En marge de la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9), la Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, s’est entretenue ce jeudi 21 août à Yokohama avec son homologue ivoirien, Robert Beugré Mambé. Au cœur de cet échange bilatéral : le renforcement de la coopération entre la RDC et la Côte d’Ivoire, notamment dans les secteurs stratégiques de l’agriculture, de l’environnement et de l’énergie. Les deux chefs de gouvernement ont exprimé une volonté commune d’accélérer les synergies Sud-Sud en réponse aux défis sociaux et économiques auxquels leurs pays sont confrontés. Judith Suminwa a également évoqué la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est de la RDC, marquée par l’agression de l’armée rwandaise et les violences armées à répétition. La Côte d’Ivoire, pour sa part, a réaffirmé son soutien aux efforts de paix et de stabilité, essentiels pour assurer le développement durable du continent africain. Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique diplomatique constructive visant à renforcer l’intégration régionale et à stimuler les partenariats africains dans un contexte mondial en mutation. Ali Biayi
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Sécurité : La RDC et la Chine renforcent leur partenariat à l’approche du Forum de Lianyungang
À quelques semaines du Forum de coopération internationale sur la sécurité publique, prévu du 16 au 18 septembre à Lianyungang, en Chine, les relations sécuritaires entre Kinshasa et Pékin s’intensifient. Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani, a reçu mercredi l’ambassadeur de Chine en RDC, Zhao Bin, pour discuter des préparatifs de cette importante rencontre. Selon un communiqué officiel du ministère, cet échange s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale en matière de sécurité publique. Placé sous le thème « Construction conjointe de la sécurité publique mondiale : action unie pour faire face aux menaces diverses », le forum réunira plusieurs pays autour des enjeux sécuritaires communs, dans un contexte mondial marqué par des défis croissants. En marge de cette rencontre, Jacquemain Shabani s’entretiendra en tête-à-tête avec son homologue chinois, Wang Xiaohong, ministre de la Sécurité publique. Cette entrevue bilatérale aura pour objectif de consolider la collaboration stratégique entre la RDC et la Chine dans la lutte contre l’insécurité, la criminalité transnationale et les nouvelles menaces hybrides. Au-delà des questions de sécurité, cette initiative vise également à favoriser un climat propice aux investissements chinois en RDC, notamment dans les secteurs minier, industriel et infrastructurel, où la Chine joue un rôle économique majeur. S. Tenplar Ngwadi
RDC : Washington hausse le ton après les atrocités dans l’Est et appelle à une réunion d’urgence à l’ONU
Face à l’escalade des violences contre les civils dans l’est de la République démocratique du Congo, les États-Unis ont exprimé une vive préoccupation ce mercredi 20 août. Dans une déclaration ferme publiée sur le compte officiel du Bureau Afrique du département d’État américain (X/Twitter), Washington appelle à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies pour examiner les exactions commises, notamment par les rebelles du M23. « Les violences visant les civils dans l’Est de la RDC sont inacceptables, et nous exhortons toutes les parties à respecter le cessez-le-feu promis dans la Déclaration de principes signée à Doha entre la RDC et le M23 », peut-on lire dans la publication. Le message américain souligne que ces violations, au-delà de menacer les avancées diplomatiques, prolongent la souffrance de populations déjà meurtries par des décennies de conflits armés. Washington insiste sur la nécessité d’assurer la *responsabilité pénale des auteurs de crimes* et promet de continuer à œuvrer pour que « ceux qui compromettent la paix, la stabilité ou la sécurité en subissent les conséquences ». Cette prise de position intervient alors que les révélations de plusieurs ONG, dont Amnesty International et Human Rights Watch, ont récemment mis en lumière de graves exactions contre les civils, impliquant le M23 mais aussi d’autres groupes armés et des milices locales, dans un contexte où le cessez-le-feu convenu à Doha est régulièrement violé. S. Tenplar Ngwadi
RDC : Kinshasa pleure Mgr Édouard Kisonga, figure spirituelle et artisan de paix
L’Église catholique congolaise vient de perdre l’un de ses piliers. Mgr Édouard Kisonga, évêque auxiliaire émérite de Kinshasa, s’est éteint ce mercredi 20 août 2025, des suites d’une maladie. Son décès plonge la capitale et l’ensemble du pays dans une profonde émotion. Ordonné prêtre en 1977, puis consacré évêque auxiliaire en 1996 par le pape Jean-Paul II, Mgr Kisonga a consacré plus de deux décennies à servir avec humilité et dévouement l’archidiocèse de Kinshasa. Très proche des jeunes, des pauvres et des marginalisés, il s’est illustré comme un défenseur infatigable de la paix, du dialogue intercommunautaire et de la dignité humaine. Formateur de générations de prêtres et guide pour les laïcs engagés, Mgr Kisonga restera dans les mémoires comme un pasteur profondément enraciné dans la réalité congolaise, mais toujours tourné vers l’espérance. Même après son éméritat, il continuait de conseiller, écouter et transmettre sa sagesse. Sa disparition constitue une perte inestimable pour l’Église de Kinshasa et au-delà, pour toute la RDC. Les détails des funérailles seront annoncés par l’archidiocèse. En attendant, les fidèles sont invités à rendre grâce pour son témoignage de foi et à prier pour le repos de son âme. Folguy ISANGA
