Une marche visant à réclamer le limogeage du directeur général de Kipushi Coopération (KICO S.A), prévue ce lundi 9 juin 2025 à Kipushi (Haut-Katanga), divise la jeunesse locale. Organisée par le collectif Jeunes Katangais Valeureux, cette mobilisation dénonce une politique d’embauche jugée défavorable aux autochtones. Toutefois, plusieurs jeunes leaders de Kipushi jugent cette initiative « manipulatrice » et « infondée ». Selon eux, KICO n’est pas en conflit avec la population locale et les motifs avancés pour la marche manquent de fondement. Ils appellent à privilégier le dialogue et la réflexion pour éviter d’alimenter des tensions inutiles dans la communauté. Malgré l’absence de confirmation officielle de réception de la lettre d’information adressée à l’administrateur du territoire, le collectif Jeunes Katangais Valeureux, par la voix de son coordonnateur national Papy Shamwange Kazadi, maintient sa volonté de tenir la manifestation.
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Suspension des activités du PPRD par le CSAC : L’UNPC appelle à la transparence et défend la liberté de la presse
Le 03 juin dernier, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a suspendu pendant 90 jours la couverture médiatique des activités du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de Joseph Kabila à l’échelle nationale. Cette décision a été vivement contestée par l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC). Dans un communiqué publié le 06 juin, Kamanda wa Kamanda, président de l’UNPC, a dénoncé une atteinte grave à la liberté de la presse, rappelant que la régulation doit respecter un cadre transparent et garantir la liberté d’expression. « Les journalistes sont les historiens du présent et la conscience critique de leur temps », a-t-il souligné, affirmant que les journalistes ne sont ni ennemis de la République ni semeurs de division, mais des relais objectifs des faits. Par ailleurs, l’Assemblée nationale, réunie le même jour pour examiner le rapport annuel 2024 du CSAC, a exprimé de fortes critiques vis-à-vis de cet organe, l’accusant de partialité et de nuire au travail journalistique en limitant la liberté de la presse.
RDC : Le nouveau passeport congolais désormais à 75 dollars, une avancée pour l’accessibilité mais pour quelle validité ? (Charlie Mingiedi)
Lors de la 39ème réunion du conseil des ministres tenue à Kinshasa, le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a annoncé une baisse significative du coût du passeport biométrique ordinaire en République démocratique du Congo. Désormais fixé à 75 dollars américains, ce tarif vise à rendre ce document essentiel plus accessible à la population, a indiqué samedi 9 avril 2025 Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement. Une initiative portée par le ministère des Affaires étrangères, cette réforme répond à une préoccupation sociale importante : offrir aux Congolais un document de voyage sécurisé, conforme aux standards internationaux. Le nouveau passeport s’inscrit notamment dans le cadre de la norme 39794 de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), qui entrera en vigueur dès janvier 2025. Le ministère des Affaires étrangères évoque plusieurs insuffisances majeures du passeport actuel alors en circulation. Celui-ci ne respecte pas les normes de l’OACI, ce qui limite sa reconnaissance et son acceptation à l’international. Par ailleurs, il présente une vulnérabilité importante face à la fraude et à la contrefaçon, posant un risque pour la sécurité nationale et l’intégrité du système d’identification. Enfin, la fabrication externalisée du document engendre des coûts élevés et une gestion peu transparente, malgré un prix fixé par l’État. Un passeport plus sécurisé, mais une validité contestée Le nouveau passeport biométrique intègre plusieurs avancées technologiques : une micropuce RFID sans contact, une page de données en polycarbonate résistante à la falsification, ainsi que des éléments de sécurité avancés tels que des hologrammes et filigranes. Ces innovations rendent la contrefaçon beaucoup plus difficile. Cependant, la durée de validité de ce passeport, limitée à 5 ans, suscite des interrogations parmi les citoyens. Sur le réseau social X, Charlie Mingiedi Mbala, notable de Madimba, penseur et activiste congolais s’interroge : « Pourquoi la validité d’un passeport biométrique en RDC est-elle de 5 ans alors que dans d’autres pays, elle est de 10 ans pour les adultes ? » Le ministère des Affaires étrangères justifie ce choix en insistant sur la nécessité de renforcer la sécurité et de se conformer aux normes internationales. Il précise également que cette durée permet d’optimiser la gestion du passeport et de simplifier le processus d’obtention pour les citoyens. Un compromis entre accessibilité et sécurité La réduction du coût à 75 dollars constitue une avancée importante pour l’accès au passeport, souvent considéré comme un document coûteux pour une grande partie de la population congolaise. En parallèle, la mise en conformité avec les standards internationaux et les améliorations techniques apportées au document renforcent la crédibilité et la sécurité du passeport congolais à l’échelle mondiale. Le processus d’obtention du nouveau passeport est conçu pour être rapide et efficace, avec une durée d’une semaine une fois les démarches administratives complétées. Des centres de capture sont en cours d’installation dans les chefs-lieux des 26 provinces. À l’étranger, les citoyens pourront se rendre dans les ambassades de la RDC de leur pays de résidence. Davantage d’informations seront communiquées le 5 juin prochain.
