À l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, les ambassadeurs des pays francophones en République Démocratique du Congo (RDC) ont exprimé leur vive préoccupation concernant les récentes offensives du M-23, soutenues par le Rwanda. Ils ont dénoncé la violation de la souveraineté congolaise et appelé à une désescalade immédiate des violences. Les diplomates ont mis l’accent sur l’aggravation rapide de la situation sécuritaire depuis le début de l’année, mettant en avant les conséquences humanitaires dramatiques des actions du M-23, telles que les violations des droits humains, les violences sexuelles à l’égard des femmes et le recrutement forcé d’enfants soldats. Les ambassadeurs ont formulé plusieurs appels : 1. Cessation immédiate des hostilités 2. Retrait du M-23 des zones occupées 3. Démantèlement des administrations parallèles illégitimes Ils ont également exprimé leur soutien aux initiatives diplomatiques régionales, notamment les processus de Luanda et de Nairobi, visant à établir une paix durable dans la région. En outre, ils ont encouragé des discussions sincères entre la RDC et le Rwanda pour résoudre les tensions liées au soutien présumé du Rwanda au M-23.
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Refus du M-23 de dialoguer à Luanda : Félix Tshisekedi maintient sa fermeté
Dans une interview accordée au journal français Le Figaro ce mercredi 19 mars 2025, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a abordé les enjeux politiques majeurs qui affectent le pays, notamment l’agression rwandaise dans les provinces du Nord et Sud-Kivu. Le chef de l’État a souligné que sa récente rencontre avec le président rwandais Paul Kagame à Doha, au Qatar, s’est déroulée dans un climat constructif, facilitée par des émissaires qatariens. Concernant le refus du mouvement rebelle M-23 de participer aux négociations avec le gouvernement congolais à Luanda, Félix Tshisekedi n’a pas mâché ses mots. « Ce refus confirme aux yeux de l’opinion publique, tant nationale qu’internationale, que ces activistes violents ne sont que des pantins attendant des ordres pour agir », a-t-il affirmé. Il a également dénoncé leur hostilité à la paix et leur motivation par des intérêts personnels, qui se manifestent dans chaque localité qu’ils occupent. Pour Tshisekedi, il est crucial d’engager un dialogue avec Kagame, qu’il considère comme le mentor des mouvements rebelles dans l’est du pays, afin de trouver une solution durable à la crise sécuritaire dans le cadre des processus de Luanda et Nairobi.
RDC : Olivier Kamitatu dénonce une manœuvre politicienne de Tshisekedi à Doha, et appelle à un dialogue inclusif
Alors que la situation militaire en République Démocratique du Congo (RDC) se dégrade rapidement, le président Félix Tshisekedi a fait le déplacement au Qatar dans l’espoir d’obtenir un cessez-le-feu lors de pourparlers avec son homologue rwandais, Paul Kagame. Cette initiative, jugée par certains comme une tentative désespérée de freiner l’avancée de l’Alliance Fleuve Congo vers des régions stratégiques telles que le Katanga et Kisangani, soulève des interrogations sur la viabilité de cette démarche. Olivier Kamitatu, acteur politique congolais et porte-parole de l’opposant Moïse Katumbi, a exprimé ses préoccupations sur les réseaux sociaux, affirmant que « seul l’intérêt du Congo devrait compter ». Selon lui, la précipitation de Félix Tshisekedi à Doha s’apparente à un « sauve-qui-peut » d’un dirigeant qui cherche à préserver son fauteuil face à une crise qui s’aggrave. Olivier Kamitatu relève que les accords partiels et les solutions temporaires ne font qu’aggraver la crise congolaise, qui se caractérise par un désordre croissant et une tragédie humanitaire persistante. Pour lui, la résolution de cette crise ne pourra passer que par une approche inclusive, intégrant toutes les parties prenantes : opposition armée, non armée et société civile. Cette vision est également soutenue par des organisations telles que la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC), qui appellent à un pacte social durable. Les tensions entre la RDC et le Rwanda, exacerbées par des accusations mutuelles d’ingérence et de soutien aux groupes armés, rendent la situation encore plus complexe. Les espoirs placés dans les pourparlers de Doha sont teintés de scepticisme, tant les précédents accords n’ont pas réussi à apporter une paix durable.
