Le Ministère congolais des Postes, Télécommunications et du Numérique a exprimé sa “plus ferme condamnation” dans un communiqué publié ce samedi 8 février, à l’égard des “actes de vandalisme” perpétrés contre Africell RDC SA le 28 janvier à Kinshasa. Ces incidents se sont produits lors des manifestations de solidarité avec la population congolaise de Goma et contre “l’occupation illégale” de l’armée rwandaise sur le sol congolais. Dans ce communiqué, la direction du ministère, dirigée par le ministre Augustin Kibassa Maliba, informe l’opinion publique que la société Africell “n’est nullement une société rwandaise”. Le gouvernement tient à clarifier que la désinformation autour de l’origine d’Africell alimente des tensions inutiles et met en péril des infrastructures stratégiques pour le développement numérique du pays. Lors de ces manifestations de janvier 2025, des milliers de jeunes ont été impliqués dans des actes de pillage et de vandalisme visant plusieurs représentations diplomatiques, des commerces et des magasins d’appareils électroménagers. Les bureaux d’Africell, situés dans la commune de Gombe à Kinshasa, n’ont pas été épargnés, subissant d’importants dégâts matériels. Cette colère a été déclenchée par la chute de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, à l’est de la RDC, dans une guerre intense opposant l’armée congolaise et ses alliés aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, face à l’inaction de la communauté internationale. Après une inspection sur place le mardi 28 janvier, la cheffe du gouvernement Judith Suminwa avait qualifié ces actes de “totalement intolérables”. Africell, opérateur de réseau mobile, a lancé ses activités en République Démocratique du Congo en novembre 2012. La société appartient au groupe Africell Holding, basé à Londres, et est également présent en Gambie, en Sierra Leone, en Ouganda et en Angola. Depuis fin 2014, Africell RDC compte 12 millions d’abonnés actifs. Le groupe a investi massivement dans l’expansion des infrastructures de télécommunications en RDC, créant des milliers d’emplois directs et indirects à travers le pays. Face à l’effervescence de ces actes, le Ministère des Postes appelle la nation congolaise à “garantir l’emploi et la sécurité des infrastructures télécoms”.
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Kinshasa : Se passer de son téléphone portable, un test voué à l’échec pour de nombreux Kinois
Révolutionnés presque chaque année, les téléphones portables gagnent du terrain jour après jour dans la vie quotidienne de leurs utilisateurs. Alors que le monde célèbre la Journée Internationale sans téléphone portable, à Kinshasa, tenter de se passer de cet appareil pendant toute une journée semble être un test voué d’avance à l’échec. Plusieurs Kinois ont affirmé aux reporters de Congopresse.net que l’utilisation des téléphones portables est aujourd’hui d’une importance capitale, surtout pour ceux qui en font un outil de travail. C’est le cas de Pascal Lookolo, journaliste à la rédaction de la télévision Antenne A. « Il m’est indispensable d’utiliser mon téléphone, car je travaille avec. Il me permet de trouver des opportunités pour gagner de l’argent et subvenir à mes besoins. C’est difficile de passer une journée sans utiliser mon téléphone, à moins qu’il soit en panne ou volé. Vu l’évolution technologique, il est un peu difficile de vivre sans téléphone », a-t-il déclaré. Reconnaissant l’importance du téléphone portable, devenu aujourd’hui un smartphone, Hubert Nabla, conseiller financier, croit en la possibilité de s’en passer, mais pas au-delà de 24 heures. « Je ne saurais pas répondre oui ou non directement. Mais, au besoin, je dirais que le smartphone est aujourd’hui indissociable et indispensable, au point qu’il est difficile de s’en passer ou de passer toute une journée sans le toucher », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « Il arrive des moments de concentration pour le travail, la prière, un entretien ou une formation quelconque où l’on peut le mettre de côté, mais cette durée ne peut pas dépasser 24 heures. Car, en plus d’être un moyen de communication, c’est aussi un outil de recherche, une calculatrice, un scanner, et bien plus encore. » Pour sa part, Naomie Mapendo, étudiante en droit international à l’Université Protestante du Congo, en fait un instrument pour ses recherches académiques. « Je l’utilise aussi très souvent pour discuter avec des amis, regarder des vidéos sur les réseaux sociaux, ou encore télécharger des chansons. Mais me passer de mon téléphone pendant une journée ? Je n’ai jamais essayé », a-t-elle fait remarquer. La journée mondiale sans téléphone portable s’étend sur trois jours pendant lesquels, selon son promoteur, l’écrivain français Phil Marso, le public est invité à réfléchir à l’usage qu’il fait de cet appareil. Son audience exacte n’est pas connue. Initialement fixée au 6 février lors de sa création en 2001, elle s’étend désormais du 6 au 8 février (sauf en 2020 où elle a exceptionnellement duré du 3 au 9 février).
