RDC : Le Lualaba instaure un couvre-feu face à la flambée de la criminalité, Kolwezi en première ligne

Confrontée à une recrudescence alarmante d’actes criminels, la province du Lualaba, en République démocratique du Congo (RDC), a instauré un couvre-feu sur l’ensemble de son territoire. La mesure, officialisée par un arrêté de la gouverneure Marie Thérèse Fifi Masuka, est entrée en vigueur le lundi 27 janvier et cible particulièrement la ville de Kolwezi, où l’insécurité a atteint des niveaux critiques. Le couvre-feu, d’une durée de soixante jours, interdit tout déplacement nocturne entre 23 heures et 5 heures du matin. Seules les personnes dûment autorisées pourront se déplacer pendant cet intervalle. Cette décision radicale intervient après une montée spectaculaire de l’insécurité, marquée par des incursions répétées de bandes armées dans les domiciles de Kolwezi, semant la peur et la terreur parmi les habitants. « Cette mesure vise à répondre de manière immédiate et énergique à cette situation préoccupante », a déclaré le ministre provincial de l’Intérieur, Kaumba Mayonde Philippe. Il a ajouté que des efforts importants sont déployés pour traquer les malfaiteurs, soulignant que les récentes arrestations en témoignent. « Nous ne relâcherons pas la pression jusqu’à ce que Kolwezi retrouve la sérénité. Ceux qui refusent de respecter les règles s’exposent à des sanctions sévères », a averti le ministre. Les forces de l’ordre, appuyées par des unités de sécurité spéciales, ont intensifié les patrouilles nocturnes pour faire respecter le couvre-feu. Les autorités ont également présenté plusieurs présumés bandits arrêtés ces dernières semaines. La population de Kolwezi, malgré la contrainte que représente le couvre-feu, exprime un espoir de voir la situation s’améliorer. “Ramenez la paix, nous soutenons cette décision“, a confié un habitant de la commune de Manika, reflétant le sentiment partagé par de nombreux résidents. Le ministre de l’Intérieur a rappelé que le succès de cette initiative repose sur l’engagement de la population à respecter les consignes, soulignant que la sécurité de Kolwezi est une responsabilité collective. Le couvre-feu est présenté comme une mesure temporaire et essentielle dans la lutte contre l’insécurité, en attendant que des solutions à long terme soient mises en place pour assurer la protection durable des habitants du Lualaba.

Attaque de l’Ambassade française à Kinshasa : Lambert Mende défie Paris et rejette toute « explication »

La tension monte d’un cran entre la République démocratique du Congo (RDC) et la France. Suite à l’attaque de son ambassade à Kinshasa, Paris a exigé des explications du gouvernement congolais, une requête à laquelle le député national Lambert Mende a répondu avec une fermeté sans équivoque. Lambert Mende a rejeté catégoriquement l’idée de devoir des comptes au ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot. « Si la France souhaite des éclaircissements, son ministre doit se rendre à Kinshasa et s’adresser directement au peuple congolais », a déclaré Mende, signifiant ainsi qu’il ne considérait pas Paris comme un interlocuteur légitime dans cette affaire. Il a par ailleurs indiqué l’absence de réciprocité de la part de la France, en rappelant que la RDC n’avait jamais exigé d’explications après l’attaque de son ambassade à Paris. Le député congolais a pointé du doigt un “deux poids deux mesures” dans les réactions internationales. Il a suggéré à la France de “se tourner vers le Rwanda”, accusé de soutenir le M23, pour mieux appréhender la situation géopolitique de la région. Une manière de renvoyer Paris à son propre rôle et à sa compréhension des enjeux de la crise actuelle. Dans un contexte de conflit armé et de tensions internes, Lambert Mende a réaffirmé que la priorité du gouvernement congolais demeure la gestion des affaires nationales. Il a insisté sur le fait que la RDC n’était pas disposée à s’engager dans des débats extérieurs tant que ses préoccupations internes, notamment la sécurité, ne seraient pas résolues.

RDC : Le Conseil de sécurité de l’ONU sous pression, réclame des sanctions contre le Rwanda et le retrait du M23

Le Conseil de sécurité de l’ONU a été mis sous pression lors de sa deuxième réunion d’urgence consacrée à la crise en République démocratique du Congo (RDC). La ministre des Affaires étrangères congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, a lancé un avertissement sans équivoque : “Si ce conseil échoue, la rue va s’en charger“. Cette déclaration a soulevé la frustration face à l’inaction internationale, alors que les violences dans l’Est de la RDC continuent de s’intensifier. Plusieurs pays membres du Conseil, dont le Burundi, l’Angola, la Chine, l’Uruguay et la Grèce, ont clairement soutenu l’imposition de sanctions contre le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23. Ils ont également exigé le retrait immédiat du M23 du sol congolais, afin de stopper l’escalade des violences et de soulager les populations civiles. Les discussions au sein du Conseil ont révélé des divergences sur la nature des mesures à adopter. Si certains ont plaidé pour des sanctions ciblées, d’autres ont privilégié une approche diplomatique plus poussée. Cependant, tous les membres ont reconnu l’urgence d’une solution pour éviter une déstabilisation accrue de la RDC et de la région des Grands Lacs. À l’extérieur du siège de l’ONU à New York, des manifestations de Congolais, exprimant leur colère face à “l’agression rwandaise”, ont rythmé les débats. La ministre des Affaires étrangères congolaise a affiché son soutien aux manifestants, signalant la détermination du gouvernement à obtenir une issue favorable pour son pays.

