La Cour de cassation a tranché. Ce mardi 2 septembre 2025, l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba Tungunga, a été condamné à trois ans de servitude pénale pour détournement de fonds publics. En cause : une attribution jugée frauduleuse d’un marché de 19 millions de dollars destiné à la construction d’un centre pénitentiaire à Kisangani.
En plus de la peine de prison, la Cour a prononcé à son encontre une interdiction de voter et d’être éligible pendant cinq ans. Le verdict, bien que moins sévère que les dix ans requis par le ministère public, reste un coup dur pour cet acteur politique en pleine ascension, qui n’a cessé de clamer son innocence tout au long de la procédure, affirmant que les fonds n’avaient jamais été décaissés.
Aux abords de la Cour, un important dispositif sécuritaire a empêché les partisans de Mutamba de s’approcher du palais de justice. Déçus, certains dénoncent un procès à motivation politique, évoquant une volonté manifeste d’écarter une figure montante de l’opposition.
Dans les coulisses du pouvoir comme dans les rangs de l’opposition, le jugement alimente le débat sur l’indépendance de la justice, la gestion des deniers publics et les dynamiques politiques internes à la majorité.
Nathan Kumba
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