RDC – Agression Rwandaise : Patient Sayiba claque la porte au dialogue et appelle à “jeter Jonas à la Mer”

Face à la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) et aux appels croissants au dialogue, Patient Sayiba, homme d’État et ancien Directeur Général de l’OGEFREM, a exprimé une position tranchée, rejetant toute idée de négociation et appelant à un changement radical de leadership. Dans une série de messages postés sur son compte X, l’ancien haut fonctionnaire a estimé que « la solution au problème qui secoue actuellement la RDC n’est pas du tout dans un prétendu dialogue ». L’expert en Transport et facilitation du commerce, connu pour ses prises de position directes et souvent controversées, a estimé que les Congolais n’ont «pas besoin d’un nouveau pacte politique et social». Il a rappelé que « la Constitution, de laquelle découlent toutes les lois qui régissent le fonctionnement des institutions et la vie dans la société congolaise, est le Pacte Républicain consensuel du peuple ». Sans le nommer explicitement, Sayiba a désigné un responsable, qu’il qualifie de “Jonas” dans le navire Congo, comme étant celui qui a « brisé ce Pacte Républicain en opérant un coup d’État constitutionnel, en réinstaurant une dictature sauvage et monté une partie de la population contre une autre ». Selon lui, « la solution, c’est de le jeter dans la mer et de sauver le navire, les passagers et la cargaison à bord ». L’ancien Directeur Général de l’OGEFREM a également exprimé son scepticisme quant aux motivations des “initiateurs du dialogue,” suggérant que leur objectif pourrait être de “créer une baleine qui va le recueillir et le larguer sur les rives de Ninive (par eux déjà identifiés).” Les propos de Patient Sayiba, qui s’inscrivent en rupture avec les appels au dialogue lancés par de nombreux acteurs régionaux et internationaux, interviennent dans un contexte de tensions exacerbées par l’agression rwandaise et l’occupation de certaines zones de l’Est de la RDC par le M23. Ses déclarations, qui ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, mettent en lumière les divisions profondes qui traversent la société congolaise sur la manière de résoudre la crise.

Kinshasa : Le Ministère des Postes et Télécommunications condamne les violences contre Africell et réfute tout lien avec le Rwanda

Le Ministère congolais des Postes, Télécommunications et du Numérique a exprimé sa “plus ferme condamnation” dans un communiqué publié ce samedi 8 février, à l’égard des “actes de vandalisme” perpétrés contre Africell RDC SA le 28 janvier à Kinshasa. Ces incidents se sont produits lors des manifestations de solidarité avec la population congolaise de Goma et contre “l’occupation illégale” de l’armée rwandaise sur le sol congolais. Dans ce communiqué, la direction du ministère, dirigée par le ministre Augustin Kibassa Maliba, informe l’opinion publique que la société Africell “n’est nullement une société rwandaise”. Le gouvernement tient à clarifier que la désinformation autour de l’origine d’Africell alimente des tensions inutiles et met en péril des infrastructures stratégiques pour le développement numérique du pays. Lors de ces manifestations de janvier 2025, des milliers de jeunes ont été impliqués dans des actes de pillage et de vandalisme visant plusieurs représentations diplomatiques, des commerces et des magasins d’appareils électroménagers. Les bureaux d’Africell, situés dans la commune de Gombe à Kinshasa, n’ont pas été épargnés, subissant d’importants dégâts matériels. Cette colère a été déclenchée par la chute de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, à l’est de la RDC, dans une guerre intense opposant l’armée congolaise et ses alliés aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, face à l’inaction de la communauté internationale. Après une inspection sur place le mardi 28 janvier, la cheffe du gouvernement Judith Suminwa avait qualifié ces actes de “totalement intolérables”. Africell, opérateur de réseau mobile, a lancé ses activités en République Démocratique du Congo en novembre 2012. La société appartient au groupe Africell Holding, basé à Londres, et est également présent en Gambie, en Sierra Leone, en Ouganda et en Angola. Depuis fin 2014, Africell RDC compte 12 millions d’abonnés actifs. Le groupe a investi massivement dans l’expansion des infrastructures de télécommunications en RDC, créant des milliers d’emplois directs et indirects à travers le pays. Face à l’effervescence de ces actes, le Ministère des Postes appelle la nation congolaise à “garantir l’emploi et la sécurité des infrastructures télécoms”.

