Le député national Willy BOLIO EMINA a conduit une grande délégation composée des déplacés et chefs coutumiers du territoire de Kwamouth, le vendredi 28 avril dernier au quartier général de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Congo ( MONUSCO ). Et ce, pour solliciter l’intervention de cette mission onusienne à Kwamouth dans la province du Mai-Ndombe, pour imposer la paix.
Lors des échanges de cet élu avec le personnel de la MONUSCO accompagnés de quelques chefs coutumiers, un mémorandum a été adressé au Secrétaire Général des Nations, sollicitant l’application du chapitre VII de la charte des nations Unies.
Selon les signataires du mémorandum, ce document , « c’est pour imposer la paix ; une enquête indépendante pour établir des responsabilités ; la sortie par contrainte de tous ces criminels des villages, forêts et de tout l’espace Teke qu’ils occupent ; l’organisation d’un tribunal spécial sur ces actes d’épuration ethnique ; la mise en place des conditions maximales de paix et de Sécurité en vue d’assurer le retour des déplacés et des réfugiés ; la mise en place d’un mécanisme de réconciliation et d’acceptation mutuelle pour éviter que ce conflit se transmette de générations en générations».
Le député national Willy BOLIO , des coutumiers et plusieurs déplacés de la tragédie du territoire de Kwamouth, ont en qualités des signataires dudit rappeler ce qui se passe dans leur province.
«Nous avons adressé un mémorandum au Secrétaire Général des Nations Unies pour lui faire voir que c’est depuis juin 2022 que le peuple Teke est massacré avec atrocité en RDC, principalement dans les territoires de Kwamouth, Bagata ainsi que dans la Commune de Maluku à Kinshasa, par une milice tribale de la tribu Yaka ;
On compte aujourd’hui plus de 2.000 morts ; de milliers des blessés, des déplacés et réfugiés qui vivent tous dans les conditions inhumaines et déplorables ; les tentatives d’être reçus par les autorités du pays n’aboutissent pas, alors que les mêmes autorités reçoivent jour et nuit, et ce publiquement, les personnes qu’on accuse comme auteurs et co-auteurs ;
Cette milice a même tué les militaires, ce qui a poussé parfois le gouvernement à intervenir et, arrêter quelques assaillants qu’on a enrôlés dans l’armée au lieu de les traduire en Justice ;
Plusieurs villages des Tekes sont aujourd’hui occupés par ces criminels», peut-on lire dans le mémo.
Devant la presse, à l’issue du dépôt de mémorandum, Willy BOLIO a précisé qu’il y a «épuration ethnique de la tribu Teke par une milice tribale Yaka, donc, actes délibérés de génocide ; l’inefficacité avéré sinon complice du Gouvernement de la République; qu’il y a violation massive et flagrante des droits Humains, qu’il y a rupture de la paix dans cette partie du territoire national».