Alors que la condamnation de Constant Mutamba à trois ans de servitude pénale continue de diviser l’opinion, certains acteurs du monde académique y voient un signe de bonne santé du système judiciaire congolais. C’est le cas de Dody Biokisa Mfumu, enseignant d’université et chercheur en droit, qui affirme que « la sentence est juste » et que « la justice a fonctionné normalement ».
Pour ce spécialiste du droit, la décision de la Cour de cassation repose sur des fondements légaux solides. Il reproche à l’ancien ministre de la Justice d’avoir détourné des fonds publics initialement destinés à l’indemnisation des victimes, pour les affecter à la construction d’une prison. « Il ne pouvait pas prendre cet argent et l’utiliser autrement. L’usage des deniers publics est régi par des règles strictes », martèle-t-il.
Dody Biokisa rappelle par ailleurs que le verdict est définitif : « La Cour a statué en dernier ressort. À ce stade, seul le Président de la République peut accorder une grâce ».
Enfin, il considère cette affaire comme un signal fort envoyé à ceux qui doutent encore de l’efficacité des institutions judiciaires du pays. « Il faut faire confiance à la justice. Elle a fonctionné comme il se doit dans ce dossier », conclut-il, tout en plaidant pour un renforcement de son indépendance.
Une prise de position qui contraste avec les nombreuses critiques dénonçant un procès à visée politique.
Nathan Kumba
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