L’archevêque Evariste Ejiba Yamapia, président de la plateforme des confessions religieuses en République Démocratique du Congo, a récemment ravivé une controverse entourant les déclarations de Monseigneur Donatien Sholé concernant la position de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) face à l’agression rwandaise. Cette polémique a été initialement soulevée par le pasteur Albert Kakienza, avant d’être démentie par le porte-parole de la CENCO, Monseigneur Sholé. Toutefois, Ejiba Yamapia a réaffirmé ses propos en déclarant : « Sholé avait dit que ‘tout ce que nous faisons, nous le laisserons sur la table de celui qui viendra’. Je le confirme ». Monseigneur Sholé, pour sa part, a soutenu que ses mots avaient été mal interprétés, précisant qu’il se référait au président actuel et à son successeur. Cette situation met en lumière les tensions au sein des institutions religieuses face à la crise sécuritaire persistante en RDC.
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Lutte contre la corruption : la CNPAV organise un forum de haut niveau pour évaluer l’avenant 5 de la convention Sicomines
La Coalition “Congo n’est pas à vendre” (CNPAV) annonce un forum de haut niveau prévu le 14 mars 2025 à Kinshasa, visant à évaluer la mise en œuvre de l’avenant 5 à la convention Sicomines. Ce forum a pour objectifs principaux : • Analyser les avancées et les défis rencontrés lors de l’application de l’avenant 5. • Discuter des recommandations issues des rapports de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) et de l’Inspection Générale des Finances (IGF) concernant la gestion des ressources minières en République Démocratique du Congo (RDC). • Identifier les obstacles potentiels et proposer des mesures pour garantir la transparence et l’efficacité des investissements prévus. Signé le 14 mars 2024, l’avenant 5 vise à rééquilibrer la convention initiale, en augmentant les investissements en infrastructures de 3,2 à 7 milliards de dollars américains et en renforçant la participation congolaise dans la gestion de la société sino-congolaise d’hydroélectricité (SICOHYDRO). Initialement, en 2008, la RDC avait conclu un accord avec un consortium d’entreprises chinoises pour le projet Sicomines, basé sur le principe “minerais contre infrastructures”. Cependant, ce partenariat a suscité de vives critiques concernant son exécution, notamment en matière de transparence et d’équilibre économique. Les rapports successifs de l’ITIE et de l’IGF ont révélé plusieurs dysfonctionnements, incitant à une renégociation des termes du contrat. Ce forum réunira des représentants du gouvernement, des institutions publiques, des entreprises minières, ainsi que des membres de la société civile et des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Il se déroulera sous forme de panels, favorisant les débats et analyses pour formuler des recommandations concrètes.
Kinshasa : Le journaliste sportif Jean de Dieu Mukendi acquitté après 24 heures de détention pour ses critiques sur la FEBACO
Jean de Dieu Mukendi, journaliste sportif à la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), a été acquitté après une détention de 24 heures au Parquet général de Kinshasa-Kalamu. Son arrestation, survenue le lundi 10 mars, faisait suite à des critiques acerbes qu’il avait formulées à l’encontre de la gestion de la Fédération Congolaise de Basketball (FEBACO), qui l’accusait de diffamation et d’outrage. Mukendi, reconnu pour ses analyses incisives sur le basketball congolais, avait dénoncé des pratiques qu’il considérait préjudiciables au sein de la fédération, notamment en matière de gestion financière et administrative. Ses remarques ont entraîné une réaction rapide de la FEBACO, qui a décidé de porter plainte. Sa libération, intervenue le mardi 11 mars, a été saluée comme une victoire pour la liberté de la presse, grâce à l’intervention d’un large éventail de journalistes, défenseurs des droits humains et acteurs du milieu sportif. Toutefois, cet incident soulève des préoccupations quant aux pressions exercées sur les journalistes en République Démocratique du Congo, notamment lorsqu’ils osent critiquer les institutions sportives.