RDC : Tshisekedi et Kagame s’accordent sur un cessez-le-feu immédiat à Doha, sous l’égide du Qatar
Mardi 18 mars 2025, le Président Félix Tshisekedi Tshilombo et son homologue rwandais, Paul Kagame, se sont rencontrés à Doha, au Qatar, à l’invitation de Son Altesse le Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, Émir du Qatar. L’événement, salué comme une avancée majeure, a abouti à un accord de cessez-le-feu immédiat et inconditionnel dans la région, théâtre de violences persistantes. L’annonce, officialisée par un communiqué de la présidence congolaise, démontre une étape essentielle dans les efforts de médiation visant à apaiser les tensions entre Kinshasa et Kigali, régulièrement accusé de soutenir le groupe armé M23/AFC qui déstabilise les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Si ce cessez-le-feu représente un signal positif, il ne constitue qu’une première étape. Les deux chefs d’État ont convenu, sous la houlette de leur hôte qatari, de poursuivre les discussions en vue d’un règlement durable du conflit. L’objectif affiché est : rétablir l’intégrité territoriale de la RDC, stabiliser la région et mettre fin aux exactions perpétrées par le M23/AFC. Le communiqué de la présidence congolaise souligne l’engagement constant de la RDC en faveur de la paix, notamment à travers les processus de Luanda et de Nairobi, des initiatives régionales de médiation qui ont déjà permis des avancées significatives, mais sans parvenir à une résolution définitive du conflit. Le Président Tshisekedi a également réaffirmé, lors de cette rencontre à Doha, l’importance de l’application totale de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies. Adoptée en décembre 2024, cette résolution définit un cadre clair pour une paix durable dans l’est de la RDC, insistant notamment sur la nécessité de mettre fin à tout soutien extérieur aux groupes armés, de renforcer la présence de l’État congolais et de promouvoir le développement économique et social dans la région.
RDC : Emmanuel Macron reçoit une délégation de la CENCO et de l’ECC pour discuter de la crise dans l’Est du pays
Ce mercredi 19 mars, le président français Emmanuel Macron accueillera à l’Élysée une délégation conjointe de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une initiative visant à trouver des solutions durables à la profonde crise qui secoue l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Depuis plus d’un mois, la CENCO et l’ECC mènent des consultations tant sur le sol congolais qu’à l’international. Leur objectif est de promouvoir un « Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en République Démocratique du Congo et dans les Grands Lacs », une initiative qu’ils présenteront au président Macron lors de leur audience. La délégation sera composée de ces deux organisations religieuses : Mgr Fulgence Mutena et Mgr Donatien Nshole pour la CENCO, ainsi que le Révérend André Bokundoa Bo-Likabe et le Révérend Eric Nsenga pour l’ECC. Ces leaders ont déjà rencontré plusieurs chefs d’État de la région, dont ceux d’Angola, du Congo, d’Ouganda, de Rwanda et du Kenya, ainsi que le président congolais Félix Tshisekedi et des représentants de la rébellion de l’AFC/M23. L’Élysée a précisé que lors de cette rencontre, Emmanuel Macron réaffirmera « la nécessité d’un effort de paix négocié pour un cessez-le-feu, pour surmonter la crise actuelle et pour permettre à la RDC de recouvrer sa pleine souveraineté ».
