Le monde du catch congolais est en deuil. Edingwe Moto Na Ngenge, célèbre catcheur et ancien champion du Congo, est décédé ce lundi 13 janvier 2025 au Maroc, après une longue bataille contre le cancer. Evacué d’urgence au Maroc le 12 décembre 2024 pour recevoir des soins médicaux appropriés, Edingwe n’a malheureusement pas survécu à cette épreuve. Son retour était attendu avec impatience, car l’État congolais avait prévu de lui rendre hommage à l’occasion de la célébration de ses 50 ans de carrière. Originaire de la commune de Matete à Kinshasa, Edingwe Moto Na Ngenge a marqué les esprits par ses combats spectaculaires, tant sur les rings congolais qu’internationaux. Il restera à jamais une figure emblématique du catch en RDC, ayant conquis le cœur de nombreux fans au fil des ans.
Day: January 13, 2025
Conflit à l’Est de la RDC : Paul Kagame dédouane Kigali et pointe l’Ouganda comme foyer du M23
Accusé de soutenir la rébellion du M23 en RDC, le président rwandais Paul Kagame a fermement rejeté ces allégations lors d’une conférence de presse à Kigali. Il a renvoyé la responsabilité de la crise sécuritaire aux autorités congolaises et a affirmé que le mouvement rebelle avait pris naissance en Ouganda. Face aux accusations persistantes d’implication rwandaise dans les combats qui ravagent l’Est de la RDC, Paul Kagame a haussé le ton. Il a insisté sur le fait que le conflit était une affaire interne congolaise, exhortant Kinshasa à assumer ses responsabilités au lieu de chercher des boucs émissaires. Il a notamment déclaré : « Si le gouvernement de la RDC n’est pas encouragé à prendre ses responsabilités à l’égard de son peuple et de son pays, et que tout le monde se joint à lui pour jeter la responsabilité de ses problèmes sur les autres, comment voulez-vous que le Congo s’attaque à ses problèmes qui nous affectent tous ? ». Ces propos contredisent un rapport d’experts de l’ONU qui affirme la présence de milliers de soldats rwandais en RDC en soutien au M23. Kagame a balayé ces accusations d’un revers de main, en attribuant l’origine de la rébellion à l’Ouganda, pays voisin de la RDC. Il a souligné que les leaders et une majorité des combattants du M23 avaient trouvé refuge en Ouganda en 2012, ajoutant : « Les combats ont été lancés par le principal groupe qui se trouvait en Ouganda, alors comment cela est-il devenu un problème rwandais ? ». Alors que les combats se poursuivent dans la région de Masisi, à l’ouest de Goma, l’armée congolaise, appuyée par des milices locales, tente de reprendre les territoires occupés par le M23. La position de Kagame, qui cherche à dédouaner son pays, promet de nouvelles tensions dans une région déjà instable.
Kinshasa : Démantèlement d’un réseau de falsification de saucisses à base de viandes variées “chat, chien, rat lézard..”, en provenance de Goma
La police congolaise a démantelé un réseau criminel à Kinshasa, impliqué dans la production de saucisses frauduleuses à base de viandes mixtes, notamment de bœuf, porc, chat, chien, rat et lézard, présentées comme des « saucisses en provenance de Goma ». Opérant dans le quartier Kingabwa de la commune de Limete, ce groupe a été intercepté par les forces de l’ordre. Selon les déclarations de deux membres du réseau, une autre usine serait également active dans le district de Funa, avec des produits commercialisés à la fois sur les marchés ambulants et dans des boucheries locales. Face à la popularité croissante des saucisses de Goma à Kinshasa, les consommateurs sont désormais appelés à faire preuve de vigilance pour distinguer les produits authentiques des contrefaçons. L’Office Congolais de Contrôle (OCC) est chargé d’assurer la qualité et la conformité des marchandises en procédant à des analyses et contrôles techniques.
