RDC : L’UE débloque 60 millions d’euros d’aide humanitaire face à la crise dans l’Est

L’Union Européenne a annoncé ce mercredi 29 janvier un nouveau soutien humanitaire de 60 millions d’euros pour la République Démocratique du Congo, en réponse à la crise persistante dans l’Est du pays. Cette aide d’urgence, destinée aux populations déplacées par les conflits, intervient dans un contexte d’aggravation de la situation humanitaire, notamment due aux tensions avec le Rwanda. Le financement de l’UE couvrira divers besoins essentiels, tels que la gestion des abris et des camps, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, la distribution de rations alimentaires ou d’aides en espèces, ainsi que l’éducation d’urgence pour les enfants les plus vulnérables. « La protection des civils reste une priorité absolue », a évoqué la commission européenne, précisant qu’une attention particulière sera accordée à la lutte contre les violences basées sur le genre, incluant la prévention, la santé mentale et le soutien psychosocial. Engagée depuis le début de la crise, l’Union Européenne réaffirme son soutien aux populations touchées par l’afflux massif de nouveaux déplacés à Goma, conséquence directe de l’agression rwandaise. Les partenaires humanitaires estiment à plus de 480 000 le nombre de personnes ayant fui leurs foyers dans la province du Nord-Kivu depuis octobre 2024, portant le nombre total de déplacés à plus de 6 millions.

Attaque de l’Ambassade française à Kinshasa : Lambert Mende défie Paris et rejette toute « explication »

La tension monte d’un cran entre la République démocratique du Congo (RDC) et la France. Suite à l’attaque de son ambassade à Kinshasa, Paris a exigé des explications du gouvernement congolais, une requête à laquelle le député national Lambert Mende a répondu avec une fermeté sans équivoque. Lambert Mende a rejeté catégoriquement l’idée de devoir des comptes au ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot. « Si la France souhaite des éclaircissements, son ministre doit se rendre à Kinshasa et s’adresser directement au peuple congolais », a déclaré Mende, signifiant ainsi qu’il ne considérait pas Paris comme un interlocuteur légitime dans cette affaire. Il a par ailleurs indiqué l’absence de réciprocité de la part de la France, en rappelant que la RDC n’avait jamais exigé d’explications après l’attaque de son ambassade à Paris. Le député congolais a pointé du doigt un “deux poids deux mesures” dans les réactions internationales. Il a suggéré à la France de “se tourner vers le Rwanda”, accusé de soutenir le M23, pour mieux appréhender la situation géopolitique de la région. Une manière de renvoyer Paris à son propre rôle et à sa compréhension des enjeux de la crise actuelle. Dans un contexte de conflit armé et de tensions internes, Lambert Mende a réaffirmé que la priorité du gouvernement congolais demeure la gestion des affaires nationales. Il a insisté sur le fait que la RDC n’était pas disposée à s’engager dans des débats extérieurs tant que ses préoccupations internes, notamment la sécurité, ne seraient pas résolues.

Tension à Goma : Martin Fayulu appelle à un rassemblement urgent pour la cohésion nationale

Dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire alarmante à l’Est de la République démocratique du Congo, Martin Fayulu, leader du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDE), a lancé un appel aux “pères spirituels” pour qu’ils œuvrent à un rassemblement des parties prenantes. Lors d’une réunion de crise tenue à Kinshasa dans la nuit du 27 au 28 janvier 2025, Fayulu a montré l’urgence d’un dialogue national pour trouver des solutions face à la dégradation de la situation. Martin Fayulu a critiqué le président Félix Tshisekedi pour son refus de dialoguer sur la situation du pays, affirmant que ce dernier serait tenu responsable de la déchéance du Congo. En ce qui concerne les tensions à Goma, où l’armée congolaise affronte les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, il a appelé la communauté internationale à sanctionner le Rwanda. Surnommé “soldat du peuple”, Fayulu a exprimé sa solidarité avec les populations touchées et a annoncé une marche populaire prévue ce samedi pour dénoncer “l’agression rwandaise” et soutenir l’armée congolaise.

