RDC : Félix Tshisekedi prépare un remaniement gouvernemental dans un contexte de crise sécuritaire

Félix-Antoine Tshisekedi s’apprête à concrétiser sa promesse de former un nouveau gouvernement, faite il y a près de cinq mois devant sa famille politique réunie au Chapiteau de la Cité de l’Union africaine. Selon des sources proches de la présidence, et sauf revirement de dernière minute, ce remaniement devrait aboutir à la mise en place d’un gouvernement Suminwa II, une nouvelle fois dirigé par la Première ministre Judith Suminwa.   Ce nouvel exécutif, dont la composition devrait être annoncée dans les prochains jours, devrait se distinguer par deux caractéristiques principales : une taille réduite, avec un nombre limité de ministères, et une ouverture potentielle à d’autres acteurs et forces sociopolitiques, dans un contexte de défis persistants.   En amont de cette annonce, le professeur Cashmir Eberande Kolongele, conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité, avait mené, sur instruction de Félix Tshisekedi, des consultations avec diverses forces sociopolitiques du pays. Ces discussions, qualifiées d’initiatives “made in Union sacrée”, visaient à préparer la formation d’un gouvernement d’union nationale. Notons toutefois que les principales forces d’opposition et plusieurs figures de l’opposition politique n’y ont pas participé.   Appel à un dialogue national inclusif   Alors que le remaniement gouvernemental se précise, des voix s’élèvent pour réclamer la tenue d’un dialogue national inclusif, sous l’égide de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC). Ces deux institutions religieuses, porteuses de l’initiative baptisée “Pacte social pour la paix”, estiment que les efforts diplomatiques régionaux et internationaux ne suffisent pas à résoudre la crise sécuritaire et les tensions qui secouent actuellement le pays.   Suite à des rencontres avec les représentants des Églises catholique et protestante, Félix Tshisekedi a mis à disposition une équipe de son cabinet afin de participer aux travaux de concertation initiés par les deux confessions religieuses. Les discussions se poursuivent, et le président attend un rapport final sur les conclusions de ces échanges, qui pourraient influencer la composition et les priorités du nouveau gouvernement Suminwa II.   S. Tenplar Ngwadi

Nominations en RDC : Coup de gueule à l’UDPS ? Augustin Kabuya monte au créneau pour défendre Félix Tshisekedi

Les ordonnances signées par le président Félix Tshisekedi en début de semaine ont semé le trouble au sein de l’UDPS. Des figures du parti, déçues par la répartition des postes, ont laissé éclater leur frustration.   Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, est donc monté au créneau. Il a rappelé que les décisions du chef de l’État sont souveraines et guidées par une vision globale pour le pays. Il a également insisté sur la nécessité de dépasser les ambitions personnelles et de privilégier l’unité du parti.   En clair, Augustin Kabuya cherche à éteindre l’incendie avant qu’il ne se propage. Les enjeux sont de taille : maintenir la cohésion de l’UDPS, dont l’unité pourrait être fragilisée par ces frustrations.   Cette intervention s’inscrit dans une stratégie claire : réaffirmer l’autorité du président et recentrer le débat sur la ligne politique. Un message implicite est adressé aux mécontents : la loyauté à Félix Tshisekedi doit primer sur les intérêts individuels.   Nathan Kumba

RDC-États-Unis : Washington courtise Kinshasa pour les minerais stratégiques, un sommet en août pour sceller les alliances

La course aux ressources minérales stratégiques s’accélère. Washington et Kinshasa se rapprochent autour d’un enjeu commun : les minerais essentiels à la transition énergétique. Un sommet d’information stratégique, organisé par l’agence de lobbying américaine Von Batten-Montague-York, L.C., se tiendra le 21 août 2025 au National Press Club à Washington, D.C. L’objectif ? Faciliter les partenariats entre les entreprises américaines et congolaises dans le secteur minier.   Sponsorisé par Sokam Holding Sarl, une société congolaise, l’événement vise à encourager les investisseurs américains à s’associer avec des acteurs locaux. “Les entreprises américaines désireuses d’être parties prenantes du partenariat minier à concrétiser dans un proche avenir par les deux pays doivent s’associer au peuple et aux entreprises congolaises”, a déclaré Von Batten-Montague-York, L.C., dans un communiqué officiel.   L’agence de lobbying, dirigée par le docteur Karl-Marx Ikemefuna Okeke-Von Batten, un ancien conseiller du gouvernement et du Congrès américain, représente les intérêts du ministère des Mines de la RDC depuis 2024 et du gouvernement congolais depuis 2025. Forte de son expertise et de son réseau, Von Batten-Montague-York, L.C. ambitionne de jouer un rôle clé dans le développement des relations économiques entre les deux pays.   Ce rapprochement s’inscrit dans un contexte de compétition accrue pour les ressources minérales stratégiques, indispensables à la fabrication de batteries, de véhicules électriques et d’autres technologies vertes. La RDC, riche en cobalt, lithium et autres minerais essentiels, est devenue un acteur incontournable de cette nouvelle donne géopolitique.   S. Tenplar Ngwadi

