifiquement les membres du gouvernement, les mandataires publics, les cadres affectés au cabinet du chef de l’État, ainsi que les autorités territoriales (gouverneurs, maires, administrateurs, bourgmestres et leurs adjoints).   « Un délai de sept jours est accordé pour transmettre la preuve de paiement », précise la note. Passé ce délai, un rapport sera soumis à la « Haute Autorité Politique de Référence », organe moral du parti, qui se réserve le droit de sanctionner tout manquement.   Cette décision fait suite à une réunion stratégique du 21 août, tenue à la paroisse Sainte-Anne de la Gombe, en présence des fondateurs, pionniers du parti et des familles des anciens combattants décédés. Elle traduit une volonté de renforcer la discipline interne et de responsabiliser les bénéficiaires de l’ascension politique impulsée par l’UDPS.   Les paiements sont à effectuer exclusivement via les comptes désignés du parti, ouverts à la Rawbank et à Equity BCDC, en francs congolais ou en dollars américains.   S. Tenplar Ngwadi

RDC : Kamerhe et Muzito synchronisent leurs agendas pour un budget 2026 plus ambitieux

À quelques semaines de l’ouverture de la session budgétaire de septembre, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a reçu ce samedi 23 août le Vice-Premier ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, pour faire le point sur l’élaboration du projet de loi de finances 2026. Une rencontre stratégique visant à garantir un encadrement institutionnel rigoureux et des moyens logistiques adéquats pour une session parlementaire décisive.   Conscients des enjeux socioéconomiques croissants, les deux hauts responsables ont souligné la nécessité d’une coopération étroite entre le gouvernement et le Parlement, afin de produire un budget réaliste, orienté vers les priorités nationales telles que la sécurité, les investissements publics, les secteurs sociaux et la relance économique.   Vital Kamerhe, en tant que chef de l’autorité budgétaire, a exprimé la volonté de l’Assemblée nationale d’assumer pleinement ses prérogatives dans l’analyse et l’adoption du budget. Il a notamment exigé une mise à jour sur l’état d’avancement du projet, tout en s’enquérant des dispositions logistiques à prendre pour garantir des travaux parlementaires efficaces.   Dans une note publiée à l’issue de la réunion, la Chambre basse a salué le climat de collaboration avec l’exécutif, estimant qu’il s’agit d’un signal positif pour la stabilité institutionnelle et la gouvernance en RDC.   La rédaction

Nord-Kivu : à Kasindi, le prix du carburant flambe à 9 000 FC, la société civile tire la sonnette d’alarme

Dans la cité frontalière de Kasindi-Lubirigha, située à environ 90 km de Beni, le prix du litre d’essence a connu une hausse vertigineuse en l’espace d’une semaine, passant de 4 000 FC (1,4 USD) à 9 000 FC (3,2 USD). Une situation qui paralyse la mobilité locale et accentue la précarité des habitants de cette zone stratégique du Nord-Kivu.   Cette envolée des prix a provoqué un triplement des tarifs des moto-taxis, principal moyen de transport dans la région. Là où une course coûtait 1 000 FC, il faut désormais débourser plus de 3 000 FC. Pour de nombreuses familles, les déplacements quotidiens deviennent inaccessibles, alors que les activités économiques sont déjà fragilisées.   Face à cette crise, la société civile locale monte au créneau. Par la voix de son rapporteur, Paul Zaidi, elle interpelle les autorités sur la nécessité de réguler les prix conformément à la mercuriale officielle du carburant. Elle appelle le service provincial de l’Économie nationale à intensifier les contrôles auprès des distributeurs, accusés de profiter de la situation pour imposer des prix arbitraires.   « Certains opérateurs économiques invoquent une hausse des taxes douanières pour justifier l’augmentation, ce qui complique l’approvisionnement à la frontière. Nous appelons à une clarification urgente de cette situation », alerte Paul Zaidi.   Du côté des autorités locales et de l’association des commissionnaires agréés en douane, des concertations sont en cours pour tenter d’endiguer la crise. Mais pour la société civile, les réponses doivent être rapides et concrètes afin d’alléger la pression qui pèse sur les populations.   Dans cette zone frontalière à forte activité commerciale, l’impact de cette flambée des prix du carburant dépasse le seul cadre du transport : il menace aussi l’approvisionnement des biens, les échanges transfrontaliers et la stabilité sociale.   La rédaction

RDC : À Kisangani, le gouverneur lance la modernisation de 20 km de voirie urbaine à Mangobo

