Voici plus de vingt années que la population de l’Est est victime de l’activisme des groupes armés tant nationaux qu’étranger. La persistance de cette insécurité aussi longtemps ne peut que confirmer l’existence de complicités internes qui viennent en appui aux forces déstabilisatrices externes. Il est temps de mettre fin au silence coupable qui maintien l’Est dans ce cercle vicieux de massacres à répétition.
Pour cela nous lançons un vibrant appel au Chef de l’Etat, garant de la Nation, à prendre les mesures salvatrices suivantes :
1. Décréter l’ ETAT D’URGENCE dans l’Est (Ituri, Grand-Kivu et Katanga) avec nomination de représentants plénipotentiaires et bannir les interférences politiques
2. Traduire en justice tous les présumés complices* déjà identifiés via différents rapports et instaurer une journée commémorative pour honorer les millions de victimes
3. Professionnaliser nos forces de sécurité (FARDC, PNC et ANR) et leur doter de moyens conséquents à la hauteur des menaces sécuritaires qu’elles doivent affronter
4. Redynamiser le programme DDR-C en tenant compte des réalités congolaises et non des injonctions des bailleurs de fonds étrangers
5. Organiser des dialogues intercommunautaires francs pour garantir la cohésion nationale et la cohabitation pacifique mise en mal par les multiples conflits
6. Assurer la présence de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national en attendant la tenue effective des élections locales
7. Mettre en place un plan Marshall pour susciter le redressement économique des zones sinistrées
8. Accélérer la réforme du code foncier, principal catalyseur de beaucoup de conflits
Chacun à son niveau nous devons TOUS nous remettre en cause et travailler activement pour rompre cette spirale infernale, secourir nos compatriotes en détresse et ainsi honorer nos morts.
Hon. AYOB Député national, MASISI
