Face à une recrudescence alarmante des escroqueries en ligne, le Commissariat provincial de la Police Nationale Congolaise (PNC) du Haut-Katanga tire la sonnette d’alarme. Un appel urgent est lancé à toutes les victimes d’arnaques perpétrées via les réseaux sociaux (X, WhatsApp, Facebook, Instagram, Telegram, etc.) et autres plateformes mobiles, les invitant à « se présenter au commissariat pour déposer plainte contre les auteurs encore non identifiés ». Dans un communiqué diffusé aux médias, la PNC du Haut-Katanga exprime sa “vive préoccupation” face à l’ampleur croissante du phénomène dans la province. L’institution souligne que les escrocs rivalisent d’ingéniosité pour berner leurs victimes, n’hésitant pas à “se faire passer pour des représentants des autorités civiles, militaires ou policières”. Ces individus “usurpent des numéros de téléphone pour passer des appels frauduleux” et “créent également de faux comptes sur les réseaux sociaux afin de gagner la confiance des personnes ciblées”. Face à cette menace grandissante, la police appelle à “la prudence et à la vigilance” et encourage “à signaler toute tentative suspecte pour faciliter les enquêtes en cours et permettre l’arrestation des malfaiteurs afin qu’ils soient traduits en justice.” Cette initiative vise à endiguer la vague d’arnaques en ligne qui touche de plus en plus de Congolais et à rétablir un climat de confiance sur les plateformes numériques.
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RDC : Le MNCL alerte sur la crise des rendez-vous au Centre Européen des Visas et dénonce la vente illicite de créneaux
Le Mouvement National des Consommateurs Lésés (MNCL), fervent défenseur des droits des consommateurs en République Démocratique du Congo, exprime une profonde inquiétude face à la situation alarmante des prises de rendez-vous au Centre Européen des Visas (CEV) à la Maison Schengen. Cette crise survient dans un contexte de tensions diplomatiques exacerbées, suite aux récentes manifestations contre l’agression rwandaise et les attaques visant des ambassades occidentales en RDC. Depuis plusieurs mois, les Congolais font face à des obstacles croissants pour obtenir des rendez-vous afin de se rendre en Europe. L’aggravation de cette situation a été marquée par la fermeture temporaire de la Maison Schengen, qui a duré plus de deux semaines, ce qui a exacerbé la tristesse et l’incertitude des voyageurs. Interrogés sur cette situation, de nombreux citoyens s’interrogent : s’agit-il d’une punition collective? Pourquoi les autorités du CEV semblent-elles inactives face à cette crise croissante? À la réouverture du CEV, la difficulté d’obtenir un rendez-vous a pris des proportions alarmantes. De nombreux Congolais, frustrés par cette situation, se sont tournés vers le MNCL pour signaler un phénomène inquiétant : la commercialisation illégale des rendez-vous. Dans les cybercafés, agences de voyage et même auprès de certains particuliers, les créneaux pour obtenir un visa Schengen se négocient à des prix exorbitants, allant de 300 à 500 dollars, selon l’urgence de la demande. Le MNCL se pose alors une question cruciale : comment ces intermédiaires réussissent-ils à obtenir des créneaux pour ensuite les revendre? Cette dégradation du système des rendez-vous impacte directement des milliers de compatriotes qui ont besoin de ces services pour des raisons de voyage, d’études, de travail ou même d’urgence sanitaire. Le blocage quasi systématique des rendez-vous entraîne non seulement une profonde frustration, mais aussi de graves conséquences économiques et sociales pour les citoyens congolais. Pour faire face à cette crise, le MNCL appelle à une rencontre avec les autorités compétentes du CEV. L’objectif est de partager les alertes et informations reçues afin d’obtenir des solutions efficaces à cette problématique. Faute de réponse satisfaisante, le MNCL prévoit d’organiser une série de manifestations publiques devant le Centre Européen des Visas pour faire entendre sa voix et exiger des améliorations dans le processus de prise de rendez-vous. Le MNCL s’engage à rester vigilant et mobilisé pour soutenir les consommateurs lésés dans cette épreuve et obtenir les changements nécessaires.