Sommet conjoint SADC – EAC : Très attendu en Tanzanie, Félix Tshisekedi délègue sa Première ministre

Après plusieurs spéculations autour de la présence physique du président de la République, Félix Tshisekedi, à Dar es Salaam, c’est finalement la Première ministre, Judith Suminwa, qui représentera le chef de l’État congolais lors de ce sommet conjoint de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) et de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), prévu ce samedi 8 février 2025. Organisé principalement en réponse à la dégradation de la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, marquée par la présence de militaires rwandais sur le sol congolais, la cheffe du gouvernement, arrivée ce même samedi matin, a la lourde mission de convaincre les États membres de ces deux organisations régionales de trouver des solutions diplomatiques en vue du rétablissement de la paix dans le pays de Félix Tshisekedi. Tout comme l’EAC, la SADC a également déployé des troupes en RDC pour soutenir les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), face à l’intensification des affrontements avec les groupes armés soutenus par l’armée rwandaise.

Agression rwandaise à l’Est de la RDC : Le Gouvernement congolais appelle à une commission internationale d’enquête

Lors de la session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, tenue le 7 février 2025 à Genève, le gouvernement congolais, représenté par le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a dénoncé avec force les violations des droits humains perpétrées par l’armée rwandaise à l’Est de la République Démocratique du Congo. « Les bombardements indiscriminés visant des camps de déplacés et des zones résidentielles ont aggravé une crise humanitaire déjà désastreuse. Ces attaques ciblent délibérément des populations vulnérables, en violation flagrante des principes fondamentaux du droit international », a affirmé Patrick Muyaya. Le gouvernement congolais exige des actions concrètes de la part du Conseil, appelant à la création d’une commission internationale d’enquête pour faire la lumière sur ces violations. « Face à cette situation, la République Démocratique du Congo appelle la mise en place d’une commission internationale d’enquête pour examiner les violations des droits de l’homme commises dans notre pays », a-t-il ajouté. Kinshasa espère ainsi que cette initiative permettra de rendre justice aux victimes et d’établir la vérité sur les événements tragiques survenus dans la région.

Agression Rwandaise en RDC : Uhuru Kenyatta insiste sur le dialogue Kinshasa-Kigali et relance le processus de Nairobi

Face à l’escalade de la crise sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, en sa qualité de facilitateur du processus de paix de Nairobi, a réaffirmé la nécessité urgente de négociations directes entre Kinshasa et Kigali, tout en plaidant pour un dialogue intra-congolais inclusif. Cette déclaration, publiée ce jeudi 6 février, intervient dans un contexte marqué par l’occupation de Goma et d’autres territoires par la coalition AFC/M23, soutenue par le Rwanda, selon Kinshasa. Dans un communiqué faisant le point sur le mécanisme diplomatique mis en place par la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), Kenyatta a insisté sur la complémentarité des processus de paix de Nairobi et de Luanda. « Ce n’est que grâce à une coordination étroite des négociations bilatérales entre le Rwanda et la RDC et du processus de dialogue intra-congolais que cette crise pourra aboutir à une solution fructueuse », a-t-il martelé. Malgré le retrait de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF) en décembre 2023, Kenyatta reste convaincu que le processus de Nairobi, “bien que temporairement mis de côté”, demeure un cadre essentiel pour le dialogue et la résolution des conflits. Il a rappelé que ce processus s’articule autour de deux volets : le dialogue politique, impliquant toutes les parties prenantes congolaises, et l’intervention militaire, avec l’EACRF en appui aux efforts de paix. Le facilitateur a également noté des progrès notables enregistrés jusqu’en juin 2023, à travers plusieurs rencontres avec les dirigeants de la région et les représentants des groupes armés, dont le M23. Il s’est dit déterminé à poursuivre ses efforts pour trouver des voies de paix, en collaboration avec le gouvernement congolais, les partenaires régionaux et les acteurs internationaux. Alors que la situation sur le terrain demeure extrêmement préoccupante, avec la coalition AFC/M23 tentant de gagner du terrain, un sommet extraordinaire réunissant la CAE et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) est prévu en fin de semaine. Les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) pourraient y participer, offrant une opportunité capitale pour une désescalade diplomatique. Ce sommet, qui réunira deux sous-régions africaines, suscite un espoir considérable dans la gestion diplomatique de cette crise sécuritaire qui menace la stabilité de l’ensemble de la région des Grands Lacs. Jeune Afrique suivra de près les développements de cette initiative et continuera de vous informer.

