Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a solennellement appelé le Parlement congolais à voter une résolution reconnaissant officiellement les génocides perpétrés en République Démocratique du Congo. Cet appel a été lancé lors de la cérémonie commémorative du “Genocost” (génocide congolais perpétré pour des fins économiques), organisée ce samedi 02 août, au Mémorial de Kinshasa. “J’appelle solennellement les deux Chambres du Parlement à examiner dans les meilleurs délais l’adoption d’une résolution officielle, proclamant au nom de la Nation, la reconnaissance des génocides commis sur notre sol”, a déclaré le Chef de l’État devant un parterre d’officiels, de diplomates et de représentants de la société civile. “Ce ne serait pas qu’un symbole, mais un acte souverain de vérité et de mémoire.” Le Président Tshisekedi a souligné que sa participation à cette troisième commémoration répondait à un “triple appel” : l’appel de la Mémoire, l’appel de la Dignité et l’appel de la Justice. Appel à la communauté internationale : À la veille de l’installation d’une Commission d’enquête indépendante sur les massacres perpétrés dans la région, le Président a lancé un appel solennel à la communauté internationale, soulignant son “devoir moral et politique de soutenir cette démarche essentielle pour rétablir la vérité, rendre justice aux victimes et jeter les fondements d’une paix durable, fondée sur la mémoire et la responsabilité partagée.” Il a annoncé qu’il poursuivrait son plaidoyer dans ce sens lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies à New-York. Avant le Président, le Directeur général du FONAREV et le secrétaire exécutif du CIA-VAR ont également dénoncé les génocides en cours en RDC. La ministre des Droits Humains, Chantal Chambu Mwavita, a quant à elle, formulé une demande solennelle aux Nations Unies et aux États membres de l’Union Africaine pour la création d’un Tribunal international spécial pour la RDC et l’instauration de la date du 2 août comme une journée internationale du GENOCOST, appelant à la mobilisation de la communauté internationale pour garantir la réparation des victimes. À l’issue de la cérémonie, le Chef de l’État, accompagné de la Première Dame Denise Nyakeru, s’est incliné devant la stèle dressée dans ce Mémorial. Il a ensuite allumé la flamme de la solidarité et visité le centre de documentation du site, où le FONAREV expose des objets liés aux génocides, dont des armes utilisées par les auteurs des crimes et des restes d’objets ayant appartenu aux victimes, dans la perspective de la création d’un musée du GENOCOST. S. Tenplar Ngwadi
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RDC : Matata Ponyo quitte le pays, son parti dénonce un exil forcé sous pressions politiques
L’ancien Premier ministre Matata Ponyo a quitté la RDC en raison de “pressions” exercées par les autorités, selon son parti, le LGD. Une situation qui soulève des questions sur l’avenir politique de l’ancien chef du gouvernement, visé par des affaires judiciaires, et sur le climat politique en RDC. Le Secrétaire général du parti Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), Franklin Tshamala, a annoncé que l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo se trouve désormais à l’étranger, dans un lieu qui sera communiqué ultérieurement. Selon le LGD, ce départ serait motivé par des pressions politiques qui constitueraient une violation de la liberté de circulation garantie par la Constitution congolaise. Cette annonce intervient alors que Matata Ponyo est impliqué dans plusieurs affaires judiciaires, notamment concernant le détournement de fonds alloués au parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. Si certains y voient une conséquence des procédures en cours, d’autres estiment que cet exil est la conséquence d’un climat politique de plus en plus tendu pour l’opposition. L’éloignement de Matata Ponyo soulève de nombreuses interrogations : quelles seront les modalités de son engagement politique depuis l’étranger ? Envisage-t-il un retour en RDC à court ou moyen terme ? Autant de questions qui restent pour l’heure sans réponse. Nathan Kumba
Leadership féminin : Six pionnières africaines en couverture du palmarès 2025 des 50 Femmes qui inspirent
