RDC – Ituri : Les députés nationaux défendent leur engagement pour la paix face à la jeunesse locale

À l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, célébrée chaque 12 août, le caucus des députés nationaux de l’Ituri a tenu à réaffirmer son implication dans le processus de retour à la paix dans cette province meurtrie par les conflits armés.   Devant une foule de jeunes réunis ce lundi 11 août à Bunia, Dieudonné Cwinya’ay, député national élu de Mahagi et représentant du caucus à cette rencontre, a rejeté l’idée selon laquelle les parlementaires de l’Ituri seraient passifs face à la crise sécuritaire. « Nous ne croisons pas les bras. Nous sommes aux côtés de ceux qui œuvrent pour la paix, et nous le resterons jusqu’à la victoire finale », a-t-il déclaré en réponse aux préoccupations exprimées par les jeunes sur le rôle réel des élus.   Le député a également appelé la jeunesse à faire confiance au chef de l’État Félix Tshisekedi et à soutenir ses efforts dans la pacification de la région. Ce dialogue, tenu en présence de membres de l’Assemblée provinciale et du caucus des députés nationaux, visait à renforcer la cohésion sociale et à maintenir un canal de communication ouvert entre les représentants politiques et la jeunesse locale.   Élie Makati, correspondant à Bunia

Bunia : Aucune mort de motard signalée à Kindia, démenti officiel des autorités locales

Contrairement à une rumeur virale largement relayée sur les réseaux sociaux depuis la soirée du 11 août, aucun motard n’a été tué au quartier Kindia, à proximité du centre de santé mentale Lobiko (SAMELO), dans la ville de Bunia.   Après vérification auprès des autorités locales, notamment Christian Selyabo, chef adjoint du quartier Kindia, l’information est catégoriquement démentie. « C’est faux, c’est une fausse information », at-il déclaré, appelant à la vigilance face à la désinformation sur les plateformes numériques.   Cependant, plusieurs coups de feu ont bel et bien été entendus dans la ville durant la soirée, selon des témoignages concordants. Leur origine et les circonstances exactes restent encore à déterminer. Une enquête ou une communication officielle pourrait clarifier la situation dans les prochaines heures.   Makati Élie, correspondant à Bunia

RDC : Conclave européen de l’opposition, entre stratégie d’unité et message à la communauté internationale

À l’initiative de plusieurs figures majeures de l’opposition congolaise, un conclave politique d’envergure est prévu ce mardi 12 août en Europe, avec pour objectif affiché un dialogue « inclusif » sur l’avenir politique de la République démocratique du Congo. Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sessanga sont annoncés. Martin Fayulu et Jean-Marc Kabund, pour l’instant, restent attendus.   Si la localisation hors du pays soulève des interrogations, le choix de l’Europe berceau historique de nombreuses concertations politiques africaines confère à ce conclave une dimension stratégique et diplomatique. À travers cette réunion, l’opposition cherche à renforcer sa crédibilité à l’international, tout en contournant ce qu’elle considère comme un verrouillage politique intérieur.   Alors que l’Est du pays reste en proie à des violences persistantes, avec la présence du M23 et de troupes étrangères, le président *Félix Tshisekedi*, seul en première ligne, tente de contenir l’instabilité. Dans ce climat, *certains jugent inopportune* cette réunion à l’étranger, perçue comme un affaiblissement de l’unité nationale. D’autres y voient au contraire une *nécessité tactique*, alors que l’opposition peine à se structurer dans un espace politique restreint.   Ce rassemblement pourrait marquer un tournant stratégiquedans la préparation de l’après-Tshisekedi. En se montrant unie et capable d’un discours commun, même embryonnaire, l’opposition espère peser dans le débat national et raviver son rôle dans la transition politique à venir.   Nathan Kumba

RDC : Face aux abus persistants de la SNEL, l’ACAJ interpelle l’État et exige des réformes urgentes

L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) hausse le ton contre la Société Nationale d’Électricité (SNEL). Dans une déclaration publiée sur X (ex-Twitter), l’organisation de défense des droits humains dénonce une série de pratiques jugées abusives de la part de la société publique, qu’elle accuse d’agir dans une impunité quasi-totale.   Selon l’ACAJ, la SNEL profite de sa position de monopole pour imposer des coupures arbitraires, facturer de manière opaque et ignorer les réclamations de ses abonnés. « Ses cadres et agents font ce qu’ils veulent et ignorent les plaintes des abonnés », peut-on lire dans leur message.   L’appel vise directement la Présidence de la République et la Première Ministre Judith Suminwa, que l’organisation exhorte à intervenir. L’ACAJ réclame des *mesures urgentes* pour mettre fin à ce qu’elle qualifie de violations des droits des consommateurs.   Dans un pays où l’accès à l’électricité reste un défi quotidien, cette interpellation résonne fortement. De nombreux Congolais dénoncent régulièrement la qualité médiocre des services de la SNEL, jugée déconnectée des réalités des usagers.   L’ACAJ appelle à des réformes structurelles dans le secteur de l’énergie, soulignant que la protection des consommateurs et la transparence dans la gestion des services publics sont des obligations fondamentales de l’État congolais.   La rédaction

