Nommé Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux dans le gouvernement Suminwa II, Guillaume Ngefa a officiellement pris ses fonctions ce 12 août à Kinshasa. La cérémonie de remise et reprise avec le ministre ad intérim Samuel Mbemba, actuellement nommé ministre des droits humains, s’est tenue sous la supervision de Jean Albert Ekumbaki Ombata, Secrétaire Général du gouvernement. Dans une déclaration publiée sur son compte X, le nouveau patron de la justice congolaise a salué le travail de ses prédécesseurs, qu’il qualifie de « jalons importants pour l’édification d’un système judiciaire plus équitable et efficace ». Guillaume Ngefa, ancien haut fonctionnaire onusien, inscrit son mandat sous le sceau de la réforme. Il s’engage à « guérir la justice de ses maux », à « offrir un réconfort aux affligés » et à instaurer un véritable État de droit, en ligne avec la vision du président Félix Tshisekedi. « La lutte contre la corruption sous toutes ses formes, contre le détournement et l’injustice seront mes chevaux de bataille », affirme-t-il. Conscient des défis immenses auxquels fait face l’appareil judiciaire, il se dit ouvert aux critiques constructives, dans une volonté d’amélioration continue. S’adressant au peuple congolais, Guillaume Ngefa promet un travail rigoureux, discret mais efficace : « Souffrez avec moi, je serai loin des caméras, mais je ferai de mon possible pour laisser les empreintes indélébiles pour notre justice ». S. Tenplar Ngwadi
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Goma : un incendie d’origine électrique fait 5 morts et 2 blessés graves dans le quartier Kyeshero
La ville de Goma (Nord-Kivu) a été endeuillée dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 août par un incendie tragique survenu sur l’avenue Abattoir, dans le quartier Kyeshero, commune de Goma. Le sinistre, qui s’est déclaré aux alentours de 3 heures du matin, a coûté la vie à cinq personnes et causé de lourds dégâts matériels. Selon des témoignages concordants recueillis sur place, l’incendie aurait été provoqué par la chute d’un câble électrique sur une maison alors que ses occupants dormaient profondément. Trois personnes y ont été calcinées sur le coup, tandis que deux autres, grièvement blessées, ont été extraites in extremis des flammes et conduites d’urgence dans un centre médical local. Le feu s’est rapidement propagé à une maison voisine, où deux autres victimes ont été retrouvées sans vie. Les habitants du quartier, réveillés par les cris et les flammes, ont tenté de maîtriser l’incendie, mais leurs efforts se sont révélés insuffisants. Le véhicule anti-incendie de la mairie de Goma est arrivé sur les lieux, mais trop tard pour sauver les habitations. Les deux maisons ont été entièrement réduites en cendres, tous les biens consumés. Ce drame relance les inquiétudes sur la vétusté du réseau électrique dans certains quartiers urbains et sur l’absence de dispositifs d’intervention rapide face aux incendies dans la ville de Goma. Les autorités locales n’ont pas encore communiqué officiellement sur les circonstances précises du drame ni sur les suites de l’enquête. Une cellule de crise a été annoncée pour venir en aide aux familles des victimes. S. Tenplar Ngwadi
RDC : Washington frappe au portefeuille les acteurs du commerce illégal de minerais dans l’Est
Le Département du Trésor américain a annoncé, mardi 12 août, une série de sanctions économiques ciblées contre des entités impliquées dans l’exploitation illégale des minerais critiques en République démocratique du Congo. Cette décision vise à endiguer le financement des groupes armés opérant dans l’Est du pays et à protéger les chaînes d’approvisionnement mondiales. Dans le viseur de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC), plusieurs acteurs clés d’un réseau jugé opaque et violent : la *Coalition des Patriotes Résistants Congolais – Force de Frappe* (PARECO-FF), active autour du site minier de Rubaya, au Nord-Kivu, la *Coopérative des Artisanaux Miniers du Congo* (CDMC), ainsi que deux entreprises basées à Hong Kong – *East Rise Corporation Limited* et *Star Dragon Corporation Limited*. Selon Washington, PARECO-FF, apparu en 2022, aurait mis en place un véritable