Jean de Dieu Mukendi, journaliste sportif à la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), a été acquitté après une détention de 24 heures au Parquet général de Kinshasa-Kalamu. Son arrestation, survenue le lundi 10 mars, faisait suite à des critiques acerbes qu’il avait formulées à l’encontre de la gestion de la Fédération Congolaise de Basketball (FEBACO), qui l’accusait de diffamation et d’outrage. Mukendi, reconnu pour ses analyses incisives sur le basketball congolais, avait dénoncé des pratiques qu’il considérait préjudiciables au sein de la fédération, notamment en matière de gestion financière et administrative. Ses remarques ont entraîné une réaction rapide de la FEBACO, qui a décidé de porter plainte. Sa libération, intervenue le mardi 11 mars, a été saluée comme une victoire pour la liberté de la presse, grâce à l’intervention d’un large éventail de journalistes, défenseurs des droits humains et acteurs du milieu sportif. Toutefois, cet incident soulève des préoccupations quant aux pressions exercées sur les journalistes en République Démocratique du Congo, notamment lorsqu’ils osent critiquer les institutions sportives.
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Bunia : Les jeunes de Kindia menacent de manifester pour l’asphaltage de leurs routes
Les jeunes du quartier Kindia, situé au sud-est de Bunia en Ituri, ont exprimé leur détermination à descendre dans la rue si les autorités ne répondent pas à leur demande d’asphaltage des routes. Lors d’une déclaration faite le 11 mars, ils ont appelé le gouvernement provincial à inclure leur quartier dans le projet de modernisation des voiries urbaines, en exigeant un traitement équitable par rapport aux autres quartiers bénéficiaires. « Nous demandons aux autorités d’asphalter les rues de Kindia, sinon nous serons contraints de manifester », a déclaré un jeune lors d’une interview accordée à congopresse.net. Les manifestants dénoncent une injustice dans la répartition des ressources, soulignant que certains quartiers ont reçu plusieurs kilomètres de routes asphaltées, tandis que Kindia est laissé pour compte. Par ailleurs, les anciens sages de Kindia, souvent accusés d’entraver le développement de leur quartier, ont rejeté ces allégations. Dans une interview exclusive, Monsieur Awusa Dieu-merci, chef d’avenue et sage local, a affirmé que les anciens n’étaient pas responsables du blocage des projets d’asphaltage et a exhorté le gouverneur à tenir ses promesses concernant l’amélioration des infrastructures. Rappelons qu’en 2021, le Gouverneur Militaire de l’Ituri avait lancé un projet ambitieux d’asphaltage à Bunia, financé par le gouvernement congolais et exécuté par l’entreprise MONT GABAON SARLU. Les jeunes de Kindia espèrent désormais que leur quartier sera enfin pris en compte dans cette initiative cruciale pour leur développement.
RDC : Monseigneur Donatien Sholé recadre sévèrement le pasteur Albert Kakienza
Le porte-parole de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), Monseigneur Donatien Sholé, a vigoureusement réagi aux accusations du pasteur Albert Kakienza concernant l’objectif des démarches entreprises par l’Église catholique et protestante face à la crise sécuritaire à l’Est du pays. Dans une intervention médiatique, le pasteur Albert Kakienza avait affirmé que, lors d’une réunion des confessions religieuses, Monseigneur Donatien Sholé aurait déclaré que les consultations politiques menées conjointement par la CENCO et l’Église du Christ au Congo (ECC) visaient à préparer la succession de Félix Tshisekedi à la tête du pays. En réponse, Monseigneur Sholé s’est dit surpris par ces allégations, rappelant que le pasteur Kakienza n’avait même pas assisté à ladite réunion. “Il n’a jamais été question que ces consultations soient menées pour celui qui viendra après Félix Tshisekedi. Ces travaux sont destinés à servir tous les gouvernants qui se succéderont, y compris, bien sûr, celui qui est actuellement au pouvoir. Faut-il être particulièrement intelligent pour comprendre cela ?”, a répliqué dans une interview accordée à un média local. Le porte-parole de la CENCO a également interpellé les autorités congolaises sur la nécessité d’établir des critères rigoureux, basés notamment sur le quotient intellectuel, pour accéder à la direction d’une église.
