La lutte contre la corruption en RDC franchit une nouvelle étape avec la publication du troisième bulletin Kanyaka Rushwa, un document explosif qui met en lumière les dérives dans la gestion des affaires publiques au cours du dernier trimestre 2024. Le Réseau panafricain de lutte contre la corruption – UNIS, membre de la Coalition Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV), a présenté un rapport accablant, exposant des cas de corruption à grande échelle qui minent les institutions et affectent la vie des Congolais. Le document détaille plusieurs affaires emblématiques, allant de l’acquisition controversée d’un immeuble à Bruxelles par le procureur général près la Cour de cassation, à des détournements présumés de millions de dollars destinés à des projets de développement. Sont également pointés du doigt des magistrats impliqués dans des affaires de partage de butin et d’évasion de prisonniers notoires. Face à ces révélations, UNIS appelle à une action décisive. Le réseau exige l’ouverture d’enquêtes judiciaires indépendantes, la publication systématique des déclarations de patrimoine des hauts responsables de l’État, le renforcement des organes de contrôle et une réforme structurelle du système judiciaire. “Nous espérons que cette initiative incitera à une prise de conscience collective et à une action déterminée contre la corruption dans notre pays”, a déclaré Jimmy Kande, représentant d’UNIS. Kanyaka Rushwa lance également un appel à la justice internationale, notamment à la Suisse, pour jouer un rôle plus actif dans la lutte contre la corruption en RDC. La CNPAV s’engage à renforcer la responsabilité des institutions et à amplifier la voix des citoyens dans la gouvernance. Son action s’inscrit dans le cadre de ‘Le Congo N’est Pas À Vendre’ (CNPAV), une coalition de 16 organisations congolaises et internationales. La CNPAV lutte contre la corruption dans divers secteurs clés : entreprises minières publiques, éducation, appropriation illégale de biens et terres de l’État, marchés publics, élections, finances publiques, atteintes aux droits humains par les entreprises minières et secteur minier industriel.
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RDC : Le gouvernement déclare les 4 et 5 avril 2025 journées chômées et payées en l’honneur de Simon Kimbangu
Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a annoncé que les vendredi 4 et samedi 5 avril 2025 seront déclarés journées chômées et payées sur l’ensemble du territoire national. Cette décision intervient dans le cadre de la commémoration du 6 avril, journée dédiée à la mémoire de Simon Kimbangu, figure emblématique de la conscience africaine. Simon Kimbangu, leader spirituel et militant anticolonialiste, est reconnu pour sa lutte contre l’oppression coloniale et son engagement en faveur de l’unité et de l’émancipation des peuples africains. Le 6 avril, désormais symbolique, invite à une réflexion collective sur l’indépendance, la souveraineté et la dignité des nations africaines. Cette mesure s’applique aussi bien au secteur public qu’au secteur privé. Les travailleurs bénéficieront ainsi de ces deux jours de repos tout en conservant leur rémunération, conformément à la législation congolaise en matière de jours fériés. Au-delà de la simple commémoration, cette initiative vise à renforcer l’unité nationale et à raviver la mémoire des luttes menées pour la liberté et l’identité africaine.
Urgence humanitaire en RDC : Des millions de congolais plongés dans l’insécurité alimentaire
La République Démocratique du Congo (RDC) fait face à une crise alimentaire d’une gravité sans précédent : 28 millions de personnes, soit près d’un quart de la population, vivent dans une situation d’insécurité alimentaire aiguë. Ce fléau est alimenté par des conflits armés persistants, des déplacements massifs de populations et un accès restreint aux ressources essentielles. Les provinces les plus touchées: le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Ituri et le Tanganyika; sont le théâtre d’affrontements violents entre groupes armés. Ces violences ont contraint des millions de Congolais à abandonner leurs foyers, accentuant la précarité alimentaire et la dépendance à l’aide humanitaire. Parmi les personnes affectées, environ 4 millions se trouvent en situation d’urgence alimentaire, nécessitant une assistance immédiate. Les conditions de vie des déplacés internes sont particulièrement préoccupantes. La surpopulation dans les camps, l’insuffisance des infrastructures sanitaires et le manque d’accès à l’eau potable aggravent la crise. Par ailleurs, des épidémies récurrentes telles que le choléra et la variole viennent accentuer la vulnérabilité des populations déjà fragilisées. Face à cette situation critique, le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé un appel de fonds de 399 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires les plus urgents. Toutefois, l’insécurité persistante et le manque de financement entravent considérablement les efforts de secours. Cette crise alimentaire en RDC est un signal d’alarme quant aux conséquences des conflits prolongés et de l’instabilité chronique. Un engagement international accru est indispensable pour prévenir une détérioration supplémentaire de la situation et accompagner le peuple congolais sur la voie de la résilience.
