Dans une interview diffusée sur la chaîne nationale de la RDC, le président Félix Tshisekedi a répondu à quelques questions posées par sa porte-parole Tina Salama, samedi 08 juillet dans la soirée.
Cette sortie médiatique est considérée comme une autoévaluation de son mandat qui tend déjà vers sa fin. Plusieurs questions lui ont été posées notamment sur le plan social, judiciaire, sécuritaire et économique.
Concernant la justice, Félix Tshisekedi a déclaré qu’il comptait sur la justice, malheureusement les réalités pratiques sont tout autres. La justice n’aide pas le pays selon lui. « J’ai beaucoup compté sur le pouvoir judiciaire. Comme on le dit dans la bible, la Justice élève la nation. Malheureusement dans notre cas, la Justice détruit notre Nation », a-t-il regretté.
Il a également rappelé qu’en aucun cas, il est déjà intervenu comme président pour la libération des prisonniers condamnés par la justice même si beaucoup de personnes ont réfléchi de cette manière.
En rapport avec l’installation de son QG à Goma, il a promis de tout faire à partir de Kinshasa surtout grâce aux équipements technologiques mis à la disposition des militaires.
Cette sortie médiatique intervient à près de cinq mois des élections générales. Le contexte est tel que le pays continue de subir l’agression rwandaise dans sa partie Est, malgré l’instauration depuis 2021, de l’État de siège, une mesure qui était censée contribuer à réduire la force des groupes armés.
La situation sécuritaire est aussi la naissance de la milice Mobondo opérant dans la partie Ouest du pays, précisément dans le territoire de Kwamounth, dans la province de Maï-Ndombe, ainsi que la montée en puissance du phénomène Kidnapping dans la capitale congolaise qui sème la psychose au sein de la population. Des actions fortes sont attendues en vue de maitriser ces situations et favoriser la passation des élections dans un climat de sérénité.