Alors que la République Démocratique du Congo (RDC) appelle à la solidarité internationale face à la crise sécuritaire dans l’Est du pays, les autorités de Kinshasa ont décidé d’interdire les manifestations publiques jusqu’à nouvel ordre. Cette décision intervient après une mobilisation spontanée de la population, le 28 janvier, pour dénoncer le silence de la communauté internationale face aux attaques du M-23, soutenu par l’armée rwandaise, sur la ville de Goma. Malheureusement, cette manifestation a dégénéré en actes de vandalisme, touchant plusieurs ambassades et missions diplomatiques accréditées en RDC. Si ces comportements sont condamnables, de nombreux observateurs estiment que l’interdiction des manifestations ne fait qu’aggraver la situation. Un étudiant kinois a souligné : « Le Gouverneur devrait adopter des mesures sécuritaires adéquates plutôt que de suspendre les activités de protestation ». Sur le plan diplomatique, le gouvernement congolais réclame des sanctions sévères contre le Rwanda pour ses violations des droits humains. Lors de la récente réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, la ministre des Affaires étrangères a averti que si le Conseil échoue à agir, la population prendra les choses en main. La décision du gouverneur Daniel Bumba de suspendre les manifestations à Kinshasa représente donc un frein à l’élan de solidarité dont la RDC a cruellement besoin en cette période de crise.
Category: societé
Bunia – ESU : Le recteur de l’UNIBU dément être à l’origine de la hausse des frais académiques
Le recteur de l’Université de Bunia, le professeur Jean-Faustin Simba Ankokola, a rejeté en bloc toutes les accusations le désignant comme responsable de la majoration exagérée des frais académiques à l’UNIBU. Dans un échange téléphonique accordé à son chargé de communication et relayé par celui-ci à congopresse.net ce lundi 3 février, Jean-Faustin Simba a tenu à éclairer l’opinion sur cette question. « C’est la haine habituelle contre ma personne. Je n’étais même pas là lorsque les frais académiques ont été publiés, conformément aux instructions académiques et en accord avec la représentation des étudiants », a t-il déclaré. Jean-Faustin Simba a ajouté : « Il faut aussi insister sur le fait que la joie de certaines personnes mal intentionnées est de voir toujours l’UNIBU dans une situation de crise et de désordre. Le calme que nous avons instauré ne les arrange pas ». Depuis l’affichage des frais académiques de l’année 2025-2026, des réactions fusent de partout. Certaines estiment qu’il y a une hausse exagérée par rapport aux années précédentes.
RDC : Promotion des énergies propres au cœur d’une conférence-débat à Bunia
Le 30 janvier dernier, le réseau des intellectuels de l’Ituri a organisé à Bunia une conférence-débat marquant la Journée internationale de l’énergie, célébrée chaque année le 26 janvier. Sous le thème « L’usage des énergies propres », cet événement a rassemblé une centaine de participants issus de diverses structures et associations. Durant plus de trois heures, les discussions ont porté sur plusieurs aspects cruciaux, tels que les types d’énergie, leurs avantages et inconvénients, ainsi que les Objectifs de Développement Durable en lien avec les énergies. L’ingénieur Fabrice Bosene, expert en énergie et conférencier, a souligné l’importance de privilégier les énergies propres et vertes, qui n’ont pas d’impact négatif sur l’environnement. « Les énergies propres ne polluent pas et n’émettent pas de gaz à effet de serre, contrairement aux énergies fossiles qui nuisent à notre planète », a-t-il déclaré. Il a également appelé les autorités à intégrer l’exploitation des potentiels énergétiques de la République Démocratique du Congo dans les politiques publiques, affirmant qu’« il n’y a pas de développement sans énergie. Si les autorités s’engagent dans cette voie, d’ici 2040, nous pourrions bénéficier d’une énergie électrique propre issue des ressources du pays ». La conférence-débat a été inaugurée par le représentant du maire de Bunia, avec la participation de la MONUSCO. À l’issue de l’événement, Monsieur Olivier, secrétaire général du réseau des intellectuels de l’Ituri, a réaffirmé l’objectif de cette initiative : sensibiliser la population sur l’importance des énergies durables pour un avenir meilleur.
