Kwilu – Nord-Ubangi : La CENI annonce le lancement de la campagne électorale pour les sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a porté à la connaissance de l’opinion publique, dans son communiqué n° 004/CENI/2025 daté du 13 mars 2025, que la campagne électorale pour le scrutin des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces du Kwilu et du Nord-Ubangi débutera le 29 mars 2025. Ce processus se clôturera le 31 mars 2025 à minuit, heure locale, respectant ainsi les dispositions légales en vigueur. Cette campagne électorale s’étendra sur une période de trois jours, conformément aux Articles 138 et 167 de la Loi électorale. Les activités se dérouleront à l’intérieur des Assemblées provinciales et auprès des députés provinciaux dont les mandats ont été validés, constituant ainsi l’électorat pour ces élections cruciales. La CENI précise que les réunions électorales se tiendront librement. Les organisateurs de ces manifestations devront veiller à leur bon déroulement et au respect de l’ordre public, et pourront requérir l’assistance de la Police Nationale Congolaise si nécessaire. Bien que les candidats puissent s’exprimer librement, la CENI rappelle certaines interdictions, notamment : 1. Les propos injurieux ou diffamatoires. 2. Les paroles incitant au mépris, à la haine, au racisme, au tribalisme ou à d’autres comportements répréhensibles. 3. Les incitations à des actes de violence ou à priver quiconque de ses droits ou libertés constitutionnels. Les Assemblées provinciales sont invités à jouer un rôle actif dans l’encadrement de cette campagne afin d’assurer un environnement électoral serein. Le vote pour élire les sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces est prévu pour le mercredi 02 avril 2025. À cette date, la CENI publiera également les résultats provisoires des scrutins. La CENI appelle les députés provinciaux des provinces concernées, ainsi que les candidats aux différentes fonctions, à se préparer pour une compétition électorale qui soit apaisée, juste et crédible. Dans ce contexte, la CENI affirme son engagement à faciliter un processus électoral transparent, tout en garantissant le respect des droits et des libertés des candidats et des électeurs.

Énergie : L’ITIE-RDC lance un atelier de réflexion sur les opportunités, risques et défis de la transition énergétique

L’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE-RDC) a procédé au lancement d’une activité de deux jours sur le thème « Atelier de réflexion sur les opportunités, risques et défis de la transition énergétique pour la RDC », le lundi 24 mars 2025 à Kinshasa. Cet événement se déroulera sous forme de panels, d’analyses des politiques nationales et internationales, ainsi que de sessions de groupes de travail pour échanger sur les bonnes pratiques et recommandations. Cet atelier est organisé dans le but de : – Sensibiliser les participants aux défis, opportunités et risques climatiques qu’implique la transition énergétique. – Renforcer les capacités des parties prenantes sur les stratégies d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. – Discuter des politiques publiques et des mécanismes de financement pour une transition énergétique durable. – Encourager le dialogue entre les différents acteurs (services de l’État, société civile, secteur privé, partenaires techniques et financiers). – Disséminer le livret portant sur la lutte contre la corruption, en particulier sur la question des propriétaires effectifs. Les résultats escomptés de ces assises sont : – Une meilleure compréhension des défis, opportunités et risques climatiques sur le développement économique et social. – Une connaissance approfondie des outils et approches permettant de favoriser une transition énergétique inclusive, durable et profitable pour la RDC. – L’identification des leviers d’action pour minimiser les risques qu’implique la transition énergétique en RDC. – Une meilleure compréhension des interactions entre les risques de corruption et la problématique des propriétaires effectifs. Cet atelier réunit plus de 120 participants issus de diverses catégories, notamment : – Responsables et représentants des administrations et services publics concernés. – Acteurs et organisations de la société civile. – Représentants du secteur privé (industries extractives minières, pétrolières et forestières). – Chercheurs et universitaires spécialisés en environnement, mines et énergie. – Partenaires techniques et financiers. L’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) est une structure internationale axée sur la promotion d’une gestion ouverte et responsable des ressources naturelles. Elle a pour mission de promouvoir la bonne gouvernance en renforçant la transparence et la redevabilité, tout en facilitant le débat public autour de la gestion des ressources naturelles.