Le Palmarès 2025 des 50 Femmes qui inspirent met en lumière six figures emblématiques du leadership féminin africain. Représentant la Namibie, la RDC et le Sénégal, ces femmes incarnent l’engagement, l’innovation et la quête de justice pour une Afrique inclusive. Le Palmarès 2025 des 50 Femmes qui Inspirent a dévoilé sa couverture, mettant en avant six femmes exceptionnelles issues de quatre pays africains. Elles illustrent le thème de cette année, “Femmes africaines, actrices de justice et de réparation pour une Afrique inclusive”, en se distinguant dans les domaines de la politique, de la paix, de la finance et de l’entrepreneuriat. Parmi les personnalités honorées figurent : • Nandi-Ndaitwah Netumbo (Namibie), Présidente : Un symbole de leadership politique de haut niveau. • Judith Suminwa Tuluka (RDC), Première ministre : L’incarnation du pouvoir institutionnel au féminin. • Bintou Keita (RDC), Représentante spéciale de l’ONU : Une voix influente pour la paix et la sécurité. • Ndeye-Bineta Leye (Sénégal), Actrice et femme d’affaires : Une ambassadrice de l’entrepreneuriat. • Joëlle Kabayo (RDC), Banquière : L’expertise financière au féminin. • Doriane Ipanda (RDC), Jeune entrepreneure : Le visage de l’innovation made in Africa. Ce choix, selon l’équipe éditoriale, est un hommage à un leadership féminin “intergénérationnel, transversal et solidaire”. Les profils complets des 50 femmes sélectionnées seront révélés progressivement, culminant avec la publication numérique le 1er août. Une initiative visant à célébrer celles qui façonnent l’avenir du continent. La rédaction
RDC – Fraude électorale : La CENI dénonce le monnayage des duplicatas et l’existence de faux réseaux de cartes d’électeur
À quelques mois des échéances électorales, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) tire la sonnette d’alarme. L’institution a été informée de tentatives de monnayage pour l’obtention de duplicatas de cartes d’électeur, ainsi que de l’existence de réseaux de faussaires produisant des cartes frauduleuses. Face à ces pratiques illégales, la CENI rappelle à l’opinion publique que la délivrance des duplicatas est une procédure strictement encadrée et entièrement gratuite, conformément à l’article 27 de la loi électorale. Les duplicatas sont exclusivement délivrés dans les antennes de la CENI, situées au chef-lieu de chaque territoire et dans les villes. Pour obtenir un duplicata en cas de perte, l’électeur doit suivre une procédure précise : faire constater la perte de sa carte auprès d’un Officier de Police Judiciaire (OPJ), qui lui délivrera un procès-verbal, puis se présenter à l’antenne de la CENI de son ressort. Après vérification de l’inscription de l’électeur, un formulaire de demande de duplicata sera rempli. Il est à noter que seuls les frais liés à la délivrance du procès-verbal de perte par l’OPJ sont à la charge de l’électeur. La CENI insiste sur la gratuité totale de la délivrance des duplicatas et invite les électeurs à dénoncer tout cas de monnayage constaté, en fournissant des preuves à l’appui de leurs dénonciations, au numéro de téléphone 099 888 2661. Par ailleurs, les électeurs dont les cartes sont devenues illisibles peuvent se rendre directement à l’antenne de la CENI de leur ressort, sans nécessité de présenter un procès-verbal de perte. La CENI met également en garde la population contre l’existence de réseaux mafieux produisant de fausses cartes d’électeur et exhorte les services compétents de l’État à démanteler et réprimer ces réseaux. Elle rappelle que les détenteurs de telles cartes ne sont pas inclus dans le fichier électoral et ne pourront donc pas voter. S. Tenplar Ngwadi
RDC : Affaire Mutamba, l’ancien ministre de la Justice réclame la comparution de la Première Ministre
La troisième audience du procès opposant l’ancien ministre de la Justice Constant Mutamba au Ministère public s’est tenue ce mercredi 30 juillet devant la Cour de Cassation, dans un climat de forte tension. Poursuivi pour un présumé détournement de 39 millions de dollars destinés à la construction d’une prison à Kisangani (province de la Tshopo), Constant Mutamba a demandé au tribunal de faire comparaître la Première Ministre, Rose Mutombo, ainsi que plusieurs autres personnalités politiques et administratives. Avant d’aborder le fond de l’affaire, les avocats de Constant Mutamba ont soulevé l’inconstitutionnalité de la procédure de vote à l’Assemblée nationale concernant la levée de ses immunités, une requête qui a été rejetée par le tribunal après examen. Alors que le Ministère public insiste pour obtenir la condamnation de l’ancien ministre et sollicite la comparution de plusieurs témoins, dont le Directeur Général a.i de la DGCMP et le Secrétaire général du ministère de la Justice, Constant Mutamba réclame la présence de la Première Ministre, de son prédécesseur au ministère de la Justice, de l’ancien inspecteur de l’IGF Jules Alingete, et des Ministres de l’ITPR et des Sports. Le tribunal a rejeté une demande de remise formulée par les avocats de l’ancien ministre, qui souhaitaient attendre le verdict de la Cour Constitutionnelle sur la question de la levée des immunités. L’audience a été renvoyée au lundi 4 août prochain. Ali Biayi