La commune de Mangobo, à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, entre dans une nouvelle ère. Dimanche 24 août, le gouverneur provincial, Paulin Lendongolia, a procédé au lancement officiel des travaux de modernisation de 20,4 kilomètres de voirie urbaine, un projet structurant soutenu par le programme présidentiel accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités.   « Ce projet, qui concerne un linéaire total de 20,405 kilomètres, est un symbole fort de l’engagement et de la volonté politique, surtout de la matérialisation de la vision du Président de la République axée sur le développement intégral de notre cher et beau pays, et plus particulièrement celui de la province de la Tshopo », a déclaré le gouverneur lors de la cérémonie.   L’initiative vise à désenclaver plusieurs quartiers de Mangobo, une commune stratégique mais longtemps négligée sur le plan des infrastructures. Le projet devrait transformer le quotidien des habitants en facilitant la mobilité, en stimulant les échanges économiques et en améliorant l’accès aux services sociaux de base.   Pour Paulin Lendongolia, des infrastructures routières durables sont essentielles pour connecter les communautés et renforcer la dynamique de développement local. Ce chantier illustre ainsi la volonté du gouvernement provincial de traduire en actes la vision du chef de l’État, Félix Tshisekedi, en matière d’équité territoriale et de modernisation des infrastructures.   Les travaux, confiés à une entreprise locale sous la supervision des services techniques du gouvernement provincial, devraient s’étaler sur plusieurs mois. La population de Kisangani, particulièrement celle de Mangobo, suit avec attention la concrétisation de ce projet longtemps attendu.   La rédaction

RDC : Félix Tshisekedi exige une rentrée scolaire apaisée et le respect des engagements envers les enseignants

À l’approche de la rentrée scolaire 2025-2026, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a appelé son gouvernement à garantir des conditions sereines pour une reprise effective des cours sur toute l’étendue du territoire national. L’instruction a été donnée lors du Conseil des ministres tenu le 22 août dernier.   Selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, le chef de l’État a également insisté sur la nécessité d’évaluer les engagements pris par l’exécutif envers les partenaires sociaux, en particulier les enseignants, les médecins et d’autres corps socioprofessionnels.   « Le Président de la République tient à la stabilité sociale, qui constitue l’un des piliers essentiels de la paix et du développement durable », a rappelé Patrick Muyaya. Il estime qu’il appartient au gouvernement de maintenir un climat de confiance permanent avec les syndicats et de répondre de manière concrète, crédible et durable aux revendications sociales.   Félix Tshisekedi a souligné l’importance de la concertation, rappelant les négociations tenues dans un passé récent entre l’exécutif et les syndicats, lesquelles avaient permis d’aboutir à un consensus et à des engagements mutuellement acceptés. Ces accords avaient favorisé une période d’accalmie et de collaboration renforcée.   Afin de consolider ces acquis sociaux, la Première ministre a été chargée de réunir les ministres concernés pour :   – évaluer le niveau d’exécution des engagements vis-à-vis des enseignants ;   – prendre les mesures nécessaires pour garantir la réussite de la rentrée scolaire ;   – élaborer une feuille de route progressive avec un calendrier clair d’exécution.   Le président en appelle à l’engagement républicain de chaque membre du gouvernement pour assumer pleinement cette responsabilité collective, dans un esprit de dialogue, de justice sociale et de continuité de l’action publique.   S. Tenplar Ngwadi

Tshopo : le gouverneur fixe des frais scolaires uniformes pour l’année 2025-2026

Face aux disparités constatées dans les frais scolaires d’un établissement à l’autre, le gouverneur de la province de la Tshopo, Paulin Lendongolia, a signé ce samedi 23 août un arrêté fixant des montants uniformes à appliquer dans toutes les écoles publiques et privées pour l’année scolaire 2025-2026.   Jusqu’ici, chaque école fixait ses propres tarifs, entraînant une confusion généralisée et une pression financière inégale sur les parents d’élèves. Cette mesure vise à rétablir l’équité et à offrir une meilleure visibilité aux familles à l’approche de la rentrée.   L’arrêté détaille les montants à payer pour le minerval, les documents scolaires, les frais techniques et de fonctionnement. Le minerval est désormais fixé à 1 500 francs congolais (FC) par élève et les frais de bulletin à 1 000 FC.   Les frais de fonctionnement sont établis comme suit : – 19 000 FC (environ 6,5 USD) pour les niveaux maternel et primaire, – 27 000 FC (8,5 USD) pour les humanités générales, normales et l’enseignement de base, – 41 000 FC (14,2 USD) pour les humanités techniques, industrielles et professionnelles.   Quant aux frais techniques, ils s’élèvent à 2 000 FC par élève pour toutes les options, qu’elles soient commerciales, sociales, techniques ou professionnelles.   Selon le gouverneur Lendongolia, cette initiative s’inscrit dans une volonté de régulation du système éducatif provincial. L’objectif : mettre fin aux abus, améliorer la gestion des établissements et garantir un accès équitable à l’éducation pour tous les enfants, quels que soient leurs moyens.   La décision est saluée par de nombreux parents et acteurs de la société civile, qui y voient une avancée vers une éducation plus accessible et mieux encadrée dans la Tshopo.   La rédaction