RDC : Les félicitations de Suminwa à ses ministres après le déblocage de 262 millions USD par le FMI

La Première ministre de la RDC, Judith Suminwa, a tenu à féliciter publiquement ses ministres des Finances, Doudou Fwamba, du Plan, Guylain Nyembo, et du Budget, Aimé Boji, lors du dernier Conseil des ministres. Ces félicitations font suite à l’approbation par le conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) de la première revue de l’accord au titre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC). Cette approbation du FMI permettra au gouvernement congolais de recevoir un versement de 262 millions de dollars américains. Judith Suminwa a souligné que ce financement contribuera à renforcer la balance des paiements du pays. Un contexte économique difficile mais des signaux positifs Ce déblocage intervient après l’annonce récente par la Banque Mondiale d’un engagement de financement de 2 milliards de dollars pour différents projets stratégiques de développement initiés par le gouvernement congolais. La Première ministre a souligné que, malgré la crise sécuritaire persistante dans l’Est du pays, son équipe gouvernementale ne ménage aucun effort pour assurer la stabilité économique de la RDC.

RDC : Joseph Mukungubila de retour à Lubumbashi, porteur d’un “message d’espoir” après son exil

Dix ans après son exil et un retour discret à Kinshasa en juillet 2024, le chef spirituel de l’Église du Seigneur Jésus-Christ, Sa Grande Majesté Joseph Mukungubila Mutombo, a fait une entrée remarquée à Lubumbashi, capitale du Haut-Katanga, ce samedi 5 juillet 2025. Une foule nombreuse l’attendait à l’aéroport international de Luano pour l’accueillir. Dans une brève déclaration à la presse au salon VIP de l’aéroport, Mukungubila a exprimé sa conviction que son retour “doit faire renaître de l’espoir” chez ses compatriotes. Il a également affirmé que sa présence contribuerait à “perturber” les plans de ceux qu’il qualifie de “dérangeurs” du territoire congolais. Entre espoir de paix et dénonciation des “ennemis” de la RDC Le leader religieux et homme politique a salué l’accord de paix signé entre Kinshasa et Kigali à Washington, tout en dénonçant ceux qu’il accuse de semer la division au sein de la classe politique congolaise. Après Lubumbashi, Sa Majesté se rendra à Kisaala (Tanganyika) pour se recueillir sur la tombe de son père, Mutombo Esiasa Makusa, décédé en 2016 durant son exil en Afrique du Sud, consécutif aux événements de 2013 liés à une tentative présumée de coup d’État contre l’ancien président Joseph Kabila. Depuis Lubumbashi, Paul Mukungubila prévoit de lancer une série d’initiatives spirituelles, sociales et politiques.

Accord de paix RDC–Rwanda : Thomas Luhaka dénonce un recul diplomatique par rapport à la résolution 2773 de l’ONU

L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire Thomas Luhaka a pris position face à l’accord de paix conclu à Washington entre Kinshasa et Kigali, sous médiation américaine. Dans une lettre ouverte adressée à la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, il interpelle le gouvernement sur les implications de cet engagement diplomatique. Dans sa correspondance, l’ex collaborateur de Jean-Pierre Bemba remet en cause la cohérence stratégique du gouvernement congolais en intégrant, dans le texte signé à Washington, le Plan harmonisé de Luanda du 31 octobre 2024, qu’il considère comme contraire aux intérêts du pays. « Pourquoi avez-vous accepté d’intégrer le Plan harmonisé de Luanda alors qu’il est établi clairement que celui-ci annule les acquis de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité ? », s’interroge-t-il. La résolution 2773, adoptée le 21 mai 2025, exigeait le retrait immédiat, total et sans conditions de toutes les forces rwandaises du territoire congolais, considérée comme une victoire diplomatique pour Kinshasa. En outre, Thomas Luhaka croit que cet accord constitue un recul diplomatique par rapport à la Résolution 2773, une légitimation indirecte de la présence rwandaise, en rendant plus complexe et conditionné leur retrait et une validation de la version rwandaise du conflit, qui accuse Kinshasa de soutenir les rebelles FDLR. Celui qui se fait appeler “je connais le congo” craint par ailleurs que cet accord ne fragilise la souveraineté nationale et offre au Rwanda des arguments pour maintenir une influence militaire dans l’Est du Congo. Un débat diplomatique qui divise Alors que la majorité présidentielle salue un « pas vers la paix durable », des voix s’élèvent dans l’opposition et la société civile pour dénoncer un « compromis dangereux ». Thomas Luhaka, par cette lettre, s’inscrit dans cette contestation, en appelant à plus de transparence sur les termes exacts de l’accord. De sa part, la ministre Thérèse Wagner n’a pas encore officiellement répondu à cette lettre ouverte, mais le débat est désormais lancé, tant au niveau politique que dans l’opinion publique.