RDC : Félix Tshisekedi nomme Désiré Cashmir Eberande conseiller spécial en matière de sécurité

Dans une ordonnance présidentielle lue mercredi 05 février 2025 sur la télévision nationale, le Président Félix Tshisekedi a désigné Désiré Cashmir Eberande comme nouveau conseiller spécial en matière de sécurité. Cette nomination intervient dans un contexte marqué par des défis sécuritaires croissants dans le pays, notamment dans l’Est de la RDC, où les tensions et les violences persistent. Ancien directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État, M. Eberande a également exercé en tant que ministre, apportant ainsi une expérience significative à ce nouveau rôle crucial. Il succède au professeur Jean Louis Esambo, qui avait été nommé à ce poste en août 2023. La décision de Tshisekedi de confier cette responsabilité à Eberande témoigne d’une volonté de renforcer les instances de sécurité et d’assurer une réponse efficace aux menaces qui pèsent sur la stabilité du pays. Le nouveau conseiller spécial en matière de sécurité se retrouve face à un défi majeur : la nécessité d’apporter des solutions durables aux problèmes sécuritaires qui affectent non seulement les populations locales, mais aussi l’image du pays sur la scène internationale. L’est de la RDC, en particulier, est en proie à des conflits armés et à des violences interethniques exacerbées par la présence de groupes armés.

Suspension de l’aide américaine : la RDC parmi les pays les plus touchés en Afrique subsaharienne

La décision du président américain Donald Trump de suspendre, à partir du 27 janvier, l’aide extérieure pour une durée de 90 jours afin de réaliser un audit, a des répercussions majeures sur des milliers de programmes d’ONG, affectant ainsi des millions de bénéficiaires, notamment en Afrique subsaharienne. En 2023, l’Afrique subsaharienne bénéficiait du soutien américain le plus conséquent après l’Europe, avec plus de 40 milliards de dollars alloués principalement par l’agence USAID. Cette suspension englobe un total de plus de 15 milliards de dollars, impactant particulièrement les pays d’Afrique de l’Est anglophone, tels que l’Éthiopie et la Somalie, qui ont reçu à elles seules plus de 2,5 milliards de dollars. La République Démocratique du Congo (RDC) se classe au quatrième rang des pays concernés, juste après le Nigeria, avec près d’un milliard de dollars d’aide, dont la moitié est destinée à l’assistance humanitaire. Les programmes touchés incluent l’aide d’urgence alimentaire, le soutien au Programme alimentaire mondial, ainsi que des initiatives de lutte contre le paludisme et le VIH-Sida. Dans un contexte où le pays fait face à une crise humanitaire exacerbée par les conflits dans l’est du pays, cette aide devient cruciale. Depuis le début de 2025, les affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont entraîné le déplacement forcé d’un million de personnes. Dans le reste du continent, l’Afrique du Nord est regroupée avec le Moyen-Orient, où des pays comme l’Égypte et Israël sont exemptés de ce gel. Ces deux nations ont reçu près de 5 milliards de dollars, principalement pour des raisons sécuritaires. D’autres pays touchés par cette suspension incluent le Kenya, le Mozambique, le Soudan du Sud, l’Ouganda, la Tanzanie, le Soudan, l’Afrique du Sud, le Niger, la Côte d’Ivoire et le Sénégal.

