C’est dans une ambiance studieuse que la ministre du Genre, Famille et Enfant, Micheline Ombae Kalama, a réuni ce mercredi à Kinshasa la Taskforce dédiée à l’organisation de la 8ᵉ édition du Forum national du Genre. Ce grand rendez-vous annuel se tiendra du 10 au 13 septembre 2025 à Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï. Autour de la ministre, les cadres administratifs du ministère ont validé la date, le lieu ainsi que les contours logistiques de l’événement. L’identification des partenaires et l’implication active des ministres provinciaux du Genre et chefs de divisions ont été au centre des échanges. Le choix de Mbuji-Mayi n’est pas anodin. « Cette région porte encore les stigmates de nombreuses pratiques discriminatoires : mariages précoces, violences basées sur le genre, et coutumes restrictives. Ce forum est l’occasion d’y porter un regard lucide et de proposer des solutions durables », a déclaré Esther Kamuanya Biayi, Secrétaire générale au Genre. Placée sous le thème « Femme, paix et sécurité », cette édition s’annonce stratégique dans un contexte national marqué par des crises sécuritaires, notamment à l’Est du pays. Elle vise à renforcer le rôle des femmes dans la prévention des conflits, la consolidation de la paix et la protection des droits fondamentaux. Succédant à l’édition de Matadi (Kongo-Central), ce forum s’inscrit dans une volonté de décentraliser les réflexions sur le genre et de les ancrer dans les réalités locales. S. Tenplar Ngwadi
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Équateur : Eddy Iyeli en messager de l’unité et du développement à Mbandaka
De retour dans sa terre natale après plus de trois décennies d’absence, le vice-gouverneur de Kinshasa, Eddy Iyeli Molangi, a galvanisé ce jeudi 28 août la population de Mbandaka autour d’un message fort : l’unité comme levier du développement. Accueilli en grande pompe depuis l’aéroport jusqu’au terrain de Wangata, bondé de monde, le natif de Bikoro a lancé un appel à la cohésion, transcendant clivages politiques et querelles locales. « Majorité ou opposition, unissons-nous pour faire avancer l’Équateur. Là où règne l’amour, le changement est possible », a-t-il martelé devant une foule conquise. Surnommé « Papa social », Eddy Iyeli a annoncé une série d’actions concrètes : envoi de jeeps, ambulances et corbillards, mais aussi des projets d’infrastructures scolaires et sanitaires. « Avec mes modestes moyens, je vais poser des actes visibles », a-t-il promis. Fidèle au MLC de Jean-Pierre Bemba depuis 2003, Iyeli a également exprimé son soutien à la vision du président Félix Tshisekedi et salué la gouvernance du chef de l’exécutif provincial, Bobo Boleko. Cette visite, marquant son retour à Mbandaka après huit ans et à Bikoro après plus de 30 ans, prend une dimension symbolique pour celui qui veut incarner un trait d’union entre les fils et filles de l’Équateur. Folguy Isanga
RDC : Réhabilité par la Cour constitutionnelle, Jean-Paul Mbwebwa reprend les rênes du Kasaï-Oriental
La Cour constitutionnelle a tranché. Ce jeudi 28 août 2025, elle a annulé la destitution de Jean-Paul Mbwebwa Kapo, gouverneur du Kasaï-Oriental, prononcée en mai dernier par l’Assemblée provinciale, la jugeant « contraire à la Constitution » et entachée d’irrégularités procédurales. Saisie après la mise en accusation du gouverneur dans ce qu’on appelait déjà « l’affaire des 3 millions USD », la haute juridiction a estimé que le droit à la défense n’avait pas été respecté. Elle a donc jugé la requête du gouverneur « recevable et fondée », ordonnant son rétablissement dans ses fonctions dans un délai de dix jours. L’Assemblée provinciale accusait Mbwebwa et plusieurs membres de son équipe d’avoir détourné une subvention gouvernementale de trois millions de dollars destinée à l’achat de véhicules et au financement de projets d’intérêt général. D’autres irrégularités financières avaient été signalées, notamment 100 000 dollars destinés à la relance agricole et quelque 450 millions de francs congolais issus de la rétrocession. Avec cette décision, la Cour impose une remise en ordre institutionnelle et relance le débat sur la transparence dans la gestion des ressources publiques au niveau provincial. Elohim Mfinda
RDC : Guy Loando et Sama Lukonde posent les bases d’une nouvelle synergie entre le Gouvernement et le Parlement