Ituri : Lutte contre la toxicomanie, une priorité de l’administrateur militaire d’Irumu en 2025
L’administrateur militaire du territoire d’Irumu, le colonel Nsiro Simba, a réaffirmé ce mardi 25 février sa volonté de mettre fin à la consommation abusive de boissons fortement alcoolisées parmi la jeunesse de sa juridiction. « Il est impératif de lutter contre la toxicomanie. Nous avons constaté que la jeunesse s’adonne à une consommation excessive de boissons alcoolisées », a-t-il déclaré lors d’un échange avec la presse à Irumu, en province de l’Ituri. Face à ce fléau, l’autorité territoriale annonce des mesures strictes qui seront mises en œuvre dans les prochains jours afin de freiner l’usage excessif de ces substances nuisibles à la santé et à la sécurité publique. « Cette fois-ci, nous allons prendre des mesures fermes. Si en 2024 cette problématique n’était pas une priorité, en 2025, elle figure parmi nos axes d’action majeurs. Des mesures drastiques sont déjà intégrées à notre plan d’action sécuritaire », a précisé le colonel Nsiro Simba. L’administrateur militaire invite toute la population à s’unir derrière cette lutte afin d’éradiquer définitivement ce phénomène, qu’il considère comme l’une des principales causes de l’insécurité dans le territoire d’Irumu.
Ituri : 40 prisonniers libérés de la prison centrale de Bunia suite à la grâce présidentielle
Au total 40 prisonniers condamnés ont été libérés ce mardi 25 février à la prison centrale de Bunia par les juridictions civile et militaire de l’Ituri pour se conformer aux mesures de la grâce présidentielle signée au mois de décembre 2024. Parmi ces 40 personnes libérées l’on compte 22 militaires, 4 policiers et 14 civils dont 3 femmes qui ont purgé au moins 3/4 de leurs peine capitale. D’après le lieutenant colonel Camille Nzonzi, directeur de la prison de Bunia, ces 40 ex prisonniers libérés constituent la première phase d’exécution de cette mesure prise par le président en décembre 2024. « C’est l’exécution des mesures de la grâce présidentielle qui a été déjà signée depuis le mois de décembre 2024. Il y a 40 qui étaient éligibles à ces mesures de la grâce présidentielle ». Et d’ajouter : « Il y a deux séries de libération qui va se passer, les juridictions ont travaillé d’abord pour les 40 qui sont libérés aujourd’hui et pour le reste je crois dans 2 ou 3 petits matins elles feront autant », a-t-il ajouté. Le colonel Camille Nzonzi précise que ces mesures de la grâce présidentielle ne concernent que les prisonniers jugés et condamnés et ceux ayant déjà purgés 3/4 de leur peine capitale pour des infractions autres que le crime de guerre, crime contre l’humanité, assassinat, viol, participation à un mouvement insurrectionnel.
Crise à l’Est de la RDC : La Fondation Issa Hayatou réclame des sanctions contre le Rwanda
La Fondation Internationale Issa Hayatou a récemment exhorté les instances sportives mondiales, notamment la Confédération Africaine de Football (CAF) et le Comité International Olympique (CIO), à imposer des sanctions au Rwanda en raison de son soutien présumé au groupe armé M23, impliqué dans les violences meurtrières qui ravagent l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Lors d’une conférence de presse tenue le 22 février 2025, Anoi Niniba Castro, président de la fondation, a exprimé la solidarité de son organisation envers la RDC, victime des attaques du M23 et de l’ingérence rwandaise présumée. Il a qualifié ces actes de “génocide” et a exigé que la Cour Pénale Internationale (CPI) émette des mandats d’arrêt contre le président rwandais, Paul Kagame, ainsi que contre le chef du M23, Corneille Nanga, qu’il considère comme responsables de ces crimes. La fondation a également réaffirmé son soutien inconditionnel aux Forces Armées de la RDC (FARDC), aux combattants Wazalendo, ainsi qu’aux forces burundaises et sud-africaines, qui jouent un rôle crucial dans la défense de l’intégrité territoriale de la RDC face à cette agression.
Recrudescence de la criminalité à Kinshasa : Daniel Bumba affirme que la ville reste relativement stable sur le plan sécuritaire
À l’issue d’une réunion de sécurité avec le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, consacrée à l’augmentation de la criminalité dans plusieurs quartiers de la capitale congolaise, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Daniel Bumba, a tenu à rassurer la population. « Nonobstant certaines bavures sécuritaires observées ces derniers temps, la ville reste relativement stable. Toutes les mesures nécessaires sont prises pour garantir la sécurité des Kinois », a déclaré Daniel Bumba. Concernant la récente présence de criminels sur l’avenue Étienne Tshisekedi (ex-Huileries), le gouverneur a informé que les auteurs ont été arrêtés et que les enquêtes se poursuivent afin d’éradiquer ce phénomène de plus en plus préoccupant. L’Hôtel de Ville rassure la population kinoise qu’elle peut vaquer librement à ses occupations sans crainte ni panique. Il appelle également à éviter toute forme de stigmatisation, affirmant que la sécurité est sous contrôle.
