Les clubs congolais engagés dans les compétitions interclubs de la Confédération Africaine de Football (CAF) peinent à défendre les couleurs de la République Démocratique du Congo. Entre désillusions et contre-performances, le Tout-Puissant Mazembe et Maniema Union traversent une saison compliquée, marquée par des résultats décevants.
*TP Mazembe : L’ombre d’une gloire passée*
Le Tout-Puissant Mazembe, considéré comme l’un des clubs les plus prestigieux d’Afrique, n’est plus que l’ombre de lui-même cette saison. Placés dans le groupe A de la Ligue des Champions de la CAF, les Corbeaux de Lubumbashi pointent à la dernière place après quatre journées, avec seulement deux maigres points récoltés.
Mazembe a subi deux défaites face à Al Hilal du Soudan et aux Young Africans de Tanzanie lors de la quatrième journée. Ce bilan inquiétant compromet sérieusement les chances de qualification des Lushois, qui doivent impérativement remporter leurs deux derniers matchs pour espérer se qualifier pour le prochain tour.
*Maniema Union : Une surprise qui s’essouffle*
Dans le groupe B, Maniema Union, qualifié pour la Ligue des Champions après une performance notable en championnat, était perçu comme le « petit poucet ». Cependant, lors de la phase aller, le club de Kindu a surpris en tenant tête à des adversaires redoutables comme Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud), Raja Casablanca, et FAR Rabat (Maroc), décrochant trois matchs nuls.
Malheureusement, cette belle dynamique s’est essoufflée lors de la phase retour. Le 4 janvier, Maniema Union s’est incliné 2-0 à Rabat face à l’AS FAR, une défaite qui relègue le club à la dernière place du groupe. Pour rester en course, Maniema Union devra impérativement se ressaisir dans les prochaines rencontres.
*Une crise structurelle pointée du doigt*
Au-delà des performances sur le terrain, plusieurs analystes sportifs estiment que les difficultés des clubs congolais en interclubs de la CAF sont symptomatiques de problèmes structurels plus profonds.
« Les problèmes actuels rencontrés par nos clubs révèlent un déséquilibre flagrant au sein de notre championnat national. Les clubs congolais manquent de régularité dans leurs compétitions locales, ce qui affecte leur préparation et leur compétitivité au niveau continental », explique un analyste sous couvert d’anonymat.
Il poursuit : « Contrairement à l’Europe, à l’Afrique du Nord ou à d’autres pays subsahariens, où les championnats se déroulent de manière continue, en RDC, les clubs comme Mazembe et Maniema Union refusent même de participer au championnat national. Ce dernier, pourtant essentiel pour maintenir la forme des joueurs et représenter dignement le pays, est souvent délaissé au profit d’excuses prétendument professionnelles. »
Alors que les phases de groupes s’acheminent vers leur conclusion, l’heure est grave pour les deux représentants congolais. Les prochaines rencontres seront décisives non seulement pour leur avenir dans la compétition, mais aussi pour l’image du football congolais sur la scène continentale.
Espérons que ces échecs serviront de leçon pour une meilleure organisation et un retour à une régularité compétitive, essentielle pour hisser le football congolais à la hauteur de ses ambitions.