Kinshasa : Le Sénateur Ivan Kazadi interpelle le gouvernement Suminwa II face au calvaire des embouteillages

Alors que le gouvernement Suminwa II vient d’entrer en fonction, la voix du sénateur élu de Kinshasa, Ivan Kazadi, résonne avec force dans un message posté ce lundi 11 août, sur le réseau social X (anciennement Twitter). Coincé depuis plus d’une heure dans un embouteillage, l’élu de la capitale en a profité pour lancer un cri d’alarme : la circulation chaotique à Kinshasa devient un frein à la vie quotidienne, à l’économie et à la dignité des Kinois.   Une interpellation politique en temps réel   « J’écris ce Tweet alors que je suis bloqué depuis plus d’une heure dans les embouteillages…», débute-t-il, avant de dénoncer l’inaction face à une situation connue de tous mais toujours non résolue. Le sénateur appelle le nouvel exécutif à agir en urgence, estimant que si les défis sont lourds, des mesures concrètes peuvent être prises rapidement.   Un diagnostic sévère mais lucide   Ivan Kazadi dresse un constat sans détour : – Un non-respect généralisé du Code de la route, avec feux tricolores ignorés et stationnements anarchiques ; – Une faible culture routière, nourrie par des conducteurs non formés, parfois sans permis ; – ⁠Une tolérance administrative excessive, qui affaiblit l’autorité de l’État.   À cela s’ajoutent des problèmes structurels majeurs : – Des infrastructures inadaptées pour une ville de plus de 15 millions d’habitants ; – L’absence de contournements efficaces et de rocades fonctionnelles ; – Des carrefours sans feux ou mal régulés ; – Un manque de coordination entre la police routière et les services municipaux.   Alors que les importations de véhicules d’occasion explosent, Kinshasa reste dépendante d’un transport artisanal, mal encadré, sans système structuré de métro, tramway ou BRT (bus rapides sur voie dédiée). Résultat : des heures perdues chaque jour, une productivité affaiblie, un stress constant pour les habitants.   Ivan Kazadi invite le gouvernement Suminwa II à placer la mobilité urbaine au cœur de ses priorités, soulignant que la congestion asphyxie la capitale et ternit son image régionale et internationale.   S. Tenplar Ngwadi

RDC – Ituri : « Le gouvernement Suminwa 2 a été mal constitué et ne fera rien », tacle le député Abdallah Mpene-Mbaka

À peine publié, le gouvernement Suminwa 2, composé de 53 membres dont 17 femmes, suscite déjà de vives réactions sur l’échiquier politique congolais. Parmi les voix critiques, celle d’Abdallah Mpene-Mbaka, député national élu de Mambasa, se démarque par sa fermeté.   De passage à Bunia, l’élu n’a pas mâché ses mots. Interrogé par un journaliste local, il a déclaré : « C’est un gouvernement mal constitué. Je suis presque certain qu’il ne fera rien ». Pour lui, le maintien de certaines figures du précédent gouvernement est une erreur stratégique :   « Ce sont pratiquement les mêmes personnes qui ont échoué à faire décoller la République et qu’on reconduit sans innovation ni vision nouvelle ».   Ce deuxième gouvernement formé par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a été officialisé le 7 août dernier. Bien qu’il affiche une progression en termes de représentativité féminine, certains observateurs, comme Mpene-Mbaka, y voient un simple réaménagement cosmétique sans rupture réelle avec le passé.   M.K

RDC : Retards de salaire, stabilité monétaire… au prix de la croissance et de la santé publique ?

Alors que le franc congolais affiche une relative stabilité, les retards de paiement des agents publics continuent de faire grincer des dents. Présenté par le gouvernement comme une stratégie pour contenir l’inflation, ce choix budgétaire est de plus en plus critiqué, notamment par l’économiste et député national, le professeur Godé Mpoy, qui y voit une manœuvre contre-productive aux conséquences sociales alarmantes.   Selon lui, la logique qui sous-tend cette politique relève d’une mésoéconomie rigide, où la contraction volontaire de la masse monétaire par le gel des salaires affaiblit la demande globale. « Retarder les salaires diffère la consommation, freine la croissance et rompt la dynamique économique enclenchée depuis 2019 », explique-t-il.   Après une période de forte expansion budgétaire entre 2019 et 2023, la RDC connaît depuis un an un ralentissement inquiétant. Le pouvoir d’achat s’effondre, la consommation intérieure s’effrite, et l’espace fiscal se rétrécit.   Un coût humain alarmant   Au-delà des chiffres, le coût humain est lourd : – Perte de revenus liée aux frais bancaires et blocages, – Endettement forcé des ménages, – ⁠- Cas croissants de stress aigu, AVC et autres pathologies parmi les agents publics, victimes d’une instabilité financière chronique.   « Cette stabilité monétaire est artificielle et non soutenable à long terme », dénonce Mpoy, appelant à un changement de cap. Sa solution : mobiliser davantage les recettes publiques, élargir l’assiette fiscale, lutter contre la fraude, et renforcer la capacité de collecte.   Pour lui, la stabilité macroéconomique ne peut se faire au détriment de la cohésion sociale : « Quand on utilise les mêmes mots, on ne pense pas toujours à la même chose », conclut-il, appelant à une approche équilibrée entre discipline budgétaire et justice sociale.   Folguy Isanga

