Haut-Katanga : la justice réhabilite Joyce Tunda, mais Kafwimbi refuse de céder

La crise institutionnelle qui secoue la mairie de Lubumbashi depuis plusieurs mois a connu un nouveau rebondissement ce lundi 1ᵉʳ septembre 2025. La Cour d’appel du Haut-Katanga a procédé à l’installation officielle de Joyce Tunda Kazadi en tant que maire intérimaire, conformément à l’ordonnance rendue par le Conseil d’État le 10 juillet dernier. Cette décision vient confirmer la légalité de sa nomination et relancer le débat sur la gouvernance de la capitale provinciale.   La cérémonie d’installation, formalisée par un procès-verbal signé par l’huissier maître Zébédée Kandolo et Patrice Kiakulenga, chef de division urbaine, a réaffirmé que Joyce Tunda demeure la seule autorité légitime à la tête de la mairie. Visiblement émue, l’intéressée a exprimé sa gratitude envers le Président de la République, la Première ministre et la justice congolaise, qu’elle a remerciés pour « avoir défendu l’État de droit ». Elle a promis de travailler au service des Lushois, en privilégiant la stabilité et la bonne gouvernance municipale.   Cependant, cette réhabilitation n’a pas dissipé les tensions. Quelques heures après la cérémonie, Patrick Kafwimbi, également reconnu comme maire intérimaire par une autre frange politique, s’est présenté à la mairie. Son arrivée, saluée par ses partisans, a entretenu la confusion et confirmé l’existence d’un conflit de légitimité persistant entre deux figures issues de l’UDPS. Cette dualité inquiète la société civile locale, qui redoute un blocage du fonctionnement administratif et un impact négatif sur la gestion quotidienne de la ville.   Depuis février dernier, la mairie de Lubumbashi est plongée dans une bataille juridique et politique. Si le Conseil d’État avait jugé illégale la nomination de Patrick Kafwimbi, le terrain reste miné par des rivalités internes et des calculs partisans. La semaine dernière déjà, l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga avait exhorté les deux protagonistes à « privilégier l’intérêt de la population » plutôt que des ambitions personnelles. Reste à savoir si cette nouvelle étape marquera le début d’une stabilité ou prolongera l’incertitude qui paralyse la deuxième ville du pays.   La rédaction

RDC : Martin Fayulu décline l’invitation de la Fondation Thabo Mbeki et appelle à privilégier le dialogue national inclusif

Le leader de l’opposition congolaise, Martin Fayulu, a annoncé ce lundi 1er septembre 2025 son refus de participer au Deuxième Dialogue Annuel sur la Paix et la Sécurité en Afrique, organisé par la Fondation Thabo Mbeki du 3 au 6 septembre en Afrique du Sud. Dans une lettre adressée à Max Boqwana, directeur exécutif de la fondation, Fayulu exprime ses réserves quant au manque de transparence de l’événement et plaide pour un soutien accru au processus de dialogue national inclusif en cours en République démocratique du Congo (RDC).   Fayulu souligne que, à deux jours de la conférence, des informations essentielles telles que la liste des participants, les thématiques abordées, l’agenda des panels et les dispositions protocolaires restent non communiquées. Cette opacité suscite, selon lui, une certaine perplexité.   Par ailleurs, l’opposant met en avant le processus de dialogue national inclusif actuellement en gestation en RDC, piloté par les autorités religieuses congolaises issues de diverses confessions.   Ce processus, soutenu par une large majorité de la population, vise une résolution endogène, pacifique et durable des crises profondes qui affectent la nation. Fayulu rappelle également que l’Union africaine a désigné le président togolais Faure Gnassingbé comme facilitateur du processus de paix en RDC, avec le soutien de quatre anciens chefs d’État africains.   Dans ce contexte, Fayulu appelle la Fondation Thabo Mbeki à accorder la priorité au processus de Kinshasa, en encourageant la participation de l’ensemble des acteurs nationaux, sans exclusive. Il estime qu’un appui sincère à cette initiative interne, relayé à l’échelle régionale et internationale, serait non seulement pertinent et légitime, mais également porteur d’un véritable impact pour la paix durable en RDC.   Cette décision de Fayulu intervient alors que d’autres figures politiques congolaises, telles que le président Félix Tshisekedi, ont également décliné l’invitation à la conférence de la Fondation Thabo Mbeki, exprimant des préoccupations similaires quant à la transparence et à la légitimité de l’initiative.   La rédaction

