RDC : Six travailleurs humanitaires tués et 7,3 millions de déplacés au premier semestre de l’année 2024

Entre janvier et juin 2024, la République Démocratique du Congo (RDC) a traversé une tragédie humanitaire majeure, avec la mort de six travailleurs humanitaires, comme l’a rapporté Bruno Lemarquis, Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC.  Lors de la journée mondiale de l’aide humanitaire, il a mis en lumière la recrudescence des attaques contre les civils et les acteurs humanitaires, signalant plus de 200 incidents, dont 11 enlèvements au cours du premier semestre de l’année. La crise humanitaire en RDC est aggravée par la violence croissante dans l’Est du pays. À l’heure actuelle, environ 7,3 millions de personnes sont déplacées, et plus de 630 civils ont été tués cette année. Lemarquis a critiqué l’indifférence internationale et le financement insuffisant, soulignant que seulement 35 % des besoins humanitaires pour 2024 sont couverts. Ce manque de ressources met en évidence l’écart entre l’ampleur des besoins et les réponses apportées. Les conséquences de cette crise sont dévastatrices. Les déplacements massifs rendent les femmes et les filles particulièrement vulnérables aux violences sexuelles et à la prostitution. De plus, les conditions de vie précaires favorisent la propagation rapide d’épidémies telles que le choléra et la variole simienne. Notons que pour faire face à cette situation alarmante, il est important d’augmenter significativement les financements et de coordonner les efforts internationaux afin de traiter les causes profondes des conflits et d’améliorer les conditions de vie des populations affectées.

Ituri : les ADF frappent pour la énième fois le territoire de Mambasa et tuent deux personnes

Des présumés rebelles des ADF-MTM ont attaqué, dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 août, des localités de la chefferie de Babila Bakwanza, en territoire de Mambasa (Ituri). Selon la Convention pour le Respect des Droits de l’Homme (CRDH), antenne de Mambasa, ces individus ont attaqué ces entités coutumières pendant la nuit, lorsque la population dormait déjà. Cette organisation citoyenne dresse un bilan sombre : deux personnes tuées, des maisons incendiées et des commerces cambriolés. « Aux environs de 23 heures ce mardi, les présumés ADF/MTM ont attaqué les villages de Bana Congo et Anditongo, dans la chefferie de Babila Bakwanza. Le bilan provisoire est de deux civils tués, une femme blessée, et des maisons incendiées », a déclaré Christophe Munyanderu, coordonnateur de la CRDH dans la région. Cet acteur de la défense des droits de l’homme appelle la population à la vigilance et à collaborer avec les services de l’ordre pour repousser l’ennemi qui rôde autour de Mungamba, dans le même territoire. « Vu la montée de l’insécurité orchestrée par les ADF, nous appelons la population à doubler de vigilance », a-t-il ajouté. Il a aussi déclaré : « Frères et sœurs, papas et mamans, brisons la peur, restons fermes dans notre engagement derrière les FARDC pour défendre notre chère patrie ». Christophe Munyanderu condamne toutefois la négligence et la lenteur des services de sécurité qui ne tiennent pas compte des multiples alertes faites par la population concernant les attaques planifiées par ces inciviques. « Nous sommes très désolés car les alertes de la population n’ont pas été prises en compte par ceux qui étaient censés nous protéger », s’est-il indigné. Un massacre qui vient s’ajouter à celui de lundi Les terroristes des ADF ont intensifié ces derniers temps leurs attaques contre les civils en Ituri et au Nord-Kivu. Lundi, les rebelles d’origine ougandaise ont attaqué le village de Mamove en territoire de Beni (Nord-Kivu), faisant deux civils tués. Selon un article de Radio Okapi consulté ce mercredi, les ADF avaient attaqué en juin dernier le village de Masongo dans ce même territoire. Lors de cette incursion, ces hors-la-loi avaient tué six personnes et blessé d’autres.

Sud-Kivu : Plus de 200 abris calcinés au site des déplacés de Bugeri

Un incendie a ravagé le site des déplacés de Bugeri, situé dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo. Selon l’Agence congolaise de presse (ACP), plus de 200 abris ont été entièrement détruits par les flammes. Le sinistre s’est déclaré mardi soir, vers 19 heures. Le feu aurait commencé dans un abri où de la nourriture était en préparation. Une explosion d’huile a entraîné l’embrasement de presque tout le site. Les abris, principalement construits en bâches et répartis en quatre blocs, ont été gravement touchés. « L’huile a explosé, et le feu a finalement embrasé presque tout le site, détruisant plus de 200 abris construits essentiellement en bâches et répartis en quatre blocs », a confirmé Thomas Bakenga, administrateur du territoire de Kalehe.

