Initiatives de paix en RDC : Rencontre à Doha et report des négociations à Luanda

Le 18 mars 2025, les présidents Félix Tshisekedi de la République Démocratique du Congo (RDC) et Paul Kagame du Rwanda se sont réunis à Doha, au Qatar, sous l’égide de l’émir Sheikh Tamim bin Hamad. Cette rencontre a abouti à un engagement commun en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel dans l’est de la RDC, visant à réduire les tensions persistantes dans cette région troublée. Cependant, le début des négociations prévu à Luanda entre le gouvernement congolais et le M-23 a été reporté. Ce retard fait suite au refus des rebelles de participer, en réaction aux sanctions européennes imposées à certains membres de leur coalition. Dans un communiqué publié le même jour, le gouvernement angolais a réaffirmé son engagement à faciliter ces pourparlers, soulignant que le dialogue demeure la seule voie vers une paix durable dans l’est de la RDC. Ces développements soulignent les défis persistants auxquels la RDC est confrontée et la nécessité impérieuse de restaurer la paix et la stabilité pour le bien-être de la région des Grands Lacs.

RDC : João Lourenço annonce un cessez-le-feu avant les négociations de paix entre Kinshasa et le M-23

Le Président angolais João Lourenço, médiateur dans le processus de paix pour l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), a décrété un cessez-le-feu effectif à partir de minuit, le dimanche 16 mars 2025. Cette décision vise à favoriser des négociations directes entre le gouvernement congolais et le mouvement rebelle M-23, prévues le 18 mars à Luanda, capitale de l’Angola. La présidence angolaise a précisé que le cessez-le-feu implique l’arrêt total des hostilités, y compris les attaques contre les civils et l’occupation de nouvelles positions stratégiques. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du processus de Luanda, soutenu par l’Union Africaine et la Communauté Internationale, en vue de rétablir et stabiliser la paix dans la région des Grands Lacs. Les autorités congolaises et les représentants du M-23 ont exprimé leur volonté de participer aux négociations, espérant parvenir à un accord favorisant une paix durable dans l’est de la RDC. Reste à savoir si cet appel au cessez-le-feu sera respecté dans les heures à venir.

Sanctions de l’UE contre les violences en RDC : Neuf individus ciblés

L’Union européenne (UE) s’apprête à sanctionner neuf individus impliqués dans les récentes violences en République démocratique du Congo (RDC). L’approbation officielle de ces mesures restrictives est prévue lors de la réunion des ministres européens des affaires étrangères le 17 mars. Bien que les noms des personnes concernées n’aient pas encore été révélés, cette décision s’inscrit dans un contexte de conflits armés intensifiés depuis janvier, particulièrement dans l’Est du pays. Ces affrontements opposent les forces armées congolaises au groupe rebelle M-23, soutenu par le Rwanda, qui continue de nier toute implication. Ces nouvelles sanctions s’ajoutent à celles déjà imposées par l’UE en réponse aux violations des droits de l’homme et à l’instabilité persistante en RDC. En juillet 2024, neuf personnes et une entité avaient déjà été sanctionnées pour leur rôle dans le conflit. Parallèlement, le gouvernement congolais prévoit d’envoyer une délégation aux pourparlers de paix qui se tiendront le 18 mars à Luanda, en Angola, dans le but de mettre fin aux hostilités et de rétablir la stabilité dans la région.

Dialogue avec le M-23 : Patrick Muyaya appelle à la prudence

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a abordé la question des négociations avec le M-23 lors d’un briefing mardi 11 mars, en collaboration avec le ministre des Travaux publics. Cette intervention fait suite à une déclaration de Tina Salama, porte-parole du Président de la République, qui a annoncé que le pays prenait acte de l’initiative angolaise visant à rassembler le gouvernement de Kinshasa et les groupes armés actifs dans l’Est du pays. Cette annonce a provoqué une vive réaction sur les réseaux sociaux, certains interprétant les propos de Tina Salama comme un abandon de la position ferme du président Félix Tshisekedi, qui avait jusqu’alors refusé de négocier avec les rebelles. Patrick Muyaya a précisé que le Président angolais, en tant que médiateur dans le cadre de la résolution 2773, a un rôle important à jouer. Il a également indiqué que le gouvernement congolais se prononcera prochainement sur cette initiative, tout en appelant la population à faire preuve de prudence et à « mettre de l’eau dans son vin » concernant les attentes autour de ce dialogue potentiel.

Crise dans l’Est de la RDC : Félix Tshisekedi a échangé avec Jean-Pierre Lacroix

Le chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, a rencontré, le mercredi 27 février, à la Cité de l’Union africaine, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour le maintien de la paix, afin de discuter de la crise sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ils ont notamment abordé les efforts visant à mettre fin aux hostilités et à relancer le processus diplomatique pour une paix durable. Jean-Pierre Lacroix a souligné l’importance de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée à l’unanimité, qui affirme le respect de l’intégrité territoriale de la RDC, l’arrêt des combats et la mise en œuvre des engagements des processus de Luanda et de Nairobi. Évoquant l’attentat meurtrier survenu ce mercredi à Bukavu, Lacroix a insisté sur la nécessité d’appliquer cette résolution, précisant que tous les acteurs doivent œuvrer ensemble pour la paix. Il a ajouté : « La priorité est de faire cesser les hostilités et de permettre à la diplomatie de prendre le relais pour une paix durable. » Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies a conclu en réaffirmant l’engagement de la communauté internationale en faveur de la stabilité et de la sécurité en RDC.

Le Chef de l’État congolais Félix Tshisekedi a rencontré jeudi 27 février à la cité de l’Union africaine Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations du maintien de la paix, sur une table, ils ont discuté de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. En particulier, les efforts visant à mettre fin aux hostilités et à relancer le processus diplomatique pour une paix durable. Lacroix a souligné l’importance de la résolution 27-73 du Conseil de sécurité, adoptée à l’unanimité, qui affirme ” le respect de l’intégrité territoriale de la RDC, l’arrêt des combats et la mise en œuvre des engagements des processus de Luanda et de Nairobi “. À propos de l’attentat meurtrier survenu ce jeudi à Bukavu, le diplomate français a insisté sur la nécessité d’appliquer cette résolution, précisant que tous les acteurs doivent œuvrer ensemble pour la paix, rajoutant : « La priorité est de faire cesser les hostilités et de permettre à la diplomatie de prendre le relais pour une paix durable », a-t-il conclu tout en réaffirmant la priorité de la Communauté internationale pour une paix durable.