Ituri : Une jeep de la police accidentée près de Komanda, un bilan lourd
Une jeep de l’unité Groupe Mobile d’Intervention (GMI) de la Police Nationale Congolaise (PNC) en provenance de Lolwa a été victime d’un accident de la circulation dans la matinée de ce mardi 18 février. Le drame s’est produit au village Bawanza, situé dans la chefferie de Walense-Vokuntu, en territoire d’Irumu, sur la RN4, entre Komanda et Mambasa. Selon des témoins rencontrés sur place, l’accident a causé la mort d’un policier et fait cinq blessés. D’après ces mêmes sources, les policiers blessés ont été évacués vers l’hôpital général de référence de Komanda pour recevoir les premiers soins, avant d’être transférés à Bunia pour une prise en charge plus adéquate. L’information a été confirmée par le major Roger Tibasima, chargé de la communication de la PNC en Ituri. « Un accident de circulation a impliqué une jeep de la police qui transportait des agents en mission vers Lolwa. Malheureusement, l’un de nos policiers a perdu la vie et cinq autres sont blessés », a-t-il déclaré lors d’un échange avec nos confrères de Buniaactualite.cd. Les causes exactes de cet accident restent à déterminer, mais plusieurs observateurs estiment que le mauvais état de la route, combiné à un excès de vitesse, pourrait être à l’origine de ce énième drame sur cet axe routier d’intérêt national.
Ituri : Face aux rumeurs sur la présence des UPDF à Bunia, la société civile appelle au calme
Dans un contexte très tendu à Bunia et en Ituri en général, marqué par l’avancée du M23 et les messages du général Kainerugaba de l’UPDF, la société civile a tenu à rassurer la population ce lundi 17 février. Elle affirme qu’aucun militaire ougandais n’est présent dans la ville. Dieudonné Lossa, son coordonnateur, a appelé le gouvernement provincial à informer la population sur la situation sécuritaire afin de dissiper toute confusion. « Étant donné que la population ne reçoit aucun message officiel contredisant ces rumeurs, cela crée une psychose. Nous déplorons cette situation, car il est crucial que la population soit fixée sur la réalité du terrain par le gouvernement », a-t-il déclaré. Concernant la prétendue présence des UPDF à Bunia, Dieudonné Lossa a précisé : « Des rumeurs circulent selon lesquelles des militaires ougandais seraient présents à Bunia. Nous reconnaissons que l’UPDF a un accord de coopération avec le gouvernement congolais, mais à ce jour, à l’exception de ceux venus discuter avec le gouverneur, aucun militaire ougandais n’est déployé à Bunia. » Le coordonnateur de la société civile, Forces vives de l’Ituri, a ainsi appelé la population au calme et à ne pas se laisser influencer par les rumeurs relayées sur les réseaux sociaux. Pour rappel, des messages attribués au général Kainerugaba, chef d’état-major général de l’armée ougandaise, circulent depuis le week-end dernier. Selon ces messages, le fils du président Museveni aurait annoncé une possible intervention de l’armée ougandaise en Ituri et donné un ultimatum de 24 heures aux groupes armés locaux pour déposer les armes. Cette situation, mal interprétée et amplifiée par les rumeurs, a provoqué une vague d’inquiétude parmi la population. Certains habitants envisagent même de quitter l’Ituri, tandis que d’autres se précipitent pour faire des réserves de vivres et de produits de première nécessité, entraînant un afflux inhabituel au marché central de Bunia ces derniers jours.
RDC : Fridolin Ambongo invite ses fidèles à déjouer une éventuelle attaque envisagée contre les paroisses catholiques
L’archevêque métropolitain de Kinshasa, Mgr Fridolin Cardinal Ambongo, a appelé, ce samedi 15 février, dans un communiqué, les chrétiens catholiques à « ne pas avoir peur et à tenir bon ». Son appel fait suite à une alerte selon laquelle un groupe de manifestants prévoit de s’attaquer aux paroisses catholiques, ce dimanche 16 février. Le cardinal Ambongo dit être au courant de cette menace et invite ses fidèles à la vigilance, à la prudence, ainsi qu’à la protection des infrastructures ecclésiastiques. « Le cardinal vous demande de ne pas céder aux intimidations. Ainsi, vous êtes priés de vous rendre demain à la messe dominicale, afin d’offrir au Seigneur notre pays », a-t-on lu dans un communiqué rendu public ce samedi 15 février par le secrétaire chancelier de l’archidiocèse de Kinshasa. Depuis plus d’une semaine, les évêques catholiques se sont engagés, aux côtés des évêques de l’Église du Christ au Congo (ECC), dans une démarche de paix. Ils ont d’abord rencontré le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, puis celui du Rwanda, Paul Kagame. Les religieux ont aussi rencontré Corneille Nangaa, chef de file de la plateforme AFC/M-23, qui sème l’insécurité dans l’Est de la RDC. Un pacte social est attendu à l’issue de ce processus mené par les évêques, visant à aboutir à une cessation des hostilités dans la partie orientale de la RDC.