Après avoir été reçu par le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, le jeudi 6 mars dernier, pour justifier sa communication sur les prétendues menaces à l’égard des Swahiliphones à Kinshasa, Monseigneur Donatien Sholé s’est montré satisfait de la séance de travail. « Nous avons échangé avec le ministre sur les questions d’actualité, partagé des informations très précieuses et formulé des recommandations précises. Nous avons fixé une ligne de collaboration pour mieux appliquer l’accord dans ses dispositions », a déclaré Monseigneur Donatien Sholé devant la presse à la sortie de la rencontre avec le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemin Shabani. Pour conclure, ce prélat catholique a répondu fermement à certains journalistes qui l’avaient qualifié de “tribal” et d’autres épithètes. « J’ai trouvé le ministre très posé et très réfléchi. Il n’est pas comme certains semi-lettrés qu’on trouve malheureusement dans notre presse », a-t-il ajouté.
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Procès Bukanga Lonzo : Matata Ponyo accuse la Cour constitutionnelle d’être instrumentalisée par le pouvoir politique
Absent lors de la récente audience sur la relance du procès concernant les fonds destinés au parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo dénonce la politisation du système judiciaire congolais. Dans une vidéo publiée, le président du parti politique LGD a affirmé que le dossier de Bukanga Lonzo a été monté après son refus d’intégrer l’Union Sacrée de la Nation, la plateforme politique du Président de la République. Il a également précisé que ce procès, relancé sur la forme, vise à exercer une pression sur lui à l’approche du dialogue politique et de la possible formation d’un gouvernement d’Union nationale. « Les deux hautes juridictions de notre pays, à savoir la Cour constitutionnelle et la Cour de cassation, sont instrumentalisées à outrance par la présidence de la République pour condamner un homme politique qui n’a volé aucun dollar américain », a ajouté Augustin Matata Ponyo, ancien Premier ministre. Le procès Bukanga Lonzo, repris le lundi 3 mars dernier, a été reporté au 14 avril prochain en raison de l’absence des prévenus. Selon leurs avocats, ces derniers n’ont pas été correctement informés par la justice. Il convient de rappeler que les trois prévenus dans ce dossier, l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, l’ex-ministre des Finances Deogracias Mutombo, et l’opérateur économique sud-africain Kristo Gobler sont accusés par le ministère public d’avoir détourné plus de 115 millions de dollars américains destinés au projet agro-industriel de Bukanga Lonzo.
Justice : Après Shadary, Aubin Minaku convoqué à son tour à l’auditorat militaire
Dans une correspondance rendue publique le jeudi 6 mars dernier, l’auditorat militaire supérieur a convoqué le vice-président du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), Aubin Minaku, à se présenter dans ses installations le lundi 10 mars prochain. Les faits qui lui sont reprochés lui seront communiqués sur place. Cette convocation intervient après celle du secrétaire général du PPRD, Ramazani Shadary, entendu par le vice-Premier ministre de l’Intérieur afin d’éclairer la justice sur la communication de son parti. Ce dernier est en effet accusé de soutenir la rébellion à l’Est du pays, une affaire qui suscite de vives réactions. Bien que le motif précis de la convocation d’Aubin Minaku demeure inconnu, certains observateurs y voient un lien avec ses récentes déclarations devant les militants du PPRD. Il avait notamment affirmé : « Le président nous a dit de rester vigilants et de cesser de poser des actions clandestines pour des actions ouvertes. » Ces propos ont alimenté de nombreuses interrogations et inquiétudes sur la nature des “actions clandestines” évoquées, laissant planer le doute sur d’éventuelles implications politiques ou sécuritaires.
