RDC : Adolphe Muzito fixe le cap d’un budget ambitieux à 13 milliards USD pour 2026

Le Vice-Premier ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, accélère la cadence dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances 2026. Le mardi 19 août 2025, il a présidé une importante réunion technique au Centre financier de Kinshasa avec les responsables des régies financières, en présence du ministre des Finances, Doudou Fwamba, et du vice-ministre du Budget, Elysée Bokumwana.   Objectif affiché : faire passer les recettes budgétaires nationales à 13 milliards USD, contre les 9,9 milliards prévus dans la loi de finances rectificative en cours. À court terme, le cap intermédiaire est fixé à 11,7 milliards USD. Le directeur de la Direction générale de la politique et de la programmation budgétaire a indiqué que cette ambition s’inscrit dans la vision du VPM Muzito de doter le pays de ressources suffisantes pour répondre aux attentes sociales croissantes de la population.   Face aux régies, le patron du Budget a donné des instructions claires pour optimiser la mobilisation des recettes fiscales, parafiscales et douanières. Il a également lancé un appel à la citoyenneté fiscale : « Chaque Congolais doit contribuer, à son niveau, à la construction de la nation en s’acquittant de ses devoirs fiscaux, tant envers le pouvoir central qu’envers les entités territoriales décentralisées ».   Avec cette dynamique, le gouvernement veut faire du budget un véritable levier de développement national.   Ali Biayi

RDC – Belgique : Maxime Prévot chez Félix Tshisekedi pour remettre la crise congolaise au cœur de l’agenda européen

En tournée diplomatique et humanitaire en Afrique centrale et orientale, le vice-Premier ministre belge, Maxime Prévot, a été reçu ce mardi 19 août 2025 par le président congolais Félix Antoine Tshisekedi à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa. Un échange dense de près de deux heures, marqué par une convergence de vues sur la gravité de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.   Ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement, Maxime Prévot a exprimé, avec gravité, la volonté de la Belgique de replacer la crise congolaise au centre des préoccupations européennes. « La Belgique reste extrêmement préoccupée par les atrocités qui se déroulent dans l’Est du Congo. Nous avons salué, comme il se doit, les efforts réalisés par Washington et Doha pour pouvoir esquisser les pourtours d’une paix potentielle dont la population a urgemment besoin », a-t-il déclaré.   Le diplomate belge a salué les efforts diplomatiques entrepris par Washington et Doha, mais s’est montré lucide sur le décalage persistant entre les engagements politiques et la réalité du terrain. « Le mois qui s’est écoulé depuis la signature est probablement l’un des plus meurtriers. Il y a encore trop de violences, trop de viols, trop de tueries », a-t-il déploré.     Plus inquiétant encore, Maxime Prévot a pointé du doigt l’ancrage territorial du M23, qu’il accuse de « se comporter comme un État parallèle » : justice, administration, pouvoir coutumier, tout serait en train d’être systématiquement remplacé dans les zones sous contrôle rebelle. « Ce n’est pas acceptable », a-t-il martelé.   Le ministre Maxime Prévot a réaffirmé la volonté de la Belgique de jouer un rôle actif, tant sur le plan diplomatique qu’humanitaire, dans la recherche d’une solution durable à la crise qui sévit dans l’Est de la RDC. À ses yeux, l’inaction ou l’indifférence ne sont plus une option, au regard des souffrances infligées aux populations civiles.   « Il est de notre responsabilité collective de ne pas détourner le regard. Il faut accompagner les initiatives existantes, mais aussi rappeler que sans engagement sincère de toutes les parties concernées, aucune paix ne sera viable », a-t-il ajouté, appelant à une mobilisation conjointe des partenaires européens autour de cette urgence humanitaire et sécuritaire.   En parallèle à ses échanges avec les autorités congolaises, Maxime Prévot s’est entretenu avec plusieurs acteurs humanitaires et représentants de la société civile congolaise, afin de mieux cerner les besoins immédiats sur le terrain et renforcer les mécanismes de soutien international.   Son passage en RDC illustre donc la volonté belge de maintenir une diplomatie active dans la région des Grands Lacs, en phase avec les principes de solidarité, de justice internationale et de respect des droits humains.   S. Tenplar Ngwadi