RDC : Patient Kitenge considére les États-Unis comme un tampon d’équilibre dans la balance sur l’exécution de l’accord de paix conclu entre Kinshasa et Kigali 

Depuis la signature de l’accord de paix entre le gouvernement congolais et celui du Rwanda à Washington, les réactions ne cessent de tomber de partout. Pour sa part, Maître Patient Kitenge estime que cet accord de paix a été conclu sur base des enjeux suffisamment économiques. Répondant à la question sur le retour définitif de la paix à l’Est, cet avocat du barreau de kwilu demeure confiant tout en s’appuyant sur la puissance politique des États-Unis qui en est le facilitateur. « Les USA, qui est la grande puissance mondiale ne souhaitera donc pas exploiter les minerais ou capitaliser ses intérêts dans une région caractérisée par un climat de tension de conflit », a-t-il révélé. Il poursuit : « Sur base de cela, les USA se présentent comme un tampon d’équilibre dans la balance sur l’exécution dudit accord. Cela rassure que les modalités conclues seront respectées, et que la RDC récupérerait les parties sous occupations de l’armée rwandaise ». Patient Kitenge appelle les congolais à la vigilance sur plusieurs interprétations du contenu de cet accord de paix, en épinglant la ministre des affaires étrangères qui du reste a voulu conditionner le retrait des troupes Rwandaises à la neutralisation des FDLR. « Il y a le conseiller spécial de Donald Trump en Afrique, Masaad Boulos qui vient de faire savoir que les modalités de l’exécution de cet accord se feront de manière simultanée. Dans tous les cas, des sanctions sévères des USA attendent la partie qui violera cet accord », a conclu cet analyste politique. Donald Trump venait récemment de nommer un général de son armée pour coordonner le mécanisme de suivi de l’exécution de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda.

Muzito chez Tshisekedi : accolades et sourires familiers au rendez-vous !

Le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu, ce mercredi 02 juillet 2025, à la cité de l’Union Africaine, l’ancien premier ministre Adolphe Muzito. Accolades, sourires aux lèvres, les mains serrées, des gestes apparemment familiers traduisant une certaine harmonie dans les relations entre les deux personnalités pourtant opposées politiquement. Au sortir de l’audience lui accordée par le Président de la République, le leader de Nouvel Élan, un parti politique de l’opposition, a déclaré que leurs discussions ont tourné autour de la situation générale du pays. « Mon parti et moi l’avons d’abord remercié pour les performances réalisées. De manière générale, on le critiquait qu’il voyageait beaucoup à l’étranger. Aujourd’hui, les résultats sont là, à savoir : qu’il a réussi à faire connaître à la communauté internationale que le Rwanda est le pays agresseur de la RDC à travers ses rébellions et la signature, sous l’égide des USA, d’un accord qui contraint le Rwanda et les rebelles de se retirer du territoire congolais », a lâché Adolphe Muzito devant la presse. Un discours qui encense le Président de la République, mais qui n’étonne pas ; car depuis l’accession de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême, l’opposant Adolphe Muzito n’a que des mots doux sur les lèvres. Et d’ailleurs des rumeurs ont même couru à une certaine période faisant croire à un possible retour de ce notable du grand Bandundu à la primature ; ce qui n’a pas été le cas. Notons que cette rencontre intervient dans un contexte marqué par la signature d’un accord « décisif » entre la RDC et le Rwanda, à Washington, devant favoriser la désescalade et promouvoir le rétablissement de la paix dans la partie Est du pays.