Bunia : Les jeunes de Kindia menacent de manifester pour l’asphaltage de leurs routes
Les jeunes du quartier Kindia, situé au sud-est de Bunia en Ituri, ont exprimé leur détermination à descendre dans la rue si les autorités ne répondent pas à leur demande d’asphaltage des routes. Lors d’une déclaration faite le 11 mars, ils ont appelé le gouvernement provincial à inclure leur quartier dans le projet de modernisation des voiries urbaines, en exigeant un traitement équitable par rapport aux autres quartiers bénéficiaires. « Nous demandons aux autorités d’asphalter les rues de Kindia, sinon nous serons contraints de manifester », a déclaré un jeune lors d’une interview accordée à congopresse.net. Les manifestants dénoncent une injustice dans la répartition des ressources, soulignant que certains quartiers ont reçu plusieurs kilomètres de routes asphaltées, tandis que Kindia est laissé pour compte. Par ailleurs, les anciens sages de Kindia, souvent accusés d’entraver le développement de leur quartier, ont rejeté ces allégations. Dans une interview exclusive, Monsieur Awusa Dieu-merci, chef d’avenue et sage local, a affirmé que les anciens n’étaient pas responsables du blocage des projets d’asphaltage et a exhorté le gouverneur à tenir ses promesses concernant l’amélioration des infrastructures. Rappelons qu’en 2021, le Gouverneur Militaire de l’Ituri avait lancé un projet ambitieux d’asphaltage à Bunia, financé par le gouvernement congolais et exécuté par l’entreprise MONT GABAON SARLU. Les jeunes de Kindia espèrent désormais que leur quartier sera enfin pris en compte dans cette initiative cruciale pour leur développement.
RDC : Monseigneur Donatien Sholé recadre sévèrement le pasteur Albert Kakienza
Le porte-parole de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), Monseigneur Donatien Sholé, a vigoureusement réagi aux accusations du pasteur Albert Kakienza concernant l’objectif des démarches entreprises par l’Église catholique et protestante face à la crise sécuritaire à l’Est du pays. Dans une intervention médiatique, le pasteur Albert Kakienza avait affirmé que, lors d’une réunion des confessions religieuses, Monseigneur Donatien Sholé aurait déclaré que les consultations politiques menées conjointement par la CENCO et l’Église du Christ au Congo (ECC) visaient à préparer la succession de Félix Tshisekedi à la tête du pays. En réponse, Monseigneur Sholé s’est dit surpris par ces allégations, rappelant que le pasteur Kakienza n’avait même pas assisté à ladite réunion. “Il n’a jamais été question que ces consultations soient menées pour celui qui viendra après Félix Tshisekedi. Ces travaux sont destinés à servir tous les gouvernants qui se succéderont, y compris, bien sûr, celui qui est actuellement au pouvoir. Faut-il être particulièrement intelligent pour comprendre cela ?”, a répliqué dans une interview accordée à un média local. Le porte-parole de la CENCO a également interpellé les autorités congolaises sur la nécessité d’établir des critères rigoureux, basés notamment sur le quotient intellectuel, pour accéder à la direction d’une église.
Ituri : Lutte contre la toxicomanie, une priorité de l’administrateur militaire d’Irumu en 2025
L’administrateur militaire du territoire d’Irumu, le colonel Nsiro Simba, a réaffirmé ce mardi 25 février sa volonté de mettre fin à la consommation abusive de boissons fortement alcoolisées parmi la jeunesse de sa juridiction. « Il est impératif de lutter contre la toxicomanie. Nous avons constaté que la jeunesse s’adonne à une consommation excessive de boissons alcoolisées », a-t-il déclaré lors d’un échange avec la presse à Irumu, en province de l’Ituri. Face à ce fléau, l’autorité territoriale annonce des mesures strictes qui seront mises en œuvre dans les prochains jours afin de freiner l’usage excessif de ces substances nuisibles à la santé et à la sécurité publique. « Cette fois-ci, nous allons prendre des mesures fermes. Si en 2024 cette problématique n’était pas une priorité, en 2025, elle figure parmi nos axes d’action majeurs. Des mesures drastiques sont déjà intégrées à notre plan d’action sécuritaire », a précisé le colonel Nsiro Simba. L’administrateur militaire invite toute la population à s’unir derrière cette lutte afin d’éradiquer définitivement ce phénomène, qu’il considère comme l’une des principales causes de l’insécurité dans le territoire d’Irumu.
