19e anniversaire de la Constitution de la RDC : Christian Bosembe adresse des mots forts

Du 18 février 2006 au 18 février 2025, cela fait 19 ans jour pour jour que l’actuelle constitution de la République Démocratique du Congo a été promulguée par l’ancien Président Joseph Kabila. Pour le président du CSAC, Christian Bosembe, cette Constitution de 2006 constitue un cadre idéal, un pacte commun, et demeure le ciment de l’unité entre les Congolais. Récemment, l’administration actuelle de Kinshasa a exprimé la volonté de modifier la Constitution. Toutefois, Christian Bosembe, juriste de formation, remet les choses en perspective : « Les nations les plus solides ne sont pas celles qui changent la Constitution au gré des vents, mais celles qui, en pleine conscience de leur histoire et de leur destin, concluent un pacte fondateur en tenant compte de leurs mythes, de leurs impératifs présents et futurs, et surtout qui respectent ce contrat. », a-t-il déclaré sur son compte X. Pour ce régulateur des médias congolais, toute Constitution suscite, avec le temps, des interrogations sur sa nature, son efficacité, sa pertinence et sa valeur. Cependant, ces questionnements ne doivent jamais être un prétexte à la division, au chaos ou à la rupture. « Au contraire, la Constitution doit être un appel à l’unité, à la réflexion et à la détermination. », a-t-il conclu. La Constitution du 18 février 2006 est la troisième dans l’histoire politique de la RDC à être imprégnée de valeurs démocratiques, après celles de 1964 et 1967.

RDC : L’ECIDE de Martin Fayulu réagit aux révélations de Corneille Nangaa sur la fraude électorale de 2018

Le parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE), dirigé par l’opposant Martin Fayulu, a réagi, dans un communiqué publié ce samedi 15 février 2025, aux récentes déclarations de Corneille Nangaa sur la présidentielle de 2018. Selon l’ECIDE, les pertes en vies humaines que traverse actuellement la République Démocratique du Congo auraient pu être évitées si le processus électoral de 2018 avait respecté la volonté populaire. « Nous prenons acte des révélations gravissimes de M. Corneille Nangaa à la journaliste Colette Braeckman le 09 février 2025. Ces révélations interviennent à un moment crucial où notre pays est en danger. Elles confirment ce que nous dénonçons depuis 2018 », peut-on lire dans le communiqué. Le parti de Martin Fayulu estime que ces déclarations de l’ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) mettent en évidence des ingérences multiples : celles des institutions électorales, des acteurs politiques et de certains partenaires internationaux, dans un processus qui aurait dû être l’expression souveraine du peuple congolais. Malgré ces révélations, Fayulu et ses partisans réaffirment leur attachement aux principes démocratiques et appellent les autorités en place à examiner leur proposition de sortie de crise afin de favoriser une cohésion nationale.

Kinshasa : Daniel Bumba met en garde contre les attaques d’églises et rassure sur la sécurité

Le Gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Daniel Bumba, a lancé un avertissement sévère à l’encontre des individus cherchant à troubler l’ordre public ou à attaquer les églises dans la capitale congolaise, à l’approche du dimanche 16 février. Dans une intervention diffusée le vendredi 14 février sur la Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC), le gouverneur a déclaré que toute personne tentant de créer des troubles ou de piller des biens privés fera face à l’intervention immédiate des forces de sécurité déjà déployées. Il a souligné que la ville de Kinshasa demeure sûre et calme, exhortant la population à ne pas prêter attention aux fausses informations circulant sur les réseaux sociaux. Le gouverneur a rappelé que l’interdiction d’organiser des manifestations publiques à Kinshasa, instaurée il y a quelques semaines, reste en vigueur. Il a averti que toute personne enfreignant cette interdiction s’exposera aux rigueurs de la loi. Par ailleurs, Daniel Bumba a assuré que la police est prête à faire face à toute éventualité, y compris les tentatives de pillage. Il a encouragé les commerçants à poursuivre leurs activités et a invité la population à vaquer normalement à ses occupations, sans crainte. Concernant les menaces pesant sur les églises, le gouverneur a rassuré les responsables religieux que leurs activités dominicales pourront se dérouler en toute sécurité. « Les responsables d’églises n’ont rien à craindre le dimanche 16 février. Nous les invitons à prier pour la paix dans notre pays », a-t-il déclaré. Cette annonce intervient après la diffusion de vidéos appelant à des attaques contre des églises, notamment catholiques et celles de l’Église du Christ au Congo (ECC), en raison de leur rôle de médiation dans le conflit à l’Est de la RDC.