Haut-Katanga: L’union sacrée section Lubumbashi soutient l’accord entre la RDC et le Rwanda signé à Washington 

L’Union sacrée de la nation a tenu un grand meeting populaire ce mardi 1er juillet 2025 sur l’esplanade du bâtiment du 30 Juin à Lubumbashi. Objectif : exprimer son soutien à l’accord de paix récemment signé entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, sous l’égide des États-Unis d’Amérique. Présidée par le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe, cette manifestation a réuni plusieurs personnalités politico-administratives, dont le président de l’Assemblée provinciale Michel Kabwe, des ministres provinciaux, des députés, le maire de Lubumbashi, ainsi que plusieurs bourgmestres des communes. Une forte présence institutionnelle venue témoigner de l’engagement de la province pour la paix. Dans son discours, le gouverneur Kyabula a appelé la population à faire bloc derrière le président Félix Tshisekedi, en soulignant la portée historique de cet accord : « Nous ne nous battons pas contre Kabila ni contre Nangaa. Le vrai combat, c’est contre l’agression. Le chef de l’État l’avait promis : il veut la paix, une paix durable. Cet accord est une étape cruciale. » La foule, nombreuse et enthousiaste, agitait des drapeaux congolais et américains en signe de reconnaissance envers le rôle de Washington. Ce rassemblement s’est voulu un signal fort en faveur de la stabilité régionale. L’Union sacrée du Haut-Katanga salue particulièrement l’implication diplomatique des États-Unis, dont l’action a permis de rapprocher Kinshasa et Kigali dans un contexte sécuritaire tendu. Ce meeting a ainsi renforcé la diplomatie citoyenne en appelant à une mobilisation nationale pour consolider les acquis de cet accord. La paix, au-delà des divergences politiques, est une priorité partagée, et les Congolais veulent désormais des résultats tangibles sur le terrain.

Accord RDC-Rwanda : Véronique Zola Ekasa appelle à la “rigueur” pour une paix durable dans l’Est

Suite à la signature de l’accord de cessez-le-feu entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, Véronique Zola Ekasa, cadre du Parti du Nouvel Élan du Congo (PANECO) et candidate aux dernières législatives, a réagi avec prudence, soulignant à Congopresse.net l’importance d’un suivi rigoureux pour garantir son succès. Présidente de la fondation ZEV et membre de l’Union sacrée pour la Nation, plateforme politique soutenant les efforts de paix et de reconstruction en RDC, Véronique Zola Ekasa estime que l’accord “constitue une avancée significative vers une désescalade des tensions dans la région des Grands Lacs”. Elle y voit le fruit de “la pression croissante de la communauté internationale et des organisations régionales” ainsi que des “engagements bilatéraux de part et d’autre”. Conditions clés pour une paix crédible Cependant, elle insiste sur la nécessité de transformer cet accord en “mesures concrètes, vérifiables et durables”, soulignant l’importance du “respect mutuel, de la confiance retrouvée et de l’implication des acteurs locaux et internationaux”. Véronique Zola Ekasa identifie trois conditions clés pour garantir la crédibilité de ce processus : 1. La neutralisation effective des FDLR et le désengagement du M23. 2. La coopération régionale (UA, EAC, SADC) pour éviter les violations. 3. La transparence économique, notamment sur l’exploitation des minerais. En conclusion, elle considère que l’accord ouvre une “fenêtre d’opportunité”, mais rappelle que sa réussite dépendra de “la volonté politique à long terme et de la cohérence entre les engagements pris et les actes posés sur le terrain”, soulignant la nécessité de “rigueur, de responsabilité et de transparence”.

RDC : Le gouvernement saisit la CENI pour la relance du processus électoral des autorités locales

Le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemin Shabani Luko, a officiellement saisi la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour engager, sans délai, l’organisation des élections des bourgmestres, bourgmestres adjoints, conseillers urbains et maires des villes à travers le pays. Dans une correspondance datée du 19 juin 2025 et adressée au Président de la CENI, cette initiative s’inscrit dans le cadre des instructions fermes données par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, lors du 45e Conseil des ministres, en vue de renforcer la gouvernance de proximité et de parachever le processus de décentralisation. Selon un document transmis aux plus hautes autorités du pays, il y a nécessité d’insister sur une administration locale efficace et d’une gestion saine des entités territoriales décentralisées. Cette démarche relance un processus longtemps attendu, dans un contexte où plusieurs villes et communes du pays fonctionnent toujours sous régime de nomination, sans élus locaux issus des urnes. Le gouvernement appelle la CENI à collaborer rapidement avec les partenaires techniques et financiers pour concrétiser cette étape clé du développement local.