RDC : Tshisekedi nomme un nouveau gouverneur militaire au Nord-Kivu, après la mort de son prédécesseur dans les combats

Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a nommé le général-major Somo Kakule Evariste comme nouveau gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu. Cette décision, annoncée par décret dans la nuit du mercredi 28 janvier, intervient après la mort du général-major Peter Cirimwami, son prédécesseur, tué au combat le vendredi 24 janvier. La province du Nord-Kivu, sous état de siège, est le théâtre d’affrontements intenses entre les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, et les forces armées congolaises et leurs alliés. La ville de Goma, capitale provinciale, a été particulièrement touchée par ces combats pendant trois jours, suscitant des craintes d’une prise de contrôle totale par les groupes rebelles. Les violents affrontements, qui ont secoué Goma entre le dimanche 26 et le mardi 28 janvier, ont engendré une situation chaotique : des tirs d’armes lourdes et légères ont résonné dans la ville, une évasion massive du centre pénitentiaire de Goma a été constatée, des pillages ont été signalés, et un nombre croissant de blessés a été transporté vers les structures de santé débordées. Le CICR a alerté sur l’urgence humanitaire à Goma. Malgré la reconnaissance par Kinshasa de la présence de l’armée rwandaise au centre de Goma, les autorités n’ont pas encore confirmé la prise de la ville par les rebelles. Cette situation sécuritaire dramatique a provoqué la colère de centaines de jeunes à Kinshasa, qui ont attaqué des représentations diplomatiques. Des manifestations ont également eu lieu à Kisangani, Beni et Bukavu.

RDC : Face à l’offensive du M23, le parti Orange du président Fiyou Ndondoboni appelle à l’unité derrière Félix Tshisekedi et salue la bravoure des FARDC

Alors que les combats s’intensifient dans l’Est de la République démocratique du Congo, le parti politique Orange a rompu le silence. Dans une vidéo diffusée lundi 27 janvier, son président, Fiyou Ndondoboni, a exprimé son soutien aux Forces armées de la RDC (FARDC) et appelé à un sursaut d’unité nationale. « Nous traversons une page sombre de notre histoire », a-t-il déclaré, tout en montrant la nécessité pour la classe politique et la société civile de se rallier au Président Félix Tshisekedi, commandant suprême des armées. Cette déclaration intervient alors que la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, est le théâtre d’affrontements entre l’armée congolaise et ses alliés, et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. M. Ndondoboni a également exprimé sa compassion pour les populations meurtries par la violence. La crise actuelle, avec des rapports de l’ONU faisant état de la présence de milliers de soldats rwandais en soutien aux rebelles du M23, a atteint un point critique. La ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, avait déjà alerté le Conseil de sécurité de l’ONU sur ces incursions, dénonçant une nouvelle escalade dans le conflit.

Kinshasa : L’ambassade américaine exhorte ses citoyens à quitter la ville face à l’escalade de la violence

L’ambassade des États-Unis à Kinshasa a émis une alerte de sécurité pressante à destination de ses ressortissants, face à la détérioration rapide de la situation sécuritaire dans la capitale congolaise. Dans un communiqué diffusé ce jour, l’ambassade appelle les citoyens américains à se mettre à l’abri et à envisager de quitter la ville dès que possible. Cette alerte fait suite à une recrudescence de la violence et des troubles dans plusieurs quartiers de Kinshasa. L’ambassade recommande aux citoyens américains de recourir aux vols commerciaux disponibles, notamment via l’aéroport international de N’Djili, pour quitter le pays. Cependant, elle martèle que l’accès à l’aéroport pourrait être perturbé par des barrages routiers et des manifestations, et incite les voyageurs à évaluer les risques avant de se déplacer. En raison de l’instabilité ambiante, l’ambassade américaine a annoncé la suspension de l’accueil du public jusqu’à nouvel ordre et la restriction de ses services consulaires. Les citoyens américains sont donc invités à suivre les consignes de sécurité des autorités américaines et à s’inscrire sur le site du Département d’État pour obtenir des informations actualisées. Les autorités américaines insistent sur la nécessité pour leurs ressortissants de faire preuve d’une vigilance accrue, de respecter les instructions des autorités locales et de prendre toutes les précautions pour garantir leur sécurité dans ce contexte incertain.

