Agression rwandaise en RDC : Félix Tshisekedi et Sama Lukonde unissent leurs efforts pour renforcer la diplomatie face à la crise sécuritaire

Le lundi soir, à la Cité de l’Union africaine, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a tenu une réunion cruciale avec le Président du Sénat, Sama Lukonde, pour discuter des enjeux liés à la crise sécuritaire persistante dans l’Est du pays. Cette rencontre s’inscrit dans un contexte où les tensions avec le Rwanda continuent d’affecter la stabilité régionale. Au cours de cet entretien, Félix Tshisekedi a donné des orientations stratégiques à Sama Lukonde concernant le suivi des résultats diplomatiques obtenus jusqu’à présent. « Nous avons salué les efforts qu’il n’a cessé d’entreprendre jusqu’aujourd’hui, nous permettant d’avoir des résultats tangibles, tant sur la reconnaissance des véritables acteurs négatifs sur le terrain dans l’Est de la RDC que sur les sanctions qui s’en sont suivies », a déclaré M. Sama à l’issue de la réunion. Ce suivi diplomatique débute dès ce mardi 26 mars 2025, avec une mission qui conduira le Président du Sénat auprès de ses homologues en France et en Belgique. « Il y a eu des sanctions prises par la Belgique. Nous avons aussi la résolution 2773 des Nations Unies qui demande l’accompagnement de tous les pays. Nous avons besoin de plus d’actions. Donc, nous allons avancer dans ce cadre de suivi », a précisé Sama Lukonde. La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC a été marquée par des violences récurrentes et des violations des droits humains, exacerbées par l’intervention de groupes armés soutenus par le Rwanda. Dans ce contexte, le soutien international est devenu crucial pour la RDC afin de faire face à ces défis. Par ailleurs, lors de cette rencontre, le Président de la Chambre haute du Parlement a également présenté au Chef de l’État son rapport de mission après une récente itinérance dans la région du Grand Katanga. Cette mission visait à sensibiliser la population sur les questions de cohésion et d’unité nationale, des éléments essentiels pour renforcer la résilience du pays face aux crises.

Consultation pour le gouvernement d’union nationale : Modeste Bahati dénonce la gestion de l’Union Sacrée

Modeste Bahati Lukwebo, président de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Allié (AFDC-A), a rompu son silence pour exprimer son mécontentement à l’égard de la gestion de l’Union Sacrée, notamment en ciblant le secrétaire permanent, André Mbata. Cette déclaration fait suite à une consultation avec le conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité, dans le cadre des préparatifs pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. « Au sein de l’AFDC-A, nous avons encore des préoccupations à soulever, surtout face au comportement du secrétaire permanent qui semble se placer au-dessus des chefs de partis et des regroupements politiques. C’est inacceptable », a affirmé Modeste Bahati. Le deuxième vice-président du Sénat a rappelé que le rôle d’un secrétaire est de servir et non de s’imposer, soulignant que les agissements d’André Mbata créent des frustrations au sein de sa formation politique. La tension monte alors que les discussions pour un gouvernement inclusif se poursuivent, mettant en lumière les défis internes au sein de l’Union Sacrée.

Gouvernement d’union nationale : Lancement des consultations dès ce lundi 24 mars

Le gouvernement congolais a annoncé, lors d’un point de presse tenu ce samedi, le lancement de consultations politiques en vue de la formation d’un Gouvernement d’union nationale, à partir du lundi 24 mars 2025. Cette initiative a été présentée par Désiré Casimir Kolongele, Conseiller spécial du Chef de l’État en matière de sécurité, en présence de représentants des médias nationaux et internationaux. Au nom du Chef de l’État, le Directeur de cabinet, Espoir Masamaki, a précisé que ces consultations seront dirigées par Kolongele. Les discussions incluront divers acteurs politiques, notamment : • La majorité parlementaire regroupée au sein de l’Union sacrée. • Les partis et mouvements de l’opposition, tant parlementaire qu’extra-parlementaire. • La société civile, incluant les confessions religieuses et toutes les personnalités ayant contribué au rayonnement de la RDC. • Les anciens présidents, chefs d’institutions et figures politiques majeures, avec une mention spéciale pour l’ancien président Joseph Kabila, qui est invité à participer. Ces consultations s’étaleront sur deux semaines et visent à établir un consensus interne dans un contexte marqué par les tensions liées à la guerre contre le Rwanda, sous l’égide du M23. Cette démarche fait suite à l’annonce du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi, faite le 22 février 2025, lors d’une réunion avec sa famille politique au sein de l’Union Sacrée de la Nation (USN).