RDC – Calendrier électoral 2028 dévoilé : La CENI fixe le cap pour les prochaines élections
La République Démocratique du Congo se prépare pour un nouveau cycle électoral. La CENI a rendu public ce vendredi 4 avril le calendrier des opérations qui jalonneront les quatre prochaines années, de la préparation logistique à la tenue du scrutin. Dès ce mois d’avril, la CENI entamera un inventaire et un contrôle des équipements existants, ainsi qu’une mise à jour des cartographies opérationnelles. Les prochains mois seront consacrés à l’évaluation des outils et procédures utilisés lors du recensement électoral de 2022, ainsi qu’à la préparation et à l’acquisition de matériel pour l’identification et l’enrôlement des électeurs dans une province pilote. La réception des candidatures pour les élections des députés provinciaux est prévue d’août à novembre 2028, tandis que celles des députés nationaux se tiendront en juillet de la même année. Les candidatures à la présidentielle seront, quant à elles, réceptionnées entre octobre et novembre 2028, juste avant le lancement de la campagne électorale. Le point culminant de ce processus sera la tenue simultanée des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, fixée au 16 décembre 2028. La CENI réaffirme ainsi sa volonté d’organiser des élections transparentes et conformes à la Constitution, conformément à son rôle d’institution d’appui à la démocratie.
RDC : Enquête ouverte après la mort suspecte d’un policier de la circulation à Kinshasa
L’annonce du décès du Brigadier de Première classe KABEYA SENDA Fiston, policier affecté à la circulation routière, a suscité une vive émotion à Kinshasa. Face à l’onde de choc, le cabinet de la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a publié un communiqué pour exprimer sa “profonde tristesse” et présenter ses condoléances à la famille du défunt ainsi qu’à l’ensemble de la Police Nationale Congolaise (PNC). Dans ce texte, la Première ministre salue la mémoire d’un homme “dévoué à servir notre pays”. Elle souligne également que la justice militaire a été saisie d’office et qu’une enquête est en cours afin de faire toute la lumière sur les circonstances exactes de ce décès. “La population est appelée à ne pas prêter foi à la manipulation et à la spéculation autour du regrettable décès du Brigadier KABEYA SENDA Fiston, en attendant l’issue de la procédure judiciaire”, précise le communiqué, signe que l’affaire pourrait déjà alimenter des tensions ou des rumeurs.