Le Ministre d’État chargé des Relations avec le Parlement, Me Guy Loando Mboyo, a été reçu ce mercredi 27 août 2025 par le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, pour une première rencontre officielle marquant le début d’une collaboration stratégique entre les deux institutions. Dans un climat empreint de respect institutionnel, les deux personnalités ont échangé sur des dossiers prioritaires, notamment la gestion des édits budgétaires, la mise en œuvre effective de la Caisse nationale de péréquation et les premières réformes à soutenir au niveau législatif. Cette rencontre s’inscrit dans la vision du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et en étroite coordination avec la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, visant à renforcer la cohésion entre les pouvoirs exécutif et législatif pour une gouvernance plus efficace et tournée vers les besoins de la population. Folguy Isanga
RDC – Union Sacrée : Le gouverneur Michée Mobonga à Kinshasa, porteur d’un message de paix et d’unité pour le Sud-Ubangi
Le gouverneur du Sud-Ubangi, le Pasteur Michée Mobonga Lobo, est arrivé à Kinshasa ce mardi 26 août 2025 pour participer au deuxième congrès national de l’Union sacrée de la Nation, la plateforme présidentielle dirigée par le professeur André Mbata. Ce déplacement marque l’engagement du chef de l’exécutif provincial à positionner sa province au cœur des grandes décisions nationales, tout en réaffirmant son attachement à la paix. Avant son départ de Gemena, Michée Mobonga a adressé un message à ses administrés : « Je vous invite à cultiver la paix, même en mon absence. La paix reste un pilier essentiel du développement du Sud-Ubangi ». Sa participation à ce rendez-vous politique d’envergure symbolise la volonté du Sud-Ubangi de contribuer à la cohésion nationale et à la vision portée par l’Union sacrée. Dans un contexte politique où la stabilité régionale est primordiale, cette présence à Kinshasa est aussi un signal fort en faveur de l’ancrage du Sud-Ubangi dans la dynamique de gouvernance nationale. Folguy Isanga
RDC : LAMUKA dénonce une justice « théâtralisée » après les réquisitions contre Joseph Kabila
Alors que la Haute Cour militaire a requis la peine capitale contre l’ancien président Joseph Kabila pour son implication présumée dans les exactions du M23, la coalition d’opposition LAMUKA monte au créneau et met en cause l’indépendance du système judiciaire congolais. Prince Epenge, président de l’ADDCONGO et porte-parole de LAMUKA, a vivement critiqué une procédure qu’il qualifie de « politisée et théâtralisée ». Selon lui, ce procès aurait pu marquer un tournant dans la lutte contre l’impunité et l’édification d’un État de droit. « Au lieu d’éclairer, il obscurcit ; au lieu d’élever, il décrédibilise », a-t-il déclaré, estimant que la justice est utilisée comme un outil de règlement de comptes politiques. Pour LAMUKA, cette affaire renforce la méfiance envers les institutions et détourne l’attention des vrais enjeux du pays, notamment la paix à l’Est et la cohésion nationale. Le mouvement réitère son appel à un dialogue politique inclusif, seul cadre selon lui capable d’apaiser les tensions et de refonder une gouvernance respectueuse des principes démocratiques. Nathan Kumba
RDC : Augustin Kabuya somme les cadres de l’UDPS de verser 10 % de leur rémunération au parti
L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi), parti présidentiel en République démocratique du Congo, hausse le ton à l’égard de ses membres investis de responsabilités politiques. Dans une circulaire datée du 24 août 2025, signée par son président ad intérim, Augustin Kabuya, le parti rappelle à l’ordre tous les cadres nommés par ordonnance présidentielle à verser leur cotisation statutaire de 10 % de leur rémunération. Cette mesure, ancrée dans les textes fondateurs de l’UDPS, vise spécifiquement les membres du gouvernement, les mandataires publics, les cadres affectés au cabinet du chef de l’État, ainsi que les autorités territoriales (gouverneurs, maires, administrateurs, bourgmestres et leurs adjoints). « Un délai de sept jours est accordé pour transmettre la preuve de paiement », précise la note. Passé ce délai, un rapport sera soumis à la « Haute Autorité Politique de Référence », organe moral du parti, qui se réserve le droit de sanctionner tout manquement. Cette décision fait suite à une réunion stratégique du 21 août, tenue à la paroisse Sainte-Anne de la Gombe, en présence des fondateurs, pionniers du parti et des familles des anciens combattants décédés. Elle traduit une volonté de renforcer la discipline interne et de responsabiliser les bénéficiaires de l’ascension politique impulsée par l’UDPS. Les paiements sont à effectuer exclusivement via les comptes désignés du parti, ouverts à la Rawbank et à Equity BCDC, en francs congolais ou en dollars américains. S. Tenplar Ngwadi