États-Unis : un homme tue son bébé de 2 mois après l’avoir drogué pour profiter de sa femme

Au Texas, un homme de 33 ans a été reconnu coupable de meurtre après avoir administré, de manière répétée et consciente, des médicaments inappropriés à son bébé de deux mois. Objectif macabre : faire dormir l’enfant pour passer du « temps de qualité » avec sa compagne. Un drame familial glaçant qui soulève de nombreuses questions sur les responsabilités parentales et la protection de l’enfance.   Le 11 juillet 2021, les secours interviennent au domicile familial. La fillette est retrouvée sans vie. L’autopsie révèle une « intoxication médicamenteuse » comme cause du décès. S’ouvre alors une enquête qui, un an plus tard, conduit à la mise en examen des deux parents.   Le père, d’abord dans le déni, finit par avouer. Il admet avoir administré quotidiennement du Benadryl – un antihistaminique puissant –, mais aussi du ZzzQuil (complément pour adultes) et des médicaments contre le rhume. Une combinaison mortelle, administrée au moins deux fois par jour.   L’homme reconnaît avoir agi en toute connaissance de cause, utilisant ces substances pour endormir les enfants du foyer, y compris le nourrisson, afin de profiter de moments de tranquillité avec sa compagne. Cette dernière, âgée de 21 ans, aurait également participé à l’administration des médicaments et est elle aussi poursuivie.   Le verdict est tombé : reconnu coupable de meurtre, le père risque jusqu’à 20 ans de prison. Sa peine sera prononcée ultérieurement. Le procès de sa compagne, lui, reste à venir.   S. Tenplar Ngwadi

RDC – Justice : Guillaume Ngefa plaide pour une synergie entre le judiciaire et l’exécutif au service de l’État de droit

Le nouveau ministre d’État, ministre de la Justice, Guillaume Ngefa, a rencontré ce lundi 1er septembre le Conseil supérieur de la magistrature, lors d’une réunion de prise de contact tenue à la Cour constitutionnelle à Kinshasa. À cette occasion, il a souligné l’importance d’un dialogue régulier entre les pouvoirs exécutif et judiciaire pour la consolidation de l’État de droit en République démocratique du Congo.   « Il est normal que l’exécutif et le judiciaire puissent se concerter régulièrement. Nous avons saisi cette opportunité pour réaffirmer notre volonté commune de maintenir cette concertation dans l’intérêt supérieur de la nation », a déclaré Guillaume Ngefa à l’issue de l’échange.   Le ministre a rappelé que son rôle consiste à mettre en œuvre la politique gouvernementale en matière d’administration de la justice, tandis que le pouvoir judiciaire est chargé de dire le droit. D’où la nécessité, selon lui, de renforcer la collaboration entre les deux institutions, dans le respect des principes de séparation des pouvoirs.   Cette rencontre s’inscrit dans un contexte où la réforme de la justice reste une priorité du gouvernement, avec des attentes fortes en matière de lutte contre l’impunité, d’indépendance de la magistrature et d’amélioration de l’accès à la justice.   S. Tenplar Ngwadi

Mercato : Wissa à Newcastle, Mbemba au LOSC, deux piliers congolais vers un nouveau souffle en Europe