Éducation : Les écoles conventionnées exigent le paiement intégral des frais avant les épreuves
L’école est un lieu d’apprentissage par excellence où les élèves acquièrent des connaissances essentielles pour leur avenir. Pour garantir une éducation de qualité et éviter que les enfants ne se détournent de leur parcours scolaire, il est primordial que les parents collaborent avec le personnel enseignant. Parmi les conditions à respecter figure la question des frais scolaires, indispensables au bon fonctionnement de chaque établissement. De nombreux parents ne peuvent ignorer cette obligation, car l’avenir de leurs enfants en dépend. En tant que partenaires de l’école, ils sont tenus de payer régulièrement ces frais, conformément aux modalités définies en début d’année ou lors des réunions réunissant les parties concernées. Cependant, un constat préoccupant a été observé par Congopresse.net dans les foyers des parents dont les enfants sont inscrits dans des écoles conventionnées, notamment catholiques. Cette situation soulève de nombreuses inquiétudes. Colette Luzolo, une mère de famille d’une cinquantaine d’années, témoigne : « C’est en 2014 que j’ai inscrit mes deux enfants dans une école catholique. À l’époque, j’étais satisfaite de la rigueur et de l’attention que l’école portait aux élèves. Aujourd’hui, mes deux enfants sont diplômés d’État et poursuivent des études universitaires. Ayant eu une expérience positive, j’ai décidé d’inscrire ma fille cadette dans cette même école. Elle est actuellement en dernière année, suivant un cursus en sciences humaines. Au début de l’année, j’ai rencontré de grandes difficultés pour régler les frais scolaires. Toutefois, consciente de mon engagement, j’ai pu payer 98 % des frais exigés, y compris ceux de l’examen d’État, trois mois avant la fin de l’année. Cela n’était pas nécessaire par le passé, mais aujourd’hui, nous sommes contraints de solder la totalité des frais avant même d’accéder aux salles de classe. Un autre problème concerne un paiement imposé pour Gali, une entreprise ayant signé un contrat avec l’école. Les parents doivent s’acquitter d’une somme supplémentaire de 70 dollars américains, ce qui me semble inadmissible, étant donné que les enfants ont déjà un professeur d’anglais. Pourtant, l’école a engagé un autre enseignant en collaboration avec le centre Gali. Je suis vraiment déçue, et heureusement, ma fille est en dernière année. Sinon, j’aurais pris d’autres dispositions pour elle. » Landrine Nkembi, une autre mère de famille, s’interroge : « L’Église catholique a toujours été proche du peuple. Comment se fait-il qu’elle soit aujourd’hui insensible aux difficultés que rencontrent les parents ? Nous avons un engagement envers nos enfants. Il est de notre devoir de payer les frais scolaires, et nous ne pouvons nous soustraire à cette responsabilité, car leur avenir en dépend. Cependant, chères autorités, comprenez que les temps sont très difficiles. » Il est essentiel que ces préoccupations des parents soient entendues par les responsables des écoles conventionnées, en particulier celles relevant des confessions catholique et protestante.
Ituri : Le gouverneur militaire inspecte la réfection des routes de Bunia, apaisant les tensions à Kindia
Le lieutenant général Johnny Luboya N’Kashama, gouverneur militaire de l’Ituri, a effectué une visite d’inspection sur le chantier de rénovation de la voirie du quartier Kindia, à Bunia. L’entreprise MONT GABAON SARLU est en charge de moderniser les infrastructures routières. Accompagné de son cabinet et de figures locales, le gouverneur a pu constater l’avancement des travaux, répondant ainsi aux préoccupations de la population. “Les habitants de Kindia pensaient que nous les avions oubliés, mais ce n’était pas le cas”, a-t-il déclaré, soulignant l’importance de ces projets pour l’amélioration des conditions de vie. Selon l’Office des Voiries et de Drainage (OVD), Kindia bénéficiera à terme de 4 kilomètres de routes asphaltées, reliant ce quartier à ses voisins. Cette initiative fait suite à des protestations de jeunes locaux, qui dénonçaient l’exclusion de leur quartier des précédents projets de développement. Le gouverneur a également salué “l’engagement de la population de Kindia dans le processus de paix”, soulignant la nécessité de répondre à leurs besoins pour consolider la stabilité dans la région. Avec ces travaux, Kindia s’apprête à connaître une transformation urbaine significative, signe d’une volonté de redynamiser l’ensemble de la province de l’Ituri.
RDC : Églises de réveil marginalisées ? Discorde autour des consultations pour un gouvernement d’union nationale
Alors que les consultations se multiplient en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale, des tensions émergent entre différentes instances religieuses congolaises. Les Églises de réveil, consultées par la présidence, semblent prendre leurs distances avec l’initiative de la CENCO et de l’ECC, alimentant les interrogations sur l’unité et l’efficacité de ces efforts. Conduite par l’archevêque Ejiba Yamapia, une délégation des Églises de réveil a été reçue le lundi 31 mars par le conseil spécial du chef de l’État en matière de sécurité, Eberande Kolongele. À l’issue de cette rencontre, l’archevêque Ejiba Yamapia a clairement affirmé que toute initiative de dialogue politique devait “se greffer” et “appuyer” celle du Président Félix Tshisekedi, “garant de la nation” selon la constitution. Il a insisté sur le fait que tous les Congolais, “religieux ou non religieux”, devaient se conformer à ce principe. Cette prise de position contraste avec la démarche entreprise par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC). Les deux institutions ont conjointement lancé une série de consultations visant à réunir toutes les forces politiques du pays autour d’une même table pour répondre à la crise sécuritaire dans l’est de la RDC.