Lubumbashi : tensions au sommet entre le maire Kafwimbi et sa vice-maire Joyce Tunda
À Lubumbashi, l’ambiance au sein de l’hôtel de ville vire au bras de fer politique entre le maire Patrick Kafwimbi et sa vice-maire Joyce Tunda. En toile de fond : une lutte d’influence qui alimente les doutes sur la gouvernance municipale. Le mardi 19 août, alors que tout indiquait que Joyce Tunda se trouvait encore à Kinshasa, où elle avait été convoquée par le Vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, sa réapparition soudaine à l’hôtel de ville, peu après midi, a semé la confusion. Selon plusieurs témoins, elle aurait ordonné avec fermeté l’expulsion des conseillers communaux qui attendaient une audience avec le maire Kafwimbi. Une scène captée en vidéo et rapidement devenue virale, suscitant l’indignation des élus, qui y ont vu un « abus d’autorité ». Face à la montée de tension, la cellule de communication de la mairie a tenté un rétropédalage en diffusant, quelques heures plus tard, des images du maire recevant les conseillers, dans une mise en scène visant à apaiser les esprits. Mais pour nombre d’observateurs, cet épisode révèle une fracture manifeste au sein de l’exécutif municipal. Alors que les incertitudes planent déjà sur les équilibres politiques locaux, cette querelle entre les deux têtes de la mairie relance une question centrale : qui gouverne réellement la capitale du Haut-Katanga ? La rédaction
RDC : les crimes de guerre se multiplient dans l’Est, selon Human Rights Watch et Amnesty
Alors que les pourparlers de paix de Doha piétinent, un nouveau coup de projecteur accable les principaux protagonistes du conflit qui ravage l’Est de la République démocratique du Congo. Deux organisations internationales de défense des droits humains, Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International, tirent la sonnette d’alarme : des crimes de guerre présumés seraient commis à grande échelle dans les zones contrôlées par les rebelles du M23 et par certaines milices soutenues par Kinshasa. Dans un rapport publié cette semaine, HRW dénonce au moins 141 exécutions sommaires attribuées au M23 pour le seul mois de juillet 2025. Amnesty International, de son côté, documente de multiples viols collectifs commis par des groupes armés alliés aux FARDC (Forces armées de la RDC), notamment les milices Wazalendo. Ces exactions, commises sur fond de conflit armé et d’impunité, mettent en lumière une spirale de violence dont les civils en particulier les femmes et les filles paient le prix fort. Basé principalement dans les zones riches en minerais à la frontière rwandaise, le M23 soutenu selon plusieurs rapports par le Rwanda affirme défendre les droits des Tutsis congolais contre des milices hutus, issues notamment de groupes ayant participé au génocide de 1994. Or, selon HRW, la majorité des victimes des récentes exécutions seraient des Hutus congolais, ce qui soulève des inquiétudes sur un possible projet de nettoyage ethnique. « Le monde doit dire stop », a réagi Tigere Chagutah, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et australe. Elle exhorte toutes les parties à placer la protection des civils au cœur de leurs priorités. Alors que des négociations sont en cours entre Kinshasa et le M23, sous médiation qatarie, le climat reste tendu. Les deux camps s’accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu. Les révélations de HRW et Amnesty viennent s’ajouter à un climat déjà délétère. « Ces exécutions ciblées jettent une ombre grave sur la sincérité des engagements pris dans les accords de paix de Washington et de Doha », a réagi Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre congolaise des Affaires étrangères. Le Rwanda, signataire en juin dernier d’un accord sous l’égide des États-Unis visant à soutenir les négociations de paix, continue de nier tout lien avec le M23. Interrogé à Kinshasa, le porte-parole des FARDC, le général de division Sylvain Ekenge, reconnaît que l’armée congolaise ne peut pas entièrement contrôler les actions des milices locales pro-gouvernementales dans les zones contestées. Une déclaration qui souligne la complexité de la situation sur le terrain, où les lignes entre protection des civils et représailles armées deviennent de plus en plus floues. Alors que la communauté internationale continue de miser sur les négociations, les ONG alertent : la paix ne peut être durable sans justice ni responsabilité pour les crimes commis. Pour l’instant, c’est la parole des victimes, trop souvent réduite au silence, qui réclame à nouveau d’être entendue. S. Tenplar Ngwadi
Europe : face au réchauffement climatique, les maladies transmises par les moustiques deviennent une « nouvelle normalité »