Kinshasa : Inflation des transports, embouteillages chroniques, l’État impuissant face au chaos quotidien
La mégalopole congolaise, forte de plus de 17 millions d’habitants, est plongée dans un imbroglio de transports où les tarifs flambent, les bouchons paralysent la ville et les initiatives publiques peinent à se concrétiser. Un tableau sombre où l’indécision semble régner, résumant la vie des Kinois à une forme de fatalisme. Les difficultés de déplacement à Kinshasa ne sont pas nouvelles, mais elles semblent s’aggraver. Le prix des transports en commun s’envole, poussé par la hausse des coûts du carburant, tandis que les embouteillages chroniques transforment les trajets en véritable parcours du combattant. Les autorités provinciales, conscientes du problème, ont pourtant tenté de réguler les tarifs, notamment par des arrêtés en 2023 et 2025. Mais ces tentatives se sont soldées par des contestations des transporteurs, des grèves et un chaos qui plonge la capitale dans l’indécision. Des initiatives publiques à la peine Les embouteillages ne sont pas une fatalité, et les autorités congolaises semblent les considérer comme un problème universel, à l’instar d’autres grandes villes du monde. En octobre 2024, un programme avait même été lancé pour tenter de fluidifier la circulation. Malheureusement, la situation semble empirer. L’impuissance des pouvoirs publics face à cette crise est flagrante. La mise en circulation de 330 bus de la société étatique Transco, en 2021, avait suscité l’espoir d’une amélioration, mais ces bus restent largement invisibles dans la circulation. Projets ambitieux et réalités du terrain Face à l’urgence, l’hôtel de ville a signé fin 2024 un protocole d’accord avec la société turque Albayrak pour la construction d’un métrobus. Ce projet, prometteur sur le papier avec une capacité de plus de 24 000 passagers par heure, prévoit deux axes prioritaires : Kintambo-Matete-Aéroport international de Ndjili et Gare centrale-Matete-Ndjili. Cependant, les boulevards de la capitale restent muets (sans signalisation). Les Kinois, entre fatalisme et résignation Les habitants de Kinshasa, soumis à des grèves incessantes des transporteurs, à des décisions et contre-décisions sur les tarifs, sont lassés. Ils semblent avoir adopté une forme de résignation face à cette situation, vivant “la vie comme elle va”, comme l’écrit l’auteure Elisabeth Mweya. La série de “décisions fortes” des autorités, sans véritable application, s’apparente à un feuilleton sans fin.
RDC : Arrestation de trafiquants d’or chinois au Sud-Kivu, une enquête parlementaire sur fond de soupçons de corruption
L’arrestation de trois ressortissants chinois en possession d’une importante quantité d’or et de devises à Bukavu, au Sud-Kivu, a mis en lumière la persistance des réseaux d’exploitation illégale des ressources minières en République Démocratique du Congo. L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) et la Dynamique Communautaire pour la Cohésion sociale et le Développement (DYCOD-RDC) ont publié une déclaration conjointe qui montre les avancées notables dans la lutte contre ce fléau, tout en exprimant de vives inquiétudes quant à des zones d’ombre persistantes. Les deux organisations saluent la réaction rapide des autorités congolaises. Suite à l’arrestation des trois individus en possession de 10 lingots d’or et 800 000 dollars américains, le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur a ordonné la saisie des biens et leur mise à disposition de la justice. Le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi Sadiki, a rapidement mis en œuvre ces instructions, en ordonnant la consignation des 10 lingots d’or auprès du Centre d’Expertise, d’Évaluation et de Certification (CEEC) et de 400 000 dollars auprès de la Banque Centrale du Congo (BCC). Les trois Chinois ont également été remis au Parquet Général de Bukavu pour des poursuites judiciaires. Toutefois, ACAJ et DYCOD-RDC expriment leur préoccupation face à une discordance notable : seuls 400 000 dollars ont été consignés sur les 800 000 initialement saisis. Cette disparition de fonds soulève des questions quant à l’intégrité de la procédure et laisse planer le doute sur une possible complicité interne. Par ailleurs, le nombre exact de lingots d’or reste à clarifier. Au-delà de cette affaire spécifique, les organisations mettent en avant une enquête parlementaire diligentée depuis fin décembre par l’Assemblée Nationale sur l’exploitation minière illégale au Sud-Kivu. Cette mission est d’autant plus importante que la déclaration conjointe révèle des informations troublantes sur une autre affaire similaire : une dizaine d’autres ressortissants chinois, arrêtés pour les mêmes motifs, auraient réussi à fuir le pays avec une somme importante en devises américaines et des lingots d’or, grâce à la complicité d’agents de la Direction Générale des Migrations (DGM). Cette fuite orchestrée a non seulement privé l’État de revenus fiscaux et douaniers substantiels, mais elle a surtout alimenté l’impunité des réseaux criminels. Fortes de leur engagement pour la protection des ressources naturelles et la justice environnementale, ACAJ et DYCOD-RDC adressent une série de recommandations à l’exécutif et aux autorités provinciales : • À la Première Ministre : • Poursuivre sans relâche la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles. • Interdire toute interférence politique dans les initiatives