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RDC : Face à l’urgence sécuritaire, Christian Makabu propose de dissoudre le Parlement pour armer les FARDC

Par Elohim Mfinda

Alors que la situation sécuritaire à l’Est de la RDC se détériore de jour en jour, Christian Makabu, président de la fondation éponyme, a lancé une proposition choc : dissoudre le Parlement congolais pour réaffecter les fonds au renforcement de l’armée. Une mesure radicale qu’il juge indispensable pour faire face à la menace grandissante.

Dans un message publié sur le réseau social « X », Christian Makabu a exprimé son indignation face à la gravité de la crise actuelle. « Dans le contexte actuel d’effort national, il est plus qu’urgent de dissoudre le Parlement afin de réaffecter ces fonds au renforcement de notre armée », a-t-il écrit, indiquant l’impérieuse nécessité de donner la priorité aux besoins de la défense nationale.

Parallèlement à cette proposition controversée, Christian Makabu a lancé un appel à la solidarité nationale. « Cœur brisé, sincèrement, que peut-on espérer de plus ? Pourtant, nous devons continuer à agir », a-t-il déclaré, annonçant l’organisation d’une collecte de fonds pour venir en aide aux familles victimes de l’agression rwandaise dans l’est du pays. Une initiative qui vise à apporter un soutien concret aux populations en première ligne.

La situation à l’est de la RDC est alarmante. La ville de Goma, l’une des plus grandes du pays, est aujourd’hui sous la menace directe du M23 et de l’armée rwandaise, alors que la région a déjà enduré plus de 6 millions de morts en 27 ans de conflit. La tension est d’autant plus vive que des rapports de l’ONU mettent en lumière le pillage organisé des ressources minières congolaises par des entreprises rwandaises.

En décembre dernier, un rapport du Conseil de sécurité de l’ONU a révélé que des sociétés rwandaises étaient impliquées dans le pillage du coltan congolais. Cette accusation corrobore les informations selon lesquelles le M23 cherche à contrôler la mine de Rubaya, au Nord-Kivu, afin de monopoliser la route d’évacuation du coltan, dont 150 tonnes auraient déjà été exportées frauduleusement vers le Rwanda depuis avril 2024.

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