RDC : Christian Bahati défend son intégrité et annonce des actions en justice face aux accusations d’usurpation d’identité

Christian Bahati, président national de la Fondation Bahati Christian (FOBAC), a fermement réagi ce vendredi 25 juillet à la polémique soulevée par un communiqué du professeur Modeste Bahati Lukwebo, deuxième vice-président du Sénat. Ce dernier accusait un individu se présentant sous le nom de “Christian Bahati Musengo” d’usurpation d’identité.   Dans une déclaration pleine de détermination, Christian Bahati a qualifié les accusations proférées par Modeste Bahati Lukwebo de « diffamatoires » et infondées. Il a exprimé son indignation face à des allégations qu’il considère comme nuisibles à son honneur et à sa réputation. « Ce communiqué n’est basé sur aucun élément de preuve et ignore les préjudices moraux que cela me cause », a-t-il affirmé.   Précisant sa position, Bahati a rappelé que son nom est légalement inscrit sur tous ses documents officiels, y compris son passeport. Il a fait savoir qu’il n’a jamais eu recours à son identité pour simuler une autre personnalité. « Je suis et je resterai fier d’être fils de Bahati Yabanga, et je ne céderai à aucun chantage », a-t-il insisté, soulignant sa ferme volonté de défendre son héritage familial.   Face à cette attaque, Christian Bahati a confirmé son intention de porter l’affaire devant les tribunaux. « Je suis résolu à saisir la justice contre toute tentative de nuire à ma personne », a-t-il déclaré, faisant entendre sa détermination à préserver sa dignité et son intégrité.   Cette affaire soulève des questions sur la gestion des conflits d’identité et les implications morales attachées à de telles accusations dans un contexte politique déjà tendu. Christian Bahati, par cette prise de position, cherche non seulement à se défendre personnellement, mais également à rappeler l’importance de l’honnêteté et de la transparence dans la vie publique.   La réponse de Bahati témoigne de l’importance qu’il accorde à sa réputation et à son engagement envers la vérité, alors que la situation continue de se développer dans les jours à venir.   La rédaction

RDC : Le Président Félix Tshisekedi reçoit Sam Mangwana, légende de la rumba congolaise

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a reçu en audience, ce jeudi 24 juillet 2025, à Kinshasa, l’artiste musicien Sam Mangwana, figure emblématique de la rumba congolaise, en séjour dans la capitale. Cette rencontre, placée sous le signe de la reconnaissance, a été l’occasion pour l’artiste de remercier le chef de l’État pour les honneurs et les marques d’estime dont il a fait l’objet ces derniers mois.   « L’essentiel pour moi, c’était d’arriver à Kinshasa pour remercier le Président de la République du geste qu’il avait posé. La surprise était tellement grande et c’est pourquoi je me suis dit d’arriver à Kinshasa pour lui dire merci », a déclaré Sam Mangwana à l’issue de l’audience.   Il y a quelques mois, Sam Mangwana avait reçu la médaille d’or du Mérite en Arts, Sciences et Lettres, la plus haute distinction que le Congo puisse décerner à un artiste, lors d’une cérémonie organisée par l’ambassade de la RDC en Angola. À cette occasion, le président Tshisekedi avait offert un véhicule 4×4 à l’artiste, en signe de reconnaissance de son immense contribution à la promotion de la culture congolaise et africaine.   Après son entretien avec le chef de l’État, Sam Mangwana a confié que Félix Tshisekedi était un grand mélomane, capable de se souvenir de détails de son parcours artistique que lui-même avait oubliés. « Il m’a rappelé des choses sur mon parcours artistique que moi-même j’avais oubliées, entre autres la chanson Waka Waka que j’avais enregistrée à Paris. J’ai donc décidé de refaire ce morceau en son honneur et pour tous les mélomanes », a-t-il annoncé.   Véritable ambassadeur de la rumba congolaise, Sam Mangwana a rappelé son rôle dans l’expansion de cette musique dans le monde entier. « Mon initiation chez Tabu Ley et Franco m’a permis de traverser toute l’Afrique noire et d’essayer de planter la rumba congolaise en langues locales partout où je suis passé », a-t-il déclaré.   De retour en Afrique, l’artiste, originaire d’Angola et né à Kinshasa en 1945, entend relancer sa carrière et faire revivre la rumba originelle, aux côtés des Congolais, des Angolais, des Gabonais et des Camerounais. Interprète de chefs-d’œuvre tels que Fatimata, No me digas no, Mabele (Ntoto) et Faute ya commerçant, Sam Mangwana reste une figure incontournable de la musique africaine.     S. Tenplar Ngwadi

