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RDC : Kanyaka Rushwa dénonce la corruption endémique, UNIS exige des enquêtes

Par Freddy Lupata

La lutte contre la corruption en RDC franchit une nouvelle étape avec la publication du troisième bulletin Kanyaka Rushwa, un document explosif qui met en lumière les dérives dans la gestion des affaires publiques au cours du dernier trimestre 2024. Le Réseau panafricain de lutte contre la corruption – UNIS, membre de la Coalition Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV), a présenté un rapport accablant, exposant des cas de corruption à grande échelle qui minent les institutions et affectent la vie des Congolais.

Le document détaille plusieurs affaires emblématiques, allant de l’acquisition controversée d’un immeuble à Bruxelles par le procureur général près la Cour de cassation, à des détournements présumés de millions de dollars destinés à des projets de développement. Sont également pointés du doigt des magistrats impliqués dans des affaires de partage de butin et d’évasion de prisonniers notoires.

Face à ces révélations, UNIS appelle à une action décisive. Le réseau exige l’ouverture d’enquêtes judiciaires indépendantes, la publication systématique des déclarations de patrimoine des hauts responsables de l’État, le renforcement des organes de contrôle et une réforme structurelle du système judiciaire. « Nous espérons que cette initiative incitera à une prise de conscience collective et à une action déterminée contre la corruption dans notre pays », a déclaré Jimmy Kande, représentant d’UNIS. Kanyaka Rushwa lance également un appel à la justice internationale, notamment à la Suisse, pour jouer un rôle plus actif dans la lutte contre la corruption en RDC.

La CNPAV s’engage à renforcer la responsabilité des institutions et à amplifier la voix des citoyens dans la gouvernance. Son action s’inscrit dans le cadre de ‘Le Congo N’est Pas À Vendre’ (CNPAV), une coalition de 16 organisations congolaises et internationales. La CNPAV lutte contre la corruption dans divers secteurs clés : entreprises minières publiques, éducation, appropriation illégale de biens et terres de l’État, marchés publics, élections, finances publiques, atteintes aux droits humains par les entreprises minières et secteur minier industriel.

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