Agression rwandaise à l’Est de la RDC : Kinshasa salue les sanctions de l’Union Européenne contre les responsables du M-23
Le gouvernement congolais a exprimé sa satisfaction suite à l’annonce par l’Union Européenne de nouvelles sanctions visant des officiers de l’armée rwandaise et des membres du mouvement rebelle M-23, accusés de crimes contre l’humanité et de violations du droit international. Dans un communiqué de presse, Kinshasa considère ces mesures comme une avancée significative dans la lutte contre le pillage des ressources minières congolaises par le Rwanda. « Les troupes rwandaises ont délibérément violé l’intégrité territoriale de la RDC, causant la mort de plus de 8 500 civils et commettant d’autres crimes de guerre, y compris des attaques sur des hôpitaux, des kidnappings d’enfants, des exécutions sommaires et des violences sexuelles », a déclaré le ministère de la Communication. En parallèle, le gouvernement congolais réaffirme son engagement à collaborer étroitement avec la communauté internationale pour instaurer un embargo sur les minerais extraits illégalement et exportés par le Rwanda. Cependant, cette décision de l’Union Européenne suscite des réactions négatives du côté des rebelles du M-23/AFC, qui dénoncent un sabotage des efforts de paix par les institutions internationales face à la crise sécuritaire en RDC.
Nord-Kivu : Le général Muhondosi Muyusa Constantin prend les rênes de la 34ᵉ région militaire face à l’avancée des rebelles
Dans un contexte de tensions croissantes et d’insécurité persistante, le général de brigade Muhondosi Muyusa Constantin a été nommé commandant de la 34ᵉ région militaire, selon une annonce faite mardi par la troisième zone de défense. Il a rejoint son état-major, récemment délocalisé de Goma à Walikale, après des échanges stratégiques avec le commandant de la 31ᵉ région militaire à Kisangani, le samedi 15 mars. Cette nomination intervient à un moment critique pour le Nord-Kivu, où la ville de Goma est sous occupation des rebelles de l’AFC/M23 depuis fin janvier 2025. Lors de son discours de prise de fonction, le général Muyusa a réaffirmé son engagement patriotique en déclarant : « Nous restons patriotes. Nous allons défendre notre patrie jusqu’au sacrifice suprême ». Bien que récemment touchée par un exode de sa population, Walikale reste sous le contrôle des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). L’armée a réussi à contenir l’avancée des rebelles dans ses environs, repoussant ces derniers jusqu’à Mpofi, alors qu’ils tentaient de se rapprocher de Walikale-centre. La situation demeure néanmoins tendue, et le général Muyusa prend la tête d’une région stratégique, menacée par les incursions répétées des groupes armés, notamment l’AFC/M23, soutenu par le Rwanda. Avant cette nomination, le général Muhondosi Muyusa Constantin occupait des postes clés au sein des FARDC, notamment en tant que responsable des opérations et des renseignements à la 21ᵉ et à la 31ᵉ région militaire. Son expérience opérationnelle et sa connaissance du terrain seront cruciales pour relever les défis sécuritaires auxquels il sera confronté dans ses nouvelles fonctions.
RDC : Mécontentements au sein des troupes du M-23, soutenues par le Rwanda, face à des promesses non tenues
La situation continue de se détériorer dans l’est de la République Démocratique du Congo, où un mécontentement grandissant secoue les rangs du groupe armé M-23, soutenu par le Rwanda. Plusieurs unités, notamment celles issues des localités de Bunagana et de Rutshuru, expriment leur frustration face aux mauvais traitements et au non-paiement de leur solde depuis plusieurs mois. Ces informations ont été rapportées mardi par l’Agence Congolaise de Presse (ACP), après avoir recueilli des témoignages auprès des habitants de Goma. Selon ces témoignages, une profonde insatisfaction règne parmi les combattants du M-23. Un habitant de Goma, identifié sous les initiales A.M., a déclaré : « Nombreux sont ceux qui sont venus de Bunagana et de Rutshuru… Ils nous confient ne pas être payés depuis plusieurs mois, alors que les forces spéciales rwandaises perçoivent régulièrement leur solde. On leur avait promis des avantages dès la prise de Goma, mais jusqu’à présent, rien n’a été fait ». Un autre résident, A.K., a ajouté : « Tout l’argent perçu aux différents postes douaniers et autres taxes est envoyé au Rwanda. Ce sont les rwandais qui gèrent ces fonds, ce qui explique pourquoi les troupes non rwandaises ne sont pas payées ».