RDC: Jacques Kyabula, une réapparition qui met fin aux vives spéculations

Après une disparition jugée mystérieuse qui a duré plusieurs jours, le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe, a finalement réapparu dans la soirée du mercredi 23 juillet 2025 à Lubumbashi. Cette réapparition très attendue a mis fin à une période de vives spéculations, marquée par une avalanche de rumeurs sur son sort.   L’inquiétude s’était installée aussi bien au sein de l’opinion publique que dans les cercles politiques. L’absence prolongée du gouverneur avait semé le trouble, d’autant plus qu’aucune communication officielle n’avait été faite sur sa localisation ni sur les raisons de son silence. Des hypothèses d’exil, d’arrestation, voire de maladie grave avaient circulé avec insistance.   Mardi soir, le Vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, interrogé sur TV5 Monde, avait affirmé que « le gouvernement était encore en train de le localiser » et avait appelé à la prudence face aux rumeurs.   C’est donc dans un climat tendu mais empreint de soulagement que Jacques Kyabula a regagné la capitale du Haut-Katanga. À son arrivée, une foule nombreuse s’est mobilisée pour lui témoigner son soutien. Cris de joie, chants et drapeaux ont marqué son accueil, notamment dans les quartiers populaires acquis à sa cause.   Cette réapparition soulève plusieurs questions restées sans réponse. Aucune déclaration n’a été faite par le concerné, ni sur les circonstances de son absence ou son éventuelle suspension évoquée par certaines sources.   Dans un contexte politique délicat où les rapports entre les autorités provinciales et nationales semblent tendus, la situation de Jacques Kyabula pourrait relancer les débats sur la gouvernance, la transparence institutionnelle, et les rivalités internes au sein de l’Union sacrée.   Les prochaines heures seront décisives pour éclairer les Congolais sur les véritables dessous des cartes de cette affaire qui, au-delà d’un simple fait divers, interroge sur la stabilité politique dans l’une des provinces les plus stratégiques du pays.   Emmanuel Kalasa

RDC : La CENI dévoile le calendrier des élections locales

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a révélé, le 22 juillet, le calendrier tant attendu des élections locales en République Démocratique du Congo, marquant ainsi une étape significative dans le processus de décentralisation.   Les candidatures pour les postes de conseillers urbains, bourgmestres, maires et leurs adjoints pourront être déposées entre le 16 et le 29 août 2025. Les listes provisoires seront publiées le 13 septembre, suivies des listes définitives le 24 septembre. La campagne électorale se déroulera du 5 au 7 octobre, avec le scrutin prévu pour le 9 octobre. Les résultats définitifs seront annoncés le 26 octobre, et l’investiture des bourgmestres interviendra le 31 octobre.   Pour les conseillers urbains, la période de recours s’étendra du 11 octobre au 17 décembre, avec une investiture programmée entre le 25 octobre et le 16 novembre. Le 18 novembre marquera l’élection et l’installation de leurs bureaux définitifs.   Quant aux maires et leurs adjoints, les listes définitives seront également publiées le 24 septembre. L’accréditation des observateurs et journalistes se fera du 6 au 15 novembre, suivie d’une campagne électorale du 18 au 20 novembre. Le vote, qui se déroulera de manière indirecte par les conseillers urbains élus, est prévu pour le 22 novembre. Les résultats finaux seront proclamés le 8 décembre, avec une investiture prévue le 13 décembre.   Ces élections locales, qui se tiennent pour la première fois à cette échelle en RDC, visent à renforcer la légitimité des institutions locales en permettant aux citoyens de désigner leurs autorités de proximité.   Nathan Kumba