Guerre en RDC : Charles Onana dénonce l’indifférence face à l’exécution d’un plan contre le pays

Le politologue franco-camerounais Charles Onana, auteur de “Holocauste au Congo, L’omerta de la communauté internationale” et “Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise”, a exprimé son indignation concernant la situation en République Démocratique du Congo (RDC) dans une publication sur son compte X, le 27 janvier 2025. Il a rappelé sa thèse selon laquelle les massacres à l’Est de la RDC constituent une “omerta” de la communauté internationale. « Pendant 25 ans, j’ai alerté, dénoncé le plan contre la RDC. On l’exécute maintenant et tout le monde regarde le viol d’un État et d’un peuple en silence. Congolais, vous êtes seuls face à votre destin. Luttez pour votre dignité », a-t-il écrit. Dans son ouvrage paru en avril 2023, Onana retrace l’invasion insidieuse du Congo depuis 1994, orchestrée par des milices et des troupes rwandaises sous le commandement de Paul Kagame, soutenues initialement par l’administration Clinton puis par la France de Nicolas Sarkozy. S’appuyant sur des témoignages exclusifs et des documents issus de la CIA, de la Maison Blanche, de l’Élysée et de l’Union Européenne, il révèle comment les États-Unis ont manipulé Kagame pour servir leurs intérêts en RDC et dans d’autres pays d’Afrique Centrale. Après deux décennies de recherches, Onana met en garde contre l’extermination programmée des populations locales, alors que plusieurs dirigeants régionaux et un ambassadeur européen ont été assassinés. Il dénonce l’utilisation de la terreur et du mensonge pour s’emparer des minerais stratégiques indispensables à l’industrie mondiale. Actuellement, l’armée congolaise et ses alliés affrontent les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, dans des combats intenses à Goma, capitale provinciale du Nord Kivu. Le 26 janvier 2025, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné les avancées du M23, sans toutefois mentionner le Rwanda.

RDC : Kinshasa réclame une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l’ONU face à l’escalade des violences à l’Est

La République Démocratique du Congo a formellement demandé la convocation d’une deuxième réunion publique du Conseil de sécurité de l’ONU, consacrée à la situation sécuritaire dans l’Est du pays. Cette requête, adressée à la présidence algérienne du Conseil, vise à obtenir un examen plus approfondi des défis sécuritaires et humanitaires qui persistent malgré une première session consacrée à la crise. Prévue le mardi 28 janvier à 15h00, heure de New York (21h00, heure de Kinshasa), cette nouvelle rencontre doit permettre d’évaluer l’impact des attaques récurrentes des groupes armés et les violations des droits de l’homme qui continuent de déstabiliser la région. Les autorités congolaises espèrent que cette deuxième session débouchera sur des mesures concrètes et immédiates pour endiguer la spirale de violence. Cette démarche fait suite à une première réunion du Conseil de sécurité, jugée insuffisante par Kinshasa, qui n’avait pas permis d’apporter de solutions tangibles à la crise. La RDC, confrontée à une recrudescence des combats et à une situation humanitaire alarmante, espère que cette nouvelle session permettra de mobiliser davantage la communauté internationale et de renforcer les efforts pour restaurer la paix et la stabilité dans l’est du pays.

URGENT : Agression rwandaise à l’Est de la RDC – Félix Tshisekedi convoque une réunion interinstitutionnelle

Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a convoqué une réunion interinstitutionnelle d’urgence ce lundi soir dans la cité de l’Union africaine à Kinshasa. C’est par le biais de la porte-parole du chef de l’État, Tyna Salama, que l’annonce a été rendue publique via son compte X. La population congolaise attend de cette réunion des décisions fermes de la part des autorités compétentes pour reconquérir tous les territoires occupés par les terroristes du M23, soutenus par l’armée rwandaise.

RDC : Thérèse Kayikwamba Wagner dénonce le pillage du coltan à l’ONU

Lors de son récent discours, la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a fermement dénoncé le pillage économique dont la République Démocratique du Congo (RDC) est victime, notamment en ce qui concerne le coltan, un minerai stratégique essentiel pour l’industrie mondiale de l’électronique. Selon elle, cette exploitation illégale et systématique des ressources naturelles constitue l’une des principales causes de la crise prolongée que traverse le pays. La ministre a souligné que, d’après le dernier rapport des Nations Unies, plus de 150 tonnes de coltan sont extraites clandestinement chaque mois des mines congolaises. Ces quantités massives sont ensuite acheminées vers le Rwanda, où elles sont frauduleusement réétiquetées pour devenir des exportations légales. Cette pratique prive la RDC de ses ressources et de ses revenus légitimes. Thérèse Kayikwamba Wagner a insisté sur la nécessité d’une mobilisation internationale pour mettre fin à ces pratiques illicites, appelant à une coopération renforcée entre les autorités congolaises et les acteurs mondiaux afin de garantir une gestion transparente et responsable des ressources naturelles du pays. Elle a également évoqué les impacts dévastateurs de ce pillage sur les populations locales, notamment les conflits armés qu’il engendre et la lenteur du développement économique du pays, malgré l’abondance de ses ressources naturelles. Dans ce contexte, la ministre a réaffirmé l’engagement de la RDC à lutter contre le trafic illégal et à protéger ses ressources naturelles au profit de ses citoyens. Cette intervention marque un appel fort à l’action pour la communauté internationale, soulignant l’urgence de mettre fin au pillage systématique qui freine le développement durable de la RDC.