Haut-Katanga : la LUCHA exige la transparence sur le chantier controversé de la clôture de l’aéroport de Lubumbashi
Le mouvement citoyen LUCHA alerte sur des soupçons de surfacturation dans le projet de construction du mur de clôture de l’aéroport international de Luano à Lubumbashi. Initialement évalué à 2,5 millions de dollars, le coût du projet serait passé à plus de 7 millions de dollars, selon l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ). Cette dernière a saisi l’Inspection générale des finances (IGF) pour enquêter, soulignant que la facture sera réglée via la redevance Go Pass, une taxe portée par les passagers. La Régie des voies aériennes (RVA) réfute ces allégations, affirmant que le coût total de 6 millions de dollars comprend la TVA, les taxes de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) et les frais bancaires. Le projet consiste en l’installation d’une clôture de 21 km équipée de 1 754 poteaux électriques et 105 000 mètres linéaires de fil barbelé. Face à ces divergences, LUCHA réclame une totale transparence et invite les députés provinciaux à intervenir. Une marche de protestation programmée le 4 juin 2025 a été annulée sur ordre des autorités municipales.
Détournement présumé au Fonds Forestier National : poursuites judiciaires annoncées contre les auteurs d’une campagne de diffamation
Le Fonds Forestier National (FFN) a fermement démenti, ce 4 juin 2025, les accusations de détournement de fonds à hauteur de 33 millions de dollars, qualifiant ces allégations de « chimères » et annonçant des poursuites judiciaires contre les auteurs d’une campagne de diffamation visant à ternir son image et celle de son directeur par intérim, Assani Ongala Hassan. Dans une déclaration lue par Arnold Carlos Mbolekuni, chargé de communication, le FFN rappelle que le directeur général a.i. n’a pris ses fonctions que le 27 janvier 2025 et que depuis le 7 mars, une mission de contrôle officielle de l’Inspection Générale des Finances supervise rigoureusement toutes les dépenses. Par ailleurs, le rapport préliminaire de la Cour des Comptes, couvrant la période 2021-2024, précède l’arrivée du directeur actuel. Le FFN souligne qu’aucun financement extérieur n’a été reçu depuis sa création en 2009, réfutant ainsi l’existence des fonds prétendument détournés. Le climat de travail y est décrit comme apaisé, avec des relations harmonieuses entre tutelle, conseil d’administration et direction générale.
CSAC restreint la couverture médiatique des activités de Joseph Kabila : Christian Bosembe lance un appel à la responsabilité
Le président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), Christian Bosembe, a annoncé une restriction temporaire sur la diffusion des activités de l’ancien président Joseph Kabila dans les médias congolais. Lors d’une intervention sur Top Congo, le 3 juin 2025, il a invité les professionnels des médias à faire preuve de rigueur et de responsabilité, soulignant qu’il s’agit d’une mesure conservatoire visant à préserver la sécurité nationale. Cette décision intervient après la récente visite de Joseph Kabila à Goma, une zone sous influence du groupe rebelle M23, où il a rencontré des leaders religieux pour discuter de la situation sécuritaire. Cette démarche a suscité des critiques et des accusations, démenties par Kabila, qui le soupçonnent de collusion avec les rebelles. Le CSAC, sous la direction de Bosembe, exhorte ainsi les médias à une couverture prudente des activités de l’ancien chef de l’État, afin de protéger l’intégrité territoriale et la stabilité du pays.