RDC: Le Président Félix Tshisekedi attendu en itinérance dans le Kongo Central au mois d’août

Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, effectuera une tournée dans la province du Kongo Central, à l’ouest du pays, au mois d’août prochain. Cette annonce a été faite mercredi à Boma par Yannick Luntadila, chargé des missions du Chef de l’État dans la zone ouest, lors de sa visite préparatoire dans la région.   Selon M. Luntadila, la tournée s’inscrit dans le suivi des engagements pris par le Président lors de sa campagne électorale, notamment en matière de développement local et de prise en compte des préoccupations sociales des populations. « J’ai débuté cette mission de préparation à Matadi, et me voici à Boma pour présenter mes civilités à Madame le Maire par intérim, Claudelle Phemba Kiadi, et discuter des questions sécuritaires et sociales qui touchent la ville », a-t-il expliqué à l’issue de son entretien.   Cette itinérance présidentielle vise donc à faire un état des lieux des réalisations dans la province du Kongo Central, ainsi qu’à renforcer la proximité entre le chef de l’État et la population. Elle permettra également de mieux cerner les besoins locaux afin d’orienter les futures actions gouvernementales sur le terrain.   La visite de Félix Tshisekedi s’inscrit dans une dynamique de redynamisation des relations entre l’État central et les provinces, dans un contexte où le Kongo Central joue un rôle stratégique économique et politique pour la RDC.   La rédaction 

RDC : Félix Tshisekedi remanie son cabinet avec la nomination d’André Nyembwe aux Affaires Économiques

Le ballet des nominations se poursuit au sein de la présidence congolaise. Ce mercredi 23 juillet, la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) a annoncé la nomination d’André Nyembwe Musungaie au poste stratégique de Directeur de cabinet adjoint chargé des questions économiques et financières. L’annonce, confirmée par la présidence, consacre la promotion d’un expert reconnu pour son expertise tant académique que pratique.   André Nyembwe remplace André Wameso, fraîchement nommé gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), consolidant ainsi un remaniement important au sommet des institutions économiques du pays. Cette nomination intervient dans un contexte de défis économiques majeurs pour la RDC, confrontée à la nécessité de diversifier son économie et de renforcer sa stabilité financière.   Jusqu’à présent conseiller principal auprès du président Tshisekedi, en charge des questions économiques, financières, du commerce extérieur et du portefeuille, André Nyembwe apporte une solide expérience acquise au sein des sphères publique et privée. Diplômé de l’Université catholique de Louvain (UCLouvain), où il enseigne la macroéconomie et les marchés financiers, il incarne un profil rare, alliant rigueur académique et pragmatisme opérationnel.   Auteur de plusieurs publications de référence, dont l’essai remarqué “L’intégration monétaire en Afrique : particularités et rationalité économique”, André Nyembwe est perçu comme un intellectuel engagé, capable de traduire la théorie économique en politiques concrètes.   La rédaction

RDC – Disparition de Jacques Kyabula : Le gouvernement “recherche à le positionner”, l’inquiétude grandit au Haut-Katanga

Le mystère entourant l’absence prolongée du gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe, s’épaissit. Alors que les spéculations enflent, le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a déclaré sur TV5 Monde que le gouvernement est “en train de rechercher à le positionner”, espérant que les rumeurs sur sa situation ne soient pas fondées.   Cette réaction, jugée timide par certains, intervient après plus d’une semaine d’absence du gouverneur, sans apparition publique ni communication de son entourage. Ce silence alimente les rumeurs de disparition et de menaces sur sa vie.   L’absence d’information des institutions provinciales et de la présidence renforce le flou. Dans les rues de Lubumbashi, certains évoquent un “malaise d’État” et y voient des enjeux politiques liés à la recomposition des exécutifs provinciaux.   Le Haut-Katanga, province stratégique pour l’économie congolaise, attend un éclaircissement rapide de Kinshasa sur le sort de son gouverneur.   Emmanuel Kalasa, correspondant à Lubumbashi