Ituri : 40 prisonniers libérés de la prison centrale de Bunia suite à la grâce présidentielle
Au total 40 prisonniers condamnés ont été libérés ce mardi 25 février à la prison centrale de Bunia par les juridictions civile et militaire de l’Ituri pour se conformer aux mesures de la grâce présidentielle signée au mois de décembre 2024. Parmi ces 40 personnes libérées l’on compte 22 militaires, 4 policiers et 14 civils dont 3 femmes qui ont purgé au moins 3/4 de leurs peine capitale. D’après le lieutenant colonel Camille Nzonzi, directeur de la prison de Bunia, ces 40 ex prisonniers libérés constituent la première phase d’exécution de cette mesure prise par le président en décembre 2024. « C’est l’exécution des mesures de la grâce présidentielle qui a été déjà signée depuis le mois de décembre 2024. Il y a 40 qui étaient éligibles à ces mesures de la grâce présidentielle ». Et d’ajouter : « Il y a deux séries de libération qui va se passer, les juridictions ont travaillé d’abord pour les 40 qui sont libérés aujourd’hui et pour le reste je crois dans 2 ou 3 petits matins elles feront autant », a-t-il ajouté. Le colonel Camille Nzonzi précise que ces mesures de la grâce présidentielle ne concernent que les prisonniers jugés et condamnés et ceux ayant déjà purgés 3/4 de leur peine capitale pour des infractions autres que le crime de guerre, crime contre l’humanité, assassinat, viol, participation à un mouvement insurrectionnel.
Crise à l’Est de la RDC : La Fondation Issa Hayatou réclame des sanctions contre le Rwanda
La Fondation Internationale Issa Hayatou a récemment exhorté les instances sportives mondiales, notamment la Confédération Africaine de Football (CAF) et le Comité International Olympique (CIO), à imposer des sanctions au Rwanda en raison de son soutien présumé au groupe armé M23, impliqué dans les violences meurtrières qui ravagent l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Lors d’une conférence de presse tenue le 22 février 2025, Anoi Niniba Castro, président de la fondation, a exprimé la solidarité de son organisation envers la RDC, victime des attaques du M23 et de l’ingérence rwandaise présumée. Il a qualifié ces actes de “génocide” et a exigé que la Cour Pénale Internationale (CPI) émette des mandats d’arrêt contre le président rwandais, Paul Kagame, ainsi que contre le chef du M23, Corneille Nanga, qu’il considère comme responsables de ces crimes. La fondation a également réaffirmé son soutien inconditionnel aux Forces Armées de la RDC (FARDC), aux combattants Wazalendo, ainsi qu’aux forces burundaises et sud-africaines, qui jouent un rôle crucial dans la défense de l’intégrité territoriale de la RDC face à cette agression.
Recrudescence de la criminalité à Kinshasa : Daniel Bumba affirme que la ville reste relativement stable sur le plan sécuritaire
À l’issue d’une réunion de sécurité avec le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, consacrée à l’augmentation de la criminalité dans plusieurs quartiers de la capitale congolaise, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Daniel Bumba, a tenu à rassurer la population. « Nonobstant certaines bavures sécuritaires observées ces derniers temps, la ville reste relativement stable. Toutes les mesures nécessaires sont prises pour garantir la sécurité des Kinois », a déclaré Daniel Bumba. Concernant la récente présence de criminels sur l’avenue Étienne Tshisekedi (ex-Huileries), le gouverneur a informé que les auteurs ont été arrêtés et que les enquêtes se poursuivent afin d’éradiquer ce phénomène de plus en plus préoccupant. L’Hôtel de Ville rassure la population kinoise qu’elle peut vaquer librement à ses occupations sans crainte ni panique. Il appelle également à éviter toute forme de stigmatisation, affirmant que la sécurité est sous contrôle.
Ituri : Une jeep de la police accidentée près de Komanda, un bilan lourd
Une jeep de l’unité Groupe Mobile d’Intervention (GMI) de la Police Nationale Congolaise (PNC) en provenance de Lolwa a été victime d’un accident de la circulation dans la matinée de ce mardi 18 février. Le drame s’est produit au village Bawanza, situé dans la chefferie de Walense-Vokuntu, en territoire d’Irumu, sur la RN4, entre Komanda et Mambasa. Selon des témoins rencontrés sur place, l’accident a causé la mort d’un policier et fait cinq blessés. D’après ces mêmes sources, les policiers blessés ont été évacués vers l’hôpital général de référence de Komanda pour recevoir les premiers soins, avant d’être transférés à Bunia pour une prise en charge plus adéquate. L’information a été confirmée par le major Roger Tibasima, chargé de la communication de la PNC en Ituri. « Un accident de circulation a impliqué une jeep de la police qui transportait des agents en mission vers Lolwa. Malheureusement, l’un de nos policiers a perdu la vie et cinq autres sont blessés », a-t-il déclaré lors d’un échange avec nos confrères de Buniaactualite.cd. Les causes exactes de cet accident restent à déterminer, mais plusieurs observateurs estiment que le mauvais état de la route, combiné à un excès de vitesse, pourrait être à l’origine de ce énième drame sur cet axe routier d’intérêt national.