Le mercato estival 2025 continue de prendre une tournure favorable pour les internationaux congolais. Deux cadres de la sélection nationale, Yoane Wissa et Chancel Mbemba, s’apprêtent à franchir un nouveau cap dans leur carrière respective, confirmant la montée en puissance des Léopards sur le Vieux Continent.   L’attaquant Yoane Wissa, 28 ans, va quitter Brentford pour rejoindre Newcastle United. Libérés par le départ d’Alexander Isak, les Magpies ont mis 63,5 millions d’euros sur la table pour s’attacher les services du Congolais. Une étape majeure pour l’ancien Lorientais, qui s’apprête ainsi à découvrir la Ligue des champions pour la première fois de sa carrière.   De son côté, Chancel Mbemba, 31 ans, est sur le point de s’engager avec le LOSC Lille. Libre depuis la fin de son aventure avec l’Olympique de Marseille, le capitaine des Léopards devrait signer un contrat de courte durée après une visite médicale concluante. Un renfort d’expérience pour les Dogues, en quête de solidité défensive en Ligue 1.   Ces deux transferts interviennent alors que la RDC se prépare pour deux rencontres cruciales dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2026 : contre le Soudan du Sud, le 5 septembre à Juba, puis face au Sénégal, le 9 septembre à Kinshasa. Deux tests décisifs pour lesquels Wissa et Mbemba, en pleine dynamique, seront des atouts clés.   Nathan Kumba

Séisme en Afghanistan : le pape Léon XIV exprime sa “profonde tristesse” et adresse ses prières aux victimes

Le Vatican a exprimé ce lundi sa profonde compassion envers le peuple afghan endeuillé, après le violent séisme de magnitude 6 qui a frappé l’est du pays dans la nuit du 31 août au 1er septembre, causant au moins 622 morts et plus de 1 500 blessés, selon un bilan provisoire du ministère afghan de l’Intérieur.   Dans un télégramme de condoléances publié par la Salle de presse du Saint-Siège, le pape Léon XIV s’est dit « profondément attristé par les importantes pertes en vies humaines » causées par cette catastrophe naturelle. « Sa Sainteté prie pour les âmes des personnes décédées, les blessés et pour les personnes toujours portées disparues », peut-on lire dans le message signé par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican.   Le souverain pontife a également tenu à exprimer « sa solidarité sincère avec ceux qui pleurent la disparition de leurs proches », tout en saluant le courage et le dévouement des secouristes et des autorités locales engagés dans les opérations de sauvetage et de reconstruction.   Le séisme, dont l’épicentre peu profond (8 km de profondeur) a été localisé à 27 kilomètres de Jalalabad, dans la province orientale de Nangarhar, a provoqué d’importants dégâts matériels, rendant plusieurs zones inaccessibles. Des efforts de secours sont toujours en cours, alors que des centaines de personnes restent portées disparues.   Face à cette tragédie, le pape Léon XIV a invoqué « des bénédictions divines de consolation et de force pour le peuple afghan », appelant la communauté internationale à faire preuve de solidarité envers ce pays frappé de plein fouet.   La rédaction

OCS – Chine : Poutine et Pezeshkian scellent leur premier tête-à-tête dans un contexte diplomatique tendu

En marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui se tient en Chine, le président russe Vladimir Poutine a rencontré, ce lundi, son nouvel homologue iranien Massoud Pezeshkian. Il s’agit du premier tête-à-tête entre les deux chefs d’État depuis l’élection du modéré Pezeshkian à la présidence iranienne.   L’annonce a été faite par le Kremlin via Telegram, accompagnée d’une brève vidéo montrant une poignée de main cordiale entre les deux dirigeants. Cette rencontre bilatérale marque un moment diplomatique clé, alors que Moscou et Téhéran cherchent à renforcer leur coopération face aux pressions occidentales croissantes.   L’entretien intervient dans un climat international tendu, alors que l’Iran est à nouveau dans le viseur des puissances européennes. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont menacé de réactiver les sanctions suspendues depuis l’accord sur le nucléaire de 2015, accusant Téhéran de poursuivre un programme susceptible de déboucher sur la fabrication de l’arme atomique. Des accusations que l’Iran rejette fermement, réaffirmant que son programme nucléaire reste strictement civil.   Pour Vladimir Poutine, dont le pays reste soumis aux sanctions occidentales en raison de la guerre en Ukraine, l’approfondissement du partenariat stratégique avec l’Iran s’inscrit dans une logique de rééquilibrage vers l’Est, à travers des forums comme l’OCS, qui se positionne de plus en plus comme une alternative géopolitique au bloc occidental.   La rédaction

