L’Association Congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), invite la justice congolaise à se saisir du dossier relatif aux dérapages des agents de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) dans l’enquête qu’ils mènent chez Access Bank. L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) dit être informée par un communiqué fait dans la ville province de Kinshasa, mardi 15 décembre dernier, à travers les réseaux sociaux, des dérapages inacceptables dont se seraient rendus coupables certains agents de l’Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption dans l’exercice de leurs missions. Pour cause, ces agents auraient été filmés par des caméras de surveillance en fragrant délit de corruption. Face à la gravité des faits, ACAJ recommande aux instances judiciaires de se saisir de ce dossier aux fins d’enquêter, identifier les auteurs et les sanctionner conformément à la loi. Cette Ong de défense des droits de l’homme déplore le fait que le Coordonnateur de ladite Agence tente, sans convaincre, de minimiser les actes repréhensibles commis par ses collaborateurs dûment identifiés et filmés par les caméras de surveillance d’Access Bank en pleine opération de perception d’argent, présentée comme paiement d’un acompte sur la caution devant conduire à la mise en liberté provisoire du Directeur Général d’Access Bank, M. Arinze, irrégulièrement détenu par les services de l’APLC ACAJ rappelle que les agents de l’APLC ont la qualité d’Officier de Police Judiciaire (OPJ) et de ce fait doivent recourir aux services des magistrats du Parquet compétent pour tout acte devant toucher à la mise en œuvre de l’action publique. Ces derniers ne doivent nullement se substituer en Parquet, ni juridiction de jugement. ACAJ condamne la procédure engagée qui va à l’encontre de la promotion d’une culture de la transparence, de l’intégrité et de la responsabilité dans la vie publique. Par ailleurs, ACAJ insiste sur le fait que le Coordonnateur de l’APLC doit travailler avec les instances judiciaires et les acteurs de la Société Civile impliqués dans la lutte contre la corruption et la promotion de l’Etat de droit. Ce qui permettra au responsable de cette agence d’élaborer des outils d’enquête conformes à sa compétence, à la procédure pénale congolaise et aux limites des attributions des OPJ. Héritier Lelo
Day: December 16, 2020
Union Sacrée: « Un changement qui attire tout le monde n’est pas capable de changer l’avenir des congolais » (JC Katende)
Si la vague d’adhésion à l’Union sacrée observée depuis le dissolution de la coalition FCC-CACH, suivie de la déchéance du bureau de l’Assemblée nationale fait de joie pour les uns, il n’en est pas le cas pour les autres. Jean-Claude KATENDE, président de l’Association africaine de défense de droit de l’homme (ASADHO) est de ceux-là qui s’inquiètent et s’interrogent sur ce que peut apporter, en terme du bien, une organisation qui attire tout le monde. Dans un tweet ce mercredi 16 décembre, Jean-Claude Katende émet des réserves quant à la capacité pour l’Union sacrée, d’opérer le changement en vue de répondre aux attentes du peuple congolais. « Un changement politique qui attire tout le monde n’est pas un changement capable de changer l’avenir des congolais », a-t-il écrit, avant d’ajouter : « un jour quelqu’un me donnera raison ». Il faudra préciser que le président de l’Asadho n’est pas le seul à s’inquiéter à ce sujet. Dans un autre tweet, l’homme politique congolais Alain Daniel Shekomba, a de son côté émis les mêmes réflexions. Pour lui: « la loyauté s’achète avec le verbe pas avec l’argent. Tout ce qui s’achète avec l’argent reste en vente et attend un prochain acheteur », a-t-il déclaré. Ce candidat malheureux à la dernière présidentielle tenue en RDC a indexé la corruption présumée, lors de la déchéance du bureau Mabunda, qui a vu plusieurs députés et regroupements politiques membres du FCC, majoritaire au parlement, adhérer à l’Union Sacrée en vue de donner une nouvelle majorité au président Tshisekedi. Ce dernier a accusé ses alliés du FCC de bloquer sa gouvernance, deux ans après son élection à la tête de la RDC. Giscard Havril
RDC: Lutte contre la deuxième vague de Covid-19, le gouvernement instaure le couvre-feu dès ce vendredi
Des mesures pour la lutte contre la deuxième vague de la pandémie de Coronavirus seront renforcées sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo dès ce vendredi 18 décembre 2020. Telle est la décision prise par les autorités congolaises. C’était lors de réunion présidée par le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi, tard dans la soirée de ce mardi 15 décembre au Palais de la Nation. Les membres du Comité multisectoriel de lutte contre la covid-19 ont pris par à cette réunion, apprend l’Agence congolaise. Le couvre-feu de 21 heures à 5 heures du matin est l’une de ces mesures qui seront d’application en début du week-end prochain sur toute l’étendue du pays, indique-t-on. À cela s’ajoute l’application stricte des gestes barrières , notamment le port obligatoire des masques, la distanciation physique, le lavage des mains et la prise de température, l’interdiction des marches publiques, des productions artistiques et des kermesses; l’interdiction des cérémonies festives et des réunions de plus de dix personnes. Et ce n’est pas tout. Il est également préconisé la poursuite des compétitions sportives à huis-clos; le transport des dépouilles mortelles directement au lieu d’hunimation, sans aucune autre cérémonie; le fonctionnement des églises et des débits de boissons avant le couvre-feu, en respectant scrupuleusement les gestes barrières; le respect strict des gestes barrières dans tous les lieux publics et dans les transports publics et privés, à savoir les véhicules, les trains, les avions, les motos …; le report à une date ultérieure de reprise des cours au niveau de l’Enseignement supérieur et universitaire. Des vacances de Noël anticipées Les vacances scolaires sont anticipées dès ce vendredi 18 décembre 2020, révèle encore l’ACP. La poursuite de test obligatoire pour les voyageurs internes et ceux en provenance de l’étranger ainsi que ceux en partance pour l’étranger. Autorisation spéciale de l’autorité provinciale Ces mesures n’en finissent pas là. La circulation pendant le couvre-feu des personnes munies de l’autorisation spéciale de l’autorité provinciale, à l’exception des personnes se trouvant dans la situation d’urgence sanitaire et le contrôle strict de l’application de la présente mesure par la Police nationale congolaise, telle est l’une des innovations de lutte contre cette deuxième vague. Cependant, plusieurs questions pendantes demeurent. L’on se pose la question de savoir, si le couvre-feu n’est pas si tôt, lorsqu’on sait les difficultés qu’éprouvent les kinois pour atteindre leurs habitations, dans une ville où l’on inonde les arrêts de bus jusque 23 heures. Giscard Havril