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Est de la RDC: l’UA veut utiliser le fonds continental pour soutenir les opérations de la Force régionale

Par Yanel Yahvé

La 36ème session de la réunion des chefs d’Etat des pays membres de l’Union africaine (UA) s’est tenue du 18 au 19 février à Addis-Abeba, en Éthiopie. C’est dans cet ordre que la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, a, annoncé sa décision de vouloir renforcer la force de l’EAC à l’Est de la RDC à travers le Fonds pour la paix.

Déterminés à résoudre eux-mêmes les conflits sécuritaires dans bon nombre des pays africains, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA ont eu, au cours de ce sommet des discussions sur le conflit en République démocratique du Congo et en Libye.

Sur ces deux brûlants dossiers, surtout s’agissant de la RDC, il faut rappeler que réunis en sommet spécial, peu avant la tenue du sommet de l’UA, les chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) ont appelé au retrait des groupes armés encore actifs dans la partie orientale de la RDC de se retirer d’ici au 30 mars 2023. Ce, en vertu du calendrier élaboré par les chefs d’Etat-major des armés de ces pays, lors de leur rencontre du 9 février dernier.

Alors qu’aucune avancée essentielle n’est jusqu’ici enregistrée sur cette situation, les chefs d’Etat qui ont pris part à cette réunion se sont contentés à l’évaluation de la mise en œuvre effective des décisions précédemment prises par les Etats de la sous-région. Ils ont en outre convenu d’harmoniser pour une coordination du processus de Luanda et de Nairobi.

En dépit du fait que les discussions piétinent, un diplomate qui a requis l’anonymat estime que le fait que « Tshisekedi et Kagame se soient assis ensemble est une avancée ».

Dans ce cadre, « la conférence des chefs d’Etat a annoncé vouloir renforcer la force régionale avec le Fonds pour la paix. »

Cette idée a été développé lors de la réunion spéciale du Conseil de paix et sécurité de l’UA, qui a eu lieu en parallèle du sommet spécial de l’EAC. Pour ce faire, la « il a été décidé que ce fonds soit utilisé pour soutenir le déploiement et les opérations de la Force régionale et palier aux difficultés financières de la mission de l’UA en Somalie. »

Cependant, Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA estime que ce fonds de 300 millions de dollars américains est insignifiant pour les opérations de paix. Il s’est insurgé du fait que l’UA ne bénéficie le financement des Nations-Unies pour les opérations de paix. « Nous avons besoin de pouvoir trouver des réponses rapides aux problèmes sécuritaires du continent, pour éviter l’escalade de la violence dans certains conflits. La communauté internationale a son rôle à jouer dans ce cadre. », a-t-il insisté.

De son côté, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, présent à ce sommet a soutenu cette idée.

« Je soutiens fermement la création d’une nouvelle génération de missions de maintien de la paix et d’opérations contre les terroristes, dirigées par l’Union africaine sous mandat onusien, avec un finalement garanti et stable », a-t-il déclaré.

L’UA, elle, a insisté sur la nécessité d’avoir de façon urgente accès aux contributions statutaires de l’ONU afin de « parvenir à un financement efficace et durable des activités de l’UA en matière de paix et sécurité ».

La RDC fait face à un conflit dit d’agression dans l’Est de son territoire. C’est pour ce conflit que la Force de l’EAC est déployée.

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