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) tire la sonnette d’alarme. Alors que les températures grimpent et que les saisons se réchauffent, l’Europe entre dans une ère marquée par la recrudescence des maladies transmises par les moustiques. Le chikungunya, le virus du Nil occidental ou encore la dengue ne sont plus des pathologies lointaines. Elles s’installent désormais durablement sur le Vieux Continent. Dans un rapport publié ce mercredi 20 août, l’ECDC confirme une nette intensification des cas en 2025, avec des saisons de contamination « plus longues, plus intenses » et un nombre record de 27 cas de chikungunya, dont un premier cas autochtone en Alsace. Un événement jugé « exceptionnel à cette latitude », et qui illustre l’expansion du moustique vecteur *Aedes albopictus*, désormais présent dans 16 pays et 369 régions européennes – contre 114 il y a dix ans. La situation est tout aussi préoccupante pour le virus du Nil occidental : entre janvier et août 2025, 335 cas de transmission locale ont été enregistrés dans huit pays européens, entraînant 19 décès, dont 274 cas en Italie. Changement climatique et expansion silencieuse La montée des températures, des hivers plus doux, des étés prolongés et des changements de pluviométrie ont profondément modifié l’écosystème européen, créant un terreau favorable à la prolifération des moustiques porteurs de virus. « À mesure que le panorama sanitaire évolue, davantage de personnes seront exposées à ces maladies », alerte Céline Gossner, responsable des maladies vectorielles à l’ECDC. Prévention, l’arme première Face à cette « nouvelle normalité », l’ECDC appelle à une riposte fondée sur la prévention : vêtements couvrants, répulsifs, moustiquaires et campagnes publiques d’information. L’agence plaide également pour un renforcement des systèmes de surveillance et une meilleure coordination des États européens face à une menace sanitaire désormais enracinée. S. Tenplar Ngwadi
RDC : Peter Tiani défend Martin Fayulu et dénonce une tentative de brouillage politique
Le climat politique congolais continue de se tendre. Ce mercredi 20 août, le journaliste Peter Tiani, directeur de Perfect Télévision, est monté au créneau pour défendre Martin Fayulu, figure de l’opposition, pris pour cible par une déclaration polémique émanant d’un opposant réputé proche des positions de Kigali. Sur un plateau télévisé, ce dernier a affirmé que Joseph Kabila serait aujourd’hui un opposant « plus crédible » que Martin Fayulu. Une sortie qui a suscité de vives réactions, notamment dans les cercles de l’opposition dite radicale. En réponse, Peter Tiani a réagi fermement sur ses réseaux sociaux : « Aucun million, aucune campagne de diabolisation ne pourra ternir l’image du Soldat du Peuple. La constance et l’intégrité de Martin Fayulu demeurent une boussole pour tous ceux qui aspirent à une véritable alternance », a-t-il déclaré. Ce soutien public illustre les lignes de fracture de plus en plus marquées au sein de la scène politique congolaise, où les rivalités et alliances se redessinent à l’approche des prochaines échéances. En mettant en parallèle Fayulu et Kabila, certains acteurs cherchent à brouiller les repères idéologiques, une stratégie que Tiani qualifie de manipulation politique. Nathan Kumba
RDC : Moïse Katumbi éclaboussé par un rapport de l’ONU, le ministère de l’Intérieur exige des explications
Le parti de l’opposant Moïse Katumbi, Ensemble pour la République, est dans la tourmente. Mardi 19 août 2025, ses représentants ont été reçus par le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo, dans un climat de tension politique alimenté par un rapport explosif des Nations Unies. Publié le 3 juillet, le rapport du Groupe d’experts de l’ONU sur la RDC évoque de possibles liens entre le leader d’opposition et le mouvement rebelle M23-AFC, soutenu par Kigali et actif dans l’Est du pays. Ces allégations, jugées graves, ont motivé la convocation du parti par les autorités congolaises, soucieuses d’obtenir des éclaircissements. Face au VPM Shabani, les cadres d’Ensemble ont nié en bloc toute implication et dénoncé une tentative de déstabilisation politique. Ils affirment n’avoir jamais été consultés avant la publication du rapport et se disent victimes d’accusations « infondées ». Conscients de l’enjeu, les délégués d’Ensemble ont demandé et obtenu un délai supplémentaire pour analyser le document onusien et formuler une réponse documentée. La rédaction
TICAD9 : Judith Suminwa et João Lourenço plaident pour une action concertée en faveur de la paix dans les Grands Lacs
En marge de la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9), la Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa, a été reçue ce mercredi 20 août par le président angolais João Lourenço, également président en exercice de l’Union africaine. Selon la Primature, les échanges entre les deux dirigeants ont porté essentiellement sur la situation sécuritaire préoccupante dans la région des Grands Lacs. Les deux parties ont souligné l’urgence d’une réponse régionale coordonnée pour soutenir les processus de paix en cours, en particulier dans l’Est de la RDC. Sur le plan bilatéral, la cheffe du gouvernement congolais a salué les efforts conjoints de Kinshasa et Luanda, en insistant sur le rôle stratégique de l’Angola dans la stabilité régionale. Elle a également mis en avant les avancées de la coopération économique entre les deux pays, notamment dans le secteur des hydrocarbures. À cette occasion, le président João Lourenço a officiellement invité son homologue Félix Tshisekedi à l’inauguration prochaine de la raffinerie de Kabinda, symbole d’une coopération économique renforcée. Cette rencontre diplomatique marque un nouveau pas dans la consolidation des relations entre la RDC et l’Angola, et reflète leur volonté commune de faire de la paix et du développement des piliers durables pour la région. Ali Biayi