Assemblée nationale : le CREFDL satisfait du retrait de 13 députés fictifs du budget
Le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) a publié un communiqué dans lequel il se félicite d’une victoire en matière de contrôle citoyen à l’Assemblée nationale. Cette satisfaction fait suite au retrait de 13 députés nationaux fictifs, inscrits abusivement dans les dépenses de rémunération du projet de loi de finances 2025. Désormais, l’État prendra en charge 500 députés nationaux au lieu des 513 initialement prévus dans le projet de loi examiné lors de la session de septembre 2024. Cette suppression permettra au Trésor public d’économiser 1,5 million de dollars par an. Cependant, le CREFDL déplore le maintien dans la loi de finances de la prise en charge de 2 756 membres des cabinets du bureau de l’Assemblée nationale, alors que le règlement intérieur de cette institution n’en autorise que 207. Ce nombre devrait inclure 58 membres du personnel politique affectés aux cabinets, 70 membres du personnel d’appoint et 80 domestiques. L’organisation regrette également le manque de transparence dans l’utilisation des fonds spéciaux d’intervention, qui représentent une enveloppe de 182 millions de dollars. Selon le CREFDL, cette somme pourrait financer la construction d’environ 2 276 écoles à travers la RDC. À cet effet, le CREFDL réitère les recommandations formulées dans un courrier adressé au président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, le 29 mai 2024. Il insiste particulièrement sur la nécessité de réduire le train de vie de cette institution.
Illicocash Ligue 1 : L’AS Vita Club accroché à domicile par Maniema Union
Ce jeudi 6 mars, le stade des Martyrs de Kinshasa a été le théâtre d’un choc très attendu dans le cadre de la 14e journée de l’Illicocash Ligue 1. L’AS Vita Club, troisième du groupe B, affrontait le leader, l’AS Maniema Union, pour une rencontre qui promettait de bouleverser la hiérarchie. Dès l’entame du match, les visiteurs de Maniema Union ont pris l’initiative. À la 8e minute, Jephté Kitambala a ouvert le score, donnant l’avantage à son équipe. Toutefois, l’AS Vita Club, bien décidée à ne pas se laisser dominer à domicile, a rapidement réagi. Quelques minutes plus tard, Aboubacar Diarra a égalisé d’un coup franc magistral, envoyant une frappe en pleine lucarne qui a laissé le gardien Brudel Efonge sans réaction. L’égalisation était méritée, et le score de 1-1 est resté inchangé jusqu’au coup de sifflet final. Ce match nul n’a pas d’incidence majeure sur le classement. Maniema Union conserve sa première place avec 27 points en 12 matchs, tandis que l’AS Vita Club, avec 23 points en 14 journées, se maintient provisoirement à la troisième place du groupe B. Les deux équipes auront l’occasion de se racheter lors de leurs prochaines rencontres ce week-end. L’AS Vita Club tentera de se rapprocher du sommet, tandis que Maniema Union cherchera à confirmer sa position de leader face à ses poursuivants. Une chose est sûre : la lutte pour décrocher un ticket pour les play-offs reste ouverte et palpitante jusqu’à la fin de la phase de groupes.
Illicocash Ligue 1 : Daring Club Motema Pembe enchaîne une nouvelle défaite face à l’AF Anges Verts
Après une lourde défaite 4-1 contre l’AC Rangers la semaine dernière, le Daring Club Motema Pembe sombre un peu plus dans la crise. Ce jeudi 6 mars 2025, le club a subi un nouvel échec, cette fois face à l’AF Anges Verts, qui continue d’affirmer sa suprématie en engrangeant des points précieux contre les grandes équipes de l’Illicocash Ligue 1. Lors de cette rencontre comptant pour la 15ᵉ journée, le Daring a rapidement été mené 1-0 en première mi-temps après un but de Lokoy pour l’AF Anges Verts. À la reprise, le club emblématique a trouvé l’égalisation grâce à Diakana, mais cet effort n’a pas suffi. À la 79ᵉ minute, Talasi a redonné l’avantage à l’AF Anges Verts, avant que Katungulu ne scelle la victoire en inscrivant un troisième but en fin de match. Score final : 3-1 en faveur de l’AF Anges Verts. Grâce à cette victoire, l’AF Anges Verts grimpe à la 5ᵉ place du groupe B avec 21 points. De son côté, le Daring Club Motema Pembe stagne à la 8ᵉ place avec 16 points après 15 journées dans cette phase de groupes de l’Illicocash Ligue 1. La descente aux enfers se poursuit pour le Daring Club Motema Pembe. Après avoir limogé son entraîneur Guillaume Ilunga quelques jours avant ce match, le club peine toujours à trouver des solutions à ses problèmes.