Ituri : Que cache le déploiement des UPDF à Djugu après Bunia et Mahagi ?
Dans une interview exclusive accordée à congopresse.net ce mardi 18 mars 2025, le commissaire supérieur Ruphain Mapela, administrateur policier du territoire de Djugu, a confirmé le déploiement des UPDF dans sa juridiction. Ruphain Mapela a indiqué que l’armée ougandaise s’était déployée en territoire de Djugu dans la matinée du 18 mars, dans le cadre de la mutualisation des forces FARDC-UPDF. « L’armée ougandaise est stationnée au niveau de Fataki et attend les instructions de leur hiérarchie pour la suite des opérations », a-t-il précisé. Et d’ajouter : « Nous rassurons la population qu’il n’y a aucun problème concernant l’entrée des UPDF à Djugu, car ces militaires avaient déjà officiellement fait leur entrée à Bunia et Mahagi ». L’administrateur du territoire de Djugu a, en outre, démenti les prétendus affrontements entre les UPDF et la CODECO signalés par plusieurs sources non officielles dans la région. « Jusqu’à présent, il n’y a eu aucune altercation entre l’armée ougandaise et les éléments de la CODECO », a-t-il affirmé. Les éléments de l’armée ougandaise (UPDF) étaient entrés à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, au début du mois de février dernier, avant d’être déployés en territoire de Djugu. Toutefois, hormis leur appui aux FARDC dans la traque des ADF à Beni (Nord-Kivu) et à Irumu (Ituri), la nature exacte de leur mission reste encore inconnue.
Refus du M-23/AFC aux pourparlers de paix : Félix Tshisekedi avait-il raison ?
Le mardi 18 mars 2025 devait marquer le début des négociations de paix entre le gouvernement congolais et le mouvement rebelle M-23/AFC. Cependant, malgré la présence d’une délégation congolaise, les pourparlers n’ont toujours pas eu lieu, suite au refus inattendu du M-23/AFC de participer à ces discussions. Les raisons du retrait du M-23/AFC Le 17 mars, les ministres des Affaires étrangères européens ont décidé de sanctionner des responsables politico-militaires rwandais, reconnus coupables d’atrocités en RDC. Cette décision a conduit le M-23/AFC à se retirer des pourparlers, qui se tenaient sous la médiation du président angolais João Lourenço. L’objectif de ces négociations était de mettre fin aux violences persistantes dans l’est de la RDC, ayant causé de nombreuses pertes humaines et un déplacement massif de populations. Félix Tshisekedi avait-il raison ? Le même jour, un briefing spécial de Félix Tshisekedi datant de 2024 a refait surface sur les réseaux sociaux. Dans cette intervention, le président congolais avait exprimé ses réserves quant à la volonté du M-23/AFC de négocier, affirmant qu’ils craignaient d’être démasqués. « Le président angolais m’a demandé l’autorisation d’entrer en contact avec le M-23, sachant que je ne voulais pas négocier avec eux. Je lui ai dit de le faire, mais il verrait rapidement que ces gens sont des pantins du Rwanda. Ils ne poursuivront pas ces discussions car ils savent que leur origine rwandaise sera révélée », avait-il déclaré. Tshisekedi avait également souligné : « Je peux vous certifier que le M-23 n’est pas congolais. C’est pourquoi ils refusent d’aller en cantonnement ; une fois cantonnés, nous demanderons l’identification de tous ces individus ». Situation actuelle au Nord-Kivu et Sud-Kivu En attendant, la situation reste tendue dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu suite à ce refus du M-23/AFC de participer aux négociations. Selon les médias locaux, les déplacements de population se poursuivent, avec des réfugiés se regroupant dans les villages environnants de Losso, Mungele et Tingitingi, le long de la route nationale numéro 3, reliant le Nord-Kivu au Maniema. Ce contexte souligne l’urgence d’un dialogue constructif pour ramener la paix dans cette région troublée.