À l’approche de la saison des pluies, Kinshasa se transforme en vaste chantier. Des travaux de réhabilitation routière ont été lancés dans plusieurs artères stratégiques de la capitale congolaise, de l’avenue Kasa-Vubu à Huilleries, en passant par Pont-Gabi, Gambela, l’Enseignement ou encore Bumbu. Objectif du gouvernement central : fluidifier la circulation et désengorger les grands axes, régulièrement paralysés dès les premières précipitations.
Mais sur le terrain, la réalité est contrastée. Si les efforts sont salués, leur exécution soulève de nombreuses interrogations. Chauffeurs, riverains et observateurs pointent une gestion précipitée, peu adaptée à l’urgence climatique.
« Si les ingénieurs ne sont pas mieux soutenus, la pluie va tout balayer », prévient Luzeka, chauffeur de taxi. Même son de cloche du côté de Yvette Nduenga, résidente de Kasa-Vubu : « Ces chantiers simultanés ralentissent le transport, font flamber les prix. On aurait pu planifier autrement ».
Autre dérive : au rond-point Victoire, des vendeurs ont investi une partie du chantier, improvisant un marché en plein cœur des travaux. Une occupation informelle qui entrave le passage et retarde les engins.
En somme, Kinshasa semble engagée dans une course contre la montre. Si l’initiative est salutaire, elle exige désormais rigueur, coordination et efficacité pour éviter que les premières pluies ne réduisent ces efforts à néant.
Nathan Kumba
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