Kinshasa : La Dynamique Impunité Zéro alerte sur la recrudescence de l’homosexualité et dénonce une affaire d’enlèvement lesbien
La Dynamique Impunité Zéro, organisation de la société civile congolaise, a tiré la sonnette d’alarme cette semaine quant à la montée en puissance de l’homosexualité à Kinshasa, ciblant particulièrement les communes de Bandalungwa, Kasa-Vubu, Lingwala, Kalamu et Lemba. L’organisation a également dénoncé avec véhémence un cas d’enlèvement présumé, impliquant une jeune fille et sa partenaire lesbienne, soulignant la nécessité d’une intervention rapide de la justice. Selon les responsables de la Dynamique Impunité Zéro, l’homosexualité, considérée comme une “pratique immorale” par l’organisation, se répand dans la capitale congolaise, avec des conséquences néfastes sur la jeunesse. Cette prise de parole intervient dans un contexte social et religieux où l’homosexualité demeure un sujet tabou et source de vives condamnations. Au cœur de cette dénonciation, l’affaire d’Esther Bofaya, accusée d’avoir “détruit la vie de plusieurs jeunes filles”, selon la Dynamique Impunité Zéro. L’organisation se fait l’écho du désespoir des parents de Vanessa Kabeya Mutombo, une jeune fille disparue depuis le 21 mars 2021. Ces derniers affirment que leur fille est “retenue en otage” par sa partenaire, Esther Bofaya. Une plainte a été déposée par les parents de Vanessa au Parquet près le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa Kalamu, signalant la disparition de leur fille et l’implication d’Esther Bofaya. La Dynamique Impunité Zéro exige une enquête approfondie et l’arrestation immédiate d’Esther Bofaya, afin qu’elle réponde de ses actes devant la justice.
RDC : Les pillages à Kinshasa, un frein aux investissements, selon l’analyste Hubert Nabla
Les récentes manifestations contre l’agression rwandaise dans l’Est de la RDC ont tourné au vinaigre dans la capitale congolaise, avec des scènes de pillages et de vandalisme qui inquiètent. Hubert Nabla Mundelengolo, analyste politique indépendant et entrepreneur, met en garde contre les conséquences désastreuses de ces débordements sur l’attractivité économique du pays. « Les images des supermarchés, boutiques et entrepôts pillés ont fait le tour du monde », martèle-t-il. « Ces actes ne feront qu’amplifier la méfiance des potentiels investisseurs et le taux de chômage ne fera qu’accroître ». Dans une interview à CongoPresse.net, l’analyste a exprimé sa crainte de voir les entreprises étrangères fuir un environnement perçu comme instable et dangereux. Si Hubert Nabla reconnaît le bien-fondé des manifestations du 28 janvier, motivées par l’occupation illégale de l’est du pays, il déplore la transformation de ces rassemblements en actes de violence. « La manière dont ces manifestations se sont métamorphosées en actes de pillage et de vandalisme a complètement dénaturé leur objectif », regrette-t-il. Fort de son expérience en tant qu’ancien vice-président des étudiants de l’université de Mazenod et de son engagement dans la société civile, Hubert Nabla plaide pour des sanctions exemplaires contre les auteurs de ces “actes ignobles et orduriers“. Il insiste sur la nécessité de préserver l’image de la RDC et de ne pas laisser quelques individus ternir une cause légitime. Les débordements ont également touché plusieurs représentations diplomatiques, dont les ambassades de France, du Rwanda et du Kenya, qui ont été pillées, vandalisées ou incendiées. Ces incidents risquent de fragiliser davantage les relations de la RDC avec ses partenaires internationaux, et de compromettre les perspectives d’investissements étrangers, importants pour le développement du pays.