RDC : Programme des obsèques de Léonard Mbuya, assassiné à Kinshasa, dévoilé
La famille de Léonard Mbuya Lukhuasa, assassiné le 25 mars dernier à son lieu de travail à Kinshasa, a rendu public le programme officiel de ses obsèques. L’inhumation aura lieu le jeudi 3 avril à Kinkole, nouvelle cité. Cet assassinat a suscité l’émoi et l’indignation dans la capitale congolaise. Les circonstances exactes du crime restent encore floues, et la police congolaise a ouvert une enquête pour identifier et appréhender les auteurs. Un hommage à Léonard Mbuya. Selon un communiqué de la famille, les cérémonies se dérouleront comme suit : • Mercredi 2 avril : Veillée mortuaire dans la salle Aigle de Kasa-Vubu, située au croisement des avenues Banalia et Gambela. • Jeudi 3 avril : Levée du corps à la Clinique Kinoise, suivie d’une exposition du corps à la salle Aigle avant l’enterrement au cimetière de Kinkole, nouvelle cité. Léonard Mbuya était marié à Madame Angel depuis 2018, et le couple avait trois filles. Alors que la police poursuit son enquête, la famille, les amis et les proches de Léonard Mbuya se recueillent en sa résidence familiale, située sur l’avenue Nkulu 60, à Moulaert dans la commune de Bandalungwa. Cet assassinat tragique rappelle la persistance de l’insécurité à Kinshasa et la nécessité de renforcer la sécurité et la protection des citoyens. La population attend avec impatience les résultats de l’enquête policière et espère que justice sera rendue à Léonard Mbuya et à sa famille.
Kwilu – Nord-Ubangi : La CENI annonce le lancement de la campagne électorale pour les sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a porté à la connaissance de l’opinion publique, dans son communiqué n° 004/CENI/2025 daté du 13 mars 2025, que la campagne électorale pour le scrutin des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces du Kwilu et du Nord-Ubangi débutera le 29 mars 2025. Ce processus se clôturera le 31 mars 2025 à minuit, heure locale, respectant ainsi les dispositions légales en vigueur. Cette campagne électorale s’étendra sur une période de trois jours, conformément aux Articles 138 et 167 de la Loi électorale. Les activités se dérouleront à l’intérieur des Assemblées provinciales et auprès des députés provinciaux dont les mandats ont été validés, constituant ainsi l’électorat pour ces élections cruciales. La CENI précise que les réunions électorales se tiendront librement. Les organisateurs de ces manifestations devront veiller à leur bon déroulement et au respect de l’ordre public, et pourront requérir l’assistance de la Police Nationale Congolaise si nécessaire. Bien que les candidats puissent s’exprimer librement, la CENI rappelle certaines interdictions, notamment : 1. Les propos injurieux ou diffamatoires. 2. Les paroles incitant au mépris, à la haine, au racisme, au tribalisme ou à d’autres comportements répréhensibles. 3. Les incitations à des actes de violence ou à priver quiconque de ses droits ou libertés constitutionnels. Les Assemblées provinciales sont invités à jouer un rôle actif dans l’encadrement de cette campagne afin d’assurer un environnement électoral serein. Le vote pour élire les sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces est prévu pour le mercredi 02 avril 2025. À cette date, la CENI publiera également les résultats provisoires des scrutins. La CENI appelle les députés provinciaux des provinces concernées, ainsi que les candidats aux différentes fonctions, à se préparer pour une compétition électorale qui soit apaisée, juste et crédible. Dans ce contexte, la CENI affirme son engagement à faciliter un processus électoral transparent, tout en garantissant le respect des droits et des libertés des candidats et des électeurs.