Sommet conjoint SADC-EAC : Et si Tshisekedi maintenait son refus de dialoguer directement avec le M23 ?

Le sommet conjoint de l’EAC et de la SADC est confirmé pour samedi prochain en Tanzanie. Dans un communiqué rendu public ce lundi 3 février, Nairobi, qui assure actuellement la présidence de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), a annoncé la tenue d’un sommet conjoint avec la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) les vendredi 7 et samedi 8 février à Dar es Salaam, la capitale tanzanienne. Le communiqué précise également que le Président rwandais Paul Kagame et son homologue congolais Félix Tshisekedi y prendront part. Un sommet conjoint centré sur un sujet particulier Le président kényan William Ruto, également président en exercice de l’EAC, a annoncé que ce sommet conjoint avec la SADC visera à évoquer la dégradation de la situation dans l’est de la RDC. Après l’offensive du groupe armé M23, appuyé par le Rwanda, sur Goma, la capitale du Nord-Kivu, la semaine dernière, ainsi que les récents combats au Sud-Kivu, les hostilités ont attiré l’attention internationale en raison de la catastrophe humanitaire et de la présence d’une force extérieure sur le territoire congolais, selon le Conseil de sécurité de l’ONU. Un sommet conjoint au cœur d’une possible compromission ? L’EAC, qui regroupe huit pays, dont le Kenya et le Rwanda, exhorte la RDC à dialoguer directement avec le groupe rebelle M23. Le président kényan William Ruto ne s’en était pas caché lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue américain à la Maison-Blanche en mai 2024. Il avait alors déclaré qu’il n’existait pas de solution militaire dans l’Est de la RDC et que toute approche de ce type devait être écartée. Pourtant, le Kenya avait déployé des soldats en décembre 2022 dans l’est de la RDC dans le cadre de la force régionale de l’EAC, avec pour mission « d’imposer la paix » face au M23. Ces troupes se sont finalement retirées fin 2023 après la non-reconduction de leur mandat. La République du Rwanda, impliquée activement dans le conflit, avait, lors du processus de Luanda en décembre 2024, appelé à un dialogue direct entre la RDC et le M23. Le 18 janvier 2025, en s’adressant aux diplomates accrédités à Kinshasa, Félix Tshisekedi a catégoriquement exclu cette option, qualifiant le M23 de groupe « terroriste ». « Le dialogue avec un groupe terroriste comme le M23 est une ligne rouge que nous ne franchirons jamais », a-t-il affirmé lors de la cérémonie de présentation des vœux. « Exiger un dialogue direct avec un groupe terroriste revient à légitimer des agissements qui violent nos lois et principes fondamentaux ». Lors des combats de Goma, du dimanche 26 au mercredi 29 janvier 2025, opposant l’armée congolaise et ses alliés aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, treize soldats de la SAMIDRC (force militaire régionale de la SADC) ont perdu la vie, selon des rapports de l’ONU. L’Afrique du Sud, principal contributeur de cette force, a vu la tension diplomatique monter avec Kigali. De son côté, le gouvernement rwandais a accusé Kinshasa de chercher à renforcer le pouvoir de Paul Kagame en collaborant avec des groupes armés tels que Wazalembo et les FDLR. Les modalités du sommet conjoint Alain Mukuralinda, vice-porte-parole du gouvernement rwandais, a déclaré dimanche 2 février sur RFI : « Le Rwanda soutiendra toujours une solution qui va dans le sens de la recherche de la paix par les pourparlers, par les négociations. À part peut-être le gouvernement congolais, tout le monde est convaincu que ce problème ne sera pas résolu par la voie militaire ». Pendant ce temps, Félix Tshisekedi a promis une « riposte rigoureuse » dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en grande partie occupées par les rebelles du M23. Le 4 février, la plateforme AFC/M23 a annoncé dans un communiqué un « cessez-le-feu » pour des raisons humanitaires. Le groupe armé, dirigé par des Congolais, dont l’ancien président de la Commission électorale Corneille Nangaa, a assuré qu’il n’avait « aucune intention de prendre le contrôle de Bukavu ou d’autres localités », tout en réaffirmant son « engagement à protéger la population civile et ses positions actuelles ». Lors du sommet conjoint des 7 et 8 février entre les pays d’Afrique australe et ceux de l’EAC, si la majorité de l’EAC insiste pour que Kinshasa ouvre un dialogue avec le M23, quelles seront les issues possibles ? Si la RDC maintient son refus, la voie militaire pourrait-elle lui être favorable ?