Ituri: Un drone présumé appartenir à l’armée ougandaise s’est écrasé à Djugu

Un drone présumé appartenir à l’armée ougandaise s’est écrasé dans la soirée du dimanche 11 août 2024 sur la colline RINA, groupement EZEKERE dans secteur de Walendu Tatsi, à Djugu (Ituri). D’après des sources locales dans la région, l’écrasement de cet engin militaire n’a occasionné aucun dégât. Réagissant ce lundi 12 août, le chef de secteur de Walendu Tatsi, Joël Mande, a confirmé l’information et appelle la population au calme. « À 18h d’hier dimanche, un drone est tombé sur la colline Rina, située dans le groupement Bedhu-Ezekeke », a-t-il déclaré lors d’un entretien accordé à nos confrères de buniaactualités.cd Aux autorités, Joël Mande a demandé de doubler les efforts afin d’assurer la sécurité de la population dans cette zone où sévit l’activisme des groupes armés.

Securité : Le M23 prend le contrôle de Nyakakoma malgré l’accord de cessez-le-feu

Le M23 a pris le contrôle de l’enclave de Nyakakoma, située dans le territoire de Rutshuru, le mercredi 7 août 2024, après un bref affrontement avec la force marine congolaise, appuyée par des groupes armés locaux.  Arrivés près du poste frontalier d’Ishasha, les rebelles ont rapidement pris possession de Nyakakoma, les échanges de tirs n’ayant duré qu’une trentaine de minutes. Nyakakoma, une pêcherie administrée par l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), sous l’autorité de la chefferie de Bwisha, est désormais l’un des derniers villages du territoire de Rutshuru entièrement occupé par le M23. Cette conquête s’inscrit dans une série d’attaques lancées le 2 août, avec une progression des rebelles de Nkwenda-Kiseguru à travers Nyamilima et Ishasha. Ces événements se produisent malgré l’accord de cessez-le-feu signé le 30 juillet à Luanda entre Kinshasa et Kigali, qui est entré en vigueur le 4 août. Le M23, qui nie avoir participé aux négociations, rejette cet accord. La prise de Nyakakoma permet au M23, soutenu par le Rwanda, de contrôler les côtes sud et est du lac Édouard, facilitant ainsi l’accès à la navigation vers le grand nord de la province du Nord-Kivu.

RDC : Renforcement des capacités de la police nationale congolaise grâce à la coopération avec le Japon

Dans le cadre du renforcement des capacités de la Police Nationale Congolaise (PNC), une annonce majeure a été faite concernant l’installation prochaine d’une école de police et d’un commissariat de proximité dans la ville de Kalemi, située dans la province du Tanganyika en République Démocratique du Congo. Cette nouvelle a été dévoilée lors d’une audience entre le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemain SHABANI LUKOO et l’agence japonaise de développement JICA, qui s’est tenue ce lundi 5 juillet. La coopération fructueuse entre la RDC et le Japon remonte à 2004 et se concentre principalement sur le soutien logistique visant à moderniser les infrastructures policières ainsi qu’à former les policiers congolais. L’initiative vise à renforcer les capacités opérationnelles de la PNC afin d’améliorer sa présence sur le terrain et sa réponse aux besoins en matière de sécurité au sein des communautés locales. L’établissement d’une école de police permettra non seulement d’offrir une formation professionnelle aux futurs agents, mais aussi de garantir un niveau élevé de compétences techniques adaptées aux défis actuels en matière de maintien de l’ordre. De plus, la mise en place d’un commissariat local renforcera la présence sécuritaire dans cette région stratégique du pays.

Kinshasa : Reprise du procès des membres de la « Force du progrès»

Le procès des membres de la « Force du progrès » de l’UDPS reprend ce lundi 5 août 2024 à Kinshasa/Gombe, sur la place des Évolués. Soixante-huit jeunes militants du parti présidentiel sont accusés d’avoir orchestré le déguerpissement forcé de l’ancien président Joseph Kabila Kabange. Ils sont notamment poursuivis pour avoir attaqué sa résidence située au complexe GLM, sur l’avenue Uvira, dans la commune de Gombe. Arrêtés lors d’une opération policière, ces individus ont été présentés et identifiés devant la chambre foraine du Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, qui siège en matière de flagrance, le vendredi 2 août dernier. Lors de cette première audience, chaque prévenu a confirmé son identité pour garantir que les personnes jugées sont bien celles présentes, tout en affirmant leur intention de défendre leur association, « Force du progrès ».