Crise sécuritaire à l’Est : La RDC rejette toute médiation extérieure et soutient le processus de paix de Luanda

La Vice-ministre des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo (RDC), Gracia Yamba, a rencontré l’ambassadeur de Turquie en RDC, Husun Murat Ulku, le samedi 25 janvier, pour clarifier certains propos tenus par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, lors d’une conférence de presse avec son homologue rwandais, Paul Kagame, le 23 janvier dernier. Gracia Yamba a souligné que la RDC n’avait sollicité aucune médiation extérieure. Elle a fermement réaffirmé que « les solutions africaines doivent être trouvées par les Africains », traduisant ainsi la volonté de son pays de gérer ses affaires internes sans ingérence extérieure. Cette déclaration s’inscrit dans la continuité de la diplomatie congolaise, qui privilégie les mécanismes régionaux et continentaux pour résoudre les conflits. La vice-ministre a également réitéré l’engagement de la RDC envers le processus de Luanda, initié par l’Union africaine pour favoriser la paix dans la région des Grands Lacs. Toutefois, elle a dénoncé les actes de sabotage attribués au Rwanda, qui, selon elle, entravent la bonne marche de ce processus. Cette prise de position reflète les tensions persistantes entre la RDC et le Rwanda et la détermination de Kinshasa à défendre l’intégrité et la souveraineté de son territoire dans le cadre des discussions régionales. Cette rencontre diplomatique a ainsi permis de clarifier la position de la RDC concernant la médiation internationale tout en réaffirmant son soutien aux efforts africains de paix, et en dénonçant les obstacles posés par certaines actions extérieures à la résolution du conflit régional.

Tension RDC/Rwanda : Kinshasa suspend les activités de l’ambassade rwandaise et rappelle ses diplomates

Sans surprise, le ministère congolais des Affaires étrangères a annoncé, dans un communiqué publié ce samedi 25 janvier 2025, la suspension des activités de l’ambassade du Rwanda en RDC et le rappel immédiat de tous ses diplomates de l’ambassade congolaise à Kigali. « Le ministère demande aux autorités rwandaises compétentes de tirer toutes les conséquences de cette décision en cessant, dans un délai de 48 heures, toutes les activités diplomatiques et consulaires de l’ambassade de la République du Rwanda à Kinshasa », peut-on lire dans la note officielle. Cette suspension des relations diplomatiques entre les deux pays frontaliers intervient dans un contexte marqué par une intensification des tensions militaires, médiatiques et diplomatiques. Alors que Kigali continue de nier tout soutien aux rebelles du M23/AFC engagés dans des affrontements contre l’armée congolaise et ses alliés, le président rwandais Paul Kagame a récemment suscité une vive controverse en remettant en question la légitimité de son homologue congolais, Félix Tshisekedi. La décision de rappeler les diplomates congolais fait également suite à la mort du général Peter Cirimwami, gouverneur militaire du Nord-Kivu, une province sous état de siège. Pendant ce temps, les appels des organisations internationales à privilégier le dialogue restent lettre morte, et la situation sur le terrain demeure critique. Lors d’un briefing le samedi 25 janvier, l’armée congolaise a annoncé avoir repoussé les forces ennemies après des combats intenses signalés sur plusieurs fronts proches de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Ces affrontements témoignent de l’escalade des tensions dans une région déjà fragilisée par des années de conflit.

Crise au Nord-Kivu : Thérèse Kayikwamba Wagner appelle à une action immédiate du Conseil de Sécurité de l’ONU

La ministre d’État congolaise chargée des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a rencontré Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France au Conseil de Sécurité des Nations Unies, le vendredi 24 janvier. Les discussions ont porté sur la situation sécuritaire et humanitaire alarmante dans la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo. Au cours de cet entretien, la Ministre a insisté sur l’urgence pour le Conseil de Sécurité de prendre des mesures concrètes face aux conséquences dramatiques de la crise. « Le Conseil de Sécurité doit s’assumer et répondre devant l’histoire face à cette situation catastrophique », a-t-elle déclaré. Cette rencontre avait pour objectif de sensibiliser la communauté internationale à la nécessité d’une intervention renforcée pour mettre fin à la violence et venir en aide aux populations affectées.