Cérémonie de collation des diplômes à l’Institut Supérieur de Criminologie : des diplômés engagés pour réguler la médecine traditionnelle
Le lundi 2 juin 2025, l’Institut Supérieur de Criminologie et d’Investigations Policières a célébré la fin de son cycle académique lors d’une cérémonie organisée dans la salle polyvalente de la maison communale de Limete. Sous le thème de l’excellence, la cérémonie a rassemblé des acteurs clés dont Isaac Mukendi, bourgmestre adjoint de Limete, qui a félicité les nouveaux diplômés tout en insistant sur leur rôle essentiel dans la régulation du secteur de la médecine traditionnelle, marqué par certaines dérives. Il a souligné leur contribution à l’assainissement de ce domaine en tant que partenaires du système de justice et de sécurité. Le directeur général de l’Institut a encouragé les lauréats à collaborer étroitement avec les forces de l’ordre pour garantir le respect des normes et la paix dans ce secteur sensible. Le secrétaire général de la Coordination nationale des médecins traditionnels est revenu sur les missions prioritaires de cette structure : identification et recensement des tradi-praticiens selon les neuf catégories reconnues, contrôle des licences d’exercice délivrées sous supervision judiciaire, et partenariat renforcé avec la médecine moderne. La cérémonie s’est conclue sur une note festive par la remise des diplômes, marquant la nouvelle étape professionnelle des étudiants diplômés.
Limete/Kingabwa : un jeune homme tué par balle perdue, la population en colère face à l’insécurité
Dans la soirée du dimanche 1er juin 2025, un jeune homme d’une vingtaine d’années a perdu la vie dans le quartier Kingabwa, commune de Limete, après avoir été atteint par une balle perdue. Les coups de feu, dont l’origine reste pour l’instant inexpliquée, ont retenti sur l’avenue Lobo, semant la panique parmi les habitants. La victime, un riverain, a été mortellement touchée alors qu’elle tentait de regagner son domicile. Cet événement tragique a suscité une vive émotion dans le quartier, où les habitants dénoncent l’aggravation de l’insécurité dans la capitale et appellent les autorités à renforcer les dispositifs de protection. Par ailleurs, les policiers impliqués dans les tirs sont actuellement en fuite. Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur cette affaire et identifier les responsables.
Haut-Katanga : Blaise Kilimbalimba officiellement nommé à la tête de la police provinciale
Le général Blaise Kilimbalimba a officiellement pris les rênes de la police du Haut-Katanga ce lundi 2 juin 2025, lors d’une cérémonie de passation avec son prédécesseur, le général Dieudonné Odimba, au commissariat provincial de Lubumbashi. Nommé par ordonnance présidentielle le 23 avril dernier, le nouveau commandant a exprimé sa profonde gratitude envers le président Félix-Antoine Tshisekedi pour la confiance placée en lui. Dans son allocution, le général Kilimbalimba a également remercié la Première ministre ainsi que l’ensemble du gouvernement, en soulignant particulièrement le soutien du ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières, essentiels à la réussite de sa mission. La remise officielle de l’étendard, symbole fort de cette prise de fonction, sera présidée prochainement par le Gouverneur Jacques Kyabula Katwe. Avant cette nomination, le général Kilimbalimba occupait le poste de commissaire à Kinshasa, d’où il est appelé à relever de nouveaux défis dans cette province stratégique du Haut-Katanga.
Haut-Katanga : Le SYNEEPA organise une marche à Lubumbashi pour protester contre l’assassinat de l’enseignant Kasongo Kitwa
Le Syndicat National des Enseignants des Écoles Privées Agréées (SYNEEPA) du Haut-Katanga appelle à une marche de protestation le 4 juin 2025 à Lubumbashi, suite à l’assassinat non élucidé de Kasongo Kitwa, enseignant au Collège Guy Amani, survenu le 23 mai dernier. Dans une lettre adressée aux médias, le SYNEEPA dénonce le silence et le manque de réaction des autorités provinciales de l’Éducation et de la Nouvelle Citoyenneté, pointant notamment l’absence de condoléances officielles, de visites sur le lieu du drame et surtout l’absence d’ouverture d’une enquête pour identifier les auteurs de ce crime odieux. La manifestation prévoit un parcours symbolique, partant des rues de Lubumbashi, passant par le gouvernorat et l’Assemblée provinciale, pour s’achever devant le parquet général du Haut-Katanga où seront remis des mémorandums exigeant justice et sécurité pour les enseignants. Ce mouvement traduit une profonde inquiétude quant à la protection des enseignants dans la région et un appel pressant à la responsabilité des autorités face à l’insécurité grandissante.