RDC : Les consultations de la CENCO et de l’ECC, pour quel aboutissement ? (Éditorial)

Depuis le 3 février dernier, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) ont amorcé des consultations politiques. Cette démarche initiée par ces confessions religieuses suscite de nombreuses interrogations quant à son aboutissement, surtout en cette période de crise sécuritaire qui gangrène le pays. Ce n’est pas la première fois que les confessions religieuses en RDC entament des consultations politiques. L’histoire politique du pays montre que ces initiatives aboutissent souvent à un partage du pouvoir, une issue que de nombreux observateurs dénoncent, estimant que le véritable problème se situe ailleurs et non dans une répartition du « gâteau politique ». Après avoir rencontré Félix Tshisekedi, Martin Fayulu et Vital Kamerhe, la CENCO et l’ECC estiment que ces consultations politiques devraient mener à un dialogue national. Une initiative qui répond à la volonté du Président de la République d’instaurer une cohésion nationale en cette période cruciale où une partie du pays est sous occupation des groupes terroristes. Si la cohésion nationale est une valeur fondamentale pour un pays, la question de la crédibilité et de l’adhésion de toutes les parties prenantes à cette initiative se pose. En effet, les grands ténors de l’opposition, notamment l’ancien Président Joseph Kabila et Moïse Katumbi, arrivé deuxième à la récente élection présidentielle, sont en exil politique, selon leurs proches. Cet éventuel dialogue permettra-t-il de résoudre les problèmes socio-économiques et sécuritaires du pays ? Rappelons que le gouvernement de Kinshasa a toujours refusé l’idée d’un dialogue avec les terroristes du M23. Pour certains Congolais, cette démarche ne profiterait pas à la nation, mais plutôt aux acteurs politiques eux-mêmes, comme cela a toujours été le cas par le passé. Ayant promis une riposte vigoureuse aux attaques du M23 et de l’armée rwandaise, le Président de la République Félix Tshisekedi est face à une évidence absolue : agir pour tenir sa promesse et marquer son passage à la tête du pays. Qui vivra verra !

Crise à Goma : Thérèse Kayikwamba Wagner exhorte l’Union européenne à des sanctions fermes contre le Rwanda

Mardi 4 février 2025 à Bruxelles (Belgique), la ministre d’État, Thérèse Kayikwamba Wagner a rencontré Kaja Kallas, haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ainsi que vice-présidente de la Commission européenne, afin de discuter de l’aggravation de la situation sécuritaire et de la crise humanitaire à Goma, exacerbée par l’agression du Rwanda. Face à l’inefficacité des réactions habituelles, Thérèse Kayikwamba Wagner a insisté sur la nécessité pour l’Union européenne d’adopter des mesures concrètes contre le Rwanda, notamment : – La révocation du statut de contributeur de troupes du Rwanda aux missions de l’ONU ; – L’imposition d’un embargo sur les exportations de minerais d’origine rwandaise ; – Des sanctions ciblées contre les responsables politiques et militaires impliqués dans les violences. Cette rencontre souligne l’urgence pour la communauté internationale, et en particulier pour l’Union européenne, de prendre des mesures concrètes afin de mettre fin à l’escalade de la violence à Goma et à la crise humanitaire qui en découle.