RDC : Un député interpelle la DG de la RTNC sur la couverture médiatique en période de crise

Le député national Olivier Sombamanya a déposé, le 20 mars dernier, une question orale avec débat à l’intention de Sylvie Elenge, Directrice Générale de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC). Cette démarche vise à examiner la couverture médiatique de ce média public dans le contexte actuel de crise sécuritaire qui frappe le pays. Sombamanya s’interroge sur les mesures concrètes mises en œuvre par la RTNC pour garantir l’équilibre et l’objectivité de l’information, ainsi que l’accès équitable à celle-ci pour l’ensemble de la population congolaise. Il pose des questions cruciales telles que : « Comment la RTNC prévoit-elle de renforcer ses efforts contre la désinformation et les discours de haine, qui exacerbent les tensions et menacent la cohésion sociale ? » Le député appelle également à des initiatives visant à raviver le sentiment patriotique des Congolais face à l’agression et à l’occupation rwandaise. Il souhaite engager un débat approfondi sur ces enjeux au sein de l’Assemblée nationale, soulignant l’importance d’une communication responsable en période de crise.

RDC : Félix Tshisekedi en Namibie pour l’investiture de la première femme présidente

Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a atterri ce vendredi 21 mars matin à Windhoek pour assister à la cérémonie d’investiture de Mme Netumbo Ndemupelila Nandi-Ndaitwah, nouvellement élue Présidente de la République sœur de Namibie. À sa descente d’avion à 8 heures locales, le Chef de l’État congolais a été accueilli par le ministre namibien des Transports, ainsi que par plusieurs officiels congolais, dont l’ambassadeur de la RDC en Namibie, et une partie de la communauté congolaise vivant dans la capitale namibienne. Cette visite revêt une importance particulière, non seulement pour renforcer les liens bilatéraux entre la RDC et la Namibie, mais aussi pour célébrer une étape historique dans la politique namibienne. Mme Nandi-Ndaitwah devient en effet la première femme à accéder à la présidence en Namibie, marquant un tournant significatif dans l’histoire politique de ce pays d’Afrique australe. Le Président Tshisekedi se joindra à un nombre impressionnant de chefs d’État et de dignitaires internationaux réunis au palais présidentiel de Windhoek pour cet événement mémorable. La cérémonie d’investiture est attendue avec beaucoup d’enthousiasme, symbolisant non seulement un changement de leadership, mais également une avancée vers une représentation plus inclusive dans les sphères du pouvoir.

Refus du M-23 de dialoguer à Luanda : Félix Tshisekedi maintient sa fermeté

Dans une interview accordée au journal français Le Figaro ce mercredi 19 mars 2025, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a abordé les enjeux politiques majeurs qui affectent le pays, notamment l’agression rwandaise dans les provinces du Nord et Sud-Kivu. Le chef de l’État a souligné que sa récente rencontre avec le président rwandais Paul Kagame à Doha, au Qatar, s’est déroulée dans un climat constructif, facilitée par des émissaires qatariens. Concernant le refus du mouvement rebelle M-23 de participer aux négociations avec le gouvernement congolais à Luanda, Félix Tshisekedi n’a pas mâché ses mots. « Ce refus confirme aux yeux de l’opinion publique, tant nationale qu’internationale, que ces activistes violents ne sont que des pantins attendant des ordres pour agir », a-t-il affirmé. Il a également dénoncé leur hostilité à la paix et leur motivation par des intérêts personnels, qui se manifestent dans chaque localité qu’ils occupent. Pour Tshisekedi, il est crucial d’engager un dialogue avec Kagame, qu’il considère comme le mentor des mouvements rebelles dans l’est du pays, afin de trouver une solution durable à la crise sécuritaire dans le cadre des processus de Luanda et Nairobi.

RDC : Olivier Kamitatu dénonce une manœuvre politicienne de Tshisekedi à Doha, et appelle à un dialogue inclusif

Alors que la situation militaire en République Démocratique du Congo (RDC) se dégrade rapidement, le président Félix Tshisekedi a fait le déplacement au Qatar dans l’espoir d’obtenir un cessez-le-feu lors de pourparlers avec son homologue rwandais, Paul Kagame. Cette initiative, jugée par certains comme une tentative désespérée de freiner l’avancée de l’Alliance Fleuve Congo vers des régions stratégiques telles que le Katanga et Kisangani, soulève des interrogations sur la viabilité de cette démarche. Olivier Kamitatu, acteur politique congolais et porte-parole de l’opposant Moïse Katumbi, a exprimé ses préoccupations sur les réseaux sociaux, affirmant que « seul l’intérêt du Congo devrait compter ». Selon lui, la précipitation de Félix Tshisekedi à Doha s’apparente à un « sauve-qui-peut » d’un dirigeant qui cherche à préserver son fauteuil face à une crise qui s’aggrave. Olivier Kamitatu relève que les accords partiels et les solutions temporaires ne font qu’aggraver la crise congolaise, qui se caractérise par un désordre croissant et une tragédie humanitaire persistante. Pour lui, la résolution de cette crise ne pourra passer que par une approche inclusive, intégrant toutes les parties prenantes : opposition armée, non armée et société civile. Cette vision est également soutenue par des organisations telles que la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC), qui appellent à un pacte social durable. Les tensions entre la RDC et le Rwanda, exacerbées par des accusations mutuelles d’ingérence et de soutien aux groupes armés, rendent la situation encore plus complexe. Les espoirs placés dans les pourparlers de Doha sont teintés de scepticisme, tant les précédents accords n’ont pas réussi à apporter une paix durable.