Crise sécuritaire au Sud-Kivu : Félix Tshisekedi regagne Kinshasa après un séjour écourté à Munich

Dans un contexte de dégradation alarmante de la sécurité à l’Est de la République Démocratique du Congo, le Président Félix Tshisekedi a pris la décision de mettre fin prématurément à son déplacement en Allemagne, où il devait participer à la 61ᵉ Conférence de Munich sur la sécurité. De retour à Kinshasa le 14 février 2025, il entend suivre de près l’évolution des événements et coordonner les réponses face à l’intensification des affrontements avec les groupes armés, notamment l’AFC/M23, soutenus par l’armée rwandaise. Après seulement 24 heures sur place, Tshisekedi a quitté Munich, où il avait prévu des réunions bilatérales et des rencontres officielles. Ce retour anticipé démontre l’urgence de la situation dans le Sud-Kivu, où les combats ont conduit à la prise de l’aéroport de Kavumu, à proximité de Bukavu. La communauté internationale exprime des inquiétudes croissantes face à cette escalade. Déterminé à restaurer la paix et la stabilité dans l’est du pays, le Président Tshisekedi a appelé à une mobilisation internationale renforcée pour soutenir les efforts congolais contre les groupes armés et rétablir l’ordre dans la région.

Diplomatie : Judith Suminwa à Addis-Abeba pour le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine

La Première ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa, est arrivée ce vendredi 14 février 2025 à Addis-Abeba, en Éthiopie, pour représenter le président de la République, Félix Tshisekedi, au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Selon la cellule de communication de la Primature, la cheffe du gouvernement congolais portera une fois de plus la voix de la RDC face à l’agression du régime rwandais à l’Est du pays. Elle interviendra en présence de plusieurs chefs d’État africains, dont Paul Kagame, arrivé lui aussi à Addis-Abeba. Le gouvernement congolais réclame le retrait immédiat des troupes rwandaises et la fin des violations de son intégrité territoriale, alors que la situation humanitaire reste dramatique avec plus de 3 000 morts, des milliers de déplacés à Goma et un pillage systématique des ressources naturelles. Kinshasa attend des sanctions concrètes contre le Rwanda en réponse à cette crise.

Tshisekedi à Munich : Olivier Kamitatu fustige son absence au sommet SADC-EAC

Alors que le Président de la République, Félix Tshisekedi, séjourne depuis le jeudi 13 février à Munich, en Allemagne, pour la conférence sur la sécurité de la politique internationale, l’opposant Olivier Kamitatu critique vivement ce déplacement, qu’il considère comme un manque de respect envers les chefs d’État de la SADC et de l’EAC. Sur son compte X, le proche collaborateur de Moïse Katumbi n’a pas mâché ses mots : « En effet, Félix Tshisekedi a toujours manqué de sérieux, de gravité et du sens des responsabilités qui sied à sa fonction. La présence du président congolais, accompagné de son épouse à Munich, est une gifle aux chefs d’État Suluhu Samia et Cyril Ramaphosa, qui ont envoyé leurs troupes se battre à l’Est ». Pour Olivier Kamitatu, ancien président de l’Assemblée nationale, le fait que Tshisekedi ait choisi de participer à une conférence en Allemagne plutôt qu’au sommet conjoint SADC-EAC, axé sur la recherche de la paix en RDC, démontre une contradiction flagrante dans sa politique. Par ailleurs, alors que les confessions religieuses appellent à un dialogue national entre Congolais pour ramener la paix à l’Est du pays, Kamitatu, membre influent du parti d’opposition Ensemble pour la République, estime que la seule solution serait la démission de Félix Tshisekedi, qu’il considère comme le principal obstacle à la résolution du conflit.