RDC : André Wameso quitte la Présidence pour la BCC, André Nyembwe prend le relais aux Finances
Au Palais de la Nation, ce lundi 28 juillet 2025, s’est tenue une cérémonie solennelle de passation de pouvoirs entre André Wameso, désormais Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), et André Nyembwe Musungaie, son successeur en tant que Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État en charge des questions économiques et financières. Cette transition s’inscrit dans le cadre d’une réorganisation du cabinet présidentiel, suite à la nomination de M. Wameso à la tête de la BCC par ordonnance présidentielle. La cérémonie, présidée par Anthony Nkinzo Kamole, Directeur de cabinet du Chef de l’État, s’est déroulée en présence de hauts cadres de la Présidence, témoignant de l’importance accordée à cette transition. André Wameso a exprimé sa gratitude envers le Chef de l’État pour la confiance accordée et a salué les compétences de son successeur : “Le Directeur adjoint Nyembwe est quelqu’un de très compétent, un professionnel, complètement dévoué à sa tâche ; je crois qu’il continuera de faire de manière excellente le travail qui lui est confié.” André Nyembwe, ancien Conseiller principal à la tête du Collège Économie, Finances, Commerce extérieur et Reconstruction (ECOFIRE) à la Présidence, a quant à lui réaffirmé son engagement à poursuivre les missions confiées par le Président de la République, dans la continuité des efforts déployés par son prédécesseur. “Les personnels avec lesquels nous allons travailler devraient s’attendre qu’à une chose : une meilleure disposition pour être efficace et servir la nation”, a-t-il déclaré. Cette passation de pouvoirs intervient dans un contexte de renforcement des institutions économiques du pays. La nomination d’André Wameso à la tête de la BCC est perçue comme une volonté du Président de la République d’insuffler un nouveau dynamisme à cette institution stratégique, tandis que l’arrivée d’André Nyembwe à la Direction de cabinet adjoint en charge des finances confirme la priorité accordée aux questions économiques pour le développement de la RDC. S. Tenplar Ngwadi
RDC-Rwanda : Tina Salama décrypte l’accord de Washington, “un acte de souveraineté maîtrisée”
Face aux interrogations suscitées au sein de l’opinion publique congolaise, la porte-parole du Chef de l’État, Tina Salama, s’est confiée en exclusivité aux Défis-Congolais pour éclairer les tenants et aboutissants de l’accord signé à Washington entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Dans un contexte de tensions persistantes à l’Est et d’attente d’un apaisement durable, elle revient point par point sur les motivations, les garanties et les limites de cet accord controversé. Pourquoi cet accord ? Selon Tina Salama, cet accord s’inscrit dans la continuité de l’approche du Président Tshisekedi, qui consiste à “traiter la question de manière durable” en dialoguant avec les “vrais responsables” de la crise, à savoir le Rwanda. Elle réfute toute idée de pression diplomatique et insiste sur le fait qu’il s’agit d’un “exercice d’autorité étatique pleinement assumé”. “Toute tentative de dépeindre cet accord comme une atteinte à la souveraineté nationale ou comme un compromis imposé est juridiquement et politiquement infondée. Il s’agit, au contraire, d’un acte de souveraineté maîtrisée, relevant de l’affirmation responsable de l’autorité de l’État dans la recherche d’une paix durable”, affirme la porte-parole. Elle rappelle également l’engagement du Président à placer la RDC “au cœur des agendas des institutions internationales” et à “aller partout où l’intérêt du Congo serait en jeu”. Quelles sont les lignes rouges ? Tina Salama est claire : “Pour la RDC, le Rwanda ne peut pas revendiquer une révision des frontières héritées de la colonisation. Il ne peut pas refuser de retirer ses forces de la RDC.” Elle précise que les 90 premiers jours de l’accord sont “exclusivement dédiés à la mise en œuvre des volets sécuritaires” et que “ce n’est qu’après cette période, et sous réserve de résultats tangibles, qu’un dialogue économique régional pourra être envisagé”. Elle insiste sur le fait qu’”aucune concession de ressources, directe ou indirecte, n’a été négociée en échange de la paix” et que “la souveraineté économique de la RDC n’a jamais été sur la table”. Une nouvelle doctrine diplomatique ? Tina Salama réfute l’idée d’un “virage diplomatique” ou d’une “nouvelle doctrine présidentielle”. Elle souligne que “le Président Tshisekedi a toujours proposé une collaboration franche avec les pays de la sous-région”. S. Tenplar Ngwadi
