Le 28 février 2025, des combattants du groupe rebelle M23, soutenus par le Rwanda, ont enlevé au moins 130 patients dans les hôpitaux CBCA Ndosho et Heal Africa à Goma, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Selon des informations rapportées par Reuters, les assaillants ont kidnappé 116 patients de l’hôpital CBCA Ndosho et 15 de l’hôpital Heal Africa, les accusant d’être des soldats de l’armée congolaise ou des membres de la milice pro-gouvernementale Wazalendo. L’Organisation des Nations unies (ONU) a exprimé sa “grave préoccupation” face à ces enlèvements, les qualifiant de violations flagrantes du droit international humanitaire, lequel protège les patients et les infrastructures médicales en temps de conflit. L’ONU a exigé la libération immédiate des personnes enlevées. Cet incident survient dans un contexte de violences croissantes dans la région. Depuis le début de l’année 2025, les combats entre les forces congolaises et le M23 ont causé environ 7 000 morts et provoqué le déplacement de près de 500 000 personnes, aggravant une crise humanitaire déjà dramatique. L’ONU suit attentivement la situation et appelle au respect du droit international humanitaire ainsi qu’à la protection des civils et des infrastructures médicales. Ces informations, confirmées par Reuters le 4 mars 2025, mettent en lumière la gravité des violences et des violations des principes humanitaires commises par les groupes armés dans la région.
Day: March 4, 2025
Lutte contre l’exploitation sexuelle en RDC : Progrès législatifs, initiatives et défis à surmonter
Célébrée chaque 4 mars depuis 2009, la Journée mondiale de lutte contre l’exploitation sexuelle a pour objectif de sensibiliser la communauté internationale aux violations des droits humains que représentent ces abus. En République Démocratique du Congo (RDC), cette journée permet de faire le point sur les actions entreprises pour combattre ce fléau, qui affecte encore profondément le pays. La RDC a adopté la loi n°22/065 du 26 décembre 2022, qui protège et répare les victimes de violences sexuelles liées aux conflits et aux crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité. Cette législation, en vigueur depuis 1993, offre un cadre de soutien aux victimes, incluant des réparations juridiques, médicales et psychologiques, et vise à renforcer la lutte contre l’impunité. Des initiatives notables ont été mises en place, telles que la formation d’investigateurs par l’UNICEF et la mise en œuvre d’un code de conduite pour prévenir les abus sexuels au sein des organisations humanitaires. En parallèle, des projets comme “Prévention et réduction des violences sexuelles en milieux scolaires”, soutenus par le Fonds pour les Femmes Congolaises (FFC), œuvrent à protéger les élèves contre ces violences. Cependant, malgré ces progrès, l’exploitation sexuelle demeure un problème majeur, particulièrement dans l’est du pays, où l’insécurité et les conditions de vie précaires aggravent la situation. De plus, la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle a connu une inquiétante augmentation, nécessitant une réponse renforcée des autorités et des partenaires internationaux. Des actions pour la Journée mondiale ont été menées par des organisations féminines, soutenues par le HCR, notamment en 2021 à Kananga. Cependant, pour 2025, aucune information détaillée sur les programmes officiels du gouvernement n’a encore été publiée. En conclusion, bien que la RDC ait fait des progrès significatifs dans la lutte contre l’exploitation sexuelle, des efforts continus et renforcés restent nécessaires pour garantir une protection efficace des victimes et poursuivre la lutte contre ce fléau dans tout le pays.
Projet du gouvernement d’union nationale : Maître Hervé Tshibangu éventre le boa
En marge de la composition du gouvernement d’union nationale, un projet du Président de la République, Félix Tshisekedi, face à la crise sécuritaire qui gangrène actuellement le pays, plusieurs voix ne cessent de se lever pour prendre position sur cette initiative. Dans une interview exclusive accordée au média Congopresse.net, Maître Hervé Tshibangu, haut cadre de la structure politique Union des Valeurs Tshisekedistes (UVT), trouve salvatrice l’idée de la cohésion nationale, surtout pendant cette crise sécuritaire. Il souligne que cette initiative permettra de bien diagnostiquer les problèmes qui rongent le pays afin d’y trouver des remèdes conséquents. « Il ne s’agit pas ici de qui que ce soit, mais il s’agit de la patrie. C’est une initiative très louable que le chef de l’État ait accepté d’appeler tous les fils dignes de cette nation à se tenir ensemble, main dans la main, contre l’adversité », a déclaré Maître Hervé Tshibangu. Très connu pour ses multiples actions humanitaires à travers le pays, Hervé Tshibangu condamne fermement l’agression rwandaise à l’Est de la RDC. Il n’a pas manqué l’occasion de désapprouver les revendications des rebelles qui commettent des crimes contre l’humanité à longueur de journée dans la région de l’Est de la RDC. « J’ai moi-même été confronté à mes droits jusqu’à ce que je me sois battu pour les recouvrer. Mais je n’ai jamais fait appel à la rébellion. Je suis resté dans mes droits sans verser de larmes pour mes frères congolais », a-t-il conclu. Rappelons que le président de la République, Félix Tshisekedi, a mandaté son conseiller en matière de sécurité, Eberande Kolongele, afin de rencontrer les différentes forces politiques en vue de la formation imminente du gouvernement d’union nationale.
RDC : Judith Suminwa sensibilise la jeunesse contre la corruption
Dans une salle du centre culturel bondée de plus de 2 000 jeunes venus des quatre coins de la ville-province de Kinshasa, la Première ministre Judith Suminwa a lancé, ce lundi 3 mars 2025, la campagne nationale de sensibilisation et de mobilisation des jeunes contre la corruption et en faveur du patriotisme. Cette initiative est portée par la ministre de la Jeunesse, Noëlla Ayeganagato.
RDC : Dans sa quête de positionnement, Jean-Marc Kabund échange avec Martin Fayulu
Quelques jours après sa libération de la prison centrale de Makala, Jean-Marc Kabund, président du parti Alliance pour le Changement et engagé dans l’opposition, multiplie les rencontres avec divers acteurs politiques pour discuter des enjeux actuels. Ce lundi 3 mars 2025, Martin Fayulu, figure emblématique de l’opposition, accompagné d’une forte délégation, s’est rendu au bureau de travail de Jean-Marc Kabund. Cette visite avait un double objectif : témoigner son soutien après près de trois ans d’incarcération et échanger sur les perspectives d’avenir, notamment la crise sécuritaire à l’Est du pays marquée par l’agression rwandaise. Cette rencontre intervient dans un contexte particulier, alors que le président de la République, Félix Tshisekedi, a tendu la main à l’ensemble de la classe politique, y compris l’opposition, en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale. L’objectif affiché est de mieux faire face à la situation sécuritaire préoccupante à l’Est du pays. Bien qu’aucune déclaration officielle n’ait filtré à l’issue de cet échange, plusieurs observateurs estiment que ces deux personnalités politiques pourraient envisager la formation d’un front commun au sein de l’opposition, en perspective des prochaines échéances politiques.