Guerre dans l’Est de la RDC : Jonas Tshiombela pose des préalables au dialogue avec le M23

La classe politique congolaise est depuis quelque temps secouée par la question de la tenue d’un probable dialogue avec les rebelles du M23/AFC en vue d’une sortie de la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo. La société civile congolaise soutient cette idée de dialogue, mais propose des préalables indispensables pour garantir un retour durable à la paix dans le Nord-Kivu, en particulier à Goma, sous occupation rebelle depuis une semaine. « Nous pensons que le dialogue direct avec ces gens doit être accompagné de préalables. Pour nous, ces préalables impliquent qu’ils doivent quitter le pays, dans le cas de M. Nangaa, et que les autres retournent à leurs lieux de départ, soit en Ouganda, soit au Rwanda », a déclaré Jonas Tshiombela, coordonnateur de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), à la rédaction de Congopresse.net. À l’en croire, « s’ils ont des revendications, qu’ils commencent par les poser à partir de là-bas, tout en libérant le territoire national. Mais ils ne doivent pas oublier qu’ils devront répondre de toutes les atrocités qu’ils ont fait subir à la population, notamment les violations des droits humains, les viols, et la privation d’éducation pour de nombreux enfants. Ce qui se passe sur notre sol est un crime contre l’humanité, avec certaines complicités de nos compatriotes. Pour nous, la démarche de recherche de la paix est acceptable, mais pas à n’importe quel prix. Avec le M23 et Nangaa, au vu de tout ce qu’ils ont commis contre la population, il est impensable qu’ils échappent à la justice. Qui répondra finalement de leurs actes ? ». Face à l’occupation de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, par les rebelles du M23/AFC, le gouvernement congolais a annoncé, lundi dernier, avoir obtenu un vote unanime du Conseil des Droits de l’Homme sur une résolution condamnant le Rwanda et exigeant le retrait de ses troupes de la RDC. Cette annonce a été faite par le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

Félix Tshisekedi à la conférence de Munich : Plaidoyer pour la paix et la sécurité en RDC

Le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, est arrivé en Allemagne ce jeudi pour participer à la 61ᵉ Conférence de Munich sur la Sécurité, qui se tiendra du 14 au 16 février 2025. Cette rencontre de premier plan réunira des chefs d’État, des ministres ainsi que des responsables d’organisations internationales et non gouvernementales pour discuter des enjeux géopolitiques et stratégiques mondiaux actuels. La situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC, notamment suite à l’offensive de l’armée rwandaise et des groupes armés du M23 à Goma, suscite une vive inquiétude au sein de la communauté internationale. À cette occasion, le Président Tshisekedi interviendra pour exposer la réalité de cette crise et plaider en faveur d’un engagement renforcé de la communauté internationale pour la résolution de ce conflit et la pacification de la région des Grands Lacs. Le Chef de l’État abordera également d’autres enjeux, tels que la coopération internationale, l’accès aux ressources stratégiques, notamment les métaux critiques.

Décès de l’artiste musicien Idengo Delcat à Goma : Très indigné, Martin Fayulu pleure un patriote engagé

L’acteur politique Martin Fayulu n’a pas tardé à réagir à l’assassinat, survenu cet après-midi, de l’artiste musicien Idengo Delcat dans la ville de Goma, alors qu’il tournait le clip de l’une de ses chansons. Sur son compte X, le président de la plateforme politique Lamuka s’interroge sur l’identité de l’auteur de ce crime et les raisons de cet acte. « La nation perd un patriote engagé pour la cohésion nationale. Je pleure la disparition d’Idengo », a-t-il déclaré. Selon des sources concordantes et dignes de foi, l’artiste musicien Idengo Delcat a été tué cet après-midi du jeudi 13 février 2025 à Goma par un élément du M23, alors qu’il tournait la vidéo de sa chanson.

Crise RDC – Rwanda : Le parlement européen exige la suspension des accords miniers avec Kigali

Après plusieurs requêtes du gouvernement congolais, l’Union européenne a enfin adopté une résolution demandant à la Commission européenne de suspendre immédiatement les accords sur les minerais avec le Rwanda. Cette décision fait suite à un vote des députés du Parlement européen, qui se sont unanimement prononcés en faveur de cette suspension. La balle est désormais dans le camp de la Commission européenne, qui doit traduire cette résolution en actions concrètes en réexaminant et en suspendant immédiatement ces accords avec le pays dirigé par Paul Kagame. Le député européen Marc Botenga, initiateur de la pétition, salue cette avancée, mais insiste sur la nécessité d’actions concrètes de la part de la Commission européenne et du gouvernement congolais. « Nous nous battons pour suspendre l’accord sur les matières premières avec le Rwanda », a-t-il écrit sur son compte X. De son côté, le gouvernement de Kinshasa, qui réclame depuis longtemps la suspension de ces accords, estime que le Rwanda ne dispose pas de ressources minières sur son sol. Il accuse Kigali de tirer profit du pillage systématique des ressources naturelles congolaises, facilité par l’invasion de son armée aux côtés des terroristes du M23.