système de taxation illégale et de travail forcé dans des zones minières stratégiques, alimentant ainsi une économie de guerre. Les minerais extraits sous son contrôle auraient ensuite été vendus à des sociétés internationales via la CDMC, facilitant leur transit vers les marchés chinois, souvent via le Rwanda. Le Trésor américain pointe également l’implication continue du M23, soutenu par Kigali selon plusieurs rapports de l’ONU, dans l’instabilité régionale. Le groupe rebelle est accusé d’avoir étendu son contrôle sur des territoires riches en ressources, aggravant les violations des droits humains. Conséquence de ces mesures : les avoirs des entités sanctionnées sont gelés sur le sol américain, et toute transaction avec des ressortissants ou entreprises américains devient illégale. L’administration Biden entend ainsi accroître la pression économique sur les réseaux qui alimentent le conflit et « induire un changement positif de comportement ». Ces sanctions s’inscrivent dans une stratégie plus large des États-Unis pour sécuriser l’approvisionnement mondial en minerais critiques cobalt, coltan ou lithium indispensables à la transition énergétique, tout en promouvant une exploitation responsable et respectueuse des droits humains dans la région des Grands Lacs. S. Tenplar Ngwadi
RDC – Mercato : Le transfert de Carel Twite vire au chaos entre Lupopo et Mazembe
Ce qui devait être un simple renfort défensif s’est transformé en affaire embarrassante pour le football congolais. Annoncé en grande pompe mardi par le FC Saint-Éloi Lupopo, le recrutement de Carel Twite, ex-défenseur du FC Tanganyika, a rapidement tourné au scandale. Quelques heures après la communication officielle des “Cheminots”, une vidéo surgit : on y voit Carel Twite, vêtu du maillot du TP Mazembe, déclarer face caméra n’avoir « jamais signé de contrat avec Lupopo ». De quoi semer le trouble et décrédibiliser l’annonce du club de Lubumbashi. Autre élément compromettant : des images du joueur en pleine rédaction d’un document aux côtés de dirigeants de Lupopo, avec en toile de fond une somme de 10 000 dollars, relancent les spéculations. S’agit-il d’une avance, d’une prime de signature ou d’une tentative de dédommagement ? L’opacité des démarches ne fait qu’alimenter la polémique. Face à la tempête médiatique, Lupopo maintient sa version : Twite aurait bien signé un contrat de deux saisons. Le TP Mazembe, lui, garde le silence, mais ses proches évoquent des preuves solides en coulisses. La FECOFA pourrait être saisie dans les prochains jours pour trancher. En attendant, le feuilleton Twite devient un symbole des dérives d’un mercato congolais souvent marqué par le flou administratif et les arrangements de couloir. La question reste entière : sous quels couleurs Twite débutera-t-il la saison ? Emmanuel Kalasa
RDC: Grégoire Mutshail Mutomb prend officiellement ses fonctions de Ministre d’Etat en charge du développement rural
L’ancien ministre de l’agriculture, Grégoire Mutshail Mutomb prend officiellement ses fonctions de Ministre d’Etat en charge du développement rural. Il l’a fait à l’issue d’une cérémonie de remise et reprise avec son prédécesseur Mohindo Nzangi, le ministre sortant et nouveau ministre d’Etat en charge de l’agriculture et sécurité alimentaire. Pendant une année passée au ministère de l’agriculture, Ir Grégoire Mutshail Mutomb a relevé plusieurs défis notamment de la lutte contre l’importation et la hausse des prix des produits grâce notamment à la campagne agricole 2024-2025 qui a produit des bons fruits. Dans ses actifs, le ministre d’Etat Grégoire Mutshail a initier un projet de loi semenciere pour permettre à la République démocratique du Congo d’importer des semences de bonne qualité. Il a aussi plaidé pour la production des semences sur le sol congolais sans oublier plusieurs accords signés avec des pays partenaires comme la Chine pour l’exportation des produits congolais. « Le développement rural et l’agriculture sont pratiquement le même secteur. C’est pour dire ici, que nous allons toujours travailler en étroite collaboration avec mon prédécesseur pour l’avancement des choses parce que notre pays doit se développer. Je suis donc au service de la nation en suivant la vision