RDC-Rwanda : Lancement officiel du Mécanisme conjoint de sécurité pour l’Accord de paix de Washington

C’est un pas significatif vers la paix régionale qui vient d’être franchi. La République démocratique du Congo (RDC) et la République du Rwanda ont tenu, les 7 et 8 août à Addis-Abeba, la réunion inaugurale du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité (MCCS), prévu dans le cadre de l’Accord de paix signé à Washington le 27 juin 2025.   Organisée au siège de la Commission de l’Union africaine, cette première rencontre a réuni les représentants des deux États, en présence d’observateurs des États-Unis, du Qatar, de la Commission de l’Union africaine et de la République togolaise (représentant le médiateur de l’UA).   Le Mécanisme a pour mission centrale la mise en œuvre du plan conjoint de neutralisation des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) ainsi que le désengagement progressif des forces et la levée des dispositifs défensifs par le Rwanda, conformément à l’annexe sécuritaire de l’accord de paix.   Il servira également de plateforme d’échange de renseignements sécuritaires entre Kinshasa et Kigali, dans un esprit de transparence, de confiance mutuelle et de coordination technique.   Lors de cette session inaugurale, les deux pays ont adopté les termes de référence encadrant le fonctionnement du MCCS et amorcé les discussions sur le calendrier et les modalités concrètes d’exécution de l’accord.   Les partenaires internationaux présents ont réitéré leur soutien actif à ce processus. Les États-Unis, le Qatar, l’Union africaine et le représentant du médiateur de l’UA ont souligné l’importance d’un suivi rigoureux, impartial et collaboratif pour garantir l’efficacité du mécanisme et encourager la stabilité durable dans la région des Grands Lacs.   La RDC et le Rwanda ont salué, dans une déclaration conjointe, les efforts diplomatiques fournis par ces partenaires, tout en exprimant leur volonté politique de résoudre durablement les tensions historiques entre les deux pays.   S. Tenplar Ngwadi

CAF Interclubs 2025-2026 : les adversaires sont connus, mais les clubs congolais toujours dans le flou

Alors que la Confédération africaine de football (CAF) a procédé ce samedi à Dar es Salaam au tirage au sort des tours préliminaires de ses compétitions interclubs, le mystère demeure autour de l’identité des clubs congolais engagés. Si leurs adversaires sont désormais connus, la Fédération congolaise de football association (FECOFA) n’a pas encore officialisé les représentants de la RDC.   Cette situation résulte d’une décision du Tribunal arbitral du sport (TAS), qui a ordonné la reprise du championnat national suspendu prématurément dans un contexte de tensions avec le TP Mazembe. La FECOFA, qui tarde à exécuter cette décision, se retrouve face à une impasse : l’incertitude règne à quelques semaines du coup d’envoi des compétitions. Les confrontations préliminaires annoncées : Ligue des champions CAF) RDC 1 (champion national) vs Rivers United (Nigéria) • RDC 2 (vice-champion) vs El Merreikh (Soudan) Coupe de la Confédération CAF • RDC 1 (vainqueur de la Coupe du Congo) vs FC Djabal (Comores) • RDC 2 (3e du championnat) vs Pamplemousses SC (Maurice)   À moins d’une clarification rapide, les clubs congolais encore non désignés risquent un manque criant de préparation face à des adversaires déjà engagés dans leurs processus compétitifs. Ce flou institutionnel jette une ombre sur la participation de la RDC et souligne, une fois de plus, les dysfonctionnements persistants dans la gouvernance du football national.   La FECOFA est désormais sous pression pour agir dans les plus brefs délais, au risque d’hypothéquer les chances congolaises sur la scène continentale.   Emmanuel Kalasa

RDC : Accusé à tort de blanchiment à Dubaï, Christian Tshisekedi dément fermement via son cabinet

Face à une vague de rumeurs relayées sur les réseaux sociaux congolais, affirmant son interpellation à Dubaï pour des faits présumés de blanchiment de capitaux, Christian Tshisekedi, homme d’affaires et frère cadet du président de la République, a fait entendre sa voix par le biais de son cabinet.   Dans un communiqué officiel, le cabinet dément catégoriquement toute arrestation ou déplacement à Dubaï, précisant que Christian Tshisekedi se trouve bel et bien à Kinshasa. « Il n’a effectué aucun voyage à Dubaï », insiste la cellule de communication, dénonçant une campagne de désinformation visant à « salir sa réputation ainsi que celle de la famille présidentielle ».   L’entourage de l’homme d’affaires voit dans ces allégations une tentative manifeste de nuire à son image et, par extension, à celle du chef de l’État. Bien qu’il n’occupe aucune fonction officielle au sein des institutions de la République, Christian Tshisekedi reste une figure connue du monde des affaires congolais, où il évolue depuis près de 30 ans.   Ali Biayi