OCS – Chine : Poutine et Pezeshkian scellent leur premier tête-à-tête dans un contexte diplomatique tendu

En marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui se tient en Chine, le président russe Vladimir Poutine a rencontré, ce lundi, son nouvel homologue iranien Massoud Pezeshkian. Il s’agit du premier tête-à-tête entre les deux chefs d’État depuis l’élection du modéré Pezeshkian à la présidence iranienne.   L’annonce a été faite par le Kremlin via Telegram, accompagnée d’une brève vidéo montrant une poignée de main cordiale entre les deux dirigeants. Cette rencontre bilatérale marque un moment diplomatique clé, alors que Moscou et Téhéran cherchent à renforcer leur coopération face aux pressions occidentales croissantes.   L’entretien intervient dans un climat international tendu, alors que l’Iran est à nouveau dans le viseur des puissances européennes. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont menacé de réactiver les sanctions suspendues depuis l’accord sur le nucléaire de 2015, accusant Téhéran de poursuivre un programme susceptible de déboucher sur la fabrication de l’arme atomique. Des accusations que l’Iran rejette fermement, réaffirmant que son programme nucléaire reste strictement civil.   Pour Vladimir Poutine, dont le pays reste soumis aux sanctions occidentales en raison de la guerre en Ukraine, l’approfondissement du partenariat stratégique avec l’Iran s’inscrit dans une logique de rééquilibrage vers l’Est, à travers des forums comme l’OCS, qui se positionne de plus en plus comme une alternative géopolitique au bloc occidental.   La rédaction

Rentrée scolaire en RDC : à Kinkole, le Groupe Scolaire Emmaüs brave la désinformation et lance les cours

Alors que la rentrée scolaire 2025-2026 a officiellement débuté ce lundi 1er septembre en RDC, plusieurs écoles de Kinshasa ont connu une reprise timide, notamment en raison des rumeurs persistantes autour d’une prétendue grève nationale des enseignants.   À la N’Sele, dans le quartier Mobansé (Kinkole), le Groupe Scolaire Emmaüs s’est distingué en ouvrant normalement ses portes. Moins de la moitié des 230 élèves attendus étaient présents, mais les cours ont bel et bien commencé. « Beaucoup de parents ont été influencés par de fausses alertes », regrette Hervé Mpo, directeur des études. « Mais nos enseignants étaient là, et les inspecteurs de pool sont même venus marquer le début officiel de l’année. »   L’établissement espère un retour progressif des élèves dans les prochains jours. Dans un climat plombé par la désinformation, certaines écoles comme Emmaüs maintiennent le cap, refusant de céder à la paralysie ambiante.   Nathan Kumba

RDC : Disparition du professeur Paul Malembe Tamandiak, pionnier de l’enseignement en sciences de la communication

Le professeur émérite Paul Malembe Tamandiak, figure emblématique de l’enseignement supérieur en RDC, est décédé ce lundi 1er septembre 2025 aux Cliniques universitaires de Kinshasa, des suites d’une maladie.   Initiateur de l’actuelle Université des Sciences de l’Information et de la Communication (UNISIC), ex-ISTI puis IFASIC, le professeur Malembe laisse derrière lui un riche héritage intellectuel et institutionnel. Passionné par l’éducation et la recherche, il a formé plusieurs générations de journalistes, communicateurs, et chercheurs congolais.   Reconnu pour sa vision progressiste et son engagement en faveur d’une pédagogie innovante, Paul Malembe était salué pour sa capacité à concilier rigueur académique, modernité et ouverture d’esprit. Ses pairs le décrivent comme un bâtisseur, un penseur méthodique, mais également un homme d’influence douce, dont les idées ont durablement marqué l’évolution des sciences de l’information en RDC.   Elohim Mfinda