RDC : Judith Suminwa sensibilise les étudiantes de l’UPC sur l’entrepreneuriat féminin

Le 20 mars dernier, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a rencontré les étudiantes de l’Université Protestante du Congo (UPC) pour discuter de l’importance de l’entrepreneuriat féminin dans le développement de la République Démocratique du Congo. Dans son discours inspirant, la cheffe du gouvernement a encouragé les jeunes femmes à redoubler d’efforts pour s’imposer dans le monde professionnel, soulignant que les compétences doivent primer sur d’autres considérations. Elle a également insisté sur le fait que l’agriculture représente un secteur clé pour l’investissement et la création d’emplois, appelant les étudiantes à s’engager activement dans ce domaine. Abordant la question de la crise sécuritaire dans l’est du pays, Suminwa a exhorté les jeunes filles à contribuer à la défense de la souveraineté nationale, soulignant l’importance de leur rôle dans la lutte pour la paix et la stabilité. Cette rencontre a ainsi mis en lumière le potentiel entrepreneurial des femmes et leur contribution essentielle au développement socio-économique de la RDC.

RDC : Vers un climat d’affaires optimisé, Félix Tshisekedi lance un appel à la synergie

Lors de la clôture de la réunion de haut niveau sur l’élaboration du « Plan stratégique du climat des affaires », le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a exhorté les acteurs économiques et institutionnels à unir leurs forces pour garantir le succès de cette initiative cruciale. « J’encourage vivement les pouvoirs publics, le secteur privé, ainsi que nos partenaires techniques et financiers à maintenir cette dynamique de collaboration constructive qui a animé nos échanges aujourd’hui. Cette synergie est indispensable au succès du plan stratégique », a déclaré le Chef de l’État lors de son allocution. L’événement, organisé par la Cellule Climat des affaires (CCA), un service spécialisé du cabinet présidentiel, a réuni des représentants de divers secteurs pour discuter des défis et opportunités liés à l’amélioration de l’environnement économique en RDC. La CCA a pour mission d’étudier, analyser et formuler des propositions visant à créer un climat des affaires propice à l’investissement et à la croissance. Félix Tshisekedi a indiqué que la RDC est une terre d’opportunités inexploitées. « Il est temps de les saisir, de transformer notre potentiel en richesses réelles et de garantir un avenir meilleur aux générations futures », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité d’une approche collaborative pour faire avancer le pays vers un développement durable.

Tension RDC-Rwanda : Accusé de soutenir Kinshasa, Kigali prend une décision diplomatique ferme contre la Belgique

Le ministre rwandais des Affaires étrangères a annoncé, ce lundi 17 mars 2025, la rupture des relations diplomatiques entre Kigali et Bruxelles, accusant la Belgique de prendre parti dans le conflit sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo. Dimanche 16 mars, lors d’un rassemblement à Kigali, le président rwandais Paul Kagame a tenu des propos virulents à l’égard de la Belgique. Il a notamment déclaré : « Les Belges vont à Kinshasa, pointent du doigt le Rwanda et disent qu’ils vont nous imposer des sanctions et mobiliser le monde contre nous. Ils n’ont aucune honte. Mobiliser le monde contre le Rwanda, un si petit pays ? Ils devraient nous laisser tranquilles ». Paul Kagame a également regretté que le Rwanda ait été colonisé par la Belgique, un pays qu’il considère lui-même comme “si petit”. Il a poursuivi en affirmant : « La Belgique a amputé une grande partie du territoire rwandais au profit du Congo à l’époque coloniale, donnant ainsi au Rwanda une superficie comparable à celle de la Belgique ». En guise de représailles, Kigali a décidé d’expulser les diplomates belges du territoire rwandais, leur accordant un délai de 48 heures pour quitter le pays. De son côté, la Belgique regrette la décision du Rwanda mais ne compte pas rester sans réaction. En réponse, Bruxelles a déclaré plusieurs diplomates rwandais persona non grata et a suspendu l’ensemble des accords diplomatiques liant les deux pays. Une victoire diplomatique pour Kinshasa ? À Kinshasa, cette rupture diplomatique entre Kigali et Bruxelles est perçue comme une avancée majeure. Dans les cercles politiques, l’on se réjouit de ce que certains considèrent comme une reconnaissance internationale des accusations portées contre Paul Kagame sur les crimes humanitaires perpétrés à l’est de la RDC. Reste à voir comment cette escalade diplomatique influencera la dynamique du conflit et les relations entre les différents acteurs régionaux et internationaux.