Lutte contre la corruption : La CNPAV demande la fin du statut particulier de la convention sino-congolaise
La coalition Le Congo N’est Pas À Vendre (CNPAV) exhorte les autorités congolaises à mettre fin au statut particulier de la convention sino-congolaise et à appliquer le code minier au projet Sicomines, afin d’éviter de nouvelles pertes pour la République Démocratique du Congo. Cette demande a été formulée lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 5 mars 2025 à Kinshasa, ayant pour thème : « Retour sur la renégociation de la convention sino-congolaise : du mauvais au pire ? » À cet effet, la CNPAV a adressé plusieurs recommandations clés aux décideurs congolais, estimant que les déséquilibres et faiblesses de cette convention ont été maintenus et aggravés. Recommandations de la CNPAV Au président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi: – S’impliquer personnellement pour mettre fin aux déséquilibres de la convention Sicomines en appliquant le Code minier à ce projet. – Instruire le gouvernement à évaluer le manque à gagner dû aux exonérations fiscales accordées au projet Sicomines. Au gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa: – Mettre fin à la convention sino-congolaise et soumettre la Sicomines au régime du Code minier révisé en mars 2018. – Procéder à une évaluation exhaustive du projet Sicomines (volet minier et infrastructures) à travers un audit, afin de mesurer l’impact des exonérations fiscales et parafiscales. Au Parlement congolais: – Interpeller le gouvernement, notamment les ministres des Infrastructures et Travaux publics, du Budget, des Finances et des Mines, sur le maintien des déséquilibres dans la convention sino-congolaise. – Réviser la loi n°14/005 du 11 février 2014 portant sur le régime fiscal, douanier et parafiscal des recettes non fiscales et de change applicables aux conventions de collaboration et aux projets de coopération. Cette révision devrait inclure des dispositions sur l’évaluation préalable et le contrôle des exonérations fiscales et parafiscales accordées aux entreprises et entités créées en vertu de ces conventions. Au comité exécutif de l’ITIE-RDC: – Inscrire parmi ses priorités de gouvernance du secteur extractif les questions de transparence dans le processus de renégociation, du rééquilibrage de la convention sino-congolaise et de la révision de l’avenant n°5. Un bilan jugé décevant Selon la CNPAV, le bilan de ce contrat est largement négatif. Seize ans après la signature de la convention Sicomines en avril 2008, les résultats restent extrêmement décevants pour la population congolaise. Les chiffres officiels publiés par le gouvernement congolais indiquent qu’à la date de décembre 2022, seuls 888 millions de dollars américains ont été déboursés pour les infrastructures, soit moins d’un tiers du montant initialement prévu de 3 milliards de dollars. De plus, entre 2015 et 2019, soit durant les cinq premières années de production, la Sicomines n’a remboursé qu’environ 321 millions de dollars sur un total de 6,2 milliards de dollars, incluant les intérêts cumulés couvrant les coûts opérationnels du volet minier et les investissements en infrastructures. Sur cette somme, seuls 102 millions de dollars ont été affectés au remboursement des prêts destinés aux infrastructures, en contradiction avec l’esprit de la convention.