RDC : Face à l’urgence sécuritaire, Christian Makabu propose de dissoudre le Parlement pour armer les FARDC
Alors que la situation sécuritaire à l’Est de la RDC se détériore de jour en jour, Christian Makabu, président de la fondation éponyme, a lancé une proposition choc : dissoudre le Parlement congolais pour réaffecter les fonds au renforcement de l’armée. Une mesure radicale qu’il juge indispensable pour faire face à la menace grandissante. Dans un message publié sur le réseau social “X”, Christian Makabu a exprimé son indignation face à la gravité de la crise actuelle. « Dans le contexte actuel d’effort national, il est plus qu’urgent de dissoudre le Parlement afin de réaffecter ces fonds au renforcement de notre armée », a-t-il écrit, indiquant l’impérieuse nécessité de donner la priorité aux besoins de la défense nationale. Parallèlement à cette proposition controversée, Christian Makabu a lancé un appel à la solidarité nationale. “Cœur brisé, sincèrement, que peut-on espérer de plus ? Pourtant, nous devons continuer à agir”, a-t-il déclaré, annonçant l’organisation d’une collecte de fonds pour venir en aide aux familles victimes de l’agression rwandaise dans l’est du pays. Une initiative qui vise à apporter un soutien concret aux populations en première ligne. La situation à l’est de la RDC est alarmante. La ville de Goma, l’une des plus grandes du pays, est aujourd’hui sous la menace directe du M23 et de l’armée rwandaise, alors que la région a déjà enduré plus de 6 millions de morts en 27 ans de conflit. La tension est d’autant plus vive que des rapports de l’ONU mettent en lumière le pillage organisé des ressources minières congolaises par des entreprises rwandaises. En décembre dernier, un rapport du Conseil de sécurité de l’ONU a révélé que des sociétés rwandaises étaient impliquées dans le pillage du coltan congolais. Cette accusation corrobore les informations selon lesquelles le M23 cherche à contrôler la mine de Rubaya, au Nord-Kivu, afin de monopoliser la route d’évacuation du coltan, dont 150 tonnes auraient déjà été exportées frauduleusement vers le Rwanda depuis avril 2024.
Musique : Tems annule son concert à Kigali, évoquant le conflit en RDC et l’implication du Rwanda
La star nigériane de l’afrobeats, Tems, a annoncé l’annulation de son concert prévu à Kigali, la capitale rwandaise, le 22 mars. Une décision motivée par la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, où le Rwanda est accusé de soutenir les groupes armés rebelles. Cette annulation intervient en signe de solidarité avec les victimes du conflit et de protestation contre l’ingérence rwandaise. Sur son compte X, Tems a exprimé ses regrets et sa solidarité avec les populations touchées par la guerre. « J’avais récemment promis un concert au Rwanda sans me rendre compte du conflit entre le Rwanda et la RDC », a-t-elle écrit, avant d’ajouter : « Je n’oserai pas être insensible quant à ces problèmes. Mon cœur se joint à ceux qui sont affectés. La guerre n’est pas une blague, et j’espère et prie vraiment pour la paix en ce moment ». Cette décision de Tems, considérée comme l’une des voix montantes de l’afrobeats, est loin d’être anodine. Elle constitue un acte symbolique fort, qui met en lumière les tensions régionales et les accusations d’ingérence rwandaise dans le conflit en RDC. La chanteuse nigériane devient ainsi la deuxième artiste, après le rappeur franco-congolais Youssoupha en 2022, à annuler un concert au Rwanda en raison du conflit dans l’Est de la RDC. La guerre dans l’Est de la RDC, qui oppose l’armée congolaise et ses alliés aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, a provoqué le déplacement de plus de 400 000 personnes selon les agences de l’ONU. Le conflit s’est intensifié depuis fin 2024, notamment dans le Nord-Kivu, où les rebelles du M23/RDF contrôlent désormais la quasi-totalité de la province. Le Sud-Kivu est désormais menacé, malgré l’inaction de la communauté internationale.