Tension à Goma : Martin Fayulu appelle à un rassemblement urgent pour la cohésion nationale

Dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire alarmante à l’Est de la République démocratique du Congo, Martin Fayulu, leader du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDE), a lancé un appel aux “pères spirituels” pour qu’ils œuvrent à un rassemblement des parties prenantes. Lors d’une réunion de crise tenue à Kinshasa dans la nuit du 27 au 28 janvier 2025, Fayulu a montré l’urgence d’un dialogue national pour trouver des solutions face à la dégradation de la situation. Martin Fayulu a critiqué le président Félix Tshisekedi pour son refus de dialoguer sur la situation du pays, affirmant que ce dernier serait tenu responsable de la déchéance du Congo. En ce qui concerne les tensions à Goma, où l’armée congolaise affronte les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, il a appelé la communauté internationale à sanctionner le Rwanda. Surnommé “soldat du peuple”, Fayulu a exprimé sa solidarité avec les populations touchées et a annoncé une marche populaire prévue ce samedi pour dénoncer “l’agression rwandaise” et soutenir l’armée congolaise.

Guerre en RDC : Charles Onana dénonce l’indifférence face à l’exécution d’un plan contre le pays

Le politologue franco-camerounais Charles Onana, auteur de “Holocauste au Congo, L’omerta de la communauté internationale” et “Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise”, a exprimé son indignation concernant la situation en République Démocratique du Congo (RDC) dans une publication sur son compte X, le 27 janvier 2025. Il a rappelé sa thèse selon laquelle les massacres à l’Est de la RDC constituent une “omerta” de la communauté internationale. « Pendant 25 ans, j’ai alerté, dénoncé le plan contre la RDC. On l’exécute maintenant et tout le monde regarde le viol d’un État et d’un peuple en silence. Congolais, vous êtes seuls face à votre destin. Luttez pour votre dignité », a-t-il écrit. Dans son ouvrage paru en avril 2023, Onana retrace l’invasion insidieuse du Congo depuis 1994, orchestrée par des milices et des troupes rwandaises sous le commandement de Paul Kagame, soutenues initialement par l’administration Clinton puis par la France de Nicolas Sarkozy. S’appuyant sur des témoignages exclusifs et des documents issus de la CIA, de la Maison Blanche, de l’Élysée et de l’Union Européenne, il révèle comment les États-Unis ont manipulé Kagame pour servir leurs intérêts en RDC et dans d’autres pays d’Afrique Centrale. Après deux décennies de recherches, Onana met en garde contre l’extermination programmée des populations locales, alors que plusieurs dirigeants régionaux et un ambassadeur européen ont été assassinés. Il dénonce l’utilisation de la terreur et du mensonge pour s’emparer des minerais stratégiques indispensables à l’industrie mondiale. Actuellement, l’armée congolaise et ses alliés affrontent les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, dans des combats intenses à Goma, capitale provinciale du Nord Kivu. Le 26 janvier 2025, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné les avancées du M23, sans toutefois mentionner le Rwanda.

Crise sécuritaire en RDC : L’Union Africaine convoque une réunion d’urgence ce mardi

La Côte d’Ivoire, présidente en exercice du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (UA), a convoqué une réunion ministérielle d’urgence prévue ce mardi 28 janvier 2025, à 14h00 (heure de Kinshasa) et 16h00 (heure d’Addis-Abeba). Cette rencontre vise à examiner les récents développements en République Démocratique du Congo (RDC) et à proposer des solutions concrètes pour rétablir la stabilité dans la région. Parallèlement, le Conseil de Sécurité des Nations Unies tiendra également une session spéciale, suite à une demande officielle des autorités congolaises. Cette mobilisation conjointe illustre l’ampleur de la crise en RDC, désormais considérée comme une question de sécurité internationale. Les tensions persistantes et la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC ont intensifié les appels pour une intervention accrue de la communauté internationale. Les réunions prévues ce 28 janvier, aussi bien au sein de l’Union Africaine qu’au Conseil de Sécurité des Nations Unies, pourraient représenter un tournant décisif. Elles alimentent l’espoir d’une mise en œuvre d’actions concrètes pour améliorer la situation sécuritaire et humanitaire dans la région des Grands Lacs.

RDC : Kinshasa réclame une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l’ONU face à l’escalade des violences à l’Est

La République Démocratique du Congo a formellement demandé la convocation d’une deuxième réunion publique du Conseil de sécurité de l’ONU, consacrée à la situation sécuritaire dans l’Est du pays. Cette requête, adressée à la présidence algérienne du Conseil, vise à obtenir un examen plus approfondi des défis sécuritaires et humanitaires qui persistent malgré une première session consacrée à la crise. Prévue le mardi 28 janvier à 15h00, heure de New York (21h00, heure de Kinshasa), cette nouvelle rencontre doit permettre d’évaluer l’impact des attaques récurrentes des groupes armés et les violations des droits de l’homme qui continuent de déstabiliser la région. Les autorités congolaises espèrent que cette deuxième session débouchera sur des mesures concrètes et immédiates pour endiguer la spirale de violence. Cette démarche fait suite à une première réunion du Conseil de sécurité, jugée insuffisante par Kinshasa, qui n’avait pas permis d’apporter de solutions tangibles à la crise. La RDC, confrontée à une recrudescence des combats et à une situation humanitaire alarmante, espère que cette nouvelle session permettra de mobiliser davantage la communauté internationale et de renforcer les efforts pour restaurer la paix et la stabilité dans l’est du pays.