RDC – Exportations agricoles : Julien Paluku met fin à une taxe illégale de l’OCC pour relancer le commerce extérieur

Dans un geste fort en faveur de l’assainissement du climat des affaires, le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a annoncé la suppression définitive d’une taxe jugée illégale, jusque-là perçue par l’Office congolais de contrôle (OCC) sur les produits agricoles destinés à l’exportation.   Une charge injustifiée enfin levée   La mesure, rendue publique le samedi 16 août 2025, met un terme au prélèvement de 10 dollars américains par tonne de marchandises, soit entre 150 et 300 dollars par véhicule, imposés aux exportateurs par l’OCC. Cette pratique persistait malgré une lettre ministérielle datant du 7 février 2024 qui avait déjà ordonné son abolition.   Julien Paluku justifie cette décision par la volonté de lever les entraves inutiles aux exportations, en particulier dans le secteur agricole, et de faciliter les échanges commerciaux conformément aux engagements pris par la RDC après la ratification de l’accord sur la facilitation des échanges de l’OMC.   Réaction aux doléances du terrain   Cette annonce fait écho aux plaintes récurrentes de l’Association des exportateurs de cacao-café et de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, qui dénonçaient depuis des mois une surcharge pénalisant leur compétitivité.   Le ministre a également sommé le directeur général de l’OCC de fournir des explications sous sept jours sur le maintien de cette redevance contraire à la réglementation en vigueur.   Un signal fort pour les investisseurs   Avec cette mesure, le gouvernement congolais entend restaurer la transparence, réduire les coûts logistiques et renforcer la confiance des acteurs économiques, dans un pays où les exportations agricoles représentent une source importante de revenus pour les communautés rurales.   S. Tenplar Ngwadi

RDC – Décentralisation : Olivier Katuala plaide pour un transfert direct des ressources aux territoires

Alors que la mise en œuvre effective de la décentralisation en République démocratique du Congo reste entravée par un manque criant de financement, le député national Olivier Katuala, membre actif du Réseau des Jeunes Parlementaires (RJP), propose une réforme audacieuse pour relancer la gouvernance locale.   Dans une tribune récente, le député s’alarme de la situation des Entités Territoriales Décentralisées (ETD), où les conseillers municipaux élus depuis plus d’un an demeurent sans rémunération ni moyens d’action. À quelques mois des élections des bourgmestres et maires (prévues les 9 octobre et 22 novembre 2025), la crainte d’un blocage similaire plane déjà.   Pour y remédier, Katuala annonce, avec un collectif de parlementaires, le dépôt imminent d’une proposition de loi visant à transférer directement aux ETD trois taxes provinciales clés : l’impôt sur les revenus locatifs, l’impôt foncier et la patente du petit commerce. Objectif : garantir une fiscalité de proximité et assurer un financement stable des administrations locales.   « Il ne s’agit pas d’idéologie, mais d’efficacité », soutient-il, rappelant que l’ordonnance-loi n°18/004 prévoit déjà une rétrocession de 40 % des recettes provinciales aux ETD, restée largement lettre morte.   Cette initiative vise à autonomiser les villes et communes, à améliorer les services publics et à répondre aux attentes des citoyens. Un appel à l’action clair dans un contexte où la décentralisation peine à sortir du cadre légal pour devenir réalité sur le terrain.   La rédaction

Aigles du Congo : cap sur l’Afrique, en attendant le verdict du TAS

Sacrés pour la première fois champions de RDC lors de la dernière édition de la LINAFOOT, les Aigles du Congo entendent garder le cap. Si le titre fait encore l’objet de recours devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), le club kinois affiche une ambition décomplexée, portée par une gestion rigoureuse et un projet sportif structuré.   Réunis ce week-end en assemblée générale ordinaire à Kinshasa, sous la supervision du délégué de la LINAFOOT et du représentant du DAPS, les Aigles ont dressé un bilan qualifié de « positif » par l’état-major. Avec un budget de 4 millions USD bien exécuté, le club a été salué pour sa transparence et son sérieux managérial.   Mais les ambitions vont désormais bien au-delà du championnat national. Pour la saison 2025-2026, les dirigeants ont présenté un budget prévisionnel doublé, atteignant 8 millions USD, avec un objectif clair : s’illustrer en Ligue des Champions de la CAF et conserver leur couronne domestique.   Portés par leur président Vidiye Tshimanga, les Aigles entendent continuer leur ascension, indépendamment du verdict du TAS. Une manière d’affirmer que, titre contesté ou non, la dynamique enclenchée ne sera pas stoppée.   Nathan Kumba

RDC : Convoqué par le ministre de l’Intérieur, le secrétaire général d’Ensemble pour la République au cœur des tensions politiques