du Chef de l’Etat, Son Exellence Félix Tshisekedi, qui a renouvelé sa confiance en ma modeste personne. Je profite aussi de cette occasion pour lui témoigner ma gratitude », a dit le patron du développement rural. Poursuivant son speech, le MinEtat Grégoire Mutshail Mutomb appelé l’homme à la cravate verte a annoncé que c’est l’heure de booster les coopératives multisectoriels pour développer les milieux ruraux de la RDC. Après avoir remercié la Première Ministre, cheffe du gouvernement Judith Suminwa, le MinEtat a promis de travailler sur le même élan en doublant les efforts, cette fois-ci au ministère du développement rural en créant des coopératives multisectoriels à travers toute l’étendue de la RDC. La Rédaction
RDC–États-Unis : l’accord minier critiqué pour opacité, 52 élus américains demandent sa suspension
L’accord stratégique conclu entre Washington et Kinshasa sur l’exploitation des minerais critiques fait déjà polémique. Dans une lettre adressée le 11 août à l’administration Trump, la députée démocrate Linda T. Sánchez, accompagnée de 51 autres membres du Congrès, dénonce un processus jugé opaque, sans consultation parlementaire ni garanties pour les populations locales. Au cœur de cet accord : l’accès des États-Unis à des ressources vitales comme le cobalt, le coltan ou le lithium, indispensables à la transition énergétique. Mais pour les élus, cette entente, négociée dans l’ombre, fait l’impasse sur les réalités sociales et environnementales en République démocratique du Congo, principal fournisseur mondial de ces minerais. « Nous ne pouvons pas bâtir un avenir énergétique durable sur la souffrance d’autrui », a déclaré Linda Sánchez, fustigeant un partenariat qui risque d’aggraver les conditions de vie dans les zones minières congolaises, déjà marquées par l’exploitation, la pollution et les violations des droits humains. Les parlementaires américains évoquent également de possibles conflits d’intérêts, notamment l’implication présumée d’un proche de Donald Trump, qui aurait cherché à obtenir des concessions dans la région sensible de Rubaya, riche en coltan. Les signataires exigent la suspension immédiate de l’accord en attendant une évaluation parlementaire complète. Ils appellent à la mise en place de mécanismes de transparence, de clauses environnementales strictes, ainsi qu’à l’intégration des communautés locales dans les processus de décision. Nathan Kumba
RDC – Sud-Ubangi : crise institutionnelle autour de la fermeture de la Radio Gemena 1, l’Assemblée provinciale interpelle la ministre Tontwa
Un bras de fer s’installe entre l’Assemblée provinciale du Sud-Ubangi et la ministre de la Communication, Marie Thérèse Tontwa, après la fermeture controversée de la Radio Télévision Gemena 1. L’affaire, survenue le 5 août, provoque une onde de choc médiatico-politique dans cette province du nord-ouest de la RDC. À l’origine de la tension : une émission diffusée en direct, accueillant l’acteur politique Magbaka Ndimbo, lors de laquelle des propositions critiques auraient été tenues à l’encontre du gouverneur. En réaction, la ministre Tontwa a ordonné la fermeture du média, une décision immédiatement qualifiée « d’illégale et arbitraire » par l’Assemblée provinciale. Dans une lettre envoyée à la ministre, le président de l’Assemblée, Malachie Adugbia, dénonce un abus de pouvoir et rappelle que les sanctions à l’encontre des médias relèvent du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), selon les dispositions de la loi organique n°11/001. Ni la fermeture d’un média, ni sa censure directe ne figurent dans les prérogatives d’un membre du gouvernement provincial. L’Assemblée exige l’annulation immédiate de la mesure, faute de quoi la ministre s’expose à des poursuites politiques devant la plénière, en vertu des articles du règlement intérieur limitant la responsabilité des membres de l’exécutif. La Radio Télévision Gemena 1, fondée par le Rév. Le Dr Sanguma T. Mossai, ancien président du Sénat, est considéré comme un organe influent de la province. Sa fermeture est perçue comme une atteinte à la liberté d’expression et à une institution médiatique à forte portée locale. Folguy ISANGA
RDC : Guy Loando remet à Judith Suminwa les outils stratégiques de l’aménagement du territoire