Accord RDC-Rwanda : Le mouvement non-aligné salue l’implication de Washington pour une paix durable
Le mouvement non-aligné de la République démocratique du Congo a exprimé son appréciation pour la déclaration de principes signée par les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda le 25 avril 2025. Ce consensus marque une étape cruciale vers l’instauration d’une paix durable dans la région. En reconnaissant les efforts déployés pour établir cette paix, le mouvement souligne l’importance du rôle historique des États-Unis dans la promotion de la justice et du respect des droits fondamentaux des peuples. Ils réaffirment également que « les ressources naturelles congolaises doivent principalement bénéficier au peuple congolais », comme l’indique l’article 9 de la Constitution congolaise et la résolution 1803(XVI) des Nations Unies. Le mouvement non-aligné se positionne en faveur d’une intégration économique régionale avec les pays voisins, tout en insistant sur le fait que cette intégration ne doit pas se faire au détriment des intérêts fondamentaux de la RDC. Le mouvement formule plusieurs attentes à l’égard du président américain, Donald J. Trump : – Un soutien sincère des États-Unis pour une paix durable entre Kinshasa et Kigali, ainsi qu’un développement équitable pour les deux nations. – Une reconnaissance de toute initiative de Washington pour la paix en RDC, avec une attention particulière à la coordination avec l’Union africaine et une implication renforcée des autorités religieuses congolaises, notamment des évêques catholiques et des pasteurs protestants, qui ont une connaissance approfondie des réalités sociopolitiques du terrain. Le mouvement non-aligné de la RDC regroupe des citoyens engagés, provenant de divers secteurs tels que des mouvements de base, des ONG, et des partis politiques. Il vise à renforcer la voix des groupes souvent marginalisés, notamment les femmes, les jeunes, et les familles affectées par les conflits, faisant ainsi écho aux aspirations des plus vulnérables du pays.
RDC : Félix Tshisekedi annonce l’Assurance Maladie Obligatoire lors de la 12e Session de la Conférence des Gouverneurs de Province à Kolwezi
Ce mardi 10 juin, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, a ouvert la 12e Session de la Conférence des Gouverneurs de Province à Kolwezi, marquant une étape significative dans son engagement pour le bien-être des Congolais. Avec la mise en œuvre progressive de l’Assurance Maladie Obligatoire comme l’une des mesures phares, le chef de l’État a souligné l’importance d’une réforme qui vise à transformer le paysage de la santé en RDC. Lors de son discours, le Président Tshisekedi a expliqué comment cette initiative découle d’un dialogue social inclusif conduit au sein du Conseil National du Travail. Les modalités de cotisation, établies de manière équitable, prévoient une contribution de 2 % à la charge des employeurs et de 0,5 % pour les travailleurs. Cette approche collaborative témoigne de la volonté du gouvernement de créer un système qui bénéficie à tous les acteurs de la société. L’Assurance Maladie Obligatoire ambitionne d’élargir l’accès aux soins de santé, tout en renforçant la protection financière des ménages. En mobilisant des ressources domestiques, la RDC espère réduire sa dépendance à l’aide internationale, un enjeu essentiel dans la construction d’un avenir durable pour le pays. Le Président a également souligné une attention particulière accordée aux catégories les plus vulnérables, notamment les Forces Armées, la Police, les agents de l’État et les populations indigentes. “C’est un acte fort de justice sociale et de reconnaissance envers ceux qui protègent notre pays”, a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité d’un système de santé inclusif qui répond aux besoins de tous. Cet engagement de la part de Félix-Antoine Tshisekedi est accueilli avec espoir par la population congolaise, et marque une avancée significative vers la réalisation d’un système de santé accessible et équitable pour tous les citoyens.