Le secrétaire général d’Ensemble pour la République, Dieudonné Bolengetenge, est convoqué ce lundi 18 août 2025 à 17h00 par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo, pour une séance de travail au ministère de l’Intérieur à Kinshasa. La lettre, estampillée « URGENT », ne précise pas l’ordre du jour de la rencontre.   Cette convocation intervient quelques jours après le conclave stratégique du parti Ensemble pour la République, tenu en Belgique, qui a réuni des figures majeures de l’opposition autour de Moïse Katumbi. Ce contexte suscite des interrogations sur la finalité réelle de cette rencontre. Est-ce une simple réunion d’échanges institutionnels ou un avertissement politique voilé à un parti qui renforce ses positions à l’approche des échéances électorales ?   Dieudonné Bolengetenge, ancien ministre des Affaires foncières et député national, est une figure influente de l’opposition congolaise. Il a été nommé secrétaire général d’Ensemble pour la République en avril 2021, succédant à Pierre Lumbi Okongo.   Jacquemain Shabani Lukoo, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur depuis juin 2024, est un cadre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Originaire du Nord-Kivu, il est également président de la Commission électorale permanente de l’UDPS.   L’opinion reste suspendue aux suites de cette entrevue, dans un climat politique de plus en plus tendu.   La rédaction

RDC – Processus de Doha : Kinshasa réaffirme son engagement pour la paix sous la facilitation du Qatar

Alors que les discussions entre les représentants du Gouvernement de la République Démocratique du Congo et ceux du mouvement armé M23/AFC s’apprêtent à reprendre à Doha, sous l’égide du Qatar, Kinshasa a réaffirmé son engagement total envers le processus de paix en cours.   Dans un communiqué officiel du ministère de la Communication et Médias, le Gouvernement congolais rappelle son attachement à la déclaration de principes signée le 19 juillet 2025 dans la capitale qatarie. Cet accord cadre marque une étape majeure dans la relance du dialogue, avec pour objectif ultime la cessation définitive des hostilités dans la région du Kivu, meurtrie depuis plus d’une décennie.   Le Gouvernement insiste sur sa volonté inébranlable de garantir la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale, tout en soulageant les souffrances des populations affectées par les violences récurrentes dans l’Est. Kinshasa aborde ces pourparlers avec la ferme intention de trouver une solution politique globale, durable et conforme aux exigences de paix, de justice et de sécurité.   L’exécutif congolais a tenu à exprimer sa profonde reconnaissance à l’État du Qatar, saluant une médiation qualifiée de « discrète mais efficace », devenue un pilier essentiel dans la poursuite des efforts diplomatiques.   S. Tenplar Ngwadi

RDC/Kenya – Nomination controversée d’un consul à Goma : l’ACAJ exige des comptes

La décision du Kenya de nommer un consul à Goma continue de susciter la controverse à Kinshasa. Dans un communiqué publié ce 17 août, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), dirigée par Georges Kapiamba, dénonce une « violation flagrante de la souveraineté de la RDC » et appelle le gouvernement congolais à établir la responsabilité du Kenya dans les crimes commis par les rebelles du M23/AFC à l’Est du pays.   L’ACAJ s’insurge contre cette nomination survenue alors que la ville de Goma se trouve sous menace constante des groupes armés, et qualifie cet acte d’« inacceptable au regard des pratiques diplomatiques » ainsi que des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’Union africaine.   L’ONG va plus loin en appelant Kinshasa à considérer Nairobi comme co-responsable « des crimes graves déjà commis ou à venir » dans les zones occupées par les rebelles. Une prise de position ferme qui illustre le climat de méfiance croissante entre les deux capitales.   Dans l’attente d’une réaction officielle, le gouvernement congolais a priorité pour l’instant la voie diplomatique. Kinshasa entend saisir Nairobi via les canaux bilatéraux et invoquer la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques du 24 avril 1963.     Ali Biayi

AfroBasket 2025 : la RDC freinée par la Côte d’Ivoire, un barrage décisif l’attend face au Cameroun

Les Léopards de la RDC passeront par un match coupé pour poursuivre leur aventure à l’AfroBasket 2025. Opposés à la Côte d’Ivoire ce dimanche 17 août à Namibe (Angola), les coéquipiers de John Jordan se sont inclinés 75-63 lors de la dernière journée de la phase de groupes.   Tout avait pourtant bien commencé pour les Congolais, dominants dans le premier quart-temps (17-21). Mais les Éléphants, portés par une défense solide et une adresse retrouvée, ont rapidement renversé la tendance dans le deuxième quart (21-9), prenant les devants à la mi-temps.   Malgré un sursaut au retour des vestiaires (16-22 pour la RDC au 3e quart), les Léopards ont craqué dans l’ultime période, multipliant les erreurs défensives et laissant la Côte d’Ivoire sceller une victoire logique (21-11 dans le dernier quart).   Avec ce succès, les Ivoiriens terminent en tête du groupe A et valident leur billet pour les quarts de finale. Le Cap-Vert (2e) et la RDC (3e) devront passer par les barrages. Le Rwanda, dernier, est éliminé.   Classement du groupe A : 1. Côte d’Ivoire – 6 pts (+21) 2. Cap-Vert – 5 pts (+21) 3. RDC – 4 pts (–14) 4. Rwanda – 3 points (–28)   Prochain rendez-vous crucial pour les Léopards : un duel à quitte ou double contre le Cameroun ce mardi 19 août. Un choc d’Afrique centrale qui vaudra bien plus qu’un simple ticket pour les quarts.   Emmanuel Kalasa