La RDC élue au Comité Exécutif de l’AAEA et à la présidence des Commissions Électorales d’Afrique Centrale

La République Démocratique du Congo (RDC) a été élue au Comité exécutif de l’Association des Autorités Électorales Africaines (AAEA) lors de la 12ᵉ Assemblée Générale qui s’est tenue à Accra, Ghana, du 12 au 14 mars 2025. En tant que représentant de l’Afrique Centrale, ce choix souligne les avancées significatives du pays en matière de gouvernance électorale. Parallèlement, le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, a été unanimement désigné Président intérimaire de l’Association des Commissions Électorales d’Afrique Centrale. Cette double élection illustre la confiance placée dans la RDC pour mener des processus électoraux modernes et transparents. Les progrès réalisés par la RDC, notamment dans l’adoption du vote électronique et la gestion efficace des opérations électorales, sont des atouts majeurs qui renforceront son rôle au sein de ces instances. En tant que membre du Comité exécutif de l’AAEA, la RDC s’engagera activement dans l’amélioration des pratiques électorales à travers le continent, favorisant les réformes et les échanges d’expériences entre les commissions électorales. Denis Kadima Kazadi, à la tête de l’Association des Commissions Électorales d’Afrique Centrale, sera chargé de promouvoir la coopération régionale et d’encourager les meilleures pratiques en matière de transparence et d’inclusivité électorales. Cette reconnaissance positionne la CENI RDC comme un acteur clé dans la gouvernance électorale en Afrique, une fierté nationale qui élève le drapeau congolais sur la scène africaine.

Élections au Nord-Ubangi et Kwilu : La CENI dévoile le calendrier des sénatoriales et des élections des gouverneurs

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a officiellement publié, le 14 mars, le calendrier des élections sénatoriales ainsi que celles des gouverneurs et vice-gouverneurs pour les provinces du Kwilu et du Nord-Ubangi. Ce calendrier répond aux préoccupations croissantes des élus provinciaux, qui avaient exprimé des inquiétudes sur les retards d’organisation. Voici les principales étapes du calendrier : • Du 17 au 26 mars : Accréditation des témoins, observateurs et journalistes dans les secrétariats exécutifs des provinces concernées. • 29 mars : Affichage des listes des candidats pour les différents postes. • Du 29 au 31 mars : Campagne électorale des candidats. • 2 avril : Vote et affichage des résultats dans les bureaux de vote, avec annonce des résultats provisoires par la CENI. • Du 4 au 11 avril : Période de dépôt des recours devant la Cour constitutionnelle. • Du 12 au 18 avril : Traitement des contentieux relatifs aux résultats. • 19 avril : Publication des résultats définitifs. • 24 avril : Transmission des dossiers des élus au président de la République pour leur investiture. Ce calendrier met fin à l’incertitude qui pesait sur le processus électoral, après que les élus provinciaux avaient menacé de boycotter la rentrée parlementaire si la CENI ne publiait pas ce calendrier avant le 15 mars. Les élections se dérouleront donc dans un cadre organisé, apportant une réponse aux attentes de la population et des acteurs politiques locaux.