locales et provinciales visant à lutter contre ce phénomène. • Au Gouvernement provincial du Sud-Kivu : • Continuer la lutte contre l’exploitation illégale des ressources minières. • Fournir des éclaircissements sur la disparition de 400 000 dollars sur les 800 000 dollars initialement saisis et clarifier le nombre exact de lingots d’or confisqués. • À la Commission d’enquête parlementaire envoyée dans la province du Sud-Kivu de : – Mener sa mission avec indépendance et fermeté. – Consulter la société civile et les communautés locales pour obtenir des informations complémentaires. – Au Bureau de l’Assemblée nationale, de publier dans le meilleur délai les conclusions de la commission d’enquête envoyée à Bukavu. – Au Parquet Général de Bukavu d’Instruire les faits lui réfèrent avec indépendance et professionnalisme. – À la DGM de mettre fin à toute complicité permettant à des étrangers soupçonnés d’infractions liées à l’exploitation illégale des ressources naturelles de fuir le territoire de la RDC, y compris dans le dossier des dix Chinois en fuite. – À la population de Continuer à dénoncer l’exploitation illégale des ressources naturelles et rester prête à participer aux actions que la société civile pourrait lancer si la situation ne s’améliore pas ou si les autorités restent silencieuses. – Aux ONG de la société civile, de documenter des cas d’entreprises étrangères exploitant illégalement les ressources naturelles de la RDC et violant les cahiers des charges signés avec les communautés locales, d’organiser les victimes et saisir les instances compétentes, tant au niveau national qu’international.
Supercoupe d’Espagne : Le FC Barcelone écrase le Real Madrid et décroche un 15e titre (5-2)
Le FC Barcelone a pris une éclatante revanche en dominant le Real Madrid (5-2) en finale de la Supercoupe d’Espagne, disputée ce dimanche 12 janvier 2025, au stade Roi Abdellah de Djeddah. Les Catalans décrochent ainsi leur 15e titre dans cette compétition. Dans une ambiance survoltée, les deux géants du football espagnol se sont affrontés pour une finale qui a tenu toutes ses promesses. Malgré une entame de match timide, ponctuée par un but de Mbappé pour le Real Madrid dès la 5e minute, le FC Barcelone a rapidement repris le contrôle des opérations. Les Catalans, emmenés par un Lamine Yamal étincelant, ont égalisé grâce à ce dernier (22e). S’en est suivi un festival offensif catalan, avec un penalty transformé par Lewandowski (36e), un but de Raphinha (39e) et un autre de Baldé (45e) pour porter le score à 4-1 à la mi-temps. En seconde période, le Barça a continué sur sa lancée avec un doublé de Raphinha (55e). Malgré la réduction du score de Rodrygo sur coup franc (60e), après l’expulsion du gardien barcelonais Szczesny, le Real Madrid n’a pas pu inverser la tendance. Le FC Barcelone signe ainsi une victoire retentissante, effaçant la déception de la saison dernière et démontrant sa supériorité sur le Real Madrid lors de cette finale. Cette victoire couronne une performance collective de haut vol et confirme la bonne forme du club catalan.
RDC : Kinshasa durcit le ton face aux constructions illégales
Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, a lancé un avertissement ferme aux propriétaires de chantiers privés ne respectant pas les normes de construction. Cette mise en garde a été prononcée lors d’une visite d’inspection menée à Lemba, un quartier central de la capitale congolaise, selon un communiqué officiel du Gouvernorat consulté ce lundi. Le gouverneur Daniel Bumba a précisé que des sanctions sévères seront appliquées aux contrevenants. L’occupation illégale de la voie publique pour des travaux non autorisés et sans intérêt commun est particulièrement visée. Le Gouvernorat insiste sur l’impératif d’obtenir une autorisation préalable avant de démarrer tout chantier. À Kinshasa, les constructions anarchiques sont très visibles. On trouve des maisons construites sur les égouts d’évacuation, à côté de rivières et ruisseaux urbains, sur des vallées interdites sans aucune norme urbanistique.
Assassinat du journaliste Patrick Adonis : Jacques Kyabula offre 5.000 $ pour retrouver les coupables
Le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, intensifie ses efforts pour élucider l’assassinat du journaliste Patrick Adonis Numbi, tragiquement décédé dans une agression brutale. Dans un communiqué officiel, le gouvernorat a annoncé une récompense de 5.000 $ pour toute information menant à l’identification des auteurs de ce crime odieux. Lors d’une rencontre avec le commissaire provincial de la police, la famille du défunt et des représentants des médias, Jacques Kyabula a réaffirmé son engagement à renforcer la sécurité et à mener une enquête approfondie. Il a également rassuré la famille de Patrick Adonis et les professionnels des médias sur la détermination des autorités provinciales à faire toute la lumière sur cette affaire. Le communiqué appelle la population de Lubumbashi et du Haut-Katanga à collaborer avec les autorités pour dénoncer les bandes criminelles responsables de tels actes de violence. « Le comité provincial de sécurité encourage chacun à se mobiliser pour identifier les malfaiteurs qui sèment la terreur dans nos cités », a-t-il ajouté. Le journaliste a été attaqué dans la nuit du 7 janvier dernier par des individus connus sous le nom de Kulunas, qui l’ont agressé avec une violence extrême, entraînant sa mort tragique.