RDC : Tina Salama, marraine de la 1ère Semaine de l’Étudiant, salue la vision du Chef de l’État pour une jeunesse entreprenante

Le Musée National de la RDC a accueilli le lancement officiel de la toute première édition de la Semaine de l’Étudiant, un événement majeur placé sous le signe de l’innovation, de l’engagement et de la réflexion sur l’avenir des jeunes Congolais.    Marraine de cette édition inaugurale, Tina Salama, porte-parole du Président de la République, a exprimé sa fierté et son engagement à travers une déclaration publiée sur son compte X : « Un honneur d’être la marraine de la 1ère édition de la Semaine de l’Étudiant. Monde académique et vie professionnelle : deux univers interconnectés », a-t-elle affirmé, soulignant l’urgence de bâtir des ponts solides entre la formation universitaire et les réalités du marché de l’emploi.   Tina Salama a également salué les efforts du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi, pour dynamiser l’entrepreneuriat des jeunes, notamment à travers la création de structures d’appui à l’écosystème entrepreneurial, un pilier essentiel de sa politique en faveur de l’émergence d’une jeunesse active, responsable et actrice du développement national.   Cette Semaine de l’Étudiant, organisée par TBC Academia, vise à valoriser le rôle stratégique des étudiants dans la construction du Congo de demain. Conférences, ateliers pratiques, expositions de projets et panels sur le leadership et l’innovation rythmeront cette série d’activités.   À travers cette initiative, le gouvernement réaffirme son ambition de faire de la jeunesse congolaise un moteur de changement et un levier du progrès socio-économique du pays.     S. Tenplar Ngwadi

RDC : Le Ministre d’État Grégoire Mutshail trace ses priorités pour relancer le développement rural

Fraîchement nommé à la tête du ministère du Développement rural, le Ministre d’État Grégoire Mutshail Mutomb a entamé ses fonctions par une première réunion stratégique avec les cadres de son administration. Ce lundi 18 août 2025, à Kinshasa, il a rencontré le Secrétaire général et les directeurs des différentes directions pour une séance de prise de contact et de cadrage opérationnel.   Lors de cette réunion, les responsables ont présenté au ministre l’organisation interne du ministère, les projets en cours ainsi que les défis structurels freinant l’efficacité de leurs missions. Parmi les principaux obstacles évoqués : le manque de financement, l’insuffisance des infrastructures et les difficultés de coordination entre directions.   Face à ces constats, le Ministre d’État a défini trois axes prioritaires pour impulser une dynamique nouvelle : renforcer l’administration et le financement des projets, accompagner de manière concrète les populations rurales et accélérer la construction d’infrastructures de base dans les zones enclavées.   « Le développement rural ne peut se faire sans une administration forte, une action coordonnée et une approche de proximité avec nos populations », a insisté Grégoire Mutshail, appelant à une meilleure synergie entre directions et à une exécution rigoureuse de l’action gouvernementale.   Il a également encouragé une stratégie de regroupement des directions aux objectifs communs, afin de faciliter la mise en œuvre des projets multisectoriels et éviter la dispersion des efforts.   La rédaction

Jeunesse – RDC : Grâce Emie Kutino relance le Conseil national de la jeunesse avec une assemblée générale élective