RDC : Formation du gouvernement imminente, l’opposition Fayulu pose ses conditions
L’annonce d’un nouveau gouvernement en République démocratique du Congo (RDC) serait imminente, selon des sources proches de la majorité. Une échéance qui ravive les espoirs de relance du second mandat du président Félix Tshisekedi, mais se heurte aux exigences d’une partie de l’opposition. Alors que le dialogue politique inclusif réclamé par diverses voix, y compris des plateformes religieuses et citoyennes, tarde à se concrétiser, la participation du camp de Martin Fayulu à ce futur gouvernement est conditionnée à sa tenue. “Cela ne nous concerne pas pour l’instant. La participation de notre camp à un nouveau gouvernement reste conditionnée par un dialogue sincère et inclusif”, a déclaré Prince Epenge, un proche de Fayulu. “Ce que nous attendons en priorité, c’est le dialogue. On ne peut pas l’ignorer et prétendre entrer directement dans un gouvernement.” Cette position ferme met en lumière les défis auxquels est confronté le président Tshisekedi dans sa tentative de former un gouvernement d’union nationale. L’inclusivité politique, au cœur des préoccupations, reste un point de blocage majeur. La tenue d’un dialogue national pourrait redonner espoir à ceux qui estiment que la réconciliation nationale ne peut se construire sans un consensus minimal. En attendant, le futur gouvernement sera scruté de près, tant sur sa composition que sur sa capacité à traduire les promesses électorales en actions concrètes. La RDC, à l’aube d’un nouveau cycle politique, se trouve donc à la croisée des chemins, entre espoir de stabilité et risques de divisions persistantes. Nathan Kumba
RDC : Un an de prison ferme pour François Beya, accusé de complot contre Tshisekedi
Trois ans après son arrestation, le procès de François Beya, ancien conseiller spécial en matière de sécurité du président Félix Tshisekedi, touche à sa fin. Accusé de “complot contre la vie ou la personne du chef de l’État” et d’”outrage” au président, François Beya, figure influente des cercles sécuritaires congolais, pourrait bientôt voir son calvaire judiciaire prendre fin. Le Ministère public a requis une peine d’un an de prison ferme contre lui et ses quatre coaccusés (trois officiers et un ancien collaborateur). Toutefois, un revirement inattendu du procureur militaire la semaine dernière laisse entrevoir la possibilité d’un acquittement. En effet, le procureur militaire, connu pour sa tenacité depuis le début de l’affaire, a surpris l’audience en requérant une peine étonnamment clémente : douze mois de prison contre François Beya, dont six avec sursis. Une peine considérée comme légère par de nombreux observateurs judiciaires, qui y voient un signe avant-coureur d’un possible acquittement. D’autant plus que les cinq prévenus, initialement en détention, ont été remis en liberté. François Beya, quant à lui, réside en France depuis son évacuation pour raisons de santé en août 2022. Pour justifier ce revirement, le procureur militaire a invoqué des circonstances atténuantes liées à l’âge avancé et à l’état de santé de François Beya. Une argumentation que les avocats de la défense ont balayée d’un revers de main. La défense plaide l’acquittement et dénonce un complot Lors des plaidoiries, les avocats de la défense, menés par Me Jeanot Bukoko, ont rejeté le réquisitoire du procureur, soulignant que les circonstances atténuantes ne peuvent être prises en compte que si l’infraction est établie. Or, selon eux, les faits reprochés à leur client ne sont pas avérés. Ils ont donc plaidé pour son acquittement pur et simple. “C’est plutôt notre client qui a été victime d’un complot et non le président”, a déclaré Me Bukoko, dénonçant une manipulation orchestrée contre François Beya. Le procureur militaire a requis la peine la plus lourde (18 mois) à l’encontre d’un colonel de l’armée, ancien collaborateur de François Beya. Les avocats de la défense auront l’occasion d’exposer leurs plaidoiries aux magistrats militaires ce jeudi, lors de la dernière audience du procès. La rédaction