Football : Steve Kapuadi exprime sa déception et son soutien après sa non-sélection pour les éliminatoires du Mondial 2026
Le mardi 4 mars, le sélectionneur national Sébastien Desabre a dévoilé la liste des joueurs retenus pour les matchs des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Parmi les absents figurait Steve Kapuadi, défenseur du Legia Varsovie, qui a exprimé sa déception sur sa page Facebook après sa non-sélection. Bien que le joueur nourrissait un fort désir de défendre les couleurs de la République Démocratique du Congo et d’honorer sa première convocation, il n’a pas été retenu parmi les 25 appelés pour les confrontations contre le Soudan du Sud et la Mauritanie, prévues les 21 et 25 mars 2025. Dans son message, le défenseur, qui a conquis le cœur des supporters congolais grâce à sa solidité et à ses performances remarquables avec son club, a adressé un message de soutien à ses coéquipiers sélectionnés : « Battez-vous avec honneur et détermination pour nous offrir cette qualification. » Il a également promis de redoubler d’efforts afin d’être retenu lors des prochains rassemblements des Léopards : « Je m’engage à améliorer mes performances et à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour être sélectionné. » En réponse, Rocky Bushiri, l’un des joueurs en forme et retenus pour cette double confrontation, a réagi sur sa propre page Facebook en adressant des mots d’encouragement à son coéquipier : « Ton tour viendra aussi, champion. » Ainsi, malgré sa déception, Steve Kapuadi a réaffirmé son engagement à se battre pour défendre les couleurs de son pays à l’avenir, prouvant ainsi sa résilience et sa détermination à intégrer durablement les Léopards.
Bunia : La MONUSCO estime que la désinformation fragilise une population déjà traumatisée par la guerre
Lors d’un échange organisé ce mardi 4 mars avec les leaders des structures de jeunesse de Bunia dans sa base de Camp Ndolomo, la MONUSCO a dénoncé la désinformation, estimant qu’elle contribue à fragiliser davantage l’opinion publique. « Le pays traverse un moment critique de son histoire. La désinformation se propage dans tous les sens, ce qui accentue la fragilité d’une opinion publique déjà traumatisée par une décennie de guerres », a déclaré Jean Tobi Okala, chargé de communication de la MONUSCO en Ituri, à l’issue de cette rencontre. Il a ajouté qu’il attend des participants une large diffusion des notions abordées lors de cette séance et les a exhortés à adopter le réflexe de vérifier les informations avant de les relayer dans leurs communautés afin de limiter les effets néfastes de la désinformation. « Nous comptons sur les participants pour retransmettre à leurs bases l’essentiel des échanges et sensibiliser les jeunes au fait que tout ce qui circule sur les réseaux sociaux n’est pas nécessairement vrai. Il est crucial de vérifier les informations avant de les partager », a-t-il insisté. Le porte-parole de la mission onusienne a également invité la population à faire preuve de vigilance et à ne pas se fier aux rumeurs, rappelant que « une guerre se gagne aussi sur le plan psychologique, notamment par le biais de la désinformation ». Depuis l’occupation des villes de Goma et Bukavu par les rebelles du M23/AFC, l’Ituri est le théâtre d’une recrudescence de rumeurs et de fausses informations. Certains de ces messages hostiles visent à monter la population contre la MONUSCO.
Agression rwandaise à l’Est de la RDC : Félix Tshisekedi en tête-à-tête avec le représentant spécial de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs
Le Président de la République, Félix Tshisekedi, s’est entretenu le mardi 4 mars 2025 avec Johan Borgstam, représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour la région des Grands Lacs. Cette rencontre était principalement axée sur la situation sécuritaire préoccupante à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). D’après la cellule de communication de la présidence, Johan Borgstam a annoncé que l’UE mettra à la disposition de la RDC 44 tonnes d’assistance humanitaire destinées aux populations victimes de l’agression rwandaise et des exactions des rebelles du M23, soutenus par Kigali. Après avoir suspendu toute coopération militaire avec le Rwanda, l’Union européenne envisage de renforcer les sanctions contre Kigali, en particulier sur l’exploitation des minerais, une ressource clé dans le financement des groupes armés. Johan Borgstam a fermement condamné l’agression rwandaise et exprimé sa solidarité envers les populations du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, durement affectées par le conflit. Il a également réaffirmé l’engagement de l’UE en faveur d’une paix durable dans la région des Grands Lacs. Cette rencontre entre Félix Tshisekedi et le diplomate européen s’inscrit dans une dynamique de mobilisation internationale pour mettre fin à l’instabilité chronique dans l’Est de la RDC.