RDC : L’archevêque Evariste Ejiba Yamapia contredit Monseigneur Donatien Sholé sur la position de la CENCO et de l’ECC face à la crise sécuritaire

L’archevêque Evariste Ejiba Yamapia, président de la plateforme des confessions religieuses en République Démocratique du Congo, a récemment ravivé une controverse entourant les déclarations de Monseigneur Donatien Sholé concernant la position de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) face à l’agression rwandaise. Cette polémique a été initialement soulevée par le pasteur Albert Kakienza, avant d’être démentie par le porte-parole de la CENCO, Monseigneur Sholé. Toutefois, Ejiba Yamapia a réaffirmé ses propos en déclarant : « Sholé avait dit que ‘tout ce que nous faisons, nous le laisserons sur la table de celui qui viendra’. Je le confirme ». Monseigneur Sholé, pour sa part, a soutenu que ses mots avaient été mal interprétés, précisant qu’il se référait au président actuel et à son successeur. Cette situation met en lumière les tensions au sein des institutions religieuses face à la crise sécuritaire persistante en RDC.

Lutte contre la corruption : la CNPAV organise un forum de haut niveau pour évaluer l’avenant 5 de la convention Sicomines

La Coalition “Congo n’est pas à vendre” (CNPAV) annonce un forum de haut niveau prévu le 14 mars 2025 à Kinshasa, visant à évaluer la mise en œuvre de l’avenant 5 à la convention Sicomines.  Ce forum a pour objectifs principaux : • Analyser les avancées et les défis rencontrés lors de l’application de l’avenant 5. • Discuter des recommandations issues des rapports de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) et de l’Inspection Générale des Finances (IGF) concernant la gestion des ressources minières en République Démocratique du Congo (RDC). • Identifier les obstacles potentiels et proposer des mesures pour garantir la transparence et l’efficacité des investissements prévus. Signé le 14 mars 2024, l’avenant 5 vise à rééquilibrer la convention initiale, en augmentant les investissements en infrastructures de 3,2 à 7 milliards de dollars américains et en renforçant la participation congolaise dans la gestion de la société sino-congolaise d’hydroélectricité (SICOHYDRO). Initialement, en 2008, la RDC avait conclu un accord avec un consortium d’entreprises chinoises pour le projet Sicomines, basé sur le principe “minerais contre infrastructures”. Cependant, ce partenariat a suscité de vives critiques concernant son exécution, notamment en matière de transparence et d’équilibre économique. Les rapports successifs de l’ITIE et de l’IGF ont révélé plusieurs dysfonctionnements, incitant à une renégociation des termes du contrat. Ce forum réunira des représentants du gouvernement, des institutions publiques, des entreprises minières, ainsi que des membres de la société civile et des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Il se déroulera sous forme de panels, favorisant les débats et analyses pour formuler des recommandations concrètes.

Kinshasa : Le journaliste sportif Jean de Dieu Mukendi acquitté après 24 heures de détention pour ses critiques sur la FEBACO

Jean de Dieu Mukendi, journaliste sportif à la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), a été acquitté après une détention de 24 heures au Parquet général de Kinshasa-Kalamu. Son arrestation, survenue le lundi 10 mars, faisait suite à des critiques acerbes qu’il avait formulées à l’encontre de la gestion de la Fédération Congolaise de Basketball (FEBACO), qui l’accusait de diffamation et d’outrage. Mukendi, reconnu pour ses analyses incisives sur le basketball congolais, avait dénoncé des pratiques qu’il considérait préjudiciables au sein de la fédération, notamment en matière de gestion financière et administrative. Ses remarques ont entraîné une réaction rapide de la FEBACO, qui a décidé de porter plainte. Sa libération, intervenue le mardi 11 mars, a été saluée comme une victoire pour la liberté de la presse, grâce à l’intervention d’un large éventail de journalistes, défenseurs des droits humains et acteurs du milieu sportif. Toutefois, cet incident soulève des préoccupations quant aux pressions exercées sur les journalistes en République Démocratique du Congo, notamment lorsqu’ils osent critiquer les institutions sportives.