Le Conseil National de la Jeunesse (CNJ) de la RDC s’apprête à vivre un tournant décisif. La ministre de la Jeunesse, Grâce Emie Kutino, a annoncé la tenue prochaine de l’Assemblée Générale Électorale et Élective de cette structure nationale, en vue du renouvellement de ses instances dirigeantes.   L’annonce a été faite le week-end dernier, lors d’une série d’audiences accordées aux chefs de division provinciaux du ministère et aux présidents des conseils provinciaux du CNJ venus lui présenter leurs civilités à Kinshasa. Ces échanges ont permis de dresser un état des lieux des attentes de la jeunesse et de réaffirmer l’engagement du ministère en faveur de leur inclusion dans les mécanismes de gouvernance.   Dans une atmosphère constructive, la ministre a souligné l’importance de cette échéance qui vise à renforcer la légitimité, la représentativité provinciale et le leadership du CNJ. Elle a rappelé que la jeunesse doit être outillée pour affronter les défis contemporains liés à l’emploi, à l’entrepreneuriat, à l’engagement citoyen et à la participation politique.   « Nous voulons doter le CNJ d’un leadership dynamique, à l’image de la jeunesse congolaise », a affirmé Grâce Emie Kutino, en appelant à une large mobilisation autour du processus.   L’initiative s’inscrit dans la vision gouvernementale de faire de la jeunesse un acteur central du développement national, et marque une volonté politique claire de redynamiser les structures de représentation des jeunes à travers tout le pays.   Folguy Isanga

RDC – Décentralisation : Olivier Katuala plaide pour un transfert direct des ressources aux territoires

Alors que la mise en œuvre effective de la décentralisation en République démocratique du Congo reste entravée par un manque criant de financement, le député national Olivier Katuala, membre actif du Réseau des Jeunes Parlementaires (RJP), propose une réforme audacieuse pour relancer la gouvernance locale.   Dans une tribune récente, le député s’alarme de la situation des Entités Territoriales Décentralisées (ETD), où les conseillers municipaux élus depuis plus d’un an demeurent sans rémunération ni moyens d’action. À quelques mois des élections des bourgmestres et maires (prévues les 9 octobre et 22 novembre 2025), la crainte d’un blocage similaire plane déjà.   Pour y remédier, Katuala annonce, avec un collectif de parlementaires, le dépôt imminent d’une proposition de loi visant à transférer directement aux ETD trois taxes provinciales clés : l’impôt sur les revenus locatifs, l’impôt foncier et la patente du petit commerce. Objectif : garantir une fiscalité de proximité et assurer un financement stable des administrations locales.   « Il ne s’agit pas d’idéologie, mais d’efficacité », soutient-il, rappelant que l’ordonnance-loi n°18/004 prévoit déjà une rétrocession de 40 % des recettes provinciales aux ETD, restée largement lettre morte.   Cette initiative vise à autonomiser les villes et communes, à améliorer les services publics et à répondre aux attentes des citoyens. Un appel à l’action clair dans un contexte où la décentralisation peine à sortir du cadre légal pour devenir réalité sur le terrain.   La rédaction

RDC : Convoqué par le ministre de l’Intérieur, le secrétaire général d’Ensemble pour la République au cœur des tensions politiques

Le secrétaire général d’Ensemble pour la République, Dieudonné Bolengetenge, est convoqué ce lundi 18 août 2025 à 17h00 par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo, pour une séance de travail au ministère de l’Intérieur à Kinshasa. La lettre, estampillée « URGENT », ne précise pas l’ordre du jour de la rencontre.   Cette convocation intervient quelques jours après le conclave stratégique du parti Ensemble pour la République, tenu en Belgique, qui a réuni des figures majeures de l’opposition autour de Moïse Katumbi. Ce contexte suscite des interrogations sur la finalité réelle de cette rencontre. Est-ce une simple réunion d’échanges institutionnels ou un avertissement politique voilé à un parti qui renforce ses positions à l’approche des échéances électorales ?   Dieudonné Bolengetenge, ancien ministre des Affaires foncières et député national, est une figure influente de l’opposition congolaise. Il a été nommé secrétaire général d’Ensemble pour la République en avril 2021, succédant à Pierre Lumbi Okongo.   Jacquemain Shabani Lukoo, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur depuis juin 2024, est un cadre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Originaire du Nord-Kivu, il est également président de la Commission électorale permanente de l’UDPS.   L’opinion reste suspendue aux suites de cette entrevue, dans un climat politique de plus en plus tendu.   La rédaction