Kinshasa : La police procède à l’arrestation des membres de la milice force du progrès

Après l’attaque de la résidence de l’ancien Président congolais Joseph Kabila Kabange, la police nationale congolaise a effectué une descente dans la commune de Ngaliema, avec objectif d’interpeller les auteurs de ces attaques. Arrivé au quartier Museyi ( Gramalic ), la police a fait une découverte surprenante des armes blanches, un drone et une zone de détention illégale. “Anti balle”, c’est le nom du chef de cette organisation ( Force du progrès, structure proche de l’UDPS Tshisekedi, parti au pouvoir Ndlr. ). La police a interpellé 137 personnes présentes sur le site, dont 15 femmes et 5 bébés qui sont protégés et 5 personnes illégalement détenus dans cette parcelle utilisé comme QG de cette milice. Ayant supervisé cette opération, le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba a communiqué à la presse que c’est suite aux incidents survenus hier autour de GLM, que cette opération est menée. “L’événement d’hier était comme une goutte d’eau qui a fait déborder la vase. Le déguerpissement cavalier et le raid effectué à la résidence de l’ancien Président Joseph Kabila, ont fait que nous puissions appréhender quelques un en flagrance”, a déclaré le chef de la police de la ville de Kinshasa. Des témoignages sur place font état d’une substitution à l’autorité de l’état. Les habitants de ce quartier accusent les membres de cette milice, d’être à la base de l’insécurité dans cette zone. ” Ils tapaient même les policiers. Lorsque vous entrez en collision avec eux, ils vous arrêtent et vous gardent illégalement dans leurs cachots”, rapportent des témoins sur place.

Accord de cessez-le-Feu entre la RDC et le Rwanda : La France soutient les efforts de médiation de l’Angola et appelle au respect des engagements

Une réunion ministérielle tenue, le 30 juillet 2024, à Luanda a permis à la République Démocratique du Congo (RDC) et au Rwanda de conclure un accord de cessez-le-feu, qui entrera en vigueur le 4 août 2024, à la suite de la trêve humanitaire prolongée par les États-Unis. Par l’occasion, la France, comme la Belgique, a salué cet accord et a encouragé les deux parties à respecter leurs engagements. Elle a également félicité l’Angola pour ses efforts de médiation dirigés par le Président João Lourenço, et a promis de soutenir le processus de Luanda pour trouver une solution diplomatique durable à la crise. Le ministère français des affaires étrangères a souligné l’importance de cette réunion et du cessez-le-feu, tout en félicitant l’Angola pour son rôle de médiateur, en particulier les efforts du Président João Lourenço dans le cadre du processus de Luanda. La France s’engage à soutenir ce processus diplomatique pour avancer vers une résolution de la crise. Bruxelles considère ce cessez-le-feu comme un pas crucial pour réduire les souffrances des populations et progresser vers une solution durable au conflit dans l’est de la RDC. Ce cessez-le-feu fait partie d’une relance du processus de Luanda, dont les recommandations ont été violées par le Rwanda, qui continue de soutenir les rebelles du M23. Le processus inclut des mesures telles que l’arrêt des hostilités, le retrait du M23 des zones occupées, et le retour des personnes déplacées à leurs domiciles.

Sécurité : Les habitants de l’Ituri alertent sur des coups de balles qui ont retenti toute la nuit du mardi à Tchomia 

Les coups de balles ont retenti toute la nuit du mardi à ce mercredi 31 juillet à Tchomia, une entité située à plus de 70 kilomètres de la ville de Bunia sur le littoral du lac Albert, dans le territoire de Djugu. Une alerte qui émane des habitants de cette région, dans la matinée de ce mercredi « Il y a eu des coups de balles au niveau de Tchomia depuis 2h de la nuit », a déclaré un habitant. D’après les mêmes sources, il s’agissait des attaques du groupe d’autodéfense Zaïre qui ont ciblé les positions des FARDC dans la région. Ces mêmes sources renseignent qu’il est difficile à l’heure actuelle d’établir un bilan, car les coups de balles continuent, causant ainsi une psychose totale dans le chef de la population. Jusqu’à présent aucune communication des autorités compétentes n’est encore faite. Nous y reviendrons dans les prochaines heures avec d’amples détails.