Kinshasa : Les conducteurs de transport en commun plongent la ville dans le chaos, “c’est aberrant ce qu’on vit” s’indigne un kinois
La ville-province de Kinshasa est à l’arrêt ce lundi 13 janvier 2024, victime d’une grève sèche déclenchée par les conducteurs de transport en commun. Ces derniers contestent la nouvelle grille tarifaire imposée par le gouverneur Daniel Bumba, jugée déconnectée des réalités économiques du terrain. Les Kinois, qui espéraient se rendre à leur travail pour subvenir à leurs besoins, se retrouvent confrontés à une pénurie de transports en commun sur les grandes artères de la ville. La situation est d’autant plus préoccupante que de nombreux habitants, hommes, femmes et enfants, sont contraints de marcher sur de longues distances, comme constaté par notre équipe dans le district de la Tshangu. Un groupe de conducteurs sur place a exprimé son mécontentement face à une grille tarifaire qui ne prend pas en compte les réalités du quotidien et qui a été instaurée sans consultation préalable. Ils appellent le gouverneur à revenir sur sa décision, menaçant de prolonger la grève jusqu’à nouvel ordre. « C’est aberrant ce que nous vivons à Kinshasa. Est-il normal de payer 5.000 FC pour un trajet de Kingasani à Zando ? C’est regrettable », a déclaré un commerçant rencontré sur le chemin. Cette crise doit alerter les autorités étatiques sur la nécessité d’introduire un nombre suffisant de bus publics pour contrer les abus des conducteurs, qui semblent ignorer les décisions officielles concernant les tarifs du transport.
Kinshasa : Jeux de hasard, symptôme d’une crise socio-économique (Interview)
La capitale congolaise a connu une explosion d’établissements de jeux et de paris sportifs ces dernières années, transformant ce phénomène en une réalité sociale et économique préoccupante. Pour explorer les enjeux liés à cette tendance croissante, plusieurs témoignages de Kinois ont été recueillis. M. Kasongo, agent dans une société de paris sportifs, observe : « Les jeux de hasard ont pris une place considérable dans le quotidien des Congolais, souvent en réponse à un manque d’emploi. Beaucoup espèrent gagner de l’argent pour améliorer leur situation, mais il est probable qu’ils s’y détourneraient si un emploi stable était à leur disposition ». Quant à sa propre expérience, il ajoute : « Je ne suis pas dans cet emploi par choix, mais par nécessité. Je désire ardemment un avenir professionnel différent et je quitterai ce secteur dès que l’occasion se présentera ». Kerene Yala, une jeune Kinoise, partage son constat : « À Kinshasa, les jeux de hasard deviennent un moyen de survie pour de nombreuses personnes. Ils demandent moins d’efforts comparés à d’autres métiers, et les salaires insuffisants poussent certains à chercher d’autres sources de revenus pour subvenir à leurs besoins ». Le penseur congolais Fortuna Makanua aborde quant à lui la question sous l’angle religieux, affirmant : « Les jeux de hasard sont interdits pour les chrétiens ». Il met ensuite en lumière l’impact social de cette tendance : « Certaines femmes, confrontées aux difficultés de leurs conjoints, prennent en charge les besoins familiaux. Dans l’espoir de stabiliser leurs finances, elles se tournent vers les paris sportifs. Cela ne fait qu’accentuer l’urgence d’une action des autorités pour freiner ce phénomène destructeur ». Pierrette N’djeka, femme au foyer, exprime ses vives préoccupations : « Les jeux de hasard peuvent mener à des dépendances et des problèmes financiers, menaçant l’avenir des enfants congolais. Il est important de sensibiliser la société aux dangers de ces pratiques et d’encourager des alternatives saines ». Face à cette situation, il est impératif d’agir rapidement. La mise en place de mesures de prévention et de régulation s’avère essentielle pour atténuer l’impact des jeux de hasard, en particulier sur les jeunes vulnérables, afin de protéger l’avenir de la société congolaise.