À Kinshasa, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a reçu, ce 12 août, le Ministre d’État Guy Loando Mboyo, venu lui présenter le bilan des réformes stratégiques engagées durant le précédent quinquennat au ministère de l’Aménagement du Territoire. Une rencontre marquée par la transmission d’outils structurants, mais aussi par des hommages appuyés à la cheffe du gouvernement. En première ligne de cette revue, l’adoption historique de la première loi sur l’aménagement du territoire depuis 1957, une avancée institutionnelle majeure saluée comme un tournant pour la gouvernance spatiale de la RDC. Parmi les autres réalisations citées : – La mise en place d’une Politique nationale d’aménagement du territoire ; – L’élaboration de guides techniques pour les plans provinciaux, renforçant les capacités de planification locale ; – La promotion de solutions concertées pour la gestion durable des ressources naturelles, face aux tensions foncières croissantes. En écho à ces progrès, le 12 août marque aussi l’entrée en vigueur de nouvelles mesures contre le désordre urbain, signe d’une volonté affirmée de reprendre le contrôle sur l’urbanisation anarchique qui gangrène plusieurs villes congolaises. Guy Loando n’a pas manqué de rendre hommage à Judith Suminwa, « l’artisane d’un Congo moderne », soulignant son rôle moteur dans la structuration d’une vision nationale cohérente, en phase avec les orientations du Président Félix Tshisekedi. S. Tenplar Ngwadi
Bukavu : Une pluie diluvienne fait 5 morts et provoque d’importants dégâts matériels
Une violente pluie nocturne s’est abattue sur Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 août 2025, causant la mort de cinq personnes et d’importants dégâts matériels, notamment dans le quartier Buholo 3, commune de Kadutu. Selon Patrick Lubala, chef de quartier, le drame s’est produit aux alentours de 1 heure du matin, lorsque l’effondrement d’un mur a surpris plusieurs habitants. Quatre personnes ont perdu la vie sur le coup, tandis qu’une cinquième victime, évacuée en urgence, est décédée des suites de ses blessures ce lundi matin. Les glissements de terrain et les inondations sont récurrents à Bukavu, notamment dans les zones où les normes urbanistiques sont souvent ignorées. Le phénomène s’était déjà manifesté avec tragédie en décembre 2023, quand au moins 21 personnes avaient péri lors d’inondations similaires. Malgré plusieurs sessions de réflexion organisées pour trouver des solutions durables, la problématique reste entière. Des experts urbanistes recommandent notamment l’élargissement de la ville vers des zones moins exposées aux risques, mais ces propositions attendent toujours un soutien concret des autorités gouvernementales. S. Tenplar Ngwadi
RDC – Lubumbashi : bras de fer à la mairie, Jacquemain Shabani accuse Joyce Tunda de faux en écriture
La crise institutionnelle à la tête de la mairie de Lubumbashi prend un nouveau tournant. Réinstallée dans ses fonctions de maire intérimaire après une décision du Conseil d’État annulant la nomination de Patrick Kafwimbi, Joyce Tunda Kazadi est désormais accusée de « faux en écriture » par le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani. Dans une lettre officielle envoyée le 4 août 2025 au greffier en chef du Conseil d’État, Shabani conteste la validité d’un document présenté par Joyce Tunda dans le cadre de son recours administratif. Le document, référencé 4107 du 10 mars 2025, aurait été présenté comme une preuve substantielle, alors qu’il ne s’agirait que d’un simple accusé de réception émis par le Secrétariat général du Gouvernement. S’appuyant sur l’article 215 de la loi organique n°16/027 relative aux juridictions administratives, le ministre sollicite l’ouverture d’une procédure pour établir d’éventuelles conséquences dans cette affaire. Alors que la décision du Conseil d’État semblait avoir tranché le litige autour de la gestion de la mairie, cette nouvelle accusation pourrait relancer le bras de fer institutionnel. Si les faits sont avérés, ils pourraient non seulement fragiliser la position de Joyce Tunda, mais aussi conduire à des poursuites judiciaires pour usage de faux. Emmanuel Kalasa, à Lubumbashi