Offensive du M23 : En Ituri, la jeunesse appelle à l’unité et à la résistance face à la manipulation
Face à l’escalade des tensions dans l’Est de la RDC, le parlement des jeunes de l’Ituri a lancé un vibrant appel à l’unité et à la vigilance. Son président, Gloire Abasi, a exhorté la jeunesse de la province à faire front commun contre la manipulation et les discours de haine, dans un contexte de forte poussée du M23. Alors que le Nord-Kivu et le Sud-Kivu sont secoués par l’avancée fulgurante du M23, soutenu par le Rwanda, les jeunes Ituriens sont appelés à la solidarité. “Aujourd’hui, il n’y a pas de tribus en Ituri, nous sommes un seul corps pour la défense de notre patrie”, a déclaré Gloire Abasi lors d’une conférence de presse ce mercredi 29 janvier à Bunia. Il a insisté sur la nécessité de “résister face à la manipulation, à la désinformation et aux discours de haine”. Le président du parlement des jeunes a également mis en garde contre les appels à la violence et au vandalisme, soulignant que les jeunes seraient les premières victimes de telles actions. « On ne doit pas appeler les jeunes dans la rue pour plaire à la masse, car ceux qui en paieront le prix seront toujours les jeunes », a-t-il averti. Il a appelé à la responsabilité et à la retenue, face aux manœuvres visant à “démoraliser” et à pousser à la révolte. L’appel à la mobilisation de la jeunesse s’accompagne d’un soutien sans faille aux Forces Armées de la RDC (FARDC). Gloire Abasi a encouragé tous les Ituriens à se ranger derrière l’armée nationale pour défendre l’intégrité du territoire national. « Nous devons mettre tout en œuvre, bien faire, ensuite nous allons élever nos voix pour dire non à la balkanisation de la RDC, non à la complicité contre notre pays », a-t-il martelé. Cet appel à l’unité et à la vigilance intervient alors que le M23 a intensifié son offensive, prenant le contrôle de plusieurs localités, y compris la ville stratégique de Goma. La situation reste tendue et la jeunesse congolaise est appelée à jouer un rôle crucial dans la défense de la nation.
Kinshasa : Bravant l’interdiction, les étudiants de l’ISTA expriment leur soutien aux FARDC dans la rue
Des étudiants de l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA) ont défié l’interdiction du gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, en manifestant avec détermination ce mercredi 29 janvier. Leur colère, dirigée contre la recrudescence des violences dans l’Est de la République Démocratique du Congo, s’est exprimée par une descente dans les rues de la capitale. La décision du gouverneur, interdisant toute manifestation de soutien aux FARDC après des débordements lors de rassemblements précédents, n’a pas dissuadé les étudiants. La présence policière massive sur le terrain illustre la volonté des autorités de faire respecter l’ordre et de prévenir toute escalade. L’événement démontre la détermination des jeunes Congolais à se faire entendre face à une situation sécuritaire qui ne cesse de se dégrader. L’équilibre demeure précaire, et les autorités jonglent entre le maintien de l’ordre et la nécessité d’écouter la voix de la jeunesse.
RDC : La Première ministre Judith Suminwa dénonce les “actes intolérables” de vandalisme à Kinshasa
La Première ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa, a fermement condamné les actes de vandalisme et de violence qui ont secoué Kinshasa le 28 janvier. Accompagnée du vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, de la vice-ministre des Affaires étrangères, Gracia Yamba, et du président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Levi Mbuta, elle s’est rendue sur les lieux des incidents pour constater l’étendue des dégâts. Lors de sa visite, la cheffe du gouvernement a qualifié de “totalement intolérables” les attaques perpétrées contre les ambassades de France, de Belgique, des États-Unis, d’Ouganda et du Kenya, ainsi que contre plusieurs commerces. Elle a appelé la population à la vigilance, tout en indiquant l’importance de ne pas céder aux manipulations qui visent à nuire à la paix et à la stabilité du pays. Madame Judith Suminwa a également visité le supermarché SK, sévèrement touché par des actes de pillage, témoignant ainsi de la gravité des exactions commises.