Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima, a animé ce mardi 3 mai, à Gbadolite, un cadre de concertation au cours duquel il s’est livré à un exercice de questions-réponses avec le gouverneur de province, les membres du bureau de l’Assemblée provinciale et les députés provinciaux, le maire de la ville et également les autorités ecclésiastiques et les représentants de la société civile, des partis politiques et autres organisations non gouvernementales.
Denis Kadima a, d’entrée de jeu, exprimé ses vifs remerciements à l’assemblée et les a fait savoir que tous ses collègues sont sur terrain dans d’autres parties du pays en se pliant aux mêmes obligations. Le numéro un de la centrale électorale a rassuré les parties prenantes de ce que la Ceni travaille en fonction des échéances électorales de 2023, les invitant à s’approprier le processus électoral.
‘’La Ceni est heureuse de vous recevoir pour vous associer au processus électoral qui n’est pas une affaire de la Commission électorale nationale indépendante seule. Sans les parties prenantes que vous êtes, nous ne pourrons pas organiser les élections. Il est donc important que nous puissions vous rencontrer pour vous écouter et poser des actes qui répondent à vos attentes. Ce cadre, nous l’appelons cadre de concertation et non d’information. Nous nous concertons. Vous avez le souci de nous parler, et nous, on essaie de répondre. Et là où on n’a pas de réponses, on va s’efforcer de les trouver. Parce que la Ceni est l’organisatrice des élections, elle est en même temps à votre service. Nous sommes indépendants mais aussi redevables. Donc nous sommes vos serviteurs. La nouvelle équipe que je dirige a été investie 28 mois après la fin du mandat de l’équipe précédente », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « vous devez comprendre que nous avons accumulé un grand retard, et sans doute quand vous écoutez les politiciens, la société civile, les partenaires, tout le monde dit qu’on veut des élections en 2023, personne ne tient compte du fait qu’on est là 28 mois plus tard que la date qu’il fallait. Mais cela ne nous empêche pas de travailler en fonction de 2023. C’est aujourd’hui une occasion de vous dire que ceux qui ont encore des doutes et qui pensent que la Ceni veut glisser qu’ils se trompent parce que nous travaillons en fonction de 2023. Et durant le dernier trimestre de 2023, ce pays aura ses 4e élections générales. Il ne faut pas qu’il y ait des doutes’’, rassure le président Denis Kadima.
Son intervention a engendré un vrai débat à cœur ouvert : des questions d’une part et des réponses de l’autre et Denis Kadima s’y est prêté de bonne grâce en jetant la lumière sur des préoccupations exprimées par l’auditoire.
La satisfaction pouvait se lire sur des visages visiblement enchantés, comme l’a témoigné le président des organisations de la société civile du Nord-Ubangi, Taylor Taima. Ce dernier souhaite voir les assurances du président de la Ceni se matérialiser et affirme que cet échange va consolider l’unité nationale.
‘’Nous nous sommes appropriés le processus. Nous avions un peu de doutes, mais comme le président est arrivé, il nous a présenté sa vision, il a fait voir les problèmes et les défis, et nous avons dit que comme c’est une commission qui concerne la population, nous nous sommes appropriés cette commission, mais nous demandons à ce que tout ce qu’il a dit puisse se réaliser et que ceux qui ont le pouvoir de lui donner les moyens pour que nous puissions aller aux élections le fassent. Nous sommes très satisfaits et honorés de sa présence et ce qu’il nous a dit nous a touchés et on a eu des échanges fructueux. Nous pensons que ça va consolider l’unité nationale et surtout les élections qui seront apaisées, transparentes et démocratiques’’, a-t-il confié.
En toute convivialité, tous les participants ont pris un infini plaisir à partager le cocktail clôturant ce cadre de concertation. Ainsi, le président de la Ceni et toute sa délégation ont repris la voie menant à l’aéroport international de Moanda pour regagner Kinshasa.