Journée mondiale sans téléphone portable : un utilisateur consulte son portable en moyenne 144 fois par jour, selon le site spécialisé Reviews.org
La Journée internationale sans téléphone portable est célébrée du 6 au 9 février de chaque année, soit pendant trois jours. Cette initiative interroge sur la dépendance à ces objets devenus absolument indispensables pour beaucoup. Les portables, et en particulier les smartphones, accaparent régulièrement notre attention. En une journée, un utilisateur consulte son portable en moyenne 144 fois. Ce chiffre, établi par le site américain spécialisé Reviews.org, comprend toutes les interactions de l’utilisateur avec son appareil, qu’il s’agisse de regarder furtivement l’heure, de consulter une application ou de passer un appel à un proche. Reviews.org précise également que, pour une journée de 16 heures, cela correspond à peu près à une interaction toutes les six minutes. Cette célébration, qui remonte à 2001 et a été initiée par l’écrivain Phil Marso, invite les personnes à réfléchir à leur usage des téléphones mobiles. Si en 2001 les portables servaient surtout à téléphoner, l’arrivée des smartphones a tout changé. Vingt-cinq ans plus tard, ils sont devenus indispensables et se vendent par dizaines de millions chaque année. Cependant, leur omniprésence dans la vie quotidienne donne parfois le vertige, bien que l’addiction au portable ne soit pas encore reconnue comme une maladie par l’Organisation mondiale de la santé.
Nécrologie : Le journaliste Appo Ipan tire sa révérence à Kinshasa
La nouvelle de la disparition tragique du journaliste Appo Ipan, célèbre voix de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), s’abat comme un coup de massue sur le monde médiatique et bien au-delà. Selon des sources concordantes et dignes de foi, l’actuel Directeur Général de Jeduc TV s’est éteint ce vendredi 7 février 2025 à Kinshasa, des suites d’une intervention chirurgicale à laquelle ce chevalier de la plume n’a malheureusement pas survécu. En attendant la publication du programme des obsèques, le corps de l’illustre disparu est en route pour la morgue du cinquantenaire.
Sud-Kivu : Suspension des activités académiques à Bukavu en raison de la situation sécuritaire
Les universités de Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu, suspendent toutes les activités académiques à partir de ce vendredi 7 février, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans cette province de l’est de la RDC. Cette décision, prise par la communauté universitaire, ne précise pas encore la date de reprise, comme indiqué dans un communiqué du comité de gestion de l’Université Évangélique en Afrique (UEA) de Bukavu. « Le comité de gestion de l’Université Évangélique en Afrique, prenant en compte la dégradation continue de la situation sécuritaire ainsi que la psychose qui règne actuellement au sein de la population, informe l’ensemble de la communauté universitaire que, faute d’un environnement de travail adéquat, les activités académiques sont suspendues », peut-on lire dans cette note. Depuis le début de la semaine, des mesures de précaution sont prises à Bukavu, une ville de plus d’un million d’habitants, à la suite de la conquête de Goma, dans le Nord-Kivu voisin, fin janvier. Cette prise a été le résultat d’une bataille opposant l’armée congolaise et ses alliés aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Malgré le cessez-le-feu unilatéral décrété par le M23 le lundi 3 février 2025, les rebelles semblent désormais viser la province du Sud-Kivu. Depuis mercredi dernier, les hommes de Corneille Nangaa, coordonnateur de la plateforme Alliance Fleuve Congo (AFC), dont fait partie le M23, ont pris le contrôle de la localité de Nyabibwe, située dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, après de violents combats avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). La présence du M23 n’est plus qu’à une centaine de kilomètres au nord de Bukavu, ce qui alimente l’inquiétude de la population. En attendant le sommet conjoint SADC-EAC prévu ce samedi en Tanzanie, qui portera sur la situation sécuritaire dans l’est de la RDC afin de tenter de mettre fin aux hostilités par la voie diplomatique, l’AFC poursuit son offensive. Lors de son premier meeting à Goma, jeudi 6 février, Corneille Nangaa et son équipe ont affiché leur volonté d’étendre leur influence jusqu’à Kinshasa, la capitale du pays.