RDC : Tshisekedi et Kagame s’accordent sur un cessez-le-feu immédiat à Doha, sous l’égide du Qatar

Mardi 18 mars 2025, le Président Félix Tshisekedi Tshilombo et son homologue rwandais, Paul Kagame, se sont rencontrés à Doha, au Qatar, à l’invitation de Son Altesse le Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, Émir du Qatar. L’événement, salué comme une avancée majeure, a abouti à un accord de cessez-le-feu immédiat et inconditionnel dans la région, théâtre de violences persistantes. L’annonce, officialisée par un communiqué de la présidence congolaise, démontre une étape essentielle dans les efforts de médiation visant à apaiser les tensions entre Kinshasa et Kigali, régulièrement accusé de soutenir le groupe armé M23/AFC qui déstabilise les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Si ce cessez-le-feu représente un signal positif, il ne constitue qu’une première étape. Les deux chefs d’État ont convenu, sous la houlette de leur hôte qatari, de poursuivre les discussions en vue d’un règlement durable du conflit. L’objectif affiché est : rétablir l’intégrité territoriale de la RDC, stabiliser la région et mettre fin aux exactions perpétrées par le M23/AFC. Le communiqué de la présidence congolaise souligne l’engagement constant de la RDC en faveur de la paix, notamment à travers les processus de Luanda et de Nairobi, des initiatives régionales de médiation qui ont déjà permis des avancées significatives, mais sans parvenir à une résolution définitive du conflit. Le Président Tshisekedi a également réaffirmé, lors de cette rencontre à Doha, l’importance de l’application totale de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies. Adoptée en décembre 2024, cette résolution définit un cadre clair pour une paix durable dans l’est de la RDC, insistant notamment sur la nécessité de mettre fin à tout soutien extérieur aux groupes armés, de renforcer la présence de l’État congolais et de promouvoir le développement économique et social dans la région.

RDC : Emmanuel Macron reçoit une délégation de la CENCO et de l’ECC pour discuter de la crise dans l’Est du pays

Ce mercredi 19 mars, le président français Emmanuel Macron accueillera à l’Élysée une délégation conjointe de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une initiative visant à trouver des solutions durables à la profonde crise qui secoue l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Depuis plus d’un mois, la CENCO et l’ECC mènent des consultations tant sur le sol congolais qu’à l’international. Leur objectif est de promouvoir un « Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en République Démocratique du Congo et dans les Grands Lacs », une initiative qu’ils présenteront au président Macron lors de leur audience. La délégation sera composée de ces deux organisations religieuses : Mgr Fulgence Mutena et Mgr Donatien Nshole pour la CENCO, ainsi que le Révérend André Bokundoa Bo-Likabe et le Révérend Eric Nsenga pour l’ECC. Ces leaders ont déjà rencontré plusieurs chefs d’État de la région, dont ceux d’Angola, du Congo, d’Ouganda, de Rwanda et du Kenya, ainsi que le président congolais Félix Tshisekedi et des représentants de la rébellion de l’AFC/M23. L’Élysée a précisé que lors de cette rencontre, Emmanuel Macron réaffirmera « la nécessité d’un effort de paix négocié pour un cessez-le-feu, pour surmonter la crise actuelle et pour permettre à la RDC de recouvrer sa pleine souveraineté ».

Agression rwandaise à l’Est de la RDC : Kinshasa salue les sanctions de l’Union Européenne contre les responsables du M-23

Le gouvernement congolais a exprimé sa satisfaction suite à l’annonce par l’Union Européenne de nouvelles sanctions visant des officiers de l’armée rwandaise et des membres du mouvement rebelle M-23, accusés de crimes contre l’humanité et de violations du droit international. Dans un communiqué de presse, Kinshasa considère ces mesures comme une avancée significative dans la lutte contre le pillage des ressources minières congolaises par le Rwanda. « Les troupes rwandaises ont délibérément violé l’intégrité territoriale de la RDC, causant la mort de plus de 8 500 civils et commettant d’autres crimes de guerre, y compris des attaques sur des hôpitaux, des kidnappings d’enfants, des exécutions sommaires et des violences sexuelles », a déclaré le ministère de la Communication. En parallèle, le gouvernement congolais réaffirme son engagement à collaborer étroitement avec la communauté internationale pour instaurer un embargo sur les minerais extraits illégalement et exportés par le Rwanda. Cependant, cette décision de l’Union Européenne suscite des réactions négatives du côté des rebelles du M-23/AFC, qui dénoncent un sabotage des efforts de paix par les institutions internationales face à la crise sécuritaire en RDC.