Kipushi : Jeunes leaders dénoncent une marche contre le DG de KICO et appellent au dialogue
Une marche visant à réclamer le limogeage du directeur général de Kipushi Coopération (KICO S.A), prévue ce lundi 9 juin 2025 à Kipushi (Haut-Katanga), divise la jeunesse locale. Organisée par le collectif Jeunes Katangais Valeureux, cette mobilisation dénonce une politique d’embauche jugée défavorable aux autochtones. Toutefois, plusieurs jeunes leaders de Kipushi jugent cette initiative « manipulatrice » et « infondée ». Selon eux, KICO n’est pas en conflit avec la population locale et les motifs avancés pour la marche manquent de fondement. Ils appellent à privilégier le dialogue et la réflexion pour éviter d’alimenter des tensions inutiles dans la communauté. Malgré l’absence de confirmation officielle de réception de la lettre d’information adressée à l’administrateur du territoire, le collectif Jeunes Katangais Valeureux, par la voix de son coordonnateur national Papy Shamwange Kazadi, maintient sa volonté de tenir la manifestation.
Suspension des activités du PPRD par le CSAC : L’UNPC appelle à la transparence et défend la liberté de la presse
Le 03 juin dernier, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a suspendu pendant 90 jours la couverture médiatique des activités du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de Joseph Kabila à l’échelle nationale. Cette décision a été vivement contestée par l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC). Dans un communiqué publié le 06 juin, Kamanda wa Kamanda, président de l’UNPC, a dénoncé une atteinte grave à la liberté de la presse, rappelant que la régulation doit respecter un cadre transparent et garantir la liberté d’expression. « Les journalistes sont les historiens du présent et la conscience critique de leur temps », a-t-il souligné, affirmant que les journalistes ne sont ni ennemis de la République ni semeurs de division, mais des relais objectifs des faits. Par ailleurs, l’Assemblée nationale, réunie le même jour pour examiner le rapport annuel 2024 du CSAC, a exprimé de fortes critiques vis-à-vis de cet organe, l’accusant de partialité et de nuire au travail journalistique en limitant la liberté de la presse.
RDC : Le nouveau passeport congolais désormais à 75 dollars, une avancée pour l’accessibilité mais pour quelle validité ? (Charlie Mingiedi)
Lors de la 39ème réunion du conseil des ministres tenue à Kinshasa, le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a annoncé une baisse significative du coût du passeport biométrique ordinaire en République démocratique du Congo. Désormais fixé à 75 dollars américains, ce tarif vise à rendre ce document essentiel plus accessible à la population, a indiqué samedi 9 avril 2025 Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement. Une initiative portée par le ministère des Affaires étrangères, cette réforme répond à une préoccupation sociale importante : offrir aux Congolais un document de voyage sécurisé, conforme aux standards internationaux. Le nouveau passeport s’inscrit notamment dans le cadre de la norme 39794 de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), qui entrera en vigueur dès janvier 2025. Le ministère des Affaires étrangères évoque plusieurs insuffisances majeures du passeport actuel alors en circulation. Celui-ci ne respecte pas les normes de l’OACI, ce qui limite sa reconnaissance et son acceptation à l’international. Par ailleurs, il présente une vulnérabilité importante face à la fraude et à la contrefaçon, posant un risque pour la sécurité nationale et l’intégrité du système d’identification. Enfin, la fabrication externalisée du document engendre des coûts élevés et une gestion peu transparente, malgré un prix fixé par l’État. Un passeport plus sécurisé, mais une validité contestée Le nouveau passeport biométrique intègre plusieurs avancées technologiques : une micropuce RFID sans contact, une page de données en polycarbonate résistante à la falsification, ainsi que des éléments de sécurité avancés tels que des hologrammes et filigranes. Ces innovations rendent la contrefaçon beaucoup plus difficile. Cependant, la durée de validité de ce passeport, limitée à 5 ans, suscite des interrogations parmi les citoyens. Sur le réseau social X, Charlie Mingiedi Mbala, notable de Madimba, penseur et activiste congolais s’interroge : « Pourquoi la validité d’un passeport biométrique en RDC est-elle de 5 ans alors que dans d’autres pays, elle est de 10 ans pour les adultes ? » Le ministère des Affaires étrangères justifie ce choix en insistant sur la nécessité de renforcer la sécurité et de se conformer aux normes internationales. Il précise également que cette durée permet d’optimiser la gestion du passeport et de simplifier le processus d’obtention pour les citoyens. Un compromis entre accessibilité et sécurité La réduction du coût à 75 dollars constitue une avancée importante pour l’accès au passeport, souvent considéré comme un document coûteux pour une grande partie de la population congolaise. En parallèle, la mise en conformité avec les standards internationaux et les améliorations techniques apportées au document renforcent la crédibilité et la sécurité du passeport congolais à l’échelle mondiale. Le processus d’obtention du nouveau passeport est conçu pour être rapide et efficace, avec une durée d’une semaine une fois les démarches administratives complétées. Des centres de capture sont en cours d’installation dans les chefs-lieux des 26 provinces. À l’étranger, les citoyens pourront se rendre dans les ambassades de la RDC de leur pays de résidence. Davantage d’informations seront communiquées le 5 juin prochain.