RDC : Kamerhe et Muzito synchronisent leurs agendas pour un budget 2026 plus ambitieux
À quelques semaines de l’ouverture de la session budgétaire de septembre, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a reçu ce samedi 23 août le Vice-Premier ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, pour faire le point sur l’élaboration du projet de loi de finances 2026. Une rencontre stratégique visant à garantir un encadrement institutionnel rigoureux et des moyens logistiques adéquats pour une session parlementaire décisive. Conscients des enjeux socioéconomiques croissants, les deux hauts responsables ont souligné la nécessité d’une coopération étroite entre le gouvernement et le Parlement, afin de produire un budget réaliste, orienté vers les priorités nationales telles que la sécurité, les investissements publics, les secteurs sociaux et la relance économique. Vital Kamerhe, en tant que chef de l’autorité budgétaire, a exprimé la volonté de l’Assemblée nationale d’assumer pleinement ses prérogatives dans l’analyse et l’adoption du budget. Il a notamment exigé une mise à jour sur l’état d’avancement du projet, tout en s’enquérant des dispositions logistiques à prendre pour garantir des travaux parlementaires efficaces. Dans une note publiée à l’issue de la réunion, la Chambre basse a salué le climat de collaboration avec l’exécutif, estimant qu’il s’agit d’un signal positif pour la stabilité institutionnelle et la gouvernance en RDC. La rédaction
Haut-Katanga : l’Assemblée provinciale s’engage à clarifier la crise institutionnelle
Face à la montée des tensions politiques et à la confusion entourant la gouvernance du Haut-Katanga, l’Assemblée provinciale a annoncé son intention de prendre la parole pour lever toute ambiguïté. Une déclaration officielle est attendue dans les prochains jours afin d’éclairer l’opinion publique sur la situation qui agite le gouvernorat et la mairie de Lubumbashi. Réunis le vendredi 22 août à Lubumbashi sous la houlette de leur président, Michel Kabwe, les présidents des groupes parlementaires ont évalué la crise en cours, marquée notamment par l’absence prolongée du gouverneur Jacques Kyabula, resté à Kinshasa depuis près d’un mois, et par les rivalités au sein de la mairie de Lubumbashi, où deux figures revendiquent l’intérim. Samuel Kilolo, rapporteur adjoint de l’Assemblée, a indiqué que la déclaration à venir visera à apaiser les tensions et à rétablir une lecture institutionnelle claire. Il a également appelé la population au calme, tout en soulignant que les institutions provinciales demeurent opérationnelles malgré les incertitudes. Dans ce contexte, la prise de parole de l’Assemblée est perçue comme une tentative d’apaisement et de restauration de l’autorité provinciale, alors que les interrogations sur la gouvernance se multiplient. Emmanuel Kalasa
RDC : Ensemble pour la République fustige une « dérive autoritaire » après la réquisition de la peine de mort contre Joseph Kabila
La réquisition de la peine capitale à l’encontre de l’ancien président Joseph Kabila continue de faire des remous sur la scène politique congolaise. Ce samedi 23 août, le parti Ensemble pour la République, formation politique de l’opposant Moïse Katumbi, a vivement dénoncé ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire » orchestrée par le régime Tshisekedi. Dans une déclaration signée par son secrétaire général, Dieudonné Bolengentenge Balea, le parti accuse le pouvoir en place d’instrumentaliser la justice à des fins politiques. « Aujourd’hui, c’est Joseph Kabila. Demain, ce sera chaque Congolais qui ose dire NON », peut-on lire dans le document. Pour Ensemble, cette procédure judiciaire marque une tentative claire d’exclure l’ancien chef de l’État du jeu politique, au risque d’embraser davantage un pays déjà fragilisé. La formation katumbiste alerte : une telle manœuvre compromet gravement les efforts de paix menés à Doha et à Washington, et risque de précipiter la RDC dans une spirale de violences et de règlements de comptes. Le parti en appelle à une mobilisation nationale et internationale face à ce qu’il qualifie de « simulacre de justice », et plaide pour *un dialogue inclusif sous médiation crédible* afin d’éviter un naufrage politique. La rédaction