L’enlèvement et la criminalité à Kinshasa : une menace croissante pour la sécurité publique
À Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, les phénomènes d’enlèvement et de criminalité connaissent une montée alarmante, malgré les efforts des autorités pour appliquer des sanctions strictes aux contrevenants. Il y a près de deux semaines, une étudiante, accompagnée de ses amies lors d’une excursion, a été victime d’un enlèvement. Des congolais, en collaboration avec des expatriés, sembleraient être impliqués dans ces activités criminelles, bien que leurs motivations restent floues. Heureusement, grâce à leur courage et sang-froid, les jeunes femmes ont pu être secourues. Par ailleurs, plusieurs professionnels des médias, à Kinshasa comme dans d’autres villes du pays, ont également été ciblés par ces criminels. C’est le cas du journaliste Patrick Adonis, de Lubumbashi, qui a récemment succombé à ses blessures après avoir été attaqué par des kulunas. On se souvient également du meurtre de la journaliste Jemimah Diane Mogwo, de la Radio Télévision Nationale Congolaise, en novembre 2024, qui après avoir présenté le journal télévisé, avait emprunté une moto-taxi avant d’être attaquée par des kulunas sur l’avenue de la Libération, à Gombe. Récemment, plusieurs journalistes de la chaîne de télévision Mishapi Voice ont été victimes d’une attaque menée par des hommes armés non identifiés. Parmi eux figuraient le rédacteur en chef, David Mbashi, ainsi que plusieurs autres collaborateurs, dont certains restent introuvables depuis l’attaque du 5 février. Un autre incident marquant s’est produit à Kasa-Vubu, où des criminels ont dérobé 15 000 dollars américains à un cambiste. Enfin, un supermarché de la municipalité de Matete, à Kinshasa, a également été pris d’assaut par des individus malintentionnés. Ces incidents témoignent de l’escalade inquiétante de la violence à Kinshasa, semant la panique, la désolation et l’incertitude parmi les citoyens. Face à cette situation, il devient impératif que les autorités renforcent les mesures de sécurité à travers la ville et le pays, afin de protéger la population et de prévenir toute nouvelle vague de criminalité.
Soutien à l’Armée : l’OGEFREM offre 1 million de dollars en aide aux FARDC
L’Office de Gestion du Fret Multimodal (OGEFREM), entreprise publique sous la tutelle du ministère des Transports, a effectué, le jeudi 6 février, une donation d’un million de dollars américains en soutien aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Cette somme a été remise sous forme de chèque au vice-Premier ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, en présence de plusieurs personnalités politiques et militaires. Cette contribution s’inscrit dans le cadre de l’engagement de l’OGEFREM aux côtés de l’État congolais dans la lutte contre l’agression rwandaise et ses alliés du groupe armé M23-AFC, qui déstabilisent depuis plusieurs mois la région de l’Est de la RDC. À travers ce geste symbolique, l’OGEFREM entend participer activement aux efforts de guerre visant à restaurer la paix et la sécurité dans cette zone stratégique du pays. Le soutien financier sera affecté à la logistique et aux besoins urgents des FARDC, afin de renforcer leur capacité à répondre aux menaces extérieures. Cette action fait partie d’un programme plus large d’assistance et de solidarité nationale face à la crise sécuritaire en cours. Le vice-premier ministre Jean-Pierre Bemba a exprimé sa gratitude envers l’OGEFREM pour cette initiative louable, soulignant l’importance de la coopération entre les institutions publiques et l’armée dans la préservation de l’intégrité du territoire congolais. L’OGEFREM, en tant qu’acteur clé de la gestion des flux de fret multimodal dans le pays, confirme ainsi son engagement envers le développement économique et la stabilité sécuritaire, éléments indissociables pour garantir la prospérité de la République Démocratique du Congo.