RDC : Ghislain Mwanji soutient la proposition de Martin Fayulu pour un “Camp de la Patrie” face à la balkanisation

Lors d’un point de presse tenu le 20 juin 2025 à Kinshasa, Ghislain Mwanji, président du parti Alternative pour un Congo émergent (Avance), a exprimé son soutien à l’initiative de l’opposant Martin Fayulu visant à établir un “Camp de la Patrie”. Cette proposition vise à rassembler toutes les forces républicaines pour contrer les menaces de balkanisation qui pèsent sur la République Démocratique du Congo (RDC). Mwanji a salué cette initiative comme une réponse nécessaire face à la belligérance et aux ambitions identitaires qui fragilisent le pays. Il a déclaré : « Je salue la proposition salvatrice de notre compatriote Martin Fayulu d’ériger un Camp de la Patrie pour unir nos forces contre la trahison et l’avidité de certains acteurs politiques. » En parallèle, il a annoncé sa démission de son poste de conseiller politique au sein de l’Alliance pour le changement, dirigée par Jean-Marc Kabund, et a applaudi l’appel à la consultation politique lancé par le Président Félix Tshisekedi. Mwanji a souligné l’importance d’un sursaut patriotique collectif pour faire face aux défis actuels : « Cet appel traduit une volonté d’unir les acteurs politiques au-delà des clivages pour mettre fin à la crise. » Il a exprimé son souhait de rencontrer le Chef de l’État afin de lui présenter la feuille de route de son organisation, réaffirmant ainsi son engagement envers l’unité nationale et la mobilisation contre les ennemis du pays.

RDC : Après sa démission, Mutamba dénonce un complot rwandais et des tentatives de son élimination physique

La démission du Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, prend une tournure explosive avec la publication de la lettre intégrale adressée au Président de la République. Au-delà du bilan des réformes, Constant Mutamba Tungunga dénonce un “complot politique” qu’il lie directement à l’agression rwandaise et aux efforts de l’AFC/M23 pour déstabiliser le pays. Dans des termes accusateurs, le Ministre affirme avoir été victime d’un “coup de poignard dans le dos” au moment même où il était engagé dans des poursuites contre de “hauts responsables de l’AFC/M23”. Il dénonce un plan orchestré depuis Kigali, exécuté par des Congolais, visant à “freiner cet élan de réformes et de patriotisme”. Selon lui, ce complot ne vise pas sa personne, mais cherche à “désorganiser la riposte gouvernementale face à l’agression rwandaise et à bloquer toutes les réformes internes en cours”. Constant Mutamba révèle également avoir échappé à plusieurs tentatives d’empoisonnement et d’élimination physique. Il accuse des “réseaux mafieux”, y compris ceux “infiltrés au service de nos ennemis”, d’avoir réussi à l’humilier en raison de son engagement. “Je n’ai jamais compromis mes valeurs et je ne le ferai pas. Je n’ai pris aucun dollar de l’État”, affirme le Ministre avec force, soulignant son intégrité et sa loyauté envers le Chef de l’État. Il promet de ne pas abandonner le combat pour une justice juste et équitable, débarrassée de toutes les tares actuelles, et pour la lutte contre les envahisseurs. Sa démission, dit-il, est une décision républicaine, prise dans le respect de la Constitution et des lois du pays, pour faire face à ce “complot politique” dont se revendiquent le Ministre rwandais des Affaires étrangères et les responsables de l’AFC/M23, dont l’objectif ultime est d’obtenir son “élimination physique”. Cette démission fracassante, accompagnée d’accusations graves, ouvre une nouvelle crise politique en RDC, au moment où le pays est confronté à de nombreux défis, notamment l’insécurité persistante dans l’Est et les enjeux liés à la prochaine élection présidentielle. Les allégations du Ministre Mutamba Tungunga ne manqueront pas de susciter de vives réactions et d’alimenter les tensions diplomatiques avec le Rwanda.