Haut-Katanga : la LUCHA exige la transparence sur le chantier controversé de la clôture de l’aéroport de Lubumbashi
Le mouvement citoyen LUCHA alerte sur des soupçons de surfacturation dans le projet de construction du mur de clôture de l’aéroport international de Luano à Lubumbashi. Initialement évalué à 2,5 millions de dollars, le coût du projet serait passé à plus de 7 millions de dollars, selon l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ). Cette dernière a saisi l’Inspection générale des finances (IGF) pour enquêter, soulignant que la facture sera réglée via la redevance Go Pass, une taxe portée par les passagers. La Régie des voies aériennes (RVA) réfute ces allégations, affirmant que le coût total de 6 millions de dollars comprend la TVA, les taxes de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) et les frais bancaires. Le projet consiste en l’installation d’une clôture de 21 km équipée de 1 754 poteaux électriques et 105 000 mètres linéaires de fil barbelé. Face à ces divergences, LUCHA réclame une totale transparence et invite les députés provinciaux à intervenir. Une marche de protestation programmée le 4 juin 2025 a été annulée sur ordre des autorités municipales.
Détournement présumé au Fonds Forestier National : poursuites judiciaires annoncées contre les auteurs d’une campagne de diffamation
Le Fonds Forestier National (FFN) a fermement démenti, ce 4 juin 2025, les accusations de détournement de fonds à hauteur de 33 millions de dollars, qualifiant ces allégations de « chimères » et annonçant des poursuites judiciaires contre les auteurs d’une campagne de diffamation visant à ternir son image et celle de son directeur par intérim, Assani Ongala Hassan. Dans une déclaration lue par Arnold Carlos Mbolekuni, chargé de communication, le FFN rappelle que le directeur général a.i. n’a pris ses fonctions que le 27 janvier 2025 et que depuis le 7 mars, une mission de contrôle officielle de l’Inspection Générale des Finances supervise rigoureusement toutes les dépenses. Par ailleurs, le rapport préliminaire de la Cour des Comptes, couvrant la période 2021-2024, précède l’arrivée du directeur actuel. Le FFN souligne qu’aucun financement extérieur n’a été reçu depuis sa création en 2009, réfutant ainsi l’existence des fonds prétendument détournés. Le climat de travail y est décrit comme apaisé, avec des relations harmonieuses entre tutelle, conseil d’administration et direction générale.
CSAC restreint la couverture médiatique des activités de Joseph Kabila : Christian Bosembe lance un appel à la responsabilité
Le président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), Christian Bosembe, a annoncé une restriction temporaire sur la diffusion des activités de l’ancien président Joseph Kabila dans les médias congolais. Lors d’une intervention sur Top Congo, le 3 juin 2025, il a invité les professionnels des médias à faire preuve de rigueur et de responsabilité, soulignant qu’il s’agit d’une mesure conservatoire visant à préserver la sécurité nationale. Cette décision intervient après la récente visite de Joseph Kabila à Goma, une zone sous influence du groupe rebelle M23, où il a rencontré des leaders religieux pour discuter de la situation sécuritaire. Cette démarche a suscité des critiques et des accusations, démenties par Kabila, qui le soupçonnent de collusion avec les rebelles. Le CSAC, sous la direction de Bosembe, exhorte ainsi les médias à une couverture prudente des activités de l’ancien chef de l’État, afin de protéger l’intégrité territoriale et la stabilité du pays.