RDC – Processus de Doha : Kinshasa réaffirme son engagement pour la paix sous la facilitation du Qatar

Alors que les discussions entre les représentants du Gouvernement de la République Démocratique du Congo et ceux du mouvement armé M23/AFC s’apprêtent à reprendre à Doha, sous l’égide du Qatar, Kinshasa a réaffirmé son engagement total envers le processus de paix en cours.   Dans un communiqué officiel du ministère de la Communication et Médias, le Gouvernement congolais rappelle son attachement à la déclaration de principes signée le 19 juillet 2025 dans la capitale qatarie. Cet accord cadre marque une étape majeure dans la relance du dialogue, avec pour objectif ultime la cessation définitive des hostilités dans la région du Kivu, meurtrie depuis plus d’une décennie.   Le Gouvernement insiste sur sa volonté inébranlable de garantir la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale, tout en soulageant les souffrances des populations affectées par les violences récurrentes dans l’Est. Kinshasa aborde ces pourparlers avec la ferme intention de trouver une solution politique globale, durable et conforme aux exigences de paix, de justice et de sécurité.   L’exécutif congolais a tenu à exprimer sa profonde reconnaissance à l’État du Qatar, saluant une médiation qualifiée de « discrète mais efficace », devenue un pilier essentiel dans la poursuite des efforts diplomatiques.   S. Tenplar Ngwadi

RDC–Kenya : Vers un renforcement du partenariat stratégique malgré les tensions diplomatiques

Kinshasa et Nairobi affichent leur volonté commune de resserrer leurs liens. Ce samedi 16 août 2025, la cheffe de la diplomatie congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, s’est entretenue par téléphone avec le Premier ministre kényan et ministre des Affaires étrangères, Musalia Mudavadi, dans le but d’évaluer l’état des relations bilatérales entre les deux pays.   La ministre d’État a rappelé la position de la RDC sur la proposition d’ouverture d’un consulat kényan à Goma, en insistant sur la nécessité absolue de respecter les procédures diplomatiques établies. Pour Kinshasa, ce respect mutuel est une condition essentielle à la consolidation d’une coopération durable.   Musalia Mudavadi a pour sa part salué le rôle de la RDC dans la région des Grands Lacs et réaffirmé l’engagement du Kenya à œuvrer pour un partenariat renforcé, notamment sur les plans économique, politique et sécuritaire.   Cet échange s’inscrit dans une dynamique d’apaisement et de dialogue, malgré les récents différends diplomatiques. Les deux capitales réaffirment ainsi leur ambition de bâtir une coopération plus équilibrée et tournée vers la stabilité et l’intégration régionale.   Folguy ISANGA

RDC : Alain Bolodjwa prône une rupture populaire et un leadership citoyen face à la crise politique

Dans un contexte d’essoufflement démocratique et de méfiance croissante envers la classe dirigeante congolaise, l’opposant Alain Bolodjwa hausse le ton. Sur son compte X (ex-Twitter), il a lancé un appel à la prise de conscience collective, plaidant pour une rupture claire avec l’ordre politique actuel.   « Si notre peuple veut réellement le changement, il doit se créer lui-même son propre leader », a-t-il affirmé, estimant que le renouvellement de la classe politique relève avant tout d’un acte de souveraineté populaire.   S’inscrivant dans une dynamique de réveil citoyen, Bolodjwa invite les Congolais à ne plus attendre un salut venu d’en haut, mais à construire eux-mêmes un nouveau leadership, capable de porter leurs aspirations. Il évoque également l’article 64 de la Constitution, rappelant que le peuple a le droit de s’opposer à tout pouvoir illégitime.   « Le monde nous observe alors qu’en interne, on ne voit que le désespoir », déplore-t-il, dénonçant l’inertie politique et l’absence de vision chez les dirigeants actuels.   Nathan Kumba