Ituri : L’armée ouvre ses portes aux jeunes patriotes
Les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) lancent un appel à la mobilisation en annonçant l’ouverture du recrutement volontaire pour les jeunes désireux de servir leur pays. Cette initiative fait suite à l’invitation du chef de l’État, commandant suprême des FARDC, à renforcer les rangs de l’armée loyaliste. Lors d’une conférence de presse tenue le 6 février à Bunia, le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des opérations militaires en Ituri, a souligné l’importance de cette campagne. « Dans un contexte d’agression, il est crucial que les jeunes s’engagent volontairement pour défendre notre patrie, préserver son indépendance et reconquérir les territoires occupés par nos ennemis », a-t-il déclaré. Le lieutenant Ngongo a également encouragé tous les jeunes animés par des valeurs de paix, de dignité et de loyauté à rejoindre les rangs des FARDC. « C’est une occasion unique pour ceux qui ont participé au processus de désarmement et qui sont devenus civils d’intégrer l’armée », a-t-il ajouté. Le recrutement se déroule à l’État-major des FARDC à Bunia ainsi que dans les unités militaires locales. Les candidats doivent avoir entre 18 et 35 ans, jouir d’une bonne santé, faire preuve d’une moralité irréprochable et ne pas avoir de casier judiciaire.
Internet coupé en RDC : l’ACAJ s’insurge contre le blocage et appelle à la levée des restrictions
L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) que dirige le Me Georges Kapiamba, exprime une vive préoccupation face au blocage de l’internet et des services associés, une mesure apparemment décrétée par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo. Cette situation soulève des inquiétudes importantes quant aux droits fondamentaux des citoyens et à leur capacité à communiquer en ces temps difficiles. L’ACAJ évoque que ce délestage numérique collectif et indiscriminé constitue une atteinte grave au droit à l’information, un droit pourtant garanti par la Constitution de la République Démocratique du Congo. En restreignant l’accès à internet, le gouvernement compromet également la capacité des Congolais à échanger des informations vitales, notamment avec leurs compatriotes de l’Est du pays, qui subissent les conséquences tragiques de l’agression rwandaise. Dans un contexte où la solidarité et le soutien moral sont plus que jamais nécessaires, l’ACAJ appelle à une synergie communicationnelle permanente. Les réseaux sociaux, en particulier, jouent un rôle crucial pour maintenir le lien entre les différentes régions du pays et pour mobiliser l’opinion publique autour des enjeux humanitaires. Face à cette situation alarmante, l’ACAJ formule plusieurs recommandations au gouvernement : 1. L’association exhorte le gouvernement à ordonner la levée de toutes les mesures de blocage de l’internet et des services connexes afin de restaurer le droit fondamental à l’information. 2. L’ACAJ appelle les fournisseurs de services internet à respecter l’intangibilité du droit à l’information et à la communication. Ceux-ci doivent veiller à sanctionner uniquement les utilisateurs qui enfreignent les lois en vigueur, tout en préservant les droits des citoyens conformément à l’Ordonnance-Loi N° 23/010 du 13 mars 2023 portant Code du Numérique en RDC. L’ACAJ rappelle que l’accès à internet n’est pas seulement un privilège, mais un droit essentiel qui permet aux citoyens de s’informer, de communiquer et de s’organiser face aux défis auxquels ils font face.
Société : Enlèvement de journalistes de Mishapi Voice TV à Kinshasa
Le 5 février, plusieurs journalistes de Mishapi Voice TV ont été enlevés à Kinshasa, dans la commune de Mont-Ngafula, par des hommes armés non identifiés. Parmi les victimes figurent David Mbashi, rédacteur en chef, et Maurice Molila, directeur technique. Cet incident s’inscrit dans un climat alarmant marqué par une recrudescence des enlèvements de journalistes dans la capitale de la République Démocratique du Congo. Cette situation soulève de vives inquiétudes quant à la sécurité des professionnels des médias. Les autorités sont appelées à mener une enquête approfondie pour identifier les responsables et garantir la protection des journalistes dans le pays.