RDC – UNILU : vers une nouvelle hiérarchie académique, la toge réservée aux diplômés de Master

À l’Université de Lubumbashi (UNILU), la traditionnelle cérémonie de collation des grades académiques connaît un tournant majeur. Dans un communiqué officiel publié le 15 août 2025, le Secrétaire général académique, Jean-Marie Dikanga Kazadi, a annoncé une réforme symbolique : le port de la toge est désormais réservé aux diplômés de Master 2 et aux finalistes de la Licence ancienne formule.   Les étudiants de Licence 3 du système LMD (Bac+3), bien qu’ayant validé un cycle complet, ne prennent plus part à la cérémonie solennelle avec la toge académique. Ils présentent leurs résultats directement au sein de leurs facultés, sous la supervision des Doyens et Directeurs d’écoles, vêtus uniquement d’épitoges symboles allégés de la reconnaissance universitaire.   Une décision que le Rectorat présente comme stratégique, destinée à marquer la distinction entre les différents niveaux du parcours universitaire. Officiellement « de stricte observance », elle suscite néanmoins un débat au sein de la communauté estudiantine.   Si certains y voient une volonté de revaloriser les études de deuxième cycle, d’autres dénoncent une forme de déconsidération des diplômés de Licence, dont les efforts et la réussite seraient symboliquement minimisés.   À l’UNILU, cette réforme redéfinit la perception même du mérite académique, et pourrait faire école dans d’autres institutions publiques. En attendant les modalités pratiques à venir, une chose est sûre : la toge, elle, devient un privilège réservé aux plus hauts niveaux de l’enseignement supérieur.   Emmanuel Kalasa, correspondant à Lubumbashi

Aigles du Congo : cap sur l’Afrique, en attendant le verdict du TAS

Sacrés pour la première fois champions de RDC lors de la dernière édition de la LINAFOOT, les Aigles du Congo entendent garder le cap. Si le titre fait encore l’objet de recours devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), le club kinois affiche une ambition décomplexée, portée par une gestion rigoureuse et un projet sportif structuré.   Réunis ce week-end en assemblée générale ordinaire à Kinshasa, sous la supervision du délégué de la LINAFOOT et du représentant du DAPS, les Aigles ont dressé un bilan qualifié de « positif » par l’état-major. Avec un budget de 4 millions USD bien exécuté, le club a été salué pour sa transparence et son sérieux managérial.   Mais les ambitions vont désormais bien au-delà du championnat national. Pour la saison 2025-2026, les dirigeants ont présenté un budget prévisionnel doublé, atteignant 8 millions USD, avec un objectif clair : s’illustrer en Ligue des Champions de la CAF et conserver leur couronne domestique.   Portés par leur président Vidiye Tshimanga, les Aigles entendent continuer leur ascension, indépendamment du verdict du TAS. Une manière d’affirmer que, titre contesté ou non, la dynamique enclenchée ne sera pas stoppée.   Nathan Kumba

CHAN 2024 – Fin de parcours pour la RDC : deux victoires mais une élimination amère

Coup de tonnerre au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2024 : les Léopards A’ de la RDC sont éliminés dès la phase de groupes, malgré deux victoires. Leur défaite 3-1 face au Maroc, ce dimanche 17 août, scelle leur sort dans un groupe A particulièrement relevé.   Le Maroc n’a pas tardé à prendre l’avantage, avec un but précoce de Lamlioui à la 8e minute, avant que Hrimat ne transforme un penalty (70e) et que Lamlioui ne signe un doublé en fin de match (80e). La RDC avait pourtant entretenu l’espoir grâce à une réduction du score par Kitambala juste avant la mi-temps.   Malgré leurs deux succès lors des journées précédentes, les hommes d’Otis Ngoma terminent troisièmes du groupe avec 6 points, devancés par le Kenya (10 pts) et le Maroc (9 pts), qui filent en quarts de finale.   Cette élimination précoce, pour une nation doublement titrée (2009 et 2016), soulève de nouvelles interrogations sur la stratégie, la régularité et la préparation d’une équipe pourtant pleine de potentiel mais toujours en quête de constance.   Nathan Kumba