En séjour à Goma, le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a échangé alternativement, ce mardi 12 avril, avec les députés provinciaux du Nord-Kivu, les chefs traditionnels ainsi que la société civile.
Au menu de tous ces échanges, la situation sécuritaire dans cette province, son développement, ainsi que la situation humanitaire, annonce la primature.
D’après l’honorable Robert Habinshuti Seninga, chef de la délégation des députés provinciaux, ils sont passés, avec le chef du gouvernement, aux cribles la situation sécuritaire, humanitaire et judiciaire de la province du Nord-Kivu.
« Nous venons d’échanger avec le premier ministre, sur la situation sécuritaire, sur la situation humanitaire, que traverse la population du Nord-Kivu mais aussi sur le développement de la province, sans oublier aussi la situation judiciaire. Sur la situation sécuritaire, comme vous le savez, la province du Nord-Kivu est en proie à l’insécurité causée par les groupes armés étrangers, les ADF, les FDLR mais aussi les locaux, les M23 qui ont attaqué dernièrement, qui ont déversé des milliers des populations dans la rue mais aussi dans les pays voisins. Dans le territoire de Beni, les ADF ont attaqué Mobili. Les populations se sont déversées en Ouganda », a-t-il déclaré.
De ce qui précède, Robert Habinshuti Seninga indique qu’ils ont demandé au premier ministre de s’impliquer pour que cette population qui vit dans une situation désastreuse soit assistée humanitairement et aussi faire de son mieux afin que la sécurité soit rétablie pour que la population rentre chez elle.
Pour sa part, le chef de la chefferie Bahonde a également annoncé qu’ils ont déposé « un mémo dans lequel nous avons proposé une piste des solutions pour arriver à une paix durable ».
Le président de la société civile John Bayene Balingene a, quant à lui, fait savoir que cette rencontre avec le chef du gouvernement était une occasion de lui faire part de certaines recommandations en rapport avec l’état de siège.
« Le premier ministre est dans une mission d’évaluation de la situation qui prévaut ici à l’Est, surtout l’état de siège qui a été décrété par le Chef de l’Etat l’année passée en mai. Bientôt dans un mois ça fera une année que nous sommes sous état de siège. Nous, société civile, avons évalué l’état de siège et nous avons donné notre